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ARCHITECTURE / ARCHITECTURE
ARCHITECTURE / ARCHITECTURE
Saint Barthélemy pays tribute to architect Ali
Tur with a retrospective of his work on the
reconstruction of Guadeloupe in the 1930’s. An
interview with Charles Moreau, curator at the Wall
House Museum in Saint Barthélemy.
Interview by / Propos recueillis par Olivier Aussedat
Saint-Barthélemy salue l’architecte Ali Tur à travers
une rétrospective sur son travail de reconstruction
de la Guadeloupe dès 1930. Entretien avec Charles
Moreau, conservateur du Musée du Wall House à
Saint-Barthélemy.
HOMAGE TO
Ali Tur
AT THE WALL HOUSE MUSEUM
ALI TUR À L’HONNEUR
AU MUSÉE DU WALL HOUSE
Crédit photo @Candalen
The Commuter - What motivated the Wall House to
celebrate the work of Ali Tur in Guadeloupe?
Charles Moreau - To fulfill its role as a pedagogical
institution, the mission of the museum is to present the
widest possible range of subjects in the arts. In Saint
Barthélemy, where construction is a political hot potato,
it is interesting to investigate the history of architecture.
In doing so, this exhibit takes us back to a particular
period for a major art form, that of Art Deco in the
1930’s. This artistic movement did not influence Saint
Barthélemy, yet the most remarkable regional example
is the work of Ali Tur in Guadeloupe, completed before
1937. A rare occurrence for the French West Indies to
have experienced such a totally revolutionary style and
technique on such a large scale.
TC - After the destruction caused by a major hurricane
in 1928, Ali Tur, one of the ten architects working
with the Colonial Ministry in Paris, was called to
Guadeloupe to reconstruct a handful of governmental
buildings. But by the time he was finished, the
architect had designed more than 100 edifices on the
island…. How did Ali Tur come to reshape much of the
urban landscape in Guadeloupe?
CM - Ali Tur attended the École des Beaux-Arts in
Paris, where he studied in the atelier of one of its most
important professors at that time,
Victor Laloux, who taught him
about new construction techniques.
In December 1928, after the
destruction caused in Guadeloupe
by hurricane Okeechobee, Ali Tur,
who ran an architectural firm in the
French capital, was contracted to
rebuild administrative monuments in
the Guadeloupe archipelago. After
the work began in 1930, a group of
island officials became aware of
the building that was taking place—
at a time when construction was a
symbol of modernity—and decided
to rebuild town halls, schools,
markets… That meant Ali Tur would
also work for various towns, which
led to the reconstruction of almost
all of the institutional architecture in
Guadeloupe between 1930 and 1937.
The Commuter - Qu’est-ce qui aura motivé le Wall House à
célébrer l’œuvre d’Ali Tur dans l’archipel guadeloupéen ?
Charles Moreau - Afin de remplir son rôle de pôle éducatif,
le musée s’est donné pour mission de présenter un panel le
plus large possible du domaine des arts. À Saint-Barthélemy,
où la construction est un enjeu politique, il est intéressant
de se pencher sur l’histoire de l’architecture ; ainsi, cette
exposition a souhaité se replonger dans une période particulière
pour cet art majeur, celle des années ‘30 et du style
Art déco. Un mouvement artistique absent de Saint-Barthélemy,
dont l’exemple le plus remarquable reste le travail d’Ali
Tur en Guadeloupe, avant 1937. Un moment rare pour les
Antilles, qui aura vu alors le déploiement à grande échelle
d’un style et d’une technique totalement révolutionnaire.
TC - Suite aux ravages du Cyclone de 1928, Ali Tur, qui
compte alors parmi les dix architectes du Ministère des
Colonies à Paris, est appelé en Guadeloupe pour y reconstruire
une poignée de bâtiments gouvernementaux.
Mais au terme de son contrat, l’architecte signera finalement
une centaine d’édifices sur l’île… Comment Ali Tur
en est-il venu à remodeler une partie du paysage urbain
guadeloupéen ?
CM - Ali Tur est passé par l’École des Beaux-Arts de Paris,
dans l’atelier de l’un des plus grands professeurs de l’institution
à cette époque, Victor Laloux, qui lui aura notamment
enseigné les techniques nouvelles de
construction. En décembre 1928, suite
à la destruction de la Guadeloupe par
l’ouragan Okeechobee, Ali Tur, à la tête
d’une agence d’architecture dans la
capitale française, est contacté pour
rebâtir les monuments administratifs
de l’archipel guadeloupéen. C’est
après le début du chantier, en 1930,
prenant connaissance des projets de
construction en cours sur leur territoire
— à l’époque fort symbole de modernité
— qu’un groupement d’élus de
l’île se forme pour réclamer la remise
sur pied de ses hôtels de ville, écoles
ou marchés… Commandant à Ali Tur
un nouvel effort pour le compte des
communes et l’amenant à reconstruire
presque toute l’architecture institutionnelle
de Guadeloupe entre 1930 et
1937.
Portrait d’Ali Tur. Crédit photo : © Peltzer
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