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<strong>La</strong> Tor <strong>de</strong> Querol<br />
344<br />
<strong>La</strong> <strong>Cerdanya</strong><br />
<strong>La</strong> <strong>vall</strong> <strong>de</strong> Querol<br />
<strong>La</strong> <strong>vall</strong>ée <strong>de</strong> Carol, elle, est plus large et en même temps plus majestueuse —comparant-la amb la <strong>de</strong><br />
Vallsabollera—. Elle est en certains points, vers Porta et Porté, par exemple, un peu étranglée, mais cela<br />
ne dure pas et, en tout cas, la distance entre les <strong>de</strong>ux flancs <strong>de</strong> montagne qui la bor<strong>de</strong>nt est plus considérable<br />
que dans les <strong>vall</strong>ées précitées. Tout le long sont construits <strong>de</strong>s villages, <strong>de</strong>s hameaux: Enveitg,<br />
Iravals, <strong>La</strong>tour-<strong>de</strong>-Carol, Riutès, Quès, Courbassil, Carol, Porta, Porté.<br />
D’abord riante et gaie d’Enveitg à Riutès, elle <strong>de</strong>vient sauvage et triste à mesure que l’on s’élève vers<br />
le col <strong>de</strong> Puigmorens, sa limite septentrionale et vers le lac <strong>de</strong> <strong>La</strong>nous, sa limite orientale. Vue <strong>de</strong> Puigcerda,<br />
la <strong>vall</strong>ée <strong>de</strong> Carol ressemble à une brèche énorme, à un vaste entonnoir dont le fond, à l’aspect<br />
sombre, noir même, donne le frisson.<br />
De hautes montagnes s’élèvent à droite et à gauche, semblant courir parallèlement du sud-ouest<br />
au nord-est. Ces montagnes sont tantôt dénudées, avec, sur leurs flancs, d’effroyables éboulis, <strong>de</strong>s avalanches<br />
<strong>de</strong> pierres pétrifiées dans leur course, prêtes à rouler, à s’élancer sous la moindre poussée,<br />
menaçant d’écraser le voyageur téméraire qui passe, pygmée sans défense, sous ces colosses <strong>de</strong> granit:<br />
tantôt les forêts <strong>de</strong> pins s’élancent <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong> l’Aravo jusqu’aux cimes inaccessibles, couvrant la<br />
carcasse du monstre d’un mouvant tapis d’un vert noirâtre.<br />
Entre ces <strong>de</strong>ux murailles dont les cimes, —fièrement élancées vers le ciel et perdues parfois dans les<br />
nuages— sont capricieusement <strong>de</strong>ntelées, la rivière <strong>de</strong> Carol, l’Aravo, roule son perpétuel tumulte <strong>de</strong> cailloux.<br />
<strong>La</strong> route suit tantôt sa rive gauche, tantôt sa rive droite, selon la disposition du terrain. Sur les bords<br />
du cours d’eau, <strong>de</strong> vertes prairies dont les troupeaux <strong>de</strong> vaches ou <strong>de</strong> juments ton<strong>de</strong>nt l’herbe avec délices.<br />
D’Enveitg jusqu’à Quès le canal international <strong>de</strong> Puigcerda dérivé <strong>de</strong> l’Aravo. Vient ajouter son doux<br />
murmure à celui, plus tapageur, <strong>de</strong> la rivière. L’assiette <strong>de</strong> la <strong>vall</strong>ée, émaillée <strong>de</strong> fleurs aux ravissantes<br />
couleurs, est riante, pittoresque, et contraste avec le cadre qui est sévère et sauvage.<br />
<strong>La</strong> flore <strong>de</strong> la <strong>vall</strong>ée <strong>de</strong> Carol est aussi riche que celle <strong>de</strong>s autres <strong>vall</strong>ées <strong>de</strong> la Cerdagne, et l’herboriste<br />
pourra faire, là encore, <strong>de</strong>s moissons abondantes.<br />
Emmanuel Brousse<br />
<strong>La</strong> Cerdagne française<br />
la Tor, Riutés, Iravals, Quers, Cortvassil, Querol... <strong>La</strong><br />
<strong>vall</strong>, <strong>de</strong> tan pèrfida fama, estava relativament habitada<br />
i no romania pas adormida. A causa <strong>de</strong> la fredor, <strong>de</strong><br />
xemeneies eixia fumera, en llises teula<strong>de</strong>s <strong>de</strong> llosa, una<br />
munió <strong>de</strong> les quals, <strong>de</strong>scansant sobre espesses parets <strong>de</strong><br />
granit, esguardava alguna esglesiola romànica.”<br />
En inciar, pas a pas i riu amunt, la visita literària a<br />
aquesta <strong>vall</strong>, hom se situa, d’immediat, en el poble <strong>de</strong><br />
la Tor <strong>de</strong> Querol, on Adolphe Tiers va trobar “quelques<br />
habitations couvertes <strong>de</strong> neige, groupées confusément,<br />
et offrant un aspect <strong>de</strong> saleté qui me frappa<br />
encore, après ce que je venais <strong>de</strong> voir en ce genre.” En<br />
qualsevol cas, però, <strong>Pi</strong>erre Vidal assegura que “nous<br />
sommes encore ici dans un <strong>de</strong>s plus beaux sites qui se<br />
puissent voir. Le village, que précè<strong>de</strong> sa belle mairie<br />
avec maison d’école, indique une population aisée. Les<br />
prairies poussent jusque sous les fenêtres <strong>de</strong>s maisons,<br />
et les champs qui bor<strong>de</strong>nt la route sont semés <strong>de</strong> pommes<br />
<strong>de</strong> terre.” Allí, Emmanuel Brousse en <strong>La</strong> Cerdagne<br />
française, hi observa, només arribar-hi, a la dreta, “la<br />
maison <strong>de</strong> repos pour le personnel <strong>de</strong> la Compagnie<br />
du Midi.” A l’esquerra hi veu “une magnifique villa, le<br />
Pré Catalan, au style alpestre”, observant que “les premières<br />
maisons que l’on rencontre... ont un aspect rus