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LES1611

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N°1611 vendredi 14 juin 2024<br />

Le football perçu comme un vecteur de<br />

lien social aux yeux des Français<br />

Avant le début de l’Euro 2024 disputé en Allemagne (14 juin-14 juillet), une étude inédite s’intéresse à l’impact du<br />

football et de sa pratique auprès des Français.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

l’occasion des cinquante<br />

ans de son<br />

partenariat avec la<br />

Fédération Française de<br />

Football (FFF), le Crédit<br />

Agricole a commandé une<br />

étude auprès de l’institut IP-<br />

SOS sur la place du football<br />

auprès des Français. Malgré<br />

une image contrastée (49%<br />

des Français en ont une<br />

bonne image, 43% une mauvaise<br />

image), les Français le<br />

considèrent comme un sport<br />

universel (78%), fédérateur<br />

(67%), convivial (67%) et<br />

qui fait le lien entre toutes les<br />

générations (72%).<br />

71% des Français indiquent<br />

discuter de football au moins<br />

de temps en temps avec leur<br />

entourage. Et les femmes en<br />

parlent presque autant que<br />

les hommes (63% contre<br />

79%), davantage les jeunes<br />

de 16-24 ans (84%), mais<br />

également les plus de 60 ans<br />

(63%). L’équipe de France<br />

est aussi très populaire car<br />

Sommaire<br />

plus de la moitié de la population<br />

(54%) déclare regarder<br />

régulièrement les matchs de<br />

Bleus lors des grandes compétitions.<br />

Mais les clubs ne<br />

sont pas en reste. 35% des<br />

sondés se disent supporters<br />

d’un club de football professionnel.<br />

Le football amateur<br />

? 50% des Français déclarent<br />

avoir déjà assisté à un<br />

match de football amateur<br />

dans un stade et 24% être<br />

supporters d’un club amateur.<br />

Le football revêt une<br />

dimension fédératrice<br />

Les Français reconnaissent<br />

très largement l’utilité sociale<br />

du football amateur.<br />

Près de huit Français sur dix<br />

pensent que la pratique du<br />

football amateur permet de<br />

rassembler des gens éloignés<br />

socialement. C’est-à-dire des<br />

personnes qui sont issues de<br />

milieux sociaux différents<br />

(77%) mais aussi de différentes<br />

cultures et origines<br />

(79%).<br />

Les parents d’enfants qui<br />

jouent au football en club<br />

voient dans le football une<br />

véritable école de la vie.<br />

D’après cette étude, leurs enfants<br />

développent des qualités<br />

individuelles. 92% pensent<br />

que la pratique du football<br />

permet de développer le<br />

goût de l’effort, 91% d’améliorer<br />

sa confiance en soi<br />

mais également d’inculquer<br />

le sens du collectif. C’est<br />

même assez éloquent<br />

puisque 94% des parents<br />

pensent que le football permet<br />

de développer des compétences<br />

de travail d’équipe,<br />

92% comprendre l’importance<br />

de la solidarité et de la<br />

coopération et 91% apprendre<br />

la vie en communauté.<br />

Le développement du football<br />

féminin participe lui<br />

aussi au renforcement de<br />

Hebdo<br />

Club France, quel est le problème ? ......................................................................................2<br />

Les Alpes 2030 peaufinent le dossier ......................................................................................3<br />

Qui allume le Chaudron olympique ? (suite)...........................................................................8<br />

Territoires<br />

Stade Yves-du-Manoir : le renouveau d’un stade historique.................................................4<br />

Le château de Vincennes transformé en fan zone à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris<br />

2024........................................................................................................................................5<br />

International<br />

Des fédérations internationales et l’Unesco mobilisés contre la haine en ligne ...................6<br />

World Athletics annonce un nouveau championnat du monde..............................................7<br />

l’universalité du football.<br />

77% des Français considèrent<br />

que le football féminin<br />

est de plus en plus visible.<br />

45% estiment qu’ils les intéresse<br />

personnellement de<br />

plus en plus, et même 56%<br />

des 16-24 ans, avec un niveau<br />

quasi équivalent entre<br />

hommes (59%) et femmes<br />

(53%).<br />

Enquête Ipsos pour le Crédit<br />

Agricole menée du 22 avril au 3 mai<br />

auprès de trois échantillons :<br />

• Population générale : 2000 répondants<br />

représentatif de la population<br />

âgée de 16 ans et plus<br />

• Pratiquants réguliers de football<br />

(pratiquant le football au moins une<br />

fois par mois) : 485 répondants<br />

• Parents et grands-parents ayant un<br />

enfant de -16 ans pratiquant le football<br />

en club: 405 répondants<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

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Tél. 09 70 40 65 15<br />

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Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Hebdo<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

Club France, quel est le problème ?<br />

Lors de l’Assemblée générale du CNOSF, son président, David Lappartient, a fait le point sur la situation financière<br />

du Club France à La Villette lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Un « dossier plus complexe que<br />

prévu ».<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

el qu’il a été conçu, le<br />

Club France promet<br />

d’être la plus grosse<br />

fan zone des Jeux olympiques<br />

et paralympiques de<br />

Paris 2024. Il s’étend sur<br />

55.000 m² à la Villette en englobant<br />

la Grande Halle et la<br />

prairie du Triangle, afin<br />

d’accueillir 700.000 personnes<br />

sur la période des<br />

Jeux ! Le budget global atteint<br />

22 M€, dont 14 M€ financés<br />

par le CNOSF et<br />

8 M€ par le Comité paralympique<br />

et sportif français<br />

(CPSF), les deux comités se<br />

partageant le lieu. L’État financera<br />

1 M€ et l’Agence<br />

nationale du sport (ANS)<br />

s’est engagée sur 500.000 €,<br />

En bref<br />

plus 250.000 € pour le<br />

CPSF. Selon son budget prévisionnel,<br />

le CNOSF mise<br />

sur environ 1 M€ de billetterie<br />

grand public (soit 25.000<br />

entrées par jour), 5,3 M€ de<br />

commercialisation (hospitalités<br />

et locations d’espaces)<br />

et 1,3 M€ d’autres recettes<br />

commerciales.<br />

©©Florian Hulleu<br />

Le problème est double.<br />

Alors que les dépenses ont<br />

largement augmenté depuis<br />

le projet initial, en particulier<br />

sur la sécurité avec plus<br />

1,5 M€ de surcoût, les recettes<br />

ne sont pas au rendezvous,<br />

en particulier celles<br />

liées aux hospitalités et espaces<br />

VIP. Quant à la billetterie,<br />

elle affiche près de<br />

8.500 billets vendus, à raison<br />

de 5 € par visiteur (gratuit<br />

pour les moins de 8 ans et les<br />

personnes en situation de<br />

handicap).<br />

« On a fait un choix ambitieux<br />

avec 90 fédérations qui<br />

ont l’occasion de montrer<br />

leur sport », a souligné<br />

David Lappartient en précisant<br />

que la partie réservée<br />

aux fédérations sur la grande<br />

prairie coûte 2,9 M€ au<br />

CNOSF. Des fédérations qui<br />

boudent le lieu devant les tarifs<br />

trop élevés pour leurs<br />

hospitalités. Elles préfèrent<br />

mettre en place leurs propres<br />

espaces de réception. La<br />

Fédération française d’athlétisme<br />

(FFA) sera hébergée<br />

par l’un de ses partenaires,<br />

Randstad, à un jet de pierre<br />

du Stade de France.<br />

Pour le patron du mouvement<br />

sportif, le problème<br />

n’est pas dû au surdimensionnement<br />

du Club France,<br />

mais plutôt à la « multiplication<br />

des fans zones » dans<br />

Paris et ailleurs. À l’étranger,<br />

le Club France (déjà déficitaire)<br />

est un point de ralliement<br />

de la communauté<br />

tricolore. À domicile, il<br />

souffre de la concurrence.<br />

Le déficit du Club France a<br />

été anticipé, a insisté le président<br />

du CNOSF : « Nous<br />

avions prévu et voté 4,6 M€<br />

de ponction sur les réserves<br />

du CNOSF. » Michel Callot,<br />

trésorier du comité et président<br />

de la Fédération française<br />

de cyclisme (FFC), a<br />

confirmé que l’affectation<br />

de 4,6 M€ de réserves au<br />

Club France a été actée lors<br />

de l’Assemblée générale<br />

2023. Il a précisé que le<br />

conseil d’administration des<br />

3 et 4 avril dernier avait<br />

adopté l’ajout d’1,3 M€,<br />

puisé dans les réserves libres<br />

du comité provenant des excédents<br />

des exercices précédents<br />

de la mandature. Au<br />

total, ce sont donc jusqu’à<br />

5,9 M€ qui sont provisionnés.<br />

« On ne va pas être sur<br />

la paille, a lancé le patron du<br />

mouvement sportif. On a<br />

des capitaux propres et des<br />

réserves pour faire face à<br />

des coups durs. » Mais après<br />

les Jeux, le CNOSF devra<br />

« réduire la voilure sur un<br />

certain nombre de sujets ».<br />

Les organisateurs recherchent des médecins urgentistes. À moins de deux mois du début des Jeux olympiques de Paris, le Comité<br />

d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 (Cojop) est toujours à la recherche de médecins urgentistes bénévoles pour la période.<br />

« Nous sommes surtout en déficit de médecins urgentistes », explique l’un de ses responsables médicaux, le docteur Pierre Mauger, sur le<br />

site professionnel médical Medscape. « Ce sont environ 200 jours de médecins urgentistes qui seraient nécessaires », soit « une vingtaine<br />

donnant dix jours », ou « une centaine donnant deux jours », explique-t-il. Le Cojop est en négociation avec le ministère de la Santé pour<br />

que les « docteurs juniors » (internes en dernière année) et les « internes avec licence de remplacement » puissent venir élargir le vivier,<br />

précise-t-il. Au total, « près de 3.000 professionnels de santé, tous volontaires, seront déployés pendant les JO », indique le docteur Mauger,<br />

ajoutant qu’« environ 8.000 secouristes » compléteraient le dispositif. Ces médecins doivent être bénévoles, les JO s’étant « engagés à ne<br />

pas rétribuer les médecins urgentistes pour ne pas être plus attractifs que les hôpitaux publics et les déshabiller », précise le docteur<br />

Mauger. Malgré tout, pour le Cojop, le budget de financement des services médicaux sur l’ensemble du territoire est de l’ordre de 20 M€.<br />

2


Hebdo<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les Alpes 2030 peaufinent le dossier<br />

Après avoir accueilli la commission du CIO en charge du futur site hôte des Jeux<br />

d’hiver 2030, fin avril, la candidature des Alpes attend désormais le vote final.<br />

ssociation comme<br />

Paris 2024, groupement<br />

d’intérêt public<br />

(GIP) comme France<br />

2023, association à conseil<br />

d’administration ou à directoire<br />

? Les discussions sur<br />

la gouvernance du comité<br />

d’organisation se poursuivent.<br />

« Il y a plusieurs scénarii<br />

qui ont été imaginés,<br />

il y a eu pas mal de visio<br />

entre les élus mais aussi en<br />

ce moment entre nos services<br />

pour atterrir sur la<br />

meilleure solution », selon<br />

David Lappartient, présidant<br />

du CNOSF, soulignant<br />

que la question ne sera pas<br />

tranchée avec la commission<br />

exécutive du CIO,<br />

cette semaine, qui doit recommander<br />

de voter en faveur<br />

des Alpes lors de la<br />

session du 24 juillet.<br />

Le CIO a demandé au dossier<br />

français de préciser certaines<br />

choses. Comme la<br />

façon dont est garantie le financement<br />

d’une infrastructure.<br />

Concernant la carte des<br />

sites, à la suite de la visite<br />

de la commission dans les<br />

Alpes, le concept a été resserré.<br />

Alors que quatre<br />

pôles étaient prévus, le site<br />

du snowboard, dans le<br />

Les clefs de répartition du budget à déterminer<br />

Briançonnais, est trop décentré.<br />

Les équipes travaillent<br />

sur une nouvelle répartition<br />

des disciplines paralympiques.<br />

« Il a été demandé<br />

une expertise sur la<br />

capacité de Courchevel-<br />

Méribel à pouvoir accueillir<br />

l’intégralité des disciplines<br />

qui sont prévues<br />

(ski alpin, saut à ski et combiné<br />

nordique) », indique le<br />

patron du CNOSF. Le rapport<br />

« nous permettra avec<br />

les présidents de région,<br />

l’État et le CIO de regarder<br />

le sujet objectivement et le<br />

besoin ou pas d’ajuster la<br />

carte », a conclu le dirigeant.<br />

Dans le dossier envoyé, Renaud Muselier, président de la région Sud, évoque un budget<br />

prévisionnel d’organisation de 1,8 milliard d’euros, dont 420 M€ de recettes à trouver. Il explique<br />

que les promoteurs, après avoir serré tous les boulons, sont passés « d’à peu près 1 milliard d’euros<br />

à 800 M€ et maintenant un peu plus de 400 M€ à couvrir ». Et de détailler : « Des arbitrages ont<br />

lieu aujourd’hui à l’intérieur du système franco-français sur les lettres d’engagement. Le Président<br />

de la République a demandé au Premier ministre de signer la lettre d’engagement avec des clés de<br />

répartition et c’est compliqué ».<br />

Du côté de l’État, on estime que le budget du futur comité d’organisation (COJOP) doit être encore<br />

précisé et qu’il serait un peu sous-estimé. D’autant que pour les Jeux d’hiver, il y a moins de recettes<br />

que pour les Jeux d’été. « On dit à l’État " vous couvrez à 90 % (le déficit) et nous, on s’engage sur<br />

l’autre volet qui est la Solideo (Société en charge de la livraison des infrastructures) puisqu’on a<br />

des aménagements sur nos territoires" », annonce Renaud Muselier.<br />

En bref<br />

La proposition de loi n’aura pas le temps d’exister. Thierry Henry, le sélectionneur des<br />

Espoirs, a dévoilé une pré-liste de 25 joueurs pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.<br />

Depuis, les refus des clubs pour libérer les joueurs se multiplient. La France risque bien de disputer<br />

ses Jeux sans pouvoir utiliser ses meilleurs atouts. En réaction, des députés LR ont déposé une<br />

proposition de loi à l’Assemblée nationale pour aider le sélectionneur des Espoirs. Quatre députés<br />

du groupe Les Républicains ont déposé une proposition de loi visant à « rendre obligatoire la mise<br />

à disposition d’un sportif dans le cadre de compétitions internationales ». Pierre-Henri Dumont,<br />

député du Pas-de-Calais et premier signataire de l’initiative, avance plusieurs raisons, sur son<br />

compte X, dont la déception des joueurs qui ne participent pas aux JO. Evidemment avec la<br />

dissolution de l’Assemblée nationale, le sujet ne risque pas d’être pas débattu. En tout cas, trop tard<br />

pour Paris 2024. En Espagne, les clubs sont légalement tenus de rendre disponibles leurs joueurs<br />

espagnols durant les compétitions internationales. En cas de refus, l’amende peut aller de 3.000 à<br />

30.000 €. Pour rappel, le football masculin aux JO, pour ne pas faire concurrence à la Coupe du<br />

monde, n’est pas inscrit au calendrier FIFA. Les clubs sont donc libres d’accepter, ou pas, que les<br />

joueurs sous contrat disputent le tournoi.<br />

Tractations pour une<br />

rallonge de l’État<br />

30<br />

Selon l’AFP, confirmant une<br />

information du Canard enchaîné,<br />

des discussions se<br />

tiennent entre le comité d’organisation<br />

des Jeux Olympiques<br />

et Paralympiques<br />

(Cojop) et l’État pour que ce<br />

dernier accorde une rallonge<br />

d’une trentaine de millions<br />

d’euros pour le financement<br />

des Jeux Paralympiques (28<br />

août-8 septembre). Des collectivités<br />

ont aussi été sollicitées<br />

alors que la billetterie paralympique<br />

démarre très timidement,<br />

un tiers des billets ayant<br />

été vendus.<br />

En décembre 2022, l’État<br />

avait déjà ajouté 70 M€ pour<br />

les Jeux paralympiques aux<br />

100 M€ qu’il avait déjà mis au<br />

départ.<br />

Il y a quelques semaines, le<br />

Cojop avait sollicité la région<br />

Ile-de-France pour contribuer<br />

aux transports des personnes<br />

accréditées (sportifs, etc), ce<br />

qui est normalement du ressort<br />

du Cojop. La région avait dans<br />

un premier temps fermé la<br />

porte mais la question n’a pas<br />

encore été tranchée, indiquait<br />

récemment une source politique.<br />

Le budget du Cojop est actuellement<br />

de 4,4 milliards d'euros,<br />

financé par la billetterie,<br />

les accords de sponsoring et<br />

une contribution du CIO. La<br />

facture totale des JO de Paris<br />

frôle actuellement les 9 milliards,<br />

dont un peu plus de 2,4<br />

milliards d’argent public.<br />

L’État surveille de près. En cas<br />

d’exécution déficitaire des<br />

Jeux, c’est lui qui devra intervenir<br />

puisqu’il a donné sa garantie<br />

à hauteur de trois milliards<br />

d’euros.<br />

3


Équipements<br />

Territoires<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les chiffres du Trail du<br />

Saint-Jacques by UTMB<br />

1,2<br />

Le Trail du Saint-Jacques by<br />

UTMB, douzième édition, se<br />

déroule du vendredi 14 au dimanche<br />

16 juin avec une arrivée<br />

au Puy-en-Velay (Haute-<br />

Loire). Pour répondre à la demande<br />

et au confort des participants,<br />

encadrés par 1.100 bénévoles,<br />

les courses sont étalées<br />

tout au long du week-end.<br />

Cinq rendez-vous sont prévus<br />

: quatre courses et une randonnée<br />

de 18 km.<br />

Six mille personnes sont inscrites<br />

sur les différentes<br />

courses, nouveau record de<br />

l’épreuve. « Ce succès<br />

confirme le positionnement de<br />

l’évènement dans circuit<br />

World Series et valide également<br />

comme un faire venir<br />

économique pour toute région<br />

», indiquent les organisateurs.<br />

Preuve de la dimension<br />

internationale prise par<br />

l’épreuve altiligérienne, 93 %<br />

des participants viennent en<br />

dehors des frontières de la<br />

Haute-Loire. Dans le top 5 des<br />

42 nationalités représentées,<br />

hors français, on retrouve des<br />

Belges, Britanniques,<br />

Espagnols, Suisses et<br />

Néerlandais. Il y aura également<br />

des athlètes en provenance<br />

des États-Unis (13),<br />

Australie (8), Norvège (5),<br />

Grèce (5), Afrique-du-Sud (4),<br />

Mexique (2) et Hong Kong<br />

(2).<br />

Chaque participant emmène<br />

au moins une personne dans<br />

ses valises. Au minimum<br />

12.000 personnes sont attendues.<br />

L’an dernier, le Trail a<br />

généré 1,2 M€ de retombées<br />

sur l’économie locale (hébergement<br />

et restauration). Ce devrait<br />

être davantage cette année.<br />

Stade Yves-du-Manoir : le renouveau<br />

d’un stade historique<br />

En vue des Jeux Olympiques de Paris 2024, le stade Yves-du-Manoir, à Colombes<br />

(Hauts-de-Seine) a été complétement rénové, pour accueillir notamment deux<br />

nouveaux terrains de hockey sur gazon et une tribune de 1.000 places. Les épreuves<br />

de hockey sur gazon s’y dérouleront du 27 juillet au 9 août prochains.<br />

utre les Jeux Olympiques<br />

de 1924,<br />

dont il était l’épicentre,<br />

le stade Yves-du-<br />

Manoir, a également accueilli<br />

la finale de la Coupe<br />

du Monde de football en<br />

1938, 42 finales de Coupes<br />

de France, des dizaines de<br />

rencontres de l’équipe de<br />

France de football, et des<br />

En bref<br />

combats de boxe. Laissé de<br />

côté avec la création du<br />

Parc des Princes en 1972, le<br />

stade a connu un renouveau<br />

après sa vente par le Racing<br />

Club de France au département<br />

des Hauts-de-Seine<br />

pour développer la pratique<br />

du sport amateur.<br />

La rénovation du stade, qui<br />

a coûté 101 M€, a en<br />

grande partie été financée<br />

par le département des<br />

Hauts-de-Seine, à hauteur<br />

de 90 M€. Deux terrains<br />

synthétiques éclairés de<br />

hockey sur gazon ont été<br />

créés. L’un d’eux a été doté<br />

d’une tribune de 1.000<br />

places. Sur le terrain principal,<br />

la tribune historique de<br />

6.000 places a également<br />

été remise aux normes. Elle<br />

sera complétée cet été par<br />

des tribunes éphémères installées<br />

pour les Jeux. Après<br />

les JO, le site de 18 hectares,<br />

qui compte également<br />

des terrains de football<br />

et de rugby ainsi qu'un<br />

anneau d'athlétisme, abritera<br />

le siège de la<br />

Fédération Française de<br />

Hockey.<br />

Une nouvelle piste pour le stade de Deauville. Les travaux commencés en juillet 2023, pour<br />

réaliser les nouveaux équipements du stade du Commandant-Hébert à Deauville (Calvados), sont<br />

terminés. Piste d’athlétisme, terrains de foot five et de basket 3x3 ont été inaugurés il y a quelques<br />

jours. « C’est important de pouvoir développer le sport au niveau local, tout en étant dans<br />

l’attractivité », estime Philippe Augier, président de la communauté de communes Cœur côte<br />

fleurie (4CF). L’ancienne piste d’athlétisme datait de 1988. Désormais, le stade dispose d’une piste<br />

avec huit couloirs et un neuvième en ligne droite. Des athlètes de niveau national et international<br />

pourront venir s’entraîner. Une délégation dominicaine d’athlétisme s’entraîne d’ailleurs au stade<br />

du Commandant Hébert pour préparer les Jeux olympiques. Outre la piste, les travaux, d’un<br />

montant de 2.65 M€, comprennent aussi des équipements connexes, avec le terrain de football et<br />

l’aménagement d’espaces d’entraînement, de musculation et de récupération sportive.<br />

Trois musées marseillais font équipe. Le Fonds régional d’art contemporain (Frac Sud), le<br />

Musée des civilisations d’Europe et de la Méditerranée (Mucem) et le Musée d’art contemporain<br />

(MAC) s’unissent pour une expo commune, intitulée « Des exploits, des chefs-d’œuvre ». Tout<br />

l’été, dans les trois musées, le parcours se propose d’interroger la relation de l’art au sport à travers<br />

plus de 350 œuvres d’une centaine d’artistes, sur des thématiques d’une grande variété, de la simple<br />

dualité victoire/défaite aux règles sportives, en passant par les combats – racisme, droits des<br />

femmes, probité – qui se cachent derrière les exploits sportifs. Jusqu’au 8 septembre.<br />

©Abaca/Icon Sport<br />

4


Territoires<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

Le château de Vincennes transformé en fan zone à<br />

l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024<br />

Du 26 juillet au 11 août, ce monument emblématique se métamorphosera en une fan zone, gratuite, pour les passionnés<br />

de sport et de culture à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024.<br />

tion des avantages de l’Union<br />

européenne à travers le sport.<br />

Durant la journée, le festival<br />

se tiendra dans la cour du<br />

château de Vincennes. En<br />

soirée, des événements seront<br />

organisés dans chaque<br />

« Maison » des pays européens<br />

partenaires.<br />

Chapelle pour les visiteurs.<br />

L’ensemble du dispositif à un<br />

coût ; 1,5 M€. La Métropole<br />

du Grand Paris (50%) et la région<br />

Ile-de-France participent<br />

au budget. La ville prend en<br />

charge 20% du financement,<br />

soit environ 3000.000 €.<br />

’événement se déroulera<br />

dans les cours extérieures<br />

du site : dans<br />

la cour royale, les compétitions<br />

seront diffusées sur un<br />

écran géant. Dans la cour<br />

d’honneur, les visiteurs pourront<br />

s’essayer à différentes<br />

disciplines, en partenariat<br />

avec l’INSEP, voisin du château,<br />

et l’UFOLEP (Union<br />

française des œuvres laïques<br />

d’éducation physique), telles<br />

que l’escalade, le tennis de<br />

table, le volley-ball, le basketball<br />

et même le surf. Un bassin<br />

reproduira une vague permanente<br />

sur laquelle jusqu'à<br />

huit personnes pourront surfer<br />

en simultané.<br />

L’Institut national du sport, de<br />

l’expertise et de la performance<br />

mettra en avant son<br />

premier Festival européen du<br />

sport (feSPORT). Financé<br />

par l’Union européenne, le<br />

« feSPORT » fait la promo-<br />

« On s'attend à avoir beaucoup<br />

de monde », indique<br />

Charlotte Libert-Albanel,<br />

maire (UDI) de Vincennes<br />

(Val-de-Marne). Il s’agira en<br />

effet de l’une des rares zones<br />

officielles de festivités<br />

proches de Paris, comme<br />

Créteil ou Sceaux (Hauts-de-<br />

Seine). Le site pourra accueillir<br />

3.000 visiteurs par<br />

jour.<br />

La dimension culturelle du<br />

site n’est pas oubliée avec<br />

l’ouverture exceptionnelle du<br />

donjon et de la Sainte-<br />

En parallèle, Vincennes organise<br />

plusieurs manifestations<br />

autour des JO. Le premier<br />

battle de breakdance, nouvelle<br />

discipline olympique,<br />

aura lieu le 29 juin sur le parvis<br />

de la mairie. Le jury comprendra<br />

notamment l'entraîneur<br />

de l'équipe de France<br />

aux Jeux, Lil Kev.<br />

Du 28 août au 1er septembre,<br />

un village des Jeux paralympiques<br />

sera installé sur le<br />

même parvis de la mairie.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

La patinoire de Boulogne-Billancourt obtient un sursis. Le conseil municipal de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a voté la<br />

prolongation de la délégation de service public d'une durée de six mois pour sa patinoire emblématique. Le sort de la « Fédérale » n’est<br />

cependant pas réglé. Elle n’a droit qu'à un sursis même si la municipalité s’est engagée, au cours de ce conseil municipal, à mener « une<br />

réflexion sur le devenir sportif de l’équipement abritant actuellement (la) patinoire municipale », a précisé Christine Lavarde, sénatrice et<br />

conseillère municipale (LR) de Boulogne. La ville avait créé l’émoi il y a quelques semaines en annonçant la fermeture de sa patinoire,<br />

haut lieu des sports de glace français depuis sa création en 1955, mais devenue trop gourmande en énergie en vertu des standards actuels.<br />

Charleville-Mézières : un bassin nordique pour 2027. Le maire de Boris Ravignon annonce l’inscription au budget d’Ardenne<br />

Métropole (Ardennes) la construction d’un bassin nordique, adossé au centre aquatique du Mont Olympe. Le bassin sera implanté au nord<br />

de la piscine, à la place d’un terrain de pétanque. « Il y avait beaucoup d’attentes, mais il fallait des financements et des études sérieuses<br />

pour nous lancer », a indiqué Boris Ravignon lors de sa présentation. Un investissement à sept millions d’euros, hors taxes, attendu pour<br />

2027. Ardenne Métropole peut déjà compter sur 2,5 M€ de la Région, et attend environ deux millions de l’État pour un reste à charge<br />

équivalent. Une fois opérationnel, le bassin devrait coûter à la collectivité, chaque année, un peu plus de 800.000 €, personnel compris.<br />

Avec plus de 850 licenciés, Charleville-Mézières Natation est le plus gros club de sport de la ville, et une association parmi les plus<br />

importantes du département.<br />

5


International<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Le sondage qui révulse<br />

l’équipe d’Allemagne<br />

Interrogé sur un sondage<br />

d’une télévision nationale autour<br />

d’un manque de joueurs<br />

blancs dans la sélection allemande<br />

avant l’Euro disputé à<br />

domicile, Joshua Kimmich<br />

est monté au créneau pour<br />

contrer l’idée raciste émise.<br />

« Faut-il plus de joueurs<br />

blancs en sélection allemande<br />

? » C’est la question<br />

posée par la chaîne de télévision<br />

allemande WDR accompagnée<br />

d’un sondage, dans le<br />

cadre d’un documentaire de la<br />

chaîne ARD sur les changements<br />

au sein de la sélection<br />

allemande.<br />

Interrogé sur le sujet, le capitaine<br />

occasionnel de la<br />

Manschaft Joshua Kimmich a<br />

clairement affiché son sentiment<br />

: « Je pense que c’est<br />

absolument raciste. Il n’y a<br />

pas de place pour ça du tout.<br />

Si l’on pense au fait que nous<br />

sommes sur le point d’avoir<br />

un Championnat d’Europe à<br />

domicile, alors je trouve absurde<br />

de poser une telle question.<br />

Parce que pour nous, il<br />

s’agit d’unir un pays. »<br />

Alors que 21 % des sondés<br />

ont répondu « oui » à la question,<br />

et que 17 % des sondés<br />

estiment qu’un joueur d’origine<br />

étrangère ne devrait pas<br />

porter le brassard de capitaine<br />

(Ilkay Gündogan, d’origine<br />

turque, est l’actuel capitaine<br />

de la sélection, ndlr), Joshua<br />

Kimmich s’est indigné.<br />

« Tous ceux qui ont grandi<br />

autour du football savent que<br />

c’est un non-sens absolu. Le<br />

football est un bon exemple de<br />

la façon dont on peut unir différentes<br />

nations, couleurs de<br />

peau et religions. Et c’est<br />

exactement ce dont il s’agit<br />

pour nous. Beaucoup de mes<br />

coéquipiers me manqueraient<br />

beaucoup s’ils n’étaient pas<br />

là. »<br />

Des fédérations internationales et<br />

l’Unesco mobilisés contre la haine<br />

en ligne<br />

Plusieurs fédérations internationales (FIA, FIFA...) et l'Unesco lancent une croisade<br />

contre les insultes et la haine en ligne dans le monde du sport.<br />

ors d’une conférence<br />

à Paris, au<br />

siège de la FIA<br />

(Fédération internationale<br />

automobile), en présence<br />

notamment de Gabriela<br />

Ramos, directrice générale<br />

adjointe de l’Unesco, pour<br />

le volet éducatif, plusieurs<br />

fédérations internationales<br />

de sport se sont inquiétées<br />

devant la montée de la<br />

haine en ligne. L’hostilité<br />

en ligne vise avant tout les<br />

athlètes, mais aussi les officiels<br />

et les fans euxmêmes.<br />

Une association est née de<br />

ce constat, baptisée United<br />

Against Online Abuse<br />

(UAOA), « unis contre la<br />

haine en ligne ». Avec notamment<br />

la création d'une<br />

plateforme dédiée ouverte<br />

permettant aux fédérations,<br />

clubs et à toute personne<br />

concernée de trouver des<br />

clefs afin de limiter les<br />

agressions, de modérer et<br />

En bref<br />

d'aider à éduquer les communautés<br />

présentes sur les<br />

réseaux sociaux.<br />

75 % des sportifs ont<br />

reçu des menaces<br />

physiques<br />

Lors de cette conférence,<br />

une étude a montré que la<br />

quasi-totalité des athlètes,<br />

tous sports confondus, ont<br />

été victimes d’insultes et<br />

autres messages de haine<br />

via les réseaux sociaux.<br />

Ainsi, plus de 75 % des<br />

sportifs ont même reçu des<br />

menaces physiques. Parmi<br />

ceux-ci, 90 % des sportifs<br />

déclarent qu’ils pourraient<br />

renoncer à leur activité en<br />

compétition si le phénomène<br />

perdurait, voire s’aggravait.<br />

Illustration à<br />

Roland-Garros. Durant le<br />

tournoi, la société française<br />

Bodyguard était en charge<br />

de gérer la protection des<br />

comptes – X (ex-Twitter),<br />

Instagram, Facebook ou<br />

TikTok – de Roland-Garros<br />

et de plus d’une vingtaine<br />

de joueurs engagés dans le<br />

tournoi dont la Polonaise<br />

Iga Swiatek, vainqueur du<br />

tournoi féminin. En près de<br />

deux semaines, la numéro<br />

1 mondiale a reçu 8.000<br />

posts sur ses comptes X et<br />

Instagram : 33 % étaient<br />

des critiques positives,<br />

mais 2,4 % de commentaires<br />

haineux ont été retirés.<br />

Des insultes, parfois à<br />

caractère pornographique,<br />

en français, en anglais,<br />

dans sa langue natale…<br />

Le dossier des abus en<br />

ligne, qui dépasse largement<br />

le cadre du sport, ne<br />

pourra être traité au niveau<br />

national et international<br />

qu’avec une législation<br />

renforcée et par une prise<br />

de conscience des hébergeurs.<br />

Les participants au<br />

colloque veulent s’unir<br />

pour peser sur les décideurs.<br />

L’Allemagne prête à faire face aux menaces sécuritaires lors de l’Euro 2024. L’Allemagne<br />

renforce sa sécurité avant le début du Championnat d’Europe de football, le 14 juin, afin de se<br />

préparer aux menaces potentielles, qu’elles proviennent de groupes islamistes, de hooligans et<br />

d’individus violents, et aux cyberattaques. L’Allemagne attend près de 2,7 millions de personnes<br />

dans les stades du pays ainsi que quelque 12 millions de personnes dans les zones réservées aux<br />

supporters pour assister aux matchs en plein air, indique Nancy Faeser, ministre de l’Intérieur<br />

Nancy. « On ne peut jamais garantir la sécurité à 100%, mais nous sommes bien préparés et nous<br />

restons très vigilants », a-t-elle dit, précisant qu’il y aurait une forte présence policière, épaulée par<br />

des agents d’autres pays et 16.000 volontaires. Selon Nancy Faeser, le tournoi est une occasion de<br />

se rassembler face aux menaces de l’extrémisme à l’intérieur du pays. « Nous voulons montrer que<br />

le sport est synonyme de respect et de cohésion », a-t-elle dit.<br />

6


International<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

World Athletics annonce un nouveau<br />

championnat du monde<br />

La Fédération internationale d’Athlétisme annonce la création d’un nouveau<br />

championnat du monde baptisé « Ultimate Championship ». La première édition se<br />

tiendra en septembre 2026 à Budapest (Hongrie).<br />

ette nouvelle compétition<br />

de fin de<br />

saison doit combler<br />

le vide entre les deux<br />

Championnats d’Europe en<br />

plein air. La compétition<br />

« Ultimate Championship »<br />

est appelée à devenir biennale<br />

et a l’objectif d’attirer<br />

les grandes vedettes de<br />

l’athlétisme.<br />

L’événement s’étendra sur<br />

trois sessions le soir. Ces<br />

sessions se dérouleront en<br />

moins de trois heures chacune,<br />

avec des demi-finales<br />

et de finales pour certaines<br />

courses, ainsi que des finales<br />

directes pour les<br />

concours. Jusqu’à 16 athlètes<br />

par discipline devraient<br />

participer avec un<br />

total d’environ 400 concurrents.<br />

10 M$ à partager<br />

« Avec la participation des<br />

meilleurs et des courses réduites<br />

aux demi-finales et<br />

aux finales, nous allons<br />

créer une pression immédiate<br />

vers la performance<br />

pour des athlètes qui veulent<br />

obtenir le titre de<br />

champion ultime », estime<br />

le président de World<br />

Athletics Sebastian Coe.<br />

Pour attirer les meilleurs<br />

athlètes, World Athletics<br />

prévoit un prize money<br />

conséquent. La dotation<br />

globale pour cette compétition<br />

sera de dix millions de<br />

dollars (9,2 M€), la plus<br />

importante de l’histoire de<br />

l’athlétisme, dont<br />

150.000 $ par médaille<br />

d’or. Tous les athlètes participants<br />

à la compétition seront<br />

récompensés financièrement.<br />

Ski : les Mondiaux 2029 et<br />

2031 attribués<br />

Réuni à Reykjavik (Islande),<br />

le Congrès de la Fédération<br />

internationale de ski (FIS) officialise<br />

l’attribution des prochains<br />

Championnats du<br />

monde de ski alpin. La station<br />

norvégienne de Narvik sera<br />

l’hôte des compétitions en<br />

2029, celles de 2031 se disputeront<br />

en Italie à Val Gardena.<br />

Narvik avait été l’hôte des<br />

Mondiaux juniors 2020.<br />

Narvik succède ainsi à Oslo,<br />

dernière ville norvégienne à<br />

avoir reçu les Mondiaux en<br />

1952. Quant à Val Gardena, la<br />

station italienne a déjà organisé<br />

ces championnats en<br />

1970. Elle accueille des<br />

étapes de la Coupe du monde.<br />

Pour rappel, les Mondiaux<br />

2025 auront lieu à Saalbach<br />

(Autriche) puis à Crans-<br />

Montana (Suisse) en 2027<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Un ancien haut responsable du sport en Chine visé par une enquête pour corruption. Gou Zhongwen, ancien dirigeant sportif en<br />

Chine, est visé par une enquête pour corruption rapporte la télévision d’État chinoise dans le cadre d’une grande campagne anticorruption<br />

qui a déjà touché notamment le secteur bancaire et des technologies. Gou Zhongwen, qui était directeur de l’Administration générale des<br />

sports entre 2016 et 2022, « est soupçonné de violations sérieuses de la discipline et de la loi », selon CCTV, un euphémisme généralement<br />

utilisé dans les médias d’État pour évoquer des cas de corruption. Il « fait actuellement l’objet d’un examen disciplinaire et d’une enquête<br />

de supervision de la part de la Commission centrale d’inspection de la discipline et de la Commission nationale de supervision », les deux<br />

organismes principaux de la lutte anticorruption en Chine, a précisé CCTV. En mars, l’ancien président de la Fédération chinoise de<br />

football, qui avait reconnu avoir reçu d’importants pots-de-vin, a été condamné à la prison à vie.<br />

L’Arabie saoudite visée par une plainte. Le football réussit une nouvelle fois l’impensable. A savoir unir le Qatar et l’Arabie saoudite<br />

alors que les deux pays se vouent une haine féroce. Après le Qatar, c’est au tour de l’Arabie saoudite, unique candidate à l’organisation de<br />

la Coupe du monde 2034, de faire l’objet des polémiques quant au travail forcé des migrants. La fédération syndicale mondiale des<br />

travailleurs du bâtiment (IBB) portera l’affaire devant l’Organisation internationale du travail (OIT). Les motifs de la plainte ressemblent<br />

point par point à celle qui avait visé le Qatar avant l’organisation de la Coupe du monde 2022. L’IBB regrette l’incapacité du gouvernement<br />

saoudien à protéger la main-d’œuvre immigrée du travail forcé. Rétention des pièces d’identité, non-paiement du salaire, abus de<br />

vulnérabilité, restrictions de mouvement, intimidation et menaces, servitude pour dettes, heures de travail exorbitantes, figurent dans la<br />

plainte. L’Arabie saoudite, membre de l’OIT depuis 1976, est également accusée pour avoir « violé » plusieurs des conventions qu’elle a<br />

ratifiées, en particulier sur le travail forcé, mais également sur « les pires formes de travail des enfants », « l’égalité de rémunération » et<br />

la « discrimination (emploi et profession) ». Comme l’exemple du Qatar l’a prouvé, même si les accusations se confirment, il n’y a aucune<br />

chance que la FIFA fasse machine arrière et retire le Mondial 2034 à l’Arabie saoudite, nouvel eldorado du football.<br />

7


Hebdo<br />

N°1611 La Lettre de l’économie du sport vendredi 14 juin 2024<br />

Qui allume le Chaudron olympique ?<br />

Pendant le relais de la flamme olympique de Paris 2024, l’embrasement du chaudron est un moment fort. Ce n’est pas<br />

toujours un athlète olympique qui officie, et parfois même pas un athlète du tout. Chaque étape est une surprise.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La Guyane est premier territoire ultramarin français à recevoir la Flamme Olympique, pour la<br />

première fois de son histoire.<br />

8 mai - Marseille - Arrivée de la flamme olympique - Jul<br />

9 mai - Bouches-du-Rhône (Marseille) - Didier Drogba<br />

(Football)<br />

10 mai - Var (Toulon) - Charles Berling<br />

11 mai - Alpes-de-Haute-Provence (Manosque) - Ophélie-<br />

Cyrielle Etienne (Natation)<br />

12 mai - Bouches-du-Rhône (Arles) - Stéphanie Mariage<br />

(Para tennis de table)<br />

13 mai - Millau-Sète-Montpellier (Montpellier) - Kevin<br />

Mayer (Athlétisme)<br />

14 mai - Corse (Bastia) - Priscilla Gneto (Judo)<br />

15 mai - Pyrénées-Orientales (Perpignan) - Fanny Horta<br />

(Rugby)<br />

16 mai - Aude (Carcassonne) - Olivia Ruiz<br />

17 mai - Haute-Garonne (Toulouse) - Antoine Dupont<br />

(Rugby)<br />

18 mai - Gers (Auch) - Odette Desprats (Rugby)<br />

19 mai - Hautes-Pyrénées (Tarbes) - Isabelle Yacoubou<br />

(Basket)<br />

20 mai - Pyrénées-Atlantiques (Pau) - Ahmed Andaloussi<br />

(Para triathlon)<br />

22 mai - Dordogne (Périgueux) - Thomas Chinours (Tir)<br />

23 mai - Bordeaux et le Libournais (Bordeaux) - Thierry<br />

Marx<br />

24 mai - Charente (Angoulême) - Kassandra Burns<br />

25 mai - Vienne (Grand Poitiers-Futuroscope) - Earvin<br />

Ngapeth (Volley-ball)<br />

27 mai - Indre (Châteauroux) - Élodie Vachet (Tennis de<br />

table)<br />

28 mai - Maine-et-Loire (Angers) - Thomas Jolly<br />

29 mai - Mayenne (Laval) - François Pervis (Cyclisme)<br />

30 mai - Calvados (Caen) - SoLiCe alias Étienne Carpentier<br />

31 mai - Manche (Le Mont-Saint-Michel) - Roger Lebranchu<br />

(Aviron)<br />

1 juin - Ille-et-Vilaine (Rennes) - Perle Bouge (Para-aviron)<br />

2 juin - Deux-Sèvres (Niort) - Perrine Marcheteau (Basket)<br />

4 juin - Vendée (Les Sables-d’Olonne) - Armel Le Cléac’h<br />

(Voile)<br />

©Paris 2024 / Jody Amiet / Sipa Press<br />

5 juin - Entre Loire et Atlantique (La Baule-Escoublac) -<br />

Roger-Yves Bost (Équitation)<br />

6 juin - Morbihan (Vannes) - Eugénie Le Sommer (Football)<br />

7 juin - Finistère (Brest) - Laury Thilleman<br />

9 juin - Guyane (Cayenne) - Malia Metella (Natation)<br />

Étape 29 : 11 juin - Nouvelle-Calédonie (Nouméa) - Annulé<br />

Étape 30 : 12 juin - La Réunion (Saint-Denis)<br />

Étape 31 : 13 juin - Polynésie française (Papeete)<br />

Étape 32 : 15 juin - Guadeloupe (Baie-Mahault)<br />

Étape 33 : 17 juin - Martinique (Fort-de-France)<br />

Étape 34 : 18 juin - Alpes-Maritimes (Nice)<br />

Étape 35 : 19 juin - Vaucluse (Avignon)<br />

Étape 36 : 20 juin - Drôme (Valence)<br />

Étape 37 : 21 juin - Vichy<br />

Étape 38 : 22 juin - Loire (Saint-Etienne)<br />

Étape 39 : 23 juin - Haute-Savoie (Chamonix)<br />

Étape 40 : 25 juin - Doubs (Besançon)<br />

Étape 41 : 26 juin - Collectivité européenne d’Alsace<br />

(Strasbourg)<br />

Étape 42 : 27 juin - Moselle (Metz)<br />

Étape 43 : 28 juin - Haute-Marne (Saint-Dizier)<br />

Étape 44 : 29 juin - Meuse (Verdun)<br />

Étape 45 : 30 juin - Marne (Reims)<br />

Étape 46 : 2 juillet - Nord (Lille)<br />

Étape 47 : 3 juillet - Pas-de-Calais (Lens-Liévin)<br />

Étape 48 : 4 juillet - Somme (Amiens)<br />

Étape 49 : 5 juillet - Seine-Maritime (Le Havre)<br />

Étape 50 : 6 juillet - Eure (Vernon)<br />

Étape 51 : 7 juillet - C’Chartres (Chartres)<br />

Étape 52 : 8 juillet - Loir-et-Cher (Blois)<br />

Étape 53 : 10 juillet - Loiret (Orléans)<br />

Étape 54 : 11 juillet - Yonne (Auxerre)<br />

Étape 55 : 12 juillet - Côte-d'Or (Dijon)<br />

Étape 56 : 13 juillet - Aube (Troyes)<br />

Étape 57 : 14 juillet - Paris<br />

Étape 58 : 15 juillet - Paris (Paris)<br />

Étape 59 : 17 juillet - Aisne (Saint-Quentin)<br />

Étape 60 : 18 juillet - Oise (Beauvais)<br />

Étape 61 : 19 juillet - Val-d’Oise (Soisy-sous-Montmorency)<br />

Étape 62 : 20 juillet - Seine-et-Marne (Meaux)<br />

Étape 63 : 21 juillet - Val-de-Marne (Créteil)<br />

Étape 64 : 22 juillet - Essonne (Evry-Courcouronnes)<br />

Étape 65 : 23 juillet - Yvelines (Versailles)<br />

Étape 66 : 24 juillet - Hauts-de-Seine (Nanterre)<br />

Étape 67 : 25 juillet - Seine-Saint-Denis<br />

Étape 68 : 26 juillet - Seine-Saint-Denis et Paris (Paris)<br />

Coup d’envoi du Relais des Océans<br />

Depuis Brest (Finistère), la Flamme a embarqué sur le Maxi<br />

Banque Populaire XI pour le Relais des Océans. A bord de ce<br />

multicoque géant, un des bateaux à voile les plus performants au<br />

monde, elle s’est élancée pour une traversée de l’Atlantique inédite<br />

qui permettra à la Flamme de briller dans 5 territoires d’outre-mer.<br />

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