YEARBOOK OF THE ALAMIRE FOUNDATION

174 RICHARD FREEDMAN
machen unnd einem oder mehrern Buchdruckern seines Gefallens zu drucken
auffgeben unnd vertrawen würdet von niemand weder inn dem Heiligen Reich
noch auch andern unsern angehörigen Königreichen erblichen Fürstenthumben
unnd Landen in keinerley Weiss noch Form nicht nachgedruckt noch also nachgedruckt
verfürt umbgetragen oder verkaufft werden sollen.
Translation:
Done and given to him [Lasso] also herewith from Roman Imperial power knowingly
in the authority of this letter thus that hereforth all and every composition
and song that the said Orlandus di Lassus previously made or in the future will
make, and gives to and entrusts to be printed by one or more printers of his liking,
it is declared that no one else in the Holy Empire or in our other dependent
Kingdoms, hereditary principalities and lands, in any way or form reprint cause
to be reprinted or sold.
Document 6. Excerpt from Ronsard’s General Authorial Privilege, 4 January 1554.
Cited in Pierre de RONSARD, Oeuvres complètes, ed. P. LAUMONIER, 18 vols.,
Paris, 1921–1967, 6, pp. 3–5.
Comme desja nous tesmoignent les Sonnetz, Odes et autres chantz, cantiques et
poëmes de Pierre de Ronsard gentilhomme Vandomois. Lequel (comme ung
chacun peult cognoistre) a de si pres suivy les anciens et excellens poëtes Grecz
et Latins, tant en subtilité de poësie et gravité de sentences, qu’en proprieté,
doulceur et grace de langage, que tous les doctes de nostre tems (à bon droict)
le confessent meriter de nostre langue Françoise non moins que Pindare de la
Grecque, et Horace de la Latine: Et que par le moyen de luy et d’aucuns autres
studieux de l’ensuiyvre et imiter, nostredicte langue se pourroit en peu de temps
égaler à la dignité de la Grecque, si n’estoit l’avarice, ignorance et negligence
de plusieurs Imprimeurs, lesquelz des qu’ilx peuvent recouvrer aucuns livres
desirez des bons espritz, et par l’impression et vente desquelz leur gaing et proufit
peult estre augmenté (comme sont les oeuvres dudict Ronsard) ilz se ingerent à
les imprimer au desceu des autheurs, et sur telz exemplaires qu’ilz en peuvent
recouvrer, sans regarder s’ilz sont veritables ou faux et corrompuz. Au moyen
dequoy et de l’ignorance ou negligence de leurs correcteurs, et pour trop haster
leurs impressions commettent en icelles tant de faultes, corruptions et vices, que
les autheurs voians leurs oeuvres ainsi deformées, sont quelques fois en voye de
les descongnoistre. Et que pis est, aucuns mal informez de l’erudition, et suffisance
desdictz autheurs, leur imputent souvent le default et vice de l’Imprimeur,
et autres n’aïans attainct si avant que de sçavoir juger desdictes faultes et vices,