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L'instruction de Charles Quint a son fils Philippe II

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L'INSTRLJCiIOi\ 1)L C1IÀRLES-L,U1T<br />

A SON FILS P<strong>II</strong>ILIPPE <strong>II</strong><br />

DONNÉE A PALAMÔS LE 4 MAI 1543<br />

La conclusion du traité (lu u février 1543 entre <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> et<br />

Ilenri \'lll, en vertu duquel les <strong>de</strong>ux souverains s'engageaient<br />

ouvrir les hostilités contre François I, si ce roi ne se soumettait<br />

pas aux conditions pie les <strong>de</strong>ux alliés prétendaient lui imposer, et,<br />

d'autre part, les instances <strong>de</strong> Ferdinand, très inquiet <strong>de</strong>s progrès<br />

<strong>de</strong>s protestants et <strong>de</strong>s menaces du Turc, déterminèrent l'empereur à<br />

se rendre en Allemagne pour y diriger per<strong>son</strong>nellement une action<br />

politique dont il lui était malaisé <strong>de</strong> suivre tous les détails en<br />

Espagne. Pour assurer la tranquillité <strong>de</strong> la péninsule pendant <strong>son</strong><br />

absence, il en commit le gouvernement à <strong>son</strong> <strong>fils</strong>, assisté <strong>de</strong> quel-<br />

(lues hauts fonctionnaires, et prit d'autres dispositions concernant<br />

la bonne administration du ro yaume. Après s'être embarqué à<br />

Barcelone, le i niai 1543, pour l'Italie, sur les galères d'André<br />

l)oria. <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> fit sine escale <strong>de</strong> quelques jours (a mai-12 mai)<br />

à Palam()s, sur la ccte nord <strong>de</strong> la Catalogne'. Ce fut dans ce port,<br />

au moment <strong>de</strong> quitter l'Espagne, qu'il adressa, comme une <strong>de</strong>rnière<br />

recommandation, à <strong>Philippe</strong> Il les instructions célèbres, que Gachard<br />

n'a pas craint <strong>de</strong> qualifier <strong>de</strong> « monuments <strong>de</strong> sagesse, <strong>de</strong> prévoyance,<br />

d'une expérience consommée dans l'art <strong>de</strong> gouverner, (l'une connaissance<br />

profon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s choses, qui seuls suffiraient pour<br />

placer <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> au premier rang <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> <strong>son</strong> siècle » .<br />

Les instructions <strong>de</strong> Palam&s <strong>son</strong>t au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux, la première<br />

du 4 mai, la secon<strong>de</strong> do G mai t 5 'j3 : cette <strong>de</strong>rnière plus confi<strong>de</strong>ntielle<br />

que l'autre, l'empereur lui- même la nolmilile scci'ela, -<br />

sans doute li cause <strong>de</strong>s jugements très libres (lui y <strong>son</strong>t portés sur<br />

les principaux per<strong>son</strong>nages <strong>de</strong> la cour et du gouvernement, quoique<br />

la première en contienne aussi, et en même temps divers avis, assu-<br />

,. Jean <strong>de</strong> Van<strong>de</strong>nesse, &laiis la Collection <strong>de</strong>s voyages <strong>de</strong>s souverains <strong>de</strong>s Pays-Bas,<br />

t. ET (Bruxelles, 1874), P. 254,<br />

. Biographie nationale le R1iqte, t. lit (Briix'}Ies, 1575), rAi. 56.<br />

Document<br />

Il Il Il Il Il Ili 1111 il 11 Il Il 1 M<br />

0000005581191


136, 111 ILL FIN <strong>II</strong> ISP N IÇ1 E<br />

rément fort confi<strong>de</strong>ntiels, sur la conduite privée du prince. De bonne<br />

heure, dès le milieu du xvi' siècle saris doute, les originaux <strong>de</strong> ces<br />

instructions, jetées à la hâte sur le papier et chargées <strong>de</strong> ratures et<br />

d'additions marginales, furent transcrits par <strong>de</strong>s secrétaires et <strong>de</strong>s<br />

amateurs plus ou moins consciencieux d'où les copies assez nombreuses<br />

qu 'en possè<strong>de</strong>nt certaines bibliothèques publiques . En 1788,<br />

Antonio Valladares <strong>de</strong> Sotomayor inséra dans le tome XIV <strong>de</strong> <strong>son</strong><br />

Semanario erudilo l'instruction du li mai, d'après une copie très<br />

fautive, qu'il corrigea au petit bonheur, y introduisant nième <strong>de</strong>s<br />

réflexions <strong>de</strong> <strong>son</strong> cru, mais où il laissa subsister d'énormes lapsus<br />

il suffit <strong>de</strong> rappeler qu'il imprime quelque part Juan Jaura le nom<br />

du cardinal-archevêque (le Tolè<strong>de</strong> Juan Tavcra'. Plus tard, Karl<br />

Lanz comprit les <strong>de</strong>ux instructions clans <strong>son</strong> recueil intitulé Skiaispapierc<br />

zur Gescliiclile <strong>de</strong>s Kaisers Karl V, Stuttgart, 18,5, p. 359<br />

et suiv. ; <strong>son</strong> édition détestable, çà et là tout à fait, inintelligible,<br />

repose sur le rns. <strong>de</strong> la Bibliothèque <strong>de</strong> Bourgogne, n° 1 2898. Ne<br />

connaissant d'autre texte imprimé <strong>de</strong>s fameux papiers d'ltaL que<br />

celui <strong>de</strong> Lanz et du Sernanario, je considérai naturellement comme<br />

une très bonne fortune l'apparition imprévue, au mois <strong>de</strong> janvier<br />

<strong>de</strong>rnier, sur le marché parisien, <strong>de</strong>s minutes originales. L'une <strong>de</strong>s<br />

pièces, celle du 6 mai, fut proposée à la Bibliothèque nationale, qui<br />

ne consentit pas à payer le prix assez élevé (t,5oo francs) <strong>de</strong>mandé<br />

par le marchand. Celui-ci vendit alors les <strong>de</strong>ux pièces à M. Noël<br />

Charavay, qui, au mois <strong>de</strong> mars <strong>de</strong>rnier, me communiqua l'instruction<br />

(lu 4 ruai, - celle (lu 6 avait été déjà revendue par lui, - m'autorisant<br />

à en prendre une copie. Sur ces entrefaites, je reçus d'un jeune<br />

érudit belge, M. Eugène Lameere, l'avis que les <strong>de</strong>ux instructions<br />

<strong>de</strong> Palamés avaient trouvé, après Lanz, un autre éditeur dans la per<strong>son</strong>ne<br />

<strong>de</strong> W. Maiirenbreclier, qui, en 1863, les avait publiées dans<br />

le tome <strong>II</strong>I <strong>de</strong>s Forschun yen zur <strong>de</strong>utsclicn Gesehichie, et cette fois<br />

non pas d'après une copie quelconque, mais d'après les minutes<br />

originales du ministère d'État à Madrid. Cette publication dans un<br />

recueil essentiellement consacré à l'histoire d'Allemagne au moyenàge,<br />

et où per<strong>son</strong>ne,je crois, n'aurait eu l'idée <strong>de</strong> chercher nos pièces.<br />

me révéla <strong>de</strong>ux choses : d'abord l'utilité d'une nouvelle édition, Maorenbrecher,<br />

peu familier avec la langue espagnole et l'écriture <strong>de</strong><br />

<strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong>, ayant commis dans sa transcription nombre <strong>de</strong> fautes<br />

i. Bibi. nat, <strong>de</strong> Paris. Espagnol, n" 375 et 143, fol. 14 et 2; Bibi, <strong>de</strong> Bourgogne<br />

à Bruxelles, IL' 12898; Britisli Musetim. Mss. Mil . 20,848, fol. 65 et 76, etc. C'est à<br />

tort que M. <strong>de</strong> Gayangos dit que l'instruction du A mai 1543 se trouve dans Sandoal<br />

(catalogue of the mss. in the spanish language in die British Museum, t. ITT, p. 316), il<br />

Fa confondue avec celle <strong>de</strong> x548.<br />

2. Ce nom n'a pas <strong>de</strong> chance; il a été altéré à peu près <strong>de</strong> la même façon (Juvei'a<br />

pour Tauera) dans une mauvaise édition <strong>de</strong>s mémoires <strong>de</strong> D. Alonso Enriqucz (le<br />

C.lIzrn2rl ((',oh'ccion <strong>de</strong> dor. inéd. para la hi.toria <strong>de</strong> £pohû, t. T.XXXV. p. 4oqt.


L'INS'tltUct 1O\ DE CIl.%Uî.1S-Çt1\1 A SON F11,5 PHILIPPE iI<br />

assez lour<strong>de</strong>s'; secon<strong>de</strong>ment, la provenance <strong>de</strong>s minutes autographes<br />

vendues à Paris. A cet égard, rien <strong>de</strong> plus explicite que les déclarations<br />

<strong>de</strong> Maurenbrccher<br />

Me trouvant à Madrid, occupé <strong>de</strong> recherches sur l'époque <strong>de</strong> <strong>Philippe</strong> 11,<br />

je voulus voir si les archives (lu ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères (Ministerio<br />

<strong>de</strong> Est ado) ne nie fourniraient pas quelques documents importants sur cette<br />

époque. On m'accorda gracieusement l'autorisation <strong>de</strong> travailler dans ce<br />

dépôt. Sans doute, je n'y trouvai pas ce que j'y cherchais, mais j'y trouvai<br />

un volume <strong>de</strong> mélanges, parmi lesquels je reconnus aussitôt les instructions<br />

bien connues <strong>de</strong> <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong>, c'est-à-dire les <strong>de</strong>ux longues lettres autographes<br />

adressées par l'empereur à <strong>son</strong> <strong>fils</strong>, le prince <strong>Philippe</strong>, au moment<br />

oit il s'apprêtait à quitter l'Espagne, en mai 153. 11 inc sembla que l'intérêt<br />

que ces pièces présentent justifiait la peine que je plis <strong>de</strong> les copier soigrieusement<br />

avec toutes leurs fautes <strong>de</strong> langue et d'écriture, toutes leurs corrections<br />

et additions'.<br />

Voilà qui ne souffre pas <strong>de</strong> réplique : les instructions autographes<br />

<strong>de</strong> <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong>, vendues à Paris au commencement <strong>de</strong> i8. se<br />

trouvaient vers 1863 au ministère d'État à Madrid, dans un recueil<br />

<strong>de</strong> mélanges où la première - la pièce même que j'ai copiée nous<br />

l'apprend - portait le n' 15 et en occupait les feuillets 46 à 573.<br />

Comment et quand ces pièces ont-elles quitté le dépôt où on les<br />

avait placées? Je n'ai pas à le rechercher; je remarquerai seulement<br />

qu'elles ne portent ni timbre ni aucune autre marque <strong>de</strong> propriété<br />

leurs acquéreurs se trouvent donc ioir là à l'abri <strong>de</strong>s réclamations,<br />

et ces précieux documents doivent être sans doute considérés comme<br />

définitivement perdus pour l'Espagne. Cela étant, il m'a paru que<br />

je pouvais en quelque mesure remédier à la disparition <strong>de</strong>s lettres<br />

<strong>de</strong> l'empereur, en donnant au moins <strong>de</strong> celle que j'ai eu l'occasion<br />

<strong>de</strong> copier une reproduction fidèle avec quelques éclaircissements<br />

historiques indispensables.<br />

L'original autographe <strong>de</strong> l'instructiondu 4 mai 1543 se compose<br />

<strong>de</strong> douze feuillets, (lu format ordinaire <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> chancellerie,<br />

chiffrés, comme il a été dit, 46 à 57. Au haut du folio 46, on lit<br />

cette note d'une main <strong>de</strong> la fin du xvi' ou du commencement du<br />

xvii" siècle mm Carta original <strong>de</strong>l Emperador Carlos 5 1 para su hiijo<br />

cuya copia va a<strong>de</strong>lante, s et, au verso du folio 57, ces <strong>de</strong>ux annota -<br />

tions d'une main <strong>de</strong> la même époque : e N o 15, et « Cartas do<br />

emperador Carlos quinto para seu filho el Rey Nosso S" que esta eni<br />

i. il serait trop 1011g et bien inutile <strong>de</strong> les signaler toutes. Je n'en citerai que<br />

quelques - unes à litre <strong>de</strong> spécimen.<br />

a. Forichungen :ur <strong>de</strong>utschen Geschicl,te, t. <strong>II</strong>I (Gbltingue, r863), p. 283.<br />

3. Au surplus, lAijtii,aire du ministère d'État signalait au public la présence dans<br />

ses archives tic l'une ai, 1ÏIOfl5 (les <strong>de</strong>ux instructions. Un exemplaire <strong>de</strong> la Guis<br />

diplonuitka <strong>de</strong> Espaiic para si eau z 865, consulté par nioli ami D. Antonio Rodriguez<br />

Villa', cite, à la page 17. la Caria reservadisirna <strong>de</strong>l Emperador é su hijo D. Fettpe, fecha<br />

(1 6 <strong>de</strong> maya <strong>de</strong> y54?, comme se trouvant dans lis litres <strong>de</strong>l Consejo <strong>de</strong> Estado,<br />

137


1 IL L (lEi' F\ (11sPA' QUE<br />

gloria, n Le fait que la <strong>de</strong>rnière note n été rédigée en portugais<br />

indique soit que la réunion (]es <strong>de</strong>ux pièces è d'autres papiers politiques<br />

a été l'oeuvre d'un secrétaire portugais, soit qu'un Portugais<br />

quelconque a possédé pendant un temps les pièces en question.<br />

<strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> a écrit très vite les conseils qu'il <strong>de</strong>stinait à <strong>son</strong> <strong>fils</strong>;<br />

en tout cas, la lettre du t, mai présente <strong>de</strong>s lapsus <strong>de</strong> plume et <strong>de</strong>s<br />

négligences <strong>de</strong> style qui prouvent que l'empereur n'a pas pris le<br />

temps <strong>de</strong> se relire la construction <strong>de</strong> ses phrases manque parfois<br />

(le correction, et il lui arrive <strong>de</strong> commettre <strong>de</strong>s fautes contre la grammaire,<br />

par exemple <strong>de</strong> confondre les formes <strong>de</strong> l'indicatif et du subjonctif<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxième et troisième per<strong>son</strong>nes du pluriel; il écrit nys<br />

pour eys, an pour en, ou l'inverse. N'a yant appris le castillan qu'assez<br />

tard r, il pouvait n'être pas très ferré sur la grammaire et les règles<br />

d'orthographe. A la vérité, je lui fais peut-être tort, car il écrivait<br />

d'une façon peu distincte (l'a et l'e dans ses finales se confon<strong>de</strong>nt<br />

facilement), et ce que j'ai pris pour une faute grammaticale n'est<br />

peut-être le plus souvent qu'une faute d'écriture. Il y a <strong>de</strong>s cas<br />

cependant où il semble bien avoir commis la première; par exemple<br />

« Mandareys que no se toca en dIa y que sen obseruada )L (io4), OU<br />

« don<strong>de</strong> fuere menester que los fauoresean y buscan Li (ioS). Ici l'on<br />

ne peut admettre qu'il faille lire e pour a dans ioca et buscan, ce<br />

qui donnerait lace, buscen, formes impossibles. Si l'empereur avait<br />

mis correctement le subjonctif, il aurait écrit toque et busquen; ne<br />

l'ayant pas fait, il est évi<strong>de</strong>nt qu'il a uni contrairement à la grammaire<br />

un indicatif et un subjonctif. J'ai respecté scrupuleusement<br />

le système graphique <strong>de</strong> l'empereur, sauf pour ces formes verbales<br />

que j'ai cru <strong>de</strong>voir rectifier partout. Je n'ai pas fait la distinction <strong>de</strong><br />

l's longue et <strong>de</strong> ls courte, et j'ai substitué à Fr initiale, écrite ici<br />

presque toujours R, le redoublement r,', usité, comme On le sait.<br />

dans beaucoup <strong>de</strong> documents <strong>de</strong> l'époque.<br />

Quelques notes visent <strong>de</strong>s per<strong>son</strong>nages ou <strong>de</strong>s faits mentionnés<br />

dans ces belles pages dont les historiens apprécieront, je l'espère.<br />

<strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r enfin le texte authentique.<br />

ALFRED MOREL-FATIO<br />

Hijo, pues ya my partida <strong>de</strong>stos i'reynos se va allegando y cada dya veo<br />

quart forçosa es y que solo este rremnedyo tengo para prouar que tal le<br />

podre dar en los cargos que Dyos me ha dado, y para que (pues tanto<br />

contra my voluntad y forçosamente lie enpenado y enpobrecydo la hazienda<br />

que os tengo <strong>de</strong> <strong>de</strong>xar, que por my culpa y por <strong>de</strong>xar <strong>de</strong> hazer Io que<br />

<strong>de</strong>uya y podya) rio os <strong>de</strong>xasse inenos herencia que <strong>de</strong> mis padres ere<strong>de</strong>,<br />

lie <strong>de</strong>termyitado (le executarla, Como en Madrid os la due y a las <strong>de</strong> in),<br />

r. Sandos'al dit que <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> s supo mal la lengua espaola hasta que fue<br />

trombre » (J-lisions <strong>de</strong> Caries V, livre 1,<br />

5. que per. - Le que est à supprimer.


l)INSTa(.IJuN 1i C<strong>II</strong>ARLES-QttNT A SON FL1z, PHILIPPE ii<br />

consejo, y <strong>de</strong> <strong>de</strong>aras, como es rrazon, durante my ausencia en my luger<br />

para que gouerneys estos rreynos. Y no enhargante que vuestia edad es<br />

, poca para tan grau cargo, todauya se han visto algunos <strong>de</strong> no inayor edad<br />

que por su anyino, virtud y buena <strong>de</strong>terinynaçion se an mostrados tales<br />

que sus obras an sobreptij[adoi su poca edad y experiençia.<br />

Y asy, hijo, es necessaryo que os esforçeys y os encomen<strong>de</strong>ys a Dyos para<br />

quel os fauoresca <strong>de</strong> manera que le podays seruyr en ello y juntainente<br />

s ganar lionra y faina perpetua, y a my vejes me <strong>de</strong>ys tel rreposo y contentarnyento<br />

que yo teriga muy mucha causa <strong>de</strong> dar graçias a Dyos <strong>de</strong> haucrine<br />

hecho padre <strong>de</strong> tal hijo.<br />

Para este efecto, ante todas cosas, aueys menester <strong>de</strong>termynaros en dos<br />

cosas; la una y pririçipal: buter sieripre a Dyos <strong>de</strong>lante <strong>de</strong> vuestros ojos y<br />

o ofreçerle todos los trabajos y cuydados que aueys <strong>de</strong> passai' y sacrificaros<br />

y estar muy pronto e ellos; y îo otro : creer y ser sujetto a todo buen<br />

consejo. Con citas dos proposiçiones suplireys la Ialta <strong>de</strong> vuestra poca edad<br />

y esperiençia y la tomareys tel con cl tienpo (lue, tIc aqui a poco, sereys<br />

bastanle y capaz para gouernarlos bien y cuerdamente.<br />

25 Y para que por my parte no <strong>de</strong>xe <strong>de</strong> daros la informaçion que yo supiere<br />

y eiitendyere <strong>de</strong> corno en este goucrnaçion os aueys <strong>de</strong> guyar, os escrino,<br />

hijo, este caria, la quaI podre ys tomar por acuertlo y iiistruxion <strong>de</strong> b<br />

que aureys <strong>de</strong> hazer en dia; y avnque no uiento en my suffiçiençia para<br />

daros las reglas que conuyene, todavia confia en Dyos quel me trayra la<br />

:to pendula <strong>de</strong> arte que os dire Io necessario y cosa que, sy Io hazeys, cl se<br />

terna por seruydo <strong>de</strong> vos, y asy plega a cl <strong>de</strong> en<strong>de</strong>reçaros a este efecto.<br />

Como (liChO cula, le aueys <strong>de</strong> tener sienpre <strong>de</strong>lante <strong>de</strong> los ojos; nunca<br />

os <strong>de</strong>scuy<strong>de</strong>ys <strong>de</strong> seruirle; seed <strong>de</strong>uoto y terneroso <strong>de</strong> ofen<strong>de</strong>rle y anial<strong>de</strong><br />

sobre todas casas; seed fauoreçedor y sustentad su fe; nunca permytays<br />

35 que heregias entren en vuestros rreynos; fauorcçed la sente inquiuiçion y<br />

teiied cuydado <strong>de</strong> matidar e los ofiçiaies <strong>de</strong>lla que vsen bien y rectamente<br />

<strong>de</strong> sus oflçios y administren buena justiçia, y enfin por cosa <strong>de</strong>l inondo no<br />

liagays cosa, ny por rosa que os pueda acoisteçer, que sea en su ofeiisa.<br />

Ilijo, aueys <strong>de</strong> sel- mu y justiciero y inandad sienpre a todos los ofiçiales<br />

u <strong>de</strong>lla que la hagan rrecta y que iio se mueuan ny por afiçion ny por paçion.<br />

ny scan corruptibles poi dadjuas y por niriguna otra cosa, ny perniitays<br />

que en ninglina manera <strong>de</strong>l mondo ellos totrien nada; y al que otra cosa<br />

liiziere inandal<strong>de</strong> castigar, y nunca conoscan los Ininistro5 <strong>de</strong>lta que por<br />

amor. afiçion, henojo o paçion os moueys, ny ruan<strong>de</strong>ys cosa que sca contra<br />

45 elle; y sy sentis algun eriojo o aliçion en vos, nunca con esse man<strong>de</strong>ys<br />

executar jusliçia, principalmerite que fuesse crimynal; y aunquesta virtud<br />

<strong>de</strong> justiçia es la que nos sostiene a todos, emytando a nuestro sefior que<br />

dc tenta miserycordya vsa con nosotros, vsad <strong>de</strong>lla y mescind citas dos<br />

virtu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> arte que la vna no borre la otra, pues <strong>de</strong> qualquiera <strong>de</strong>llas <strong>de</strong><br />

que se vsase <strong>de</strong>niasiadamente serya hazerla viçio y no virtud.<br />

Aueys (le iCI, hijo, en todo muy tenplado y mo<strong>de</strong>rado. Guardaos <strong>de</strong> ici'<br />

furyoso y con la fur ya nunca executeys nada. Seed afable y hurnil<strong>de</strong>.<br />

Guardaos <strong>de</strong> seguir corisejos <strong>de</strong> inoços ny <strong>de</strong> creer loi matos <strong>de</strong> loi viejos.<br />

Apartad <strong>de</strong> vos todo gcnero <strong>de</strong> gente (leste arte y li<strong>son</strong>geros y hvyd <strong>de</strong>llos<br />

5 como <strong>de</strong>l fuego, porque <strong>son</strong> mas peligrosos y entrais por muchas maneras,<br />

y pot eso aueys <strong>de</strong> ser rnuy cauto en conocerlos, pronto y diligente en<br />

. i'aes(ra edad. - <strong>Philippe</strong> Il, iii' i Val lad nIid le 21 nIai 1527. avait alors seize ans.<br />

t 3


I l. i) ltl].LL'F!\ I <strong>II</strong>SI' N IiuI:<br />

apartarlos <strong>de</strong> vos. Aueys <strong>de</strong> seruyros <strong>de</strong> buenos, allegarlos y fanoreçerlos<br />

para que cad'a vno conosca que quereys a los buenos y aboresceys los malus.<br />

Y para que mejor podays hazer todo Io suso dicho, vo os he <strong>de</strong>xado<br />

aconpaùado <strong>de</strong> todos los corisejos que alla tcrsgo y (le mas <strong>de</strong> las or<strong>de</strong>natiças Go<br />

que cada vno <strong>de</strong>llos tienen. Ilagora con Couos les enbyo sus instruxiones,<br />

(lon<strong>de</strong> les or<strong>de</strong>no la mariera (lue han <strong>de</strong> tener en aconsejaros y seruyros<br />

durante esta iny aiiseuçia. Tanhien os traye Couos las instruxiones <strong>de</strong> como<br />

con cada vno <strong>de</strong>llos os haucys <strong>de</strong> auer; y cii esto, hijo, aueys <strong>de</strong> ser rnuy<br />

dado a tornar los buenos corisejos que os daran y seguyr las instriixiones 65<br />

(lue para esso os enbyo, don<strong>de</strong> esta bien <strong>de</strong>clarado inuy particularmente<br />

todo lu que en ello conuyene y se ofi'ece, y asy os rruego y encargo (1UC<br />

las siguays y guar<strong>de</strong>ys y inan<strong>de</strong>ys s todos ellos (lue las siguan y guar<strong>de</strong>n.<br />

Al consejo rreal ericargare ys, conforme a Io que en cHas esta contenydo,<br />

que adniiiiistreis buena justicia y miren mucho por todo Io que tocare a<br />

la buena gouernaçion <strong>de</strong>l rrevno y que las leyes y or<strong>de</strong>nanças heclias sean<br />

59. le anse dicho. Maurenbrecher a lu (o se ha dicjjc.<br />

61. Couos. - D. Francisco <strong>de</strong> Los Cobos, seigneur <strong>de</strong> Sabiote, Ximetta, Recena,<br />

Torres et Cailena, du Conseil d'tat, a<strong>de</strong>lanlado <strong>de</strong> Ca<strong>son</strong>s et grand conlador <strong>de</strong><br />

Castille (L. <strong>de</strong> Salazar, Casa <strong>de</strong> Lare, t. li, p. 624, 43 et 748). Cliarles-Quirit faisait<br />

grand cas <strong>de</strong>s rapacités <strong>de</strong> ce per<strong>son</strong>nage, qui remplissait alors les fnrietioiis <strong>de</strong><br />

premier ministre, et fermait les veux sur ses iléfauts. Dans l'instruction secrète,<br />

il veut bien admettre la probité relative dit conlador: s creo que no tonna cl casa <strong>de</strong><br />

iriportancia; » mais il constate jiie sa femme, Da Maria <strong>de</strong> Mendoza, comtesse <strong>de</strong><br />

Ribadavia, moins scrupuleuse, le compromet gravement cii acceptant <strong>de</strong>s présents<br />

e Basta que unos preseutes pcqneilos que haz&'is a su mujer le infameri, s Bernardo<br />

Naragero (E. A1liri, Relazioni <strong>de</strong>gli ainbaaciatorj t'cneti; série 1, t. I, p. 344-346) est<br />

plus explicite. Après avoir fait le compte (le sa fort une ,(soixante-dix mille ducats do<br />

rente), loué sort affabilité, puis « le Inaniere e la dolc'zzs di (Influa Maria di Mendoza<br />

sua moglie, la quai intraUiene tutti con moite <strong>de</strong>strezea e gentilerza o, il déclare sans<br />

ambages que Cubes et Granselle reçoivent <strong>de</strong> larges subventions (le quiconque<br />

négocie à la cour impériale et que l'Empereur le supporte: « Non vi è ce, principe,<br />

duca e signore privato alcuno che e forci non doni iil)cralmenta e non fi intertenga.<br />

Lo sa il ine<strong>de</strong>siino imperatore e lu comporta. » Et l'ambassa<strong>de</strong>ur vénitien ajoute<br />

tranquillement : s R certo grau feiicità e graridissiiiio contenta e soddisfazionc di<br />

chi <strong>de</strong>si<strong>de</strong>ra alcuria rosa «ver modo e via d'acquistare il fav une di chi gliela pui'i lare. »<br />

Cerlca: Francisco <strong>de</strong> las Cobos mourut le 10 lIlai 1547. L'orai<strong>son</strong> funèbre <strong>de</strong> I'histo_<br />

riogra1ihe oJlir.iel Pru<strong>de</strong>rtcio <strong>de</strong> Saudoval laisse percer quelque chose do l'opinion<br />

exprimée par Naragero: « Di, lu que tue y valié cou el Emperador, y la iiobleza que<br />

dol av oy dia en Castilta no teugo que <strong>de</strong>zir, pues ii todos es notorin. Casô con Dofla<br />

Maria <strong>de</strong> Mendoza, liija <strong>de</strong>l a<strong>de</strong>lanlado (le Galicia, (1(10 biuda risié y murié en cita<br />

ciudad <strong>de</strong> Valladolid sente y christianamente. Francisco <strong>de</strong> los Coros itiurié, con<br />

aiguisas seiiales <strong>de</strong> dolor por <strong>de</strong>xar este sida, que auiiiiie es ustural cl apetito <strong>de</strong> vis ir<br />

entre Indus las virjentes, amarga murlio tuas Y dolorosa es la riIut'rte en tos ( 1 (10 COn<br />

atiundancia gozan lesta vida. Fu,'ron riiiichos las bienes (lue tuvo este fiel miniatro<br />

<strong>de</strong> Su Majestad, pero no todos los que potin, coiiio an tenido otros con Inenores<br />

servicios en pocos tuas, los quales no se liigraran n y llegaran ii la quarta generecion,<br />

porque las rosas que aprcsuradamente rricelu, Con ta niesma presteza se <strong>de</strong>shazen »<br />

(Historia dci ernperador Carlos V, livre XXIX, s 3 9). liii revanche, le confesseur <strong>de</strong><br />

Ciiarles . Qiiinit, Garcia du J.oa ysa. professait pur Cobos une admiration sans réserve:<br />

e Siempre fui cii (lue cl secretario Cobos cru cl cotre <strong>de</strong> vuestra lionra y <strong>de</strong> Viiestros<br />

secretos, que sabla cumplir vuestras negligeniias e contentamiento iie la parte yen<br />

disculpa <strong>de</strong> si ' seitor, el (1(151 05 ama con sunia fi<strong>de</strong>liuiad y herse una prndcncia <strong>de</strong><br />

mol<strong>de</strong> inaravillosa; y no gasta cl seso eu <strong>de</strong>cir prinlores y agii<strong>de</strong>zas cornu otriis hazeti<br />

' nonce murmura <strong>de</strong> su amo, y es cl tuas bien quisto que ses liuiuiibrc <strong>de</strong> Inc que ci]<br />

cl inundo conocernos n (CarIas ai emperador Carlos V escrilas en lus atios <strong>de</strong> i5 3o - 3<br />

pot' lui confesor, publié par C. I ici lie: lien n, u 848, p. q).


L'INSTRLCtIO?DE C1I.IU,ES-QLE'st' A SoN (ILS PHILIPPE <strong>II</strong><br />

muy bien guardadas y conplidas y que no ynouen, ny permitays ser<br />

ynouado las que a my partida man<strong>de</strong> baser para cuylar las interdichos y<br />

cessaçiones a dyiiynis sin gran<strong>de</strong> y vrgente causa y escusar los abusos en<br />

que en estas y semejantes casas vsan por parte <strong>de</strong> ta se<strong>de</strong> apostolica: todauya<br />

tcnyendolc sienpre todo cl i'respecto y acatamiento que. sin perniityr los<br />

dichos abusos ny contra<strong>de</strong>zir a las leyes <strong>de</strong>l rreyno, conuyene y es justo<br />

(lue se le tenga y mas eu estos tienpos que tan <strong>de</strong>sfauorecyda esta <strong>de</strong> muchas.<br />

Las cosas que <strong>de</strong> las consultas que hizieren rresultaran ya en las in-<br />

8o struxiones esta <strong>de</strong>clarado conio las aueys <strong>de</strong> myrar con cl car<strong>de</strong>nal <strong>de</strong> Toledo,<br />

presi<strong>de</strong>nte, y Couos, y en esso Io exccutareys asy trataiido a cada vno<br />

(lellos, segun la colidad y autor'dad <strong>de</strong> sus per<strong>son</strong>as y contiança que yo<br />

hago <strong>de</strong>llos, encargandoles que con mucha confoi'rnydad os aconsejen la<br />

(lue conuyene sin ilirigun rrespecto, pa çion ny confusion.<br />

85 La <strong>de</strong>l estado b comunycarcys y tratareys coma y con las per<strong>son</strong>as<br />

contenydas en ucstra instruxion y hareys con clos y les encargareys la<br />

misnao, y que sienpre entre todos clos aya oriucha conforrnydad.<br />

En las cosas <strong>de</strong> la guerra vsareys, corno dicho es en citas, y parque he<br />

echo cl duque Dalua capiLin genei'al, le fauorecereys, honrareys y crereys,<br />

94) parque soy cierto sj(1c Cntiefl(le y vsara bien (leste cargo.<br />

Del consejo <strong>de</strong> las lndyas hareys la inisino y inandareys que las or<strong>de</strong>nanças<br />

que postreramente laize scan bien guardadas y executadas.<br />

80. car<strong>de</strong>nal <strong>de</strong> Toledo. - D. Juan Pardo <strong>de</strong> Tasera fut nommé en iSat i à la<br />

prési<strong>de</strong>nce du Conseil <strong>de</strong> Castille, qu'il exerça quinze ails. Entre temps, il aaiL<br />

été successivement évêque <strong>de</strong> Ciudad Itodrigo, <strong>de</strong> Léon et d'Osina, archevêque (le<br />

Compostelle, créé cardinal du litre <strong>de</strong> Saint Jean Porte Latine (1531) et pourvu enfin<br />

<strong>de</strong> l'archevêché <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> (1534). En i539, il <strong>de</strong>manda à être déchargé <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce<br />

du Conseil: <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> le nomma alors grand inquisiteur et gov'ernador iM<br />

lus re'rnos, charges qu'il conserva jusqu'à sa mort (i' août uSAS) avec l'arche)êché do<br />

Tolè<strong>de</strong> (D' Pedro <strong>de</strong> Salazar y Mendoza, Chronico <strong>de</strong> et car<strong>de</strong>nat Don Juan Tave,'a,<br />

Tolè<strong>de</strong>. i6n3),<br />

8i, presi<strong>de</strong>nte. - Le prési<strong>de</strong>nt du Conseil <strong>de</strong> Castille, D. liernando <strong>de</strong> Val<strong>de</strong>s.<br />

évuque d'Orense, puis olOviedo. di -, Léon et <strong>de</strong> Stguenza, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la chancellerie<br />

(le Valladolid, remplaça t). Juin Tavera à la prési<strong>de</strong>nce du Conseil <strong>de</strong> Castille<br />

C<strong>II</strong> 154o. En 154 6, il fut promu à l'archevêché do Séville et noninié grand-inquisiteur,<br />

Il mourut à Madrid le g décembre t568, à l'âge <strong>de</strong> quatre-vingt-cinq ans; voir<br />

sa biographie dans l'Historia <strong>de</strong>l cofegio t'iejo <strong>de</strong> S. f?u,'to(umé <strong>de</strong> Satamanca sic D. Francisco<br />

Ruiz <strong>de</strong> Vergara, éd, du marquis d'Alventos. Madrid, 1766, t. I. il. afifi h 273.<br />

<strong>L'instruction</strong> secrète ne lui recoiiuiait pas do gran<strong>de</strong>s capacités El l uresi sl( 11te os<br />

l>uieri ombre; no es, e 10 que yo alcanço, tanta cosa corno serya iiueuuestcr para un tat<br />

consejo,.. uuujor ers para una cl(ancilerya,, s<br />

89. cl dwjuie Dalua. - D. Fernando Alvarez dc 'foledo, le Grand, troisième duc d'Albe,<br />

grand maltre <strong>de</strong> la mai<strong>son</strong> <strong>de</strong> l'empereur, mort à Lisbonne le ii décembre 1582,<br />

Char]es-Quiiut n'aimait ia à ouvrir aux grands les conseils sI à leur donner une part<br />

iraporiniite dans la direction <strong>de</strong>s affaires e De ponerle a el (te duc) ni a olruus<br />

gran<strong>de</strong>s nLU a<strong>de</strong>ntro en la gos ernacion, os habeys <strong>de</strong> givardar, s dit l'instruction<br />

secrète: mais, d'autre part, l'empereur savait estimer tes latents militaires et politiques<br />

du (lute d'Albe : En lu <strong>de</strong>mas que le enplco, cri Io <strong>de</strong>stado s sic la guerra,<br />

sers yos <strong>de</strong>l y honral<strong>de</strong> y (avorecci<strong>de</strong>, pues que vs cl mejor que liagora tenemos<br />

eu estos reynoS. s<br />

91. or<strong>de</strong>nanças. - Les ?S'uevas lcyes, publiées à Barcelone le 20 novembre iSAa, cl<br />

où furent appliquées quelques-sinus <strong>de</strong>s idées hurnaoLtaires si énergiquement<br />

défendues par le P. Las Casas (A, M. Fabié, Vida y escrilos <strong>de</strong> Pray Barlolomé <strong>de</strong><br />

Las Casas, Madrid, 1879, t. s, p. 156 et suis).<br />

92. execut adas. - Maurenbrechcr lit exercitad.<br />

I I


BULLETIN HISPANIQUE<br />

De or<strong>de</strong>nes, Io mismo.<br />

Del <strong>de</strong> la inquisicion, ya esta diclio.<br />

A tus alcal<strong>de</strong>s mandareïs que tcngan cuydado <strong>de</strong> la justiçia y es neces- 95<br />

saryo que les <strong>de</strong>ys sieupre todo fauor.<br />

A todos elles mandareys guardar muche la libertad entre todos para que<br />

sus hotos seari libres, y estad sobre auyso que lus consejeros no se obliguen<br />

per amistad en otras cosas que no conuyniesse ny ha hazerse parciales y<br />

apaçionados. bu<br />

A la camara le inandareys que vsen conforme a sus instruxiones sin que<br />

las estiendan en nada.<br />

En Io <strong>de</strong> la liazienda lie mandado hazer vint insiruxion <strong>de</strong> Io que hay<br />

y <strong>de</strong> le que conuyene gastar. Couos la licua. Mandareys que no se toque<br />

en dIa y que sea obseruada y executada. Y porque esto <strong>de</strong> la liaziedan 'o<br />

es hagora el principal y riras importante negoçio (lue yo tengo y <strong>de</strong> (boli<strong>de</strong><br />

se pue<strong>de</strong> receuir gran dafio o pronecho a mys negoçios. os los fauorecerevs<br />

ï mandarevs, en todas partes don<strong>de</strong> fucre menester que los favorescan y<br />

busqueii y eriticndan, en todos les rnedvos pur don<strong>de</strong> dia podra ser aproucdiada<br />

y mis negoçios socorridos. 110<br />

De Io <strong>de</strong>rnas que a essos consejos y otros tribunales ny que <strong>de</strong>zir, rremytome<br />

a las instruxiones que os enbo, porque <strong>son</strong> muy largas, y terneys<br />

especial cuydado <strong>de</strong> maridarles tomar cocota y sabei corne le hazen, ï<br />

mandareys sienpre a las cliancelervas que aduriinistren buena y brcue<br />

justiçia. iirr<br />

Àueys <strong>de</strong> tener muy gran cuydado en mirar que se nonbren muy<br />

buenos corregidores, y l)1ICS los aueys <strong>de</strong> nonbrar cou pareçer <strong>de</strong>l car<strong>de</strong>nal,<br />

presi<strong>de</strong>nte y Couos, les encargareïs que Io tengan especial <strong>de</strong> aconsejaros<br />

bien en ello y al presi<strong>de</strong>nte y consejo rreal or(lenareys que se <strong>de</strong>suclen en<br />

tomer bien las rresi<strong>de</strong>ncias, y cri este caso taubjen teriie',s grau cu ydado iw<br />

que Io que yo digo en vuestras instru\Iones sea muy bien coaplido y<br />

executado.<br />

Taribien pur chas <strong>de</strong> y la or<strong>de</strong>ti que aueys <strong>de</strong> terrer cii cl firniar, que es<br />

que las cartas y prouysiones ordyriaras vayan se linilaldals rada vna <strong>de</strong>l<br />

consejo don<strong>de</strong> <strong>de</strong>pend yerc. No ose pesara quel car<strong>de</strong>nal <strong>de</strong> Toledo cstuuyera i<br />

presente quando lirmara<strong>de</strong>s. Pareçiole, con solo estar prescrite, que no<br />

podya dar biiena cuenta (icilo. No me pareçio cosa justa que, pues vos<br />

firiri:iva<strong>de</strong>s, que vuiesse otra sefial general que la vuslra. Per eso <strong>de</strong> las<br />

cIras cartas misyrlas y <strong>de</strong> otras que se podran ofreçer, lie inandado a<br />

Couos que tenga cuydado <strong>de</strong> verlas antes que os las traygan a firruar, y [ Io<br />

et os auyse <strong>de</strong> las dificulta<strong>de</strong>s que vuyere. Vsareys <strong>de</strong>llo en esta conformydad<br />

y encargariceys que tenga grau cuyda(lo <strong>de</strong> que no os trayga ny passe cosa<br />

que no coniivnicse; y sy en alguna <strong>de</strong> las que os triixiesse, tuuycsse<strong>de</strong>s<br />

alguni escrupulo, os podreys informar <strong>de</strong> don Joan y <strong>de</strong> otros que os<br />

93. De. or<strong>de</strong>nes. - Maurenibreclier <strong>de</strong>ltas or<strong>de</strong>iies. Il n'a rien compris à cc passage.<br />

Les or<strong>de</strong>nes désignent ici le Coiisrii <strong>de</strong>s ordres militaires.<br />

roi. reniera. - Le Conseil iii la chambre, section dis Conseil <strong>de</strong> Castille.<br />

134. don Juan. - D. Juan rie 7iiaiga, lits JIliinr <strong>de</strong> D. Pedro <strong>de</strong> Zilfiiga, dcii ième<br />

comte <strong>de</strong> Miranda et <strong>de</strong> D Catalina <strong>de</strong> Velascir. Par sou mariage avec l) Estefania <strong>de</strong><br />

Iterliieseuis. il itt's but seigneur <strong>de</strong>s baronnies <strong>de</strong> Martoreil, Mutins <strong>de</strong> Rcy, Sant<br />

AndrLu. etc.. cii Catalogne (Lopez dc haro, Xobitiario <strong>de</strong> (os rr'yee y titube <strong>de</strong> Espasia,<br />

Madrid, 16. t. L, P. 446-44 8). Cri conseiller d'État et grand comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />

Castille dans l'ordre <strong>de</strong> Saint-Jacques. il remplit auprès du prince <strong>Philippe</strong> la


L'INSTRUCTION DE CHARLES-QIJINT A SON VILS P<strong>II</strong>ILIPL'E n 1I3<br />

135 part'çycrc para que os digan le que coniiynyeie. Guar<strong>de</strong> os mucho <strong>de</strong> no<br />

firmar carias particulares en las chanç•Ieryas ny otros trihunales <strong>de</strong> justiçia<br />

eu rrecomendacion <strong>de</strong> las partes, por que sabed que, para hazer mal, muchas<br />

vezes tornan cl rruego <strong>de</strong>l rrey par maudo, y, para hazer bien, no todos<br />

obe<strong>de</strong>çen a sus mandamieritos. Tartbyen os guardareys <strong>de</strong> no escienyr ny<br />

140 encenendai <strong>de</strong> palabra a nady cosa particular, sy no quereys <strong>de</strong>spues<br />

pagaro con las seknas. Tanhien guardaos mucho <strong>de</strong> no dus' ny <strong>de</strong> palabra<br />

ny per escrito promesa <strong>de</strong> cosa <strong>de</strong> poruenyr ny espectativa, pues ordynarya.<br />

mets te no se sygue buen sucesso <strong>de</strong> anticipar al tiernpo en cosas semejantes.<br />

11e or<strong>de</strong>riado aqui cl consejo <strong>de</strong> Aragon y tanhien se os haran instrua45<br />

xiones sobre la gouernacion <strong>de</strong> los ri'cynos <strong>de</strong>ssa corona y sobre la inanera<br />

<strong>de</strong>l lirînar, a Io quai me rernyto y vsareys conforme a la contenydo en<br />

chas y a Io susodicho. Saluo os auyso quce necessaryo que en ('110 seays<br />

niny sobre auyO, porque mas presto podrye<strong>de</strong>s lierrar en esta gouernaçion<br />

que en la <strong>de</strong> Castilla, assy pt ser los fueros y constifuciones tales, como<br />

iSo porque sus paçiones no <strong>son</strong> inenores que las <strong>de</strong> otros y osan las mas mostrar<br />

y tieticii mas <strong>de</strong>sc.ulpas y ay inenos mariera <strong>de</strong> poclerlas aucryguar y<br />

castigar.<br />

A los obispos rnandareys rresydir en sus ygtesias et tuas tiOfl1)O (lue ser<br />

pudyere, y a bu que tieneti cargos inexcusables, cl que les esta sefialado<br />

t55 por la or<strong>de</strong>nança que <strong>de</strong>hlo tengo heclso.<br />

Bien se (lue no e necessaryo encomendaros que t engays cuydado <strong>de</strong>l<br />

seruyçio y buesi tratasnyento <strong>de</strong> la rreyna my sefiosa, pues la rrazon os<br />

obliga a ello, y taubien etoy çierto que les que la siruan le ternan. Todauya<br />

os Io acuerdo que le tengays y encoinen<strong>de</strong>ys u los que menester fuore que<br />

iOn le tengan.<br />

Otro tarsto digo en la (le vuestras hermanas mis hijas, porque veo quanto<br />

las qucreys y con razon, y por ('so digo, <strong>de</strong> mas que parque me huelgo<br />

que seau criadas cous cl u'ecogirniento que estan, que con vi <strong>de</strong>sea <strong>de</strong> verlas<br />

y ellas a vos y a vuestra unujer que essas visitaçiones scan mo<strong>de</strong>radas y que,<br />

5r5 quando aIly fuere<strong>de</strong>s, no os lraleys con chas syrso coino oubre y con las<br />

marieras onestas que conuyene, y que, quando vos o vuestra niujer os<br />

juntare<strong>de</strong>s con citas, no aya mas soltura ny entrada <strong>de</strong> galarses que basta<br />

aquy, y que en todo aya la reformaçion que conuiene, y para ello no es<br />

rnuy necessaiyo cnbyar muchas vezes locos en enhaxadas ny visitas.<br />

170 De las froisteras y cosas <strong>de</strong> guerra aueys dc mandar que se tenga gran<br />

charge <strong>de</strong> gouverneur et <strong>de</strong> grand-maître <strong>de</strong> sa mai<strong>son</strong>. <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> professait<br />

une haute estime pour <strong>son</strong> caractère un peu entier et ru<strong>de</strong>, mais d'une fidélité<br />

à toute épreuve : « No podreys tener rnejor ni mas fiel cnrlscjero que don Joan, » dit<br />

l'instruction secrète. Cc bon serviteur (le l'empereur et du roi mourut à Madrid<br />

le 27 juin 1546.<br />

143. no ac sygue. - Maurenbrecher: no ha siempre.<br />

147. Saluo, - On s'attendrait 's Solo.<br />

15. la Reyna. - la reine Jeanne, mère <strong>de</strong> <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong>. Comma le remarque<br />

Gachard, cette recommandation détruit certaines accusations portées contre l'empe<br />

reur par <strong>de</strong>s historiens mo<strong>de</strong>rnes.<br />

iii. mis hijas. - f» Maria, née à Madrid le si juin r528, qui épousa pins tard<br />

l'empereur Maximilien Il et mourut à Madrid le 26 février 16o3. et D » Juans, née<br />

à Madrid le 24 juin 1535, mariée cli s[a au prince Joào, <strong>fils</strong> du roi Jean <strong>II</strong>I <strong>de</strong><br />

Portugal. et qui, après la mort <strong>de</strong> <strong>son</strong> mari en 155/, se retira à Madrid où elle fonda<br />

le couvent <strong>de</strong>s Descaizas males; elle mourut à l'Escurial le 7 septembre 1573.<br />

sUe. laces. - Des fous <strong>de</strong> cour dont il sera encore parlé plus bas,


14 BULLETIN UIaP iNiQUE<br />

cuydado, y vos le terneys en que se consurnan () las capitanyas que vacaren<br />

y se nietan en las otras.<br />

Darcs. hijo, las audyençias necessaryas y sereys blando eu vuestras<br />

rrespuestas y paçierite en cl or, y tanben anoïs <strong>de</strong> tenci' oras para ser<br />

entre la jente Nisto y platicado.<br />

Esta comas <strong>son</strong>, hijo. las que quanto al gouyerno <strong>de</strong>stos rreynos se inc<br />

ofi'ece <strong>de</strong>ziros, y avnque ay alguuas <strong>de</strong> las que tocan al gouyernc) <strong>de</strong> vuestra<br />

per<strong>son</strong>a, bodauya faltari otias que aquy abaxo dire y que os iruego y<br />

encargo muuho que teiigays Io<strong>de</strong> cuydado <strong>de</strong> executar1a, porque soy cierto<br />

que, sy asy Io hazeys, que os hallareys muy bien <strong>de</strong>llo. i8o<br />

La primera es que aueys ya <strong>de</strong> pensar (lue os hazeys ouibre y con casaros<br />

tan presto y <strong>de</strong>xaros yo en cl gouierno que os <strong>de</strong>xo, antiçipavs muclin cl<br />

tienpo <strong>de</strong> serlo, antes que por uentura vuestra corpulençia y edad 10<br />

rcquierell. Plega a Dyos que <strong>de</strong>l entcndyuuuiento, pues cl os Io ha dado ta!,<br />

os oproucclicys y ayu<strong>de</strong>ys <strong>de</strong> aric que con cl hagavs tales obras que suplan u85<br />

vuestra poca cdad.<br />

Como os dixe en Madrid, no aueys <strong>de</strong> pensai' quel estudvo os hara<br />

alargar la nifiez, antes os bara creçer en honrra y rreputacion tal que,<br />

avuque la cdad fuiesse menos, os ternyan antes pou' onbre, porque cl ser<br />

onbre tenprario no esta cii pensai' iiv quererlo ser ny en 5cr gran<strong>de</strong> (le ic<br />

cuerpo, syno solo en toner juivzio y saber con que se hagaru las obras <strong>de</strong><br />

onbre y (le ouibiesabyo, cuerdo, huieno y onrra(lo, y para esto es unuy<br />

necessaryo n todos (1 estudyo y buenos exenuplos y platicas; y sy a todos<br />

es neccssaryo, pienso, hijo. que a vos huas que a nad y. porque veys quantas<br />

tierras aueys <strong>de</strong> sefioreai, en (plantas partes y quan distantes estan las viras<br />

<strong>de</strong> las otras y quan diferirutes (le Icuiguas : por b quai, sy las aucys y querevs<br />

gozar, es forçoso se r <strong>de</strong>llos eritendydos y enlen<strong>de</strong>rlos, y para esto no ay<br />

cosa mas necessarva nv general que la lengua lûtyna. Por In quaI, yo os<br />

rruego inucho que lrabajevs <strong>de</strong> toniara <strong>de</strong> artu que, <strong>de</strong>spues <strong>de</strong> coriido,<br />

no os atrcuiavs a hablaila, ni serva îuialo taubien saber algo <strong>de</strong> la fransesa, 200<br />

mas no quierria que, por tomai' la vna, las <strong>de</strong>asse<strong>de</strong>s entranbas.<br />

Tauib) jen, liio, auovs dc unuudar <strong>de</strong> vida y la coniunuinicacion dc las<br />

per<strong>son</strong>as. Hasta hagora todo vuestro aconpaiuuriiento tian sydo nifios y<br />

vnostros plazeres los que entre tales se tornan. Daqui a<strong>de</strong>lante no aucys<br />

<strong>de</strong> allegarlos a vos syno para inandarles en Io que han <strong>de</strong> seruvu. Vuestro 205<br />

aconpaùamieiito principal ha <strong>de</strong> ser <strong>de</strong> onbres viejos y <strong>de</strong> otros <strong>de</strong> edad<br />

rrazoiiable que tengan virtu<strong>de</strong>s y hucnas platicas y exeuiplos, y los plazeres<br />

que totnaievs seau con tales y mo<strong>de</strong>rados, J)ueS mas os ha luecho D yos para<br />

goucruuar que no para luolgar. Todauva, segun vuestra edad, es justo que<br />

los tonseys a rratos y juo<strong>de</strong>radaunente, svui todauiva <strong>de</strong>xar por elbos (le 200<br />

eiuten<strong>de</strong>i Cfl los ilegoçios, y asy. qutanclo los quierreys toniar. sera Inuuv bien<br />

que sieulpie tonieys consejo y <strong>de</strong>ys parte a las per<strong>son</strong>as que caho vos<br />

estuuyereui, para que conforme al tienpo, sazoui y los negoçios peruuiitvcren,<br />

lus touiieys y holgucys; y en esto, couuto en todo Io <strong>de</strong>mas, estoy bien çierto<br />

que, vsauido <strong>de</strong>l <strong>de</strong> don .boan <strong>de</strong> Zuùiga, no os los quitara, cjuiando sea aiS<br />

tienpo, iiy os dira que os cnpleeys eu cilos quando no Io fuere, como pou'<br />

seuitura Otros mucluos que para li<strong>son</strong>jearos y traeros a sus volunta<strong>de</strong>s nunca<br />

ug4. picnso. - Maurcuibrecher: picnseud.<br />

16. lciugaes. - Maureubrecluer : tugares.


L'INSTRUCTION DE CIRRLES-QUINT . SON FILS 1'tttLIl'l'E H 145<br />

enten<strong>de</strong>ran syno en (liIiCrtirOS en plazeres, asy en justas, torneos, juegos <strong>de</strong><br />

enflas, cazas, coino en otras casas par ventura aon 1wores, <strong>de</strong> que aueys <strong>de</strong><br />

un estar irniy rrecatado y gardaros <strong>de</strong>llo en todo casa; y cri (lUantO no hareys<br />

tatito casa <strong>de</strong> locos, corno nioslrays tener condyçiori n ello, Ily permityreys<br />

qua rio cayan a vos tantos como cayari, no sera svno muy bien liecha.<br />

Ilijo, plaziendo a Dyos, presto os casareys y plega a cl que os fauoresca<br />

para que vivays en esse estado coinO conuyene por viiestra saluaçion y que<br />

225 os dc los hijos quel sahe seran menester; nias porque tengo por muy çierto<br />

que me aueys dicho verdad <strong>de</strong> Io passado y que me aueys conplido la<br />

palabra hasla cl tienpo que os casare<strong>de</strong>s, no poiriendo duda en db, no<br />

qiliero hablar syno en la exortaçiori que os tengo (le dar para <strong>de</strong>spues <strong>de</strong><br />

casado, y es, hijo, que, par i1uanto vos soys <strong>de</strong> poca y tierria edad y no tengo<br />

3o otro liijo sy vos no, ny quiero aner otros, corruycile mucho que os guar<strong>de</strong>ys<br />

y (Ille no os csforçeys a estos priliçiplos <strong>de</strong> mairera que rreçybyesse<strong>de</strong>s daflo<br />

en vuestra per<strong>son</strong>a, porque cletiras que esso suele sec daùoso, asy para cl<br />

creçt'r dcl cuerpo coma para darle fuerças, muchas vezes poire tanta flaqueza<br />

que estorua ha hazer hijos y quita la vida, como Io hizo al prinçipe don<br />

135 Joan, por don<strong>de</strong> vyne a heredar estos rrevnos.<br />

Çierto es que no os casa con estos fynes syno para Lodo Io contraryo, y<br />

inyrad que incouenycnte serya sy viiestras hermanas y sus maridos os<br />

vu yessen <strong>de</strong> heredar y que <strong>de</strong>scanso para mi vejes: por eso os aveys mucho<br />

<strong>de</strong> guardai' quando estiiuyere<strong>de</strong>s caho vuestra mujer, y parque eso es algo<br />

a4o dificultoso. cl rremedyo es apartaros <strong>de</strong>lla Io mas que fuere possible, y assy<br />

05 rruego y encargo mucho que, luego que aureys consumydo el matrimonyo,<br />

con qualquier achaque os aparteys y que no torneys tari presto<br />

ny tan ameisudo a verla, y, qua udo tornare<strong>de</strong>s, sea Par poco tienpo; y para<br />

que en esso no aya falta, avnquc ya <strong>de</strong> aquy a<strong>de</strong>laiste no aucys inenester<br />

245 ayo, quiero que en este casa solo Io sea don Joan, y, conforme a 10 que os<br />

dixe en su presençia, no hagays en ello syno la quel os dixere, y por esta<br />

218. justes. - Maurenbrcchcr festaa.<br />

223. p!aierido. - MaurenbreClier plegando.<br />

223. presto os casareys. - Le mariage du prince <strong>Philippe</strong> avec D' Maria, fille <strong>de</strong><br />

Jean 111 <strong>de</strong> Portugal, et celui do D a Juana avec le prince <strong>de</strong> Portugal furent officiellement<br />

publiés le jour <strong>de</strong> Noël 1542 (Jean <strong>de</strong> Vari<strong>de</strong>nesse, dans la Collection <strong>de</strong>s<br />

voyagea <strong>de</strong>s souverains <strong>de</strong>s Pays-Bas, Bruxelles, r874, t. Il, P. aSi), mais le premier<br />

ne fut consommé qu'au mois <strong>de</strong> novembre 1543 (Sandoval, Historia <strong>de</strong>l emperador<br />

Carias V, livre XXVI, 5 i à 3, et Memoriai hislérico <strong>de</strong> ta R. Acad. <strong>de</strong> la Historia, t. X.<br />

p. 529). L'infante portugaise avait quatre mois <strong>de</strong> plus que le prince <strong>Philippe</strong>.<br />

a3o. otro hijo sy vos no. - la note <strong>de</strong> Maureabrecher montre qu'il n'a rien compris<br />

au passage ni à la tournure sy vos no.<br />

234. principe don faon. - Aveu fort intéressant et qui confirme les révélations <strong>de</strong><br />

Pierre Martyr sur les causes <strong>de</strong> la mort prématurée du prince D. Juan, <strong>fils</strong> <strong>de</strong>s rois<br />

catholiques Ferdinand et Isabelle, marié à Marguerite, fille <strong>de</strong> l'empereur Maximilien.<br />

Les mé<strong>de</strong>cins et le roi Ferdinand avaient conseillé la séparation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux jeunes<br />

épouri, mais la reine Isabelle s'y opposa, ne voulant pas séparer ceux que Dieu avait<br />

unis o Ilortantur rnedici Reginani, hortatur et Rex, ut a principis latere Margaritam<br />

sliquando semoveat. interpellet. Inducias preCantur. Protestantur periculum ex<br />

frequenti copula ephebo imminere; qualiter eum suxerit, quamve subtristis incedat,<br />

consi<strong>de</strong>ret iterum atque iterum monent; medullas laedi, stomachum hebetari se<br />

seritire Reginae renunciant. Intercidat, dum licet, obstelque principiis, instant. Nil<br />

profiriunt. Respon<strong>de</strong>t Regina, hommes non oportere. quos Deus jugali vinculo<br />

junserit, separare. o (Cité par Prescott, Ilistory of the rcign ofFerdinand and Isabelle,<br />

Tondre'. 186, t. 11. p Si.


iA6 JSULLEtL'I <strong>II</strong>ISPANIQtJE<br />

le man<strong>de</strong>, que en aquello, avnque os eriojasse, no dcxc <strong>de</strong> <strong>de</strong>zir y hazer<br />

todo 10 que en cl fuere para que as' Io hagays; y os rruego, hijo, que rio<br />

os enojeys con cl ny tomeys a mal 10 quel hiziere, y para no venyr en eso,<br />

os rruego que con sola su administiaçion y cousejo le hagays <strong>de</strong> manera 2 5o<br />

'tue yo que<strong>de</strong> conlento y satisfecho <strong>de</strong>llo.<br />

Asy tengo or<strong>de</strong>nado al duque y duquesa <strong>de</strong> Gandya que hagan Io mismo<br />

con la prinçesa my hija qitairdo estuuyeren cou elba y la tengan apartada<br />

<strong>de</strong> vos syno a los tienpos y rratos (lue para vuestra vida y salnd se podra<br />

ç,ifrir, y as.sy os rruego y encargo niuclio que, en quanto une quereys dar 255<br />

todo contentansiento, que Io hagays asy y, por cosa que os digan, no<br />

hagavs otra. Mas porque estoy çierto que muchos por sus intereçes y por<br />

coiiteiitaros y conplazeros os diran sobre ello mil neçeda<strong>de</strong>s, vuos para<br />

inçitaros que esteys con dia y otros por ventura, estando ausente, para<br />

meteros en otras cosas que seryan muy rualas, yo os rruego, hijo, que se 260<br />

os acuer<strong>de</strong> <strong>de</strong> que, pues no aurey, corno estoy çierto que sera, tocado a<br />

otra mujer que la vuestra, que no os metays en otras veitaques'yas <strong>de</strong>spues<br />

(li' casado, porque serya ci mal y pecado muv mayor para con Dyos y con<br />

ci rnursdo, y <strong>de</strong>mas <strong>de</strong> los <strong>de</strong>sasosiegos y males ci ll e entre vos y cita se<br />

podrian seguyr <strong>de</strong>llo, serya inucho contra ci efecto porque os aparto <strong>de</strong>lta; 265<br />

y por eso terccd constariçia y firmesa para rresistir y perseuerar en essa<br />

biiena ititençion, que soy çierto teneys liechado <strong>de</strong>s<strong>de</strong>i prinçipio todo gencro<br />

<strong>de</strong> piatica y pre<strong>son</strong>as que a esso os podrian inçitar y rnou 'er, y con hauer<br />

hechado dos, sobre my que no toricaja et terçero.<br />

Aueys, hijo, <strong>de</strong> encargar rnucho a vuestros ofiçiales y a los <strong>de</strong> vuèstra ao<br />

inrijer que ava gran conformydad entre ellos, y en gran inanera <strong>de</strong>neys <strong>de</strong><br />

251. (laque y duquesa <strong>de</strong> Gandya. - D. Francisco <strong>de</strong> Bora, marquis <strong>de</strong> Lonbsy.<br />

venait <strong>de</strong> succé<strong>de</strong>r à sors père L). Juan dans le duché <strong>de</strong> Gandia. Nommé vice-roi<br />

<strong>de</strong> Catalogue en i54n, <strong>Charles</strong>-<strong>Quint</strong> eu 1543 lui donna la charge <strong>de</strong> grand-usaitrc,<br />

et à sa femme, I) Eleonora <strong>de</strong> Castro y Meneses (-i- 1546), celle <strong>de</strong> carnarera rnayor<br />

(le la princesue Marie (Juan Eusebio Nicrcmherg, Vida ciel B. Franscisco <strong>de</strong> iJorja,<br />

Madrid, I 644, livre t, eh. 22); mais ni l'uic ni l'antre n'exercèrent. Au mois <strong>de</strong><br />

ccosenhl,re i543, ce fut ta duchesse d'Alhe qui remplit auprès <strong>de</strong> lis princesse les<br />

fonctions rie cansa,'ern inayor Cabrera, Historia <strong>de</strong> Pelipe <strong>II</strong>, livre Il, ch. a). On sait<br />

que ce Bons entra en zàSr dans la Compagnie <strong>de</strong> Jésus, dont il <strong>de</strong>vint le troisième<br />

général en 1564; il mourut le i' octobre 1572. Béatifié en 1624. il fut canonisé le<br />

ai avril iGi.<br />

257. muchas por ars, lut ereçes, etc. — Parmi ces courtisans, il faudrait, d'après l'instruction<br />

secrète, comprendre Gobes: « Bien creo que trabajara <strong>de</strong> granijearos como<br />

todos Io haran, y como ha sdo amygo <strong>de</strong> mnujeres, sy ryesse volunlad en vos <strong>de</strong><br />

andar con ellas, por ventura antes ayudar ya que estorvar ya: guardaos <strong>de</strong>llo, pues<br />

no os convyene. ii<br />

269. con houer echado do,. - Je ne sais pas quels <strong>son</strong>t ces per<strong>son</strong>nages que l'empereur<br />

félicite le prince d'avoir fait chasser <strong>de</strong> sa mai<strong>son</strong>, Ils <strong>de</strong>vaient ressembler à<br />

cet étrange aventurier D. Alonso Enriquez <strong>de</strong> Guzrnsaii, protégé, à ce qu'il dit, <strong>de</strong><br />

la femme <strong>de</strong> Cols.a, et qui lui aussi récrit dans l'intimité <strong>de</strong> <strong>Philippe</strong> et <strong>de</strong> ses soeurs.<br />

Le chapitre LXI rie ses mémoires est intitulé : o Coruso fusé cl Principe â ver â las<br />

«efioras infantas, sus herrnanias, <strong>de</strong> Madrid â Alcalâ y conso rite llevô consigo y me<br />

frsvoreckS, u D. Alonso prétend qu'en 1542 le prince, apprenant qu'il <strong>de</strong>vait accompagner<br />

Cobos en Aragon, l'ai tint ce discours : o I). Alonso, yo ha por l)ieri que vais<br />

con li' Maria <strong>de</strong> Mendoza, la Excelente, porque es razon; mas pues no lia <strong>de</strong> partir<br />

tan situa, mv â estar comigo oclso dias, que tengo <strong>de</strong> estar con mi hermana. Y osto<br />

quicro que sca con su licencia y u'oluntad. » D. Alonso, naturellement, obéit. u Lo<br />

criai se eft'ctué y fui con S. y Indus estos octio chas estuve cois cl y con sus<br />

hermanas y sus damas jugando y holgando vo solo con ellas, r' (coleccion <strong>de</strong> doca-


L'INSTRUCTION DE CHARLES-QUINT A SON FILS PIJILIPPE <strong>II</strong><br />

mandar que Io que vos y elba por vuestro mandado or<strong>de</strong>naren, en la quel<br />

marydo lia <strong>de</strong> inandar a la mujer y a los suyos, scays y ellos obe<strong>de</strong>ç.ydos.<br />

En Io que tocare al seruiçio, buena or<strong>de</strong>n y encerramiento <strong>de</strong> la casa, aueys<br />

275 <strong>de</strong> dar todo fauor y cabor a sus ofiçiales para que hagan todo 10 que para<br />

ello fuere necessaryo, y en esso tener mucha la mano y inandarles que no<br />

hagan otra cosa, y para este efecto no corsuyene dar mucha credyto ny<br />

ciitrada ny meusajeryas a Iocos.<br />

Y generalrnentc, hijo, as rruego y encargo mucho que en todo 10 SUSO<br />

so dicho hagays y syguays la or<strong>de</strong>ri que en ello os doy, y parque se que faltan<br />

muchas otras cosas que <strong>de</strong>zir y ques inposible acordarse <strong>de</strong> todo y que<br />

taubien, coma se dise, ay sienpre mas casas que lcyes, conuyene que, asy<br />

en las que <strong>de</strong>mas y nueuainente se podryan ofreçer y en cl entendymiento<br />

• <strong>de</strong>stos dichos, Io hecheys sienpre a la mejor parte y con vuestra virtud y<br />

285 huen juyçio en<strong>de</strong>reçeys y acreçenteys sienpre todas casas en virtud y bondad<br />

y que no seays negligente en las cosas que anreys <strong>de</strong> hazer; y parque avis<br />

la., viejos han menester quien los <strong>de</strong>spierte y acuer<strong>de</strong> muchas vezes Io que<br />

conuycrie y que en caso proprio no ay quien no ha meuester cons(jo, os<br />

rruego, hijo, que en todo Io susodicho y en la <strong>de</strong>mas que se podra ofrecer<br />

so tengavs u don Joan <strong>de</strong> Çuiga por vuestro relax y <strong>de</strong>spertador y que scays<br />

innv pronto a oyrle y tasibieri cri creerle. Y asy, hijo, cia las cosas quel viere<br />

eoiiuenyr avisaros, le mando por esta que Io haga, y sy algunas vezes par<br />

<strong>de</strong>scuvdo vuestro fuesse meriester quel hiziesse instançia sobre ella, taubien<br />

«e Io manda, porque (Ilsanibo cl siieùo es pesado, algunas voies es menester<br />

que quiets <strong>de</strong>spterta sea con pesadonbre; mas essa bien se que no la terneys,<br />

pues tener estos <strong>de</strong>spertadores es Io que cmos mas menesler todos. En las<br />

casas <strong>de</strong> todo genero <strong>de</strong> uegoçios don<strong>de</strong> prinçipalmente estuuiere<strong>de</strong>s corifuso<br />

y inrresaluto, os po<strong>de</strong>ys acorisejar <strong>de</strong>l y encargarle que la haga con la fe<br />

y amor que soy çierto cl hara, y no os hallareys mal <strong>de</strong> su consejo. En todas<br />

30) las otras cosas, doy a caf(la) vno su or<strong>de</strong>n, y porque veys la coufiança quo<br />

vo hago <strong>de</strong> Couos y la csperydnçia quel lieue <strong>de</strong> mis negocios y questa mas<br />

informado y tiene mas platica <strong>de</strong>llos que nady, tanbieri en elbos y en las<br />

casas que os pareçiera tomar su informaçioia y consejo, la tosrieys. Tanhien<br />

teneys cl obispo <strong>de</strong> Cartajena, ques (Ic la virtud y bucua intincion que todo<br />

mentos irséditos para la historia <strong>de</strong> Rspaiia, t. LXXXV, p. 40 ' .) Si D. Alonso ne se<br />

vante pas, on conçoit que le besoin se fit sentir d'épurer l'entourage <strong>de</strong> l'héritier <strong>de</strong><br />

la monarchie.<br />

269. sobre my que. - Cette expression, qui aiguille « je prends sur moi, je suis certain»,<br />

revient aussi dans l'instruction secrète: « Sobre my ses que no podreys toner<br />

nuejor ni mas liel colnsejero quo don Joan, »<br />

ago. visestro relox y dcspertador. - Voilà doux expressions que l'empereur a certainement<br />

empruntées il <strong>son</strong> prédicateur, le célèbre évêque <strong>de</strong> Mondoiledo, Antonio<br />

<strong>de</strong> Guevara. Relox <strong>de</strong> principes est le titre d'un complément <strong>de</strong> <strong>son</strong> Marco Aurelio<br />

et Desperador <strong>de</strong> cortesanos celui d'un autre écrit du même auteur qu'il dédia è<br />

D. Francisco <strong>de</strong> Los Cobos.<br />

3o!m. obispo <strong>de</strong> Gartajena. - D. Juan Martinez Siliceo (cc <strong>de</strong>rnier nom est la lutini-<br />

'ation <strong>de</strong> Guuijarro ou Pe<strong>de</strong>rnales), précepteur du prince Philippo, <strong>son</strong> professeur <strong>de</strong><br />

Latin et <strong>son</strong> confesseur. Il fut nomtuè ésèque <strong>de</strong> Carthagène en ,54 u, arcluevèque<br />

<strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> en 1546, créé cardinal du titre <strong>de</strong> Saint Pancrace en m555 et mourut le<br />

4, niai 1557 (Marquis ul'Alveritos, Ili.storia <strong>de</strong>l colegio <strong>de</strong> San Bartolorné <strong>de</strong> Satarnanca,<br />

t. I, p, 281 cL suiv.). Dans l'instruction secrète, l'empereur en parle beaucoup moins<br />

favorablement qu'ici El obispo <strong>de</strong> Cartagena conoceysle y todoa le conoceusos por<br />

mu' buion hombre; cieu'to que no ha sydo, in- es cl que nias os r.onvyene para vuestro<br />

estudyn. Ha rleseado contentaros d,'ma»ialamu'ntc : pleguie a flys que no aya sido<br />

con algunos respectos particuilare". u' etc.


BULLETIN HISPANIQUE<br />

saben, al quai encargareys que haga 10 mismo, principalmente en Jas cosas 3o5<br />

que fuercn <strong>de</strong> su professyon, y as y podrevs leer esta carta o instruiion, s<br />

asy os pareçycre, tambieri <strong>de</strong>lante <strong>de</strong>l obispo, para que cada vno <strong>de</strong>llos cii<br />

su calidad y ofiçio os acuer<strong>de</strong>n y supliquen t.odo Io quo vieren Conucnyi'<br />

al buen effecto <strong>de</strong>lla y a my coi&tentarniento y a vuestra honrra, bien y<br />

seriiiçio. Y os <strong>de</strong> Dyos, hijo, buen ciitendymiento, voiuntad y fuerças para 3LO<br />

enplcaros en ellas <strong>de</strong> arte y ILazer talcs obras que cl sca seriivdo y vos<br />

merescays <strong>de</strong>spiies <strong>de</strong> largos dyas su parayso, cl quai le suplico que os <strong>de</strong><br />

con la prosperidad que os <strong>de</strong>sea vuestro buen padre.<br />

Yo cl rcy.<br />

Jiecha en Palamos a quatro <strong>de</strong> mayo i53. là)<br />

Hijo, esta carta o instruxion que os escriuo es la que toca a la buena<br />

gouernacion <strong>de</strong> vuestra per<strong>son</strong>[a y a la] que aueys <strong>de</strong> ten{er en) cl gouyerno<br />

<strong>de</strong>stos rrcynos y como avevs <strong>de</strong> vsar <strong>de</strong> las generales y particulares que Os<br />

enbyo, la quai os presenlara don Joan <strong>de</strong> Cuîiga y lecr la eys en su presençia<br />

para quel tenga cuydado <strong>de</strong> acordaros las cosas en dia contenydas todas 320<br />

las vezes quel vyere que fuere menes[ter].<br />

- lmj. G. GOuouILnot1, ruo GiLrti<strong>de</strong>. il.

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