YEARBOOK OF THE ALAMIRE FOUNDATION

220 PHILIPPE CANGUILHEM
Non pianger dunque piu che se gia terra
E fatto l’corpo in si fiorit’etate
L’alma si god’il ciel etternamente
Rimant’in pace Inpar’omai la gente
A trovar pace ad ogni civil guerra
Sien le vendett’al giusto dio lassate
3. Le poète
Amato fior acerbamente colto
L’acute spine’l cor m’han’ trapassato
Si che vivo di piant’a pianger nato
Et credo piangerann’ anco sepolto
L’alma ben si consola poi ch’accolto
Dalla pieta del redemptore in stato
Sei si felice lungi dal ingrato
Mondo d’inganni pien obscur’ et folto
Ma la caduca mia sensibil terra
Non potra esser gia [B: giamai] non si
lamente
Del’infelici tue brevi giornate,
Deh’ chiaro spirto hor preg’humilmente
La divin ineffabile bontate
Che mi dia pace dopo lunga guerra
Ainsi, ne pleure plus, car si mon corps
Est déjà enfoui en si jeune âge
Mon âme jouit éternellement du ciel
Demeure en paix, que l’on apprenne désormais
A vivre en paix; que soient laissées au juste
Dieu
Les vengeances des guerres civiles
Fleur aimée, cueillie prématurément
Les épines acérées m’ont tant transpercé le
cœur
Que je vis pour pleurer, étant né pour
pleurer
Et je crois que je pleurerai encore dans la
tombe
Mon âme peut bien se consoler, puisque
accueilli par la compassion du rédempteur,
Tu es si heureux, loin du monde ingrat,
Obscur et touffu, plein de tromperies
Mais mon éphémère et sensible condition
terrestre
Ne pourra jamais ne pas se plaindre
De tes jours courts et malheureux
clair esprit, à présent prie humblement
la divine et ineffable bonté
afin qu’elle me donne la paix après cette
longue guerre