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Sur le plan commercial et valable<br />
pour les régions méditerranéennes,<br />
une usine de cette sorte ne doit posséder<br />
une capacité de travail, pour<br />
ce qui est de la tomate, pas au-dessous<br />
de 100 000 tonnes par an.<br />
Malgré ce tonnage remarquable,<br />
l’entreprise doit supporter des frais<br />
de gestion élevés, qui peuvent avoir<br />
de fortes répercussions sur sa rentabilité.<br />
Ces problèmes ne sont résolubles<br />
qu’en cas de quantités produites<br />
diversifiées, et si les demiproduits<br />
issus de la transformation<br />
sont des produits partiellement<br />
traités ou produits finis à vendre au<br />
consommateur au cours de toute<br />
l’année.<br />
En particulier, dans ce cas, en plus<br />
des frais de capitaux immobilisés en<br />
produit fini, bien évidemment à couverture<br />
annuelle, c’est sujet de souffrance<br />
gestionnaire les problèmes<br />
concernant le personnel embauché,<br />
forcément permanent pour certains<br />
postes (préposé à l’entretien, aux<br />
services indirects et fixes d’usine).<br />
L’énergie de toute façon consommée,<br />
là où on doit recourir à la<br />
conservation sous atmosphère contrôlée,<br />
ainsi que pèsent les problèmes<br />
en général posés par la ges -<br />
tion des entrepôts, etc.<br />
On a constaté que les entreprises<br />
qui ne fabriquent que des demi-produits<br />
pendant les campagnes sont<br />
pour sûr exposées à de grands ris -<br />
ques économiques, aggravés par le<br />
fait qu’un produit de masse tel que<br />
la tomate ne reste d’ailleurs qu’un<br />
produit pauvre. En effet, la tomate<br />
ne pourrait exister sans l’aide économique<br />
à son soutien de la part<br />
46<br />
des institutions: la très forte diminution<br />
des usines à travail saisonnier<br />
avalise sans nul doute cette réalité.<br />
L’exercice que nous avons envisagé<br />
de faire débute par des considérations<br />
sur la phase initiale du process<br />
de transformation de la tomate: la<br />
réception de la matière première.<br />
La tomate, au moins dans les zones<br />
les plus industrialisées, est<br />
transportée dans des bennes installées<br />
sur la plate-forme de véhicules<br />
d’une contenance globale de dizaines<br />
de tonnes. Si l’on veut travailler<br />
à équipements “intégrés”, la tomate<br />
et les fruits, la réception constitue<br />
un segment de l’usine qui présente<br />
en pratique une diversité<br />
remarquable dans ses installations,<br />
surtout à cause des quantités horaires<br />
à travailler. A ce moment il faut<br />
reconnaître que l’utilisation des caisses,<br />
typiques des années 60, s’avère<br />
tout à fait dépassée, tandis qu’elles<br />
sont encore employées pour les<br />
fruits délicats, tels que les fraises,<br />
les fruits des bois et plusieurs fruits<br />
tropicaux.<br />
Pour protéger les fruits, en principe,<br />
en plus des caisses susdites, si on a<br />
affaire à un fruit d’une résistance<br />
mécanique élevée, par exemple les<br />
poires, les pommes et la mangue,<br />
on utilise de grandes caisses de<br />
300/500 kg. (Dans les installations<br />
de production de jus et purées, en<br />
grande quantité, de poires et pommes<br />
on peut aussi recourir à de larges<br />
bennes chargées sur véhicules<br />
à plate-forme basculante). De ce fait<br />
l’alimentation des cuves de taille<br />
plus petite se fait au moyen de culbuteurs<br />
spéciaux protégeant l’intégrité<br />
du fruit également lors du renversement.<br />
Le traitement des agrumes constitue<br />
un cas à part. Si les quantités sont<br />
importantes et le frais contenu en<br />
“cages” d’un énorme volume, ils<br />
sont lavés dans des cuves et, après<br />
brossage, envoyés en passant par<br />
le tri à la zone d’extraction du jus et<br />
des huiles essentielles.<br />
A ce stade le traitement du jus d’agrumes<br />
peut être convoyé à la ligne<br />
de transformation de la tomate à l’étape<br />
finale de concentration si les<br />
appareils de concentration sont<br />
dotés d’équipements de construction<br />
spéciale, adaptés à protéger<br />
des produits, tels que le jus, tout à<br />
fait sensibles à l'action de la chaleur.<br />
Ces équipements extrêmement<br />
sophistiqués peuvent bien sûr produire<br />
aussi des concentrés de tomate<br />
de qualité supérieure, mais présentent<br />
pourtant l'inconvénient d'une<br />
productivité horaire faible.<br />
En revenant à notre exercice, les<br />
tomates chargées dans la benne du<br />
véhicule muni de rideaux de vidage,<br />
arrivent à l’esplanade de déchargement<br />
où le véhicule est légèrement<br />
incliné orthogonalement au sens de<br />
la marche, pour favoriser le vidange<br />
total de la benne dans la cuve de réception.<br />
Un système de lances à fonctionnement<br />
manuel ou automatique injecte<br />
l’eau dans la masse de tomates en<br />
la rendant plus fluide, ce qui permet<br />
un écoulement et déplacement rapides<br />
dans la cuve.<br />
Il paraît que la mise en place de<br />
“piscines”, cuves immenses où la tomate<br />
séjourne, est désormais dépassée,<br />
soit à cause de leur fonctionnalité<br />
insuffisante, soit à cause<br />
de la fuite de jus précieux, surtout si<br />
les tomates sont très mûres ou ont<br />
subi, au cours du transport, des<br />
chocs mécaniques importants.<br />
A l’heure actuelle on préfère donc<br />
décharger les bennes dans des cuves<br />
longues et étroites, coupe à U,<br />
bords évasés, dotées de grilles de<br />
base et de dispositifs spéciaux pour<br />
l’évacuation sans arrêt de cailloux et<br />
de vase, toujours présents dans la<br />
tomate en provenance du champ.<br />
Sur un équipement intégré, le traitement<br />
des fruits subit quelques modifications<br />
dictées, ainsi que nous l’avons<br />
déjà dit, par les propriétés du<br />
frais et les quantités horaires en jeu.<br />
Après les lavages, réalisés en tout<br />
cas par des jets d’eau vigoureux sur<br />
le produit tournant (tomate et fruits),<br />
là où possible, en alternative à l’emploi<br />
de cuves spéciales et convoyeurs<br />
à filet pour les fruits délicats,<br />
le végétal arrive aux tris. Le tri,<br />
dans le cas de tomates en quantité<br />
massive, se fait désormais presque<br />
toujours, dans les grandes usines,<br />
au moyen des trieuses optiques.<br />
Les trieuses optiques, pourtant,<br />
peuvent être utilisées également<br />
pour les fruits, spécialement certaines<br />
espèces de fruits, entre lesquelles<br />
abricots, pêches, pommes, poires,<br />
et plusieurs fruits tropicaux.<br />
Certains fruits, surtout tropicaux, il<br />
faut le rappeler, sont soumis à un tri<br />
“négatif”, c’est-à-dire que non pas le<br />
déchet mais le fruit sain est éloigné