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CHAMPIONNES<br />

PORTFOLIO<br />

CES<br />

CHAMPIONNES<br />

AFRICAINES<br />

QUI PRÉPARENT<br />

PAR MERLIN DEMANGEL<br />

© Jacob Lund / Shutterstock<br />

26 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


AFRIQUE DU SUD<br />

Tatjana Schoenmaker,<br />

championne au grand cœur<br />

La plus grande chance pour l’Afrique du Sud réside certainement<br />

en Tatjana Schoenmaker. En brasse, la nageuse a obtenu les<br />

médailles d’or en 2015 au 50, 100 et 200 m aux Jeux africains de<br />

2015 et l’or en 100 et 200 m aux Jeux du Commonwealth de 2018.<br />

A 24 ans elle décroche la médaille d’or en 200 mètres brasse et<br />

la médailles d’argent en 100 m brasse des JO de Tokyo. Avec le<br />

record du monde sur 200 m, la nageuse sera la grande favorite<br />

sur cette distance en brasse pour les Jeux Olympiques de Paris<br />

en 2024.<br />

En plus de ces exploits dans l’eau, la nageuse rayonne en dehors<br />

des piscines. En effet, elle a lancé en octobre 2021 sa fondation<br />

pour rendre à la communauté tout ce qu’elle lui a donné. Elle a<br />

récolté plus d’un million d’euros en trois jours pour aider les jeunes<br />

Sud-<strong>Africa</strong>ins à atteindre leurs rêves et réaliser leur potentiel.<br />

Kaylene Corbett aura aussi toutes ses chances d’obtenir une<br />

médaille au 200 mètres brasses aux Jeux Olympiques de Paris.<br />

Médaillées d’or aux jeux africains de 2019 en 50, 100 et 200<br />

mètres brasse, elle a terminé à la 5 e place aux Jeux Olympiques de<br />

Tokyo. Du haut de ses 23 ans, la native de Bloemnfontein est très<br />

prometteuse et sera aussi une concurrente très sérieuse pour la<br />

médaille.<br />

Pour le 50 mètres brasses, les Sud-<strong>Africa</strong>ines peuvent compter<br />

sur la nouvelle crack qui a battu Schoenmaker aux Jeux du<br />

Commonwealth 2022 : Lara van Niekerk.<br />

Tatjana Schoenmaker<br />

D.R.<br />

L’autre médaillée Sud-<strong>Africa</strong>ine de Tokyo est Bianca Buitendag.<br />

À 28 ans, la surfeuse a obtenu la médaille d’argent aux Jeux<br />

Olympiques après avoir échoué en finale contre l’Américaine<br />

Carissa Moore. Elle reviendra donc pour les Jeux de Paris en 2024<br />

et aura à cœur de repartir, cette fois-ci, avec la médaille d’or.<br />

Si le milieu aquatique reste leur domaine de prédilection, les<br />

<strong>Africa</strong>ines du Sud auront aussi un coup à jouer sur les pistes.<br />

En effet, la cycliste de 37 ans, Ashleigh Moolman-Pasio<br />

a récemment montré de belles performances. Mais c’est<br />

certainement sa disciple Frances Janse van Rensburg qu’il faudra<br />

le plus surveiller. La coureuse cycliste de 21 ans est championne<br />

d’Afrique du Sud en 2022 en course en ligne.<br />

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Kaylene Corbett<br />

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Lara van Niekerk<br />

Bianca Buitendag<br />

Ashleigh<br />

Moolman-Pasio<br />

Frances Janse<br />

van Rensburg<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 27


CHAMPIONNES<br />

ALGÉRIE<br />

D.R.<br />

Sur piste ou dans les dojos, les Algériennes<br />

auront un coup à jouer à Paris !<br />

Loubna Benhadja, 21 ans, représente certainement l’un des plus grands espoirs de médailles algérien. En effet, en 400 mètres haies, la native de Bida est en<br />

pleine montée en puissance depuis sa deuxième place aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2018 à Buenos Aires. En effet, en senior depuis ses 17 ans, l’athlète<br />

a terminé 3 e aux Championnats panarabes et aux Championnats d’Afrique juniors en 2019 avant de battre son record personnel et obtenir une deuxième place aux<br />

Championnats panarabes de Radès en 2021.<br />

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© Jacob Lund / Shutterstock<br />

D.R.<br />

Dans les sports de combat, on peut d’abord parler de la judoka Sonia<br />

Asselah, qui à 30 ans a terminé 17 e au JO de 2020 dans la catégorie<br />

plus de 78 kg. Elle obtient aussi la médaille d’argent aux Championnats<br />

d’Afrique de 2020 et 2021.<br />

D’autre part, la karatéka Franco-Algérienne Lamya Matoub de 31 ans est<br />

aussi très prometteuse. Dans les moins de 68 kg, la native de Saint-Denis<br />

a un palmarès absolument impressionnant, avec 28 médailles d’or depuis<br />

2010 dans différentes compétitions. Elle aura l’occasion de montrer aux<br />

sélectionneurs français qu’ils ont eu tort de la lâcher en 2014.<br />

28 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


ANGOLA<br />

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Les « Perles » angolaises dominent<br />

en Afrique et visent plus haut<br />

L’équipe de handball féminine d’Angola est absolument bluffante, avec<br />

14 médailles d’or aux championnats d’Afrique des nations, 7 médailles d’or aux Jeux<br />

<strong>Africa</strong>ins, les handballeuses angolaises rayonnent en Afrique. L’équipe appelée<br />

« The Pearls » aura des preuves à faire au niveau international. Avec une élimination<br />

en groupe des Jeux Olympiques de 2020 malgré une 5e place, les joueuses auront à<br />

cœur de faire mieux à Paris en 2024.<br />

La nageuse Catarina Sousa est aussi un grand espoir du sport angolais, avec un<br />

record d’Angola en 4 fois 200 mètres et 4 médailles de bronze dans différentes<br />

disciplines en natation en Championnats d’Afrique de natation 2021.<br />

BÉNIN<br />

D.R.<br />

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Ahounwanou, déchue des<br />

Championnats du monde pour un<br />

Visa, sera revancharde en 2024<br />

Celle qui incarne le Bénin aux Jeux Olympiques, c’est Odile Ahouanwanou.<br />

Championne d’Afrique en heptathlon en 2022 à 31 ans, l’athlète est probablement le<br />

plus grand espoir de performance pour le Bénin pour les Jeux Olympiques de Paris<br />

en 2024. Cependant, Odile Ahouanwanou a été privée des derniers championnats<br />

du monde d’athlétisme aux États-Unis car elle n’a pas obtenu de visa. Dès lors,<br />

l’heptathlonienne aura à cœur de montrer tout son potentiel à Paris, et devra faire<br />

mieux que sa 15 e place à Tokyo.<br />

Encore en construction, la jeune nageuse Nafissath Radji de 20 ans est<br />

certainement déjà en train de préparer les Jeux de Paris. « Nafifi » avait représenté<br />

le Benin à Tokyo. Elle détient le record du 50 m brasse du Bénin avec 41 secondes 13.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 29


CHAMPIONNES<br />

BOTSWANA<br />

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Galefele Moroko<br />

Les athlètes Galefele Moroko (25 ans) et Christine Botlogetswe<br />

(27 ans), ci-dessous, représenteront les espoirs botswanais en athlétisme, toutes<br />

deux sur 400 m.<br />

D.R. D.R.<br />

L’ascension fulgurante de<br />

Moyengwa, la montagne<br />

botswanaise<br />

Magdeline Moyengwa, 21 ans, est une réelle pépite pour le Botswana. La jeune<br />

haltérophile en moins de 59 kg est en pleine ascension. Elle a fini à la 3 e place aux<br />

Championnats d’Afrique 2021 pour sa première compétition en senior à 20 ans. En<br />

plus de cela, la Botswanaise a participé aux Jeux de Tokyo et a terminé avec une<br />

honorable 13 e place.<br />

Christine Botlogetswe<br />

BURKINA FASO<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Entourée par les plus grands,<br />

Marthe Koala vise les sommets de<br />

l’heptathlon<br />

Du haut de ses 28 ans, Marthe Koala est l’athlète féminine la plus en vue au<br />

Burkina Faso. L’athlète est très performante en heptathlon avec des médailles d’or<br />

en 2019 aux Jeux africains et aux Championnats d’Afrique de 2016 et 2014. Elle<br />

performe aussi en saut en longueur avec une victoire aux Championnats d’Afrique<br />

2022, et au 100 m haies avec une médaille d’argent aux Jeux africains en 2019.<br />

Déçue à la suite de son élimination aux portes de la finale des JO de Tokyo, Koala<br />

s’est entourée des stars Teddy Tamgho et Hugues Fabrice Zango pour préparer<br />

Paris 2024.<br />

Elle sera accompagnée d’Angelika Sita Ouédraogo (29 ans) pour les Jeux de<br />

Paris. La nageuse burkinabaise avait participé aux Jeux Olympiques de Tokyo.<br />

30 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


BURUNDI<br />

D.R.<br />

L’argent en 800m, ce n’est pas assez pour Niyonsaba !<br />

Elle vise le podium en 10km<br />

Au Burundi, le plus grand espoir porte probablement le nom de Francine Niyonsaba. À 29 ans, elle avait terminé 5 e au 10km des Jeux Olympiques 2020. Habituellement championne<br />

du 800m avec une médaille d’argent aux JO de Londres en 2017, l’athlète semble s’être orientée vers des courses plus longues et ira chercher le podium en 5 et 10 kilomètres à Paris.<br />

D.R.<br />

L’autre sportive qui a fait vibrer tout le Burundi, c’est Ornella Havyarimana. La boxeuse de 28 ans en catégorie mouche enchaine les belles performances. Il s’agit de la première<br />

boxeuse professionnelle de l’histoire du Burundi.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 31


CHAMPIONNES<br />

CAMEROUN<br />

Jeanne Gaëlle Eyenga<br />

D.R.<br />

Clémentine Meukeugni<br />

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Hortence Vanessa Mballa Atangana<br />

Ayuk Otay Arrey Sophina<br />

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Jeanne Gaëlle Eyenga :<br />

« Tout a commencé comme un jeu,<br />

mais je finis par prendre goût. »<br />

Jeanne Gaëlle Eyenga est l’étoile du Cameroun. À 23 ans, l’haltérophile est<br />

absolument prodigieuse, appelée à 19 ans par la fédération camerounaise, elle<br />

ramène trois médailles d’argent aux Jeux <strong>Africa</strong>ins de Rabat en 2019. Deux<br />

ans plus tard à Nairobi, c’est avec trois métaux d’argent qu’elle repart des<br />

Championnats d’Afrique d’haltérophilie. Elle sera peut-être accompagnée à Paris<br />

de celle qui l’a suivie dans sa progression, Clémentine Meukeugni (32 ans), qui<br />

avait elle aussi participé aux JO de Tokyo dans la catégorie -87 kg.<br />

Si les haltérophiles sont prodigieuses, ce sont aussi les judokas Paris Ayuk Otay<br />

Arrey Sophina (29 ans) et Hortence Vanessa Mballa Atangana (31 ans) qui<br />

auront leur chance à Paris, respectivement en -70 kg et en plus de 78 kg.<br />

CAP-VERT<br />

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Sandrine Billiet : « Je veux rendre au<br />

Cap-Vert tout ce qu’il m’a offert »<br />

Sandrine Billiet (32 ans), est une judoka d’origine belge mais qui a été adoptée<br />

par le Cap-Vert. Dans le cadre de ses recherches, la native de Bruges habite au<br />

Cap-Vert depuis longtemps et obtient finalement la nationalité. Elle rayonne par<br />

ses performances sportives dans le judo africain avec des médailles en moins de<br />

63 kg, la catégorie de la championne française Clarisse Agbégnénou.<br />

Jayla Pina (18 ans), nageuse en 100 m brasse féminin, sera l’autre figure féminine<br />

du Cap-Vert. La nageuse est accompagnée de son frère Troy, et de sa sœur<br />

Latroya tous deux nageurs représentants du Cap-Vert dans les plus grandes<br />

compétitions internationales.<br />

32 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


CÔTE D'IVOIRE<br />

Ruth Gbabi<br />

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« Petite, je faisais la bagarre, ma mère m’a inscrite pour qu’on puisse me frapper.<br />

Aujourd’hui, je suis une championne et elle est fière de moi ! »<br />

Ruth Gbagbi, du haut de ses 28 ans, est sans aucun doute une des athlètes les plus en vue en Afrique. L’Ivoirienne est une championne de Taekwondo dans la catégorie -67 kg. Si<br />

elle a déjà prouvé à son pays qu’elle l’aimait avec une belle médaille de bronze aux JO de Tokyo, elle déclare même : « Il faut que je partage mon expérience aux plus jeunes pour<br />

qu’ils puissent dépasser le niveau que j’ai aujourd’hui ». Très suivie par la jeunesse ivoirienne, Ruth Gbagbi a grandement participé à la démocratisation du taekwondo dans le pays<br />

(16 000 à 46 000 licenciés en 10 ans).<br />

Cet héritage, elle le transmet directement, notamment en accompagnant la très talentueuse Aminata Charlène Traoré (23 ans), qui a même terminé 5 e aux JO et représente une<br />

réelle chance de médaille.<br />

Un autre grand espoir pour la Côte d’Ivoire, c’est la coureuse Marie-Josée Ta Lou. L’athlète de 33 ans a longtemps été la tête d’affiche de l’athlétisme dans son pays, et si elle<br />

commence à prendre un peu d’âge, elle a tout de même terminé 4 e au 100 m et 5 e au 200 m lors des derniers Jeux Olympiques.<br />

En athlétisme, Murielle Ahouré-Demps est aussi un bel espoir de médaille. Quadruple championne du monde sur les épreuves de sprint en 60 m, 100 m et 200 m et championne du<br />

monde en salle du 60m en 2018, l’Ivoirienne n’a jamais réussi à briller aux Jeux Olympiques. À 35 ans, elle devrait disputer sa dernière édition des Jeux à Paris.<br />

Aminata Charlène Traoré<br />

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Marie-Josée Ta Lou<br />

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DJIBOUTI<br />

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Murielle Ahouré-Demps<br />

Seule femme à Tokyo, Zourah Ali est<br />

l’espoir du Djibouti<br />

A 28 ans, Zourah Ali, aussi appelée Souhra Ali Mohamed est la seule athlète<br />

féminine ayant représentée son pays, le Djibouti, aux Jeux Olympiques de Tokyo en<br />

2020. Si elle avait déjà participé aux 400 m des Jeux de Londres en 2012, elle avait<br />

terminé 44 e . Il s’agit de la seule athlète féminine Djiboutienne, soutenue par la Garde<br />

Républicaine, soit par le pouvoir en place. Elle s’est donc rendue aussi aux JO de<br />

2020, où elle n’a pas réussi à sortir des séries des 1500 m.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 33


CHAMPIONNES<br />

EGYPTE<br />

Feryal Abdelaziz<br />

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Feryal Abdelaziz et Giana<br />

Farouk, première médaillée<br />

d’or de l’histoire de l’Égypte et<br />

« The Karate Queen »<br />

Quel record pour la karateka égyptienne ! À 22 ans, Feryal Abdelaziz a remporté la médaille d’or aux Jeux Olympique de Tokyo en 2020, alors que c’était la première fois qu’elle<br />

participait à une édition des JO. Grande favorite dans les poids lourds (+61 kg), l’Égyptienne a toujours pu compter sur le soutien de sa mère pour l'aider dans sa discipline, et elle<br />

fut même la première remerciée lorsqu’elle a récupéré la médaille d’or : « Je voudrais remercier tous ceux qui ont crus en moi, ma mère en particulier. »<br />

À ses côtés, il y a la « Karate Queen » Giana Farouk, 27 ans. La poids moyen vient pour la médaille d’or à Paris.<br />

Les deux karatekas ont longtemps attendu le jour où leur discipline deviendrait olympique. En effet, lorsque cela est arrivé en 2016, Giana Farouk a déclaré : « Je ne pouvais pas<br />

être plus heureuse, c’est un rêve qui devient réalité. Toute ma vie j’ai espéré que le Karaté soit en sport Olympique et, en 2016 lorsqu’il a été inclus pour les Jeux de Tokyo, je me suis<br />

dit ‘C’est maintenant, c’est le moment, je dois le faire’ ».<br />

Les sports de combats semblent sourire aux athlètes égyptiennes. En effet, après le karaté, c’est au tour du taekwondo de se faire dominer par une Égyptienne. Hedaya Wahba,<br />

du haut de ses 29 ans, est absolument splendide sur les tatamis. Elle a obtenu une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de 2020 et ne compte pas s’arrêter là.<br />

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Giana Farouk<br />

Hedaya Wahba<br />

C’est enfin en escrime que les Égyptiennes peuvent performer. 8 es au fleuret par équipe aux Jeux Olympiques de<br />

2020, Yara El-Sharkawy, Noha Hany, Noura Mohamed et Mariam El-Zoheiry sont des <strong>championnes</strong> dans le<br />

maniement de l’épée.<br />

34 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


ERYTHRÉE<br />

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Une jeunesse en feu pour l’Erythrée<br />

L’Érythrée va se baser sur sa jeunesse pour les Jeux Olympiques à venir. En effet,<br />

deux athlètes avaient participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et les deux<br />

n’avaient pas plus de 23 ans. La première est une coureuse de longue distance,<br />

Dolshi Tesfu. La jeune Erythréenne a clairement montré un très beau visage lors<br />

de cette dernière édition, puisqu’elle a obtenu une 15 e place. Très grand espoir, elle<br />

a obtenu une 8e place aux championnats du monde U20 et est aujourd’hui la plus<br />

grande athlète d’Erythrée.<br />

Elle est accompagnée d’une pépite, Rahel Daniel. À 21 ans, la coureuse de<br />

5 000 m explose tous les records puisqu’elle est, à l’heure actuelle, la détentrice du<br />

record national sur la distance.<br />

ESWATINI<br />

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« The Young Robyn », seule Eswatinienne à Tokyo<br />

Seule représentante de l’Eswatini aux Jeux Olympiques de 2020, Robyn Young (22 ans) est une nageuse très talentueuse. Après avoir participé aux compétitions les plus prestigieuses<br />

de natation, comme les championnats du monde ou les jeux olympiques juniors, Robyn Young s’est lancée dans le grand bain à Tokyo. Elle devrait être du voyage à Paris en 2024.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 35


CHAMPIONNES<br />

ETHIOPIE<br />

Les Antilopes Walya,<br />

meilleures coureuses du<br />

monde, sont en Éthiopie !<br />

De beaux jours sont encore à écrire pour les athlètes éthiopienne. En effet, après avoir ramenées deux médailles de bronzes des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo, les très<br />

talentueuses Letesenbet Gidey et Gudaf Tsegay seront des concurrentes pour l’or à Paris.<br />

Gudaf Tsegay, 24 ans, est en train de tout exploser sur la scène internationale. L’athlète sur 1500 mètres et 5 000 mètres est la meilleure du monde à l’heure actuelle. Elle a<br />

terminé première aux championnats du monde classique et en salle en 2022, qui se sont respectivement déroulés à Belgrade et Eugene. Alors qu’elle a aussi battu le record du<br />

monde en salle du 1500 m en 2021, avec un temps de 3 min 53 sec 09, la coureuse semble être aujourd’hui plus en forme que jamais et rien ne pourra l’arrêter aux Jeux Olympiques<br />

de Paris. Dans un contexte particulièrement difficile en Éthiopie, où la guerre fait rage depuis plusieurs mois, l’athlète Gudaf Tsegay est une des lumières du pays.<br />

Letesenbet Gidey, 25 ans, a aussi ramené une médaille à la maison des derniers<br />

Jeux Olympiques. Elle a remporté le bronze aux 5 000 m et performe aussi très<br />

bien lors des dernières compétitions puisqu’elle est aussi championne du monde<br />

en titre après sa victoire en 2022 à Eugène. Par ailleurs, elle détient les records du<br />

monde en 5 000 m, en 10 000 m et en semi-marathon.<br />

Roza Dereje, 25 ans, veut aussi écrire son nom dans l’histoire de l’Éthiopie.<br />

Entourée de 4 frères et sœurs, ce sont ses parents qui l’ont poussée à courir<br />

quand ils ont vu que la jeune Roza était impressionnée par les exploits des<br />

Ethiopiennes Derartu Tulu et Tirunesh Dibaba, qui ont marqué toute une<br />

génération d’Éthiopienne. Roza Dereje remporte une grande quantité de<br />

marathon, comme celui de Shangai en 2016 et 2017, celui de Dubaï en 2018 avant<br />

de finir 2 e puis 3 e aux prestigieux marathons de Chicago et Londres avant de<br />

battre son record en remportant le marathon de Valence en 2 h 18 min 30 sec,<br />

faisant d’elle la 8 e femme la plus rapide de l’histoire. Elle s’est malheureusement<br />

arrêtée au pied du podium à Tokyo en terminant 4e du marathon.<br />

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Freweyni Hailu s’est aussi arrêtée au pied du podium. Coureuse de<br />

1 500 m, l’athlète de 21 ans bat de nombreux records de précocité. 4 e aux<br />

Jeux Olympiques de Tokyo, elle a tout pour continuer à monter en puissance<br />

et ramener une médaille des Jeux de Paris en 2024. De plus, elle a déjà<br />

montré sa progression en terminant 4 e aux Championnats du monde à<br />

Eugene en juillet 2022.<br />

Habitam Alemu, détentrice du record national de 800 m, avait échoué à la<br />

6 e place à Tokyo. À 25 ans, elle aura encore l’occasion de défendre son pays à<br />

Paris, et tentera d’aller chercher une médaille cette fois.<br />

36 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


GABON<br />

D.R.<br />

Diplômée de HEC, Sarah Myriam Mazouz excelle aussi au Judo<br />

Née d’un père Algéro-Canadien et d’une mère Algérienne au Gabon, la judoka Sarah Myriam Mazouz est une figure sportive du Gabon depuis de nombreuses années. Après des<br />

études très réussies au Canada, notamment avec un diplôme en management du sport à HEC Montréal, Sarah est devenue la star du judo au Gabon. À 35 ans, sa carrière est déjà<br />

remplie de nombreux trophées. Elle a obtenu en tout 3 médailles d’or, 2 médailles de bronze et 3 médailles d’or dans différentes compétitions mondiale ou continentale. Éliminée dès<br />

son premier combat à Tokyo, elle sera revancharde à Paris.<br />

D.R.<br />

Pour l’épauler, elle sera accompagnée de la très prometteuse Aya Mpali (18 ans), qui était l’une des plus jeunes athlètes ayant participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021.<br />

Nageuse prometteuse en 50 m nage libre, elle a malheureusement échoué aux séries avec une 77 e place.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 37


CHAMPIONNES<br />

GAMBIE<br />

D.R.<br />

La femme la plus rapide d’Afrique est Gambienne : Gina Bass<br />

Championne d’Afrique sur 100 m en titre suite aux Championnats d’Afrique de Saint-Pierre en 2022, Gina Bass est un joyau pour la Gambie. En effet, c’est la seule athlète féminine<br />

représentante de son pays et performe particulièrement bien depuis plusieurs années. Avec 3 médailles d’or continentales et une 6e place aux Championnats du monde en 2019,<br />

son élimination en demi-finale des derniers Jeux Olympiques est sans aucun doute une contre-performance pour la Gambienne. Consciente de sa domination sur le territoire<br />

africain, elle espéré que cela agira comme une source de motivation pour les <strong>Africa</strong>ines : « Je sais que mon niveau est supérieur à ceux de mes concurrentes. Je pense que ça peut<br />

les aider. Quand tu cours contre plus fort que toi, c’est très motivant et ça peut les pousser davantage pour pourquoi pas aller décrocher un titre de champion d’Afrique ». Prodigieuse<br />

sur la scène africaine, son objectif est désormais de rayonner au niveau mondial, et les Jeux Olympiques de Paris semblent en être la parfaite occasion !<br />

38 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


GHANA<br />

D.R.<br />

Championne d’Afrique de saut en hauteur au bout du fil, la prodigieuse Rose<br />

Yeboah arrive en force à Paris<br />

À 20 ans, Rose Yeboah a surpris tout le monde au Championnat d’Afrique en 2022 lorsqu’elle a obtenu une médaille d’or avec un saut à 1 mètres 79. Il s’agissait de sa deuxième<br />

compétition internationale en senior et elle a encore prouvé à toute l’Afrique qu’elle avait les capacités de représenter le continent au plus haut niveau mondial. En effet, en 2019, à<br />

17 ans elle a aussi obtenu une médaille d’or aux Jeux <strong>Africa</strong>ins de Rabat. Dès lors, tout indique que Rose Yeboah représentera le Ghana lors de la prochaine édition des Jeux<br />

Olympiques, et tout semble pointer vers une belle performance.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Avec elle à Paris, il y aura probablement Unliez Takyi, qui à 17 ans, avait déjà<br />

participé aux Jeux Olympiques de Tokyo mais qui n’avait pas réussi à passer les<br />

séries du 50 m nage libre.<br />

Enfin, c’est peut-être Nadia Eke, 29 ans, qui sera présente aux Jeux Olympiques<br />

de Paris puisqu’elle est rentrée très frustrée de Tokyo. Porte drapeau du Ghana,<br />

Eke est la championne d’Afrique de triple saut en 2016 mais n’a pas pu participer à<br />

la compétition à Tokyo en raison d’une blessure lors des derniers entrainements.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 39


CHAMPIONNES<br />

GUINÉE<br />

D.R.<br />

Proche du drame aux derniers Jeux Olympiques, la Guinée sera<br />

remontée pour Paris<br />

En juillet 2021, la Guinée a failli connaître un drame en annulant sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo en raison d’une « recrudescence de variants de la Covid-19 ».<br />

La lutteuse Fatoumata Yarie Camara (26 ans) avait en outre menacé de refuser de participer tant qu’elle ne touchait pas ses primes. Finalement, un accord a été trouvé entre<br />

le Comité des sports olympique guinéen et le ministère des Sports, avec l’aide du Japon, pour que la Guinée participe finalement à la compétition. Fatoumata Yarie Camara a<br />

performé et obtenu une jolie 12e place.<br />

D.R.<br />

A ses côtés, c’est la coureuse sur 100 m de 21 ans Aïssata Denn Conte qui sera certainement aussi présente à Paris.<br />

40 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


GUINÉE-BISSAU<br />

D.R.<br />

9 médailles d’or pour Taciana Cesar, véritable légende du judo <strong>Africa</strong>in<br />

Taciana Cesar est une judoka dans la catégorie -52 kg depuis 2001. Du haut de ses 38 ans, Cesar est une véritable légende du judo car elle a d’abord représenté le Brésil entre 2001<br />

et 2011, où elle a obtenu une médaille d’or et trois médailles de bronzes aux championnats panaméricains avant de se naturaliser Bissau-Guinéenne en 2013 suite à son mariage. Elle<br />

représentera ensuite la Guinée-Bissau au plus haut niveau africain, notamment avec 8 médailles d’or et une médaille de bronze en compétition continentale. C’est logiquement la<br />

représentante de la Guinée Bissau aux Jeux Olympiques mais elle n’a jamais réussi à vraiment performer au niveau international, tant la concurrence est rude. Elle a tristement échoué<br />

au premier tour des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 mais aura une dernière cartouche à jouer à Paris en 2024 pour prouver au monde entier que l’Afrique peut aussi rayonner dans<br />

le judo !<br />

GUINÉE<br />

ÉQUATORIALE<br />

D.R.<br />

Seule femme équatoguinéene à Tokyo, Alba Mbo Nchama continue de monter en<br />

puissance<br />

Lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, la Guinée Equatoriale n’a décidé d’envoyer qu’une seule athlète féminine pour les représenter. C’est donc Alba Mbo Nchama qui, à<br />

18 ans, a eu la lourde tâche de représenter toutes les athlètes équatoguinéenes. Aujourd’hui avec une expérience plus importante, l’équatoguinéene de 19 ans prépare en force les Jeux<br />

Olympiques de Paris.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 41


CHAMPIONNES<br />

KENYA<br />

D.R.<br />

Double championne Olympique, championne du monde Faith Kipyegon :<br />

« Je veux être une superstar »<br />

Championne du monde en 2017 et en 2022, Faith Kipyegon est aujourd'hui, à 29 ans, une véritable star au Kenya. Elle est l’idole de tout un peuple par tout ce qu’elle a déjà<br />

accompli mais elle a maintenant un nouvel objectif : « devenir une superstar ». En effet, elle n’est toujours pas satisfaite de sa carrière puisqu’elle n’a pas encore obtenu ce titre de «<br />

femme la plus rapide de l’histoire » sur 1 000 et 1 500 m. Aux championnats du monde 2022, où elle pensait avoir battu le record du monde en 1 500 m mais se retrouve finalement<br />

avec le deuxième temps… à 3 dixièmes de seconde !<br />

42 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


Brigid JKosgei<br />

Peres Jepchirchir<br />

Hellen Obiri<br />

D.R.<br />

L’autre Kenyane qui va tout rafler à Paris, c’est sans Peres Jepchirchir, marathonienne championne olympique en<br />

titre. Après sa médaille d’or à Tokyo, elle a d’ailleurs enchainé avec une première place au marathon de New York,<br />

couru en 2 h 22 min 39 sec. Celle qui lui mettait des étoiles dans les yeux quand elle était petite était Tegla Loroupe,<br />

la première Kenyane à avoir remporté le marathon de New York en 1994. Peres Jepchirchir fait mieux que son<br />

modèle !<br />

Cependant, pour la joie de tous les Kényans, la plus grande concurrente de Peres Jepchirchir est aussi du pays de la<br />

« montagne de l’autruche ». Celle qui a obtenu la médaille d’argent au marathon lors des Jeux Olympiques de Tokyo<br />

est Brigid Kosgei (28 ans). La Kenyane a aussi bien enchaîné puisqu’elle a remporté le Marathon de Tokyo en ce<br />

mois de mars 2022. Par ailleurs, c’est aussi elle qui détient le record du monde en marathon avec un temps de<br />

2 h 14 min 4 sec lors du marathon de Chicago en 2019.<br />

Citons aussi Hellen Obiri (33 ans) et les jeunes<br />

Beatrice Chebet (22 ans) et Agnes Jebet Tirop<br />

(25 ans). Toutes trois concourent en 5 000 mètres<br />

et la première est l’une des plus grandes athlètes<br />

du pays. Obiri a obtenu lors des derniers Jeux<br />

Olympiques une médaille d’argent mais est aussi<br />

la championne du monde de 2017 et de 2019.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Beatrice Chebet<br />

Agnes Jebet Tirop<br />

Mary Moraa est aussi une jeune athlète (22 ans),<br />

très prometteuse qui prépare les Jeux de Paris.<br />

Hvin Jepkemoi<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Enfin, n’oublions pas Hvin Jepkemoi et Beatrice<br />

Chepkoech, toutes deux brillantes spécialistes<br />

du 3 000 m steeple. La première est, à 30 ans,<br />

la médaillée de bronze lors des derniers Jeux<br />

Olympiques de Tokyo. La seconde détient le<br />

record du monde en 3 000 m steeple.<br />

Beatrice Chepkoech<br />

Retrouvez<br />

la 2 ème partie<br />

dans le prochain<br />

numéro<br />

de Women Sports <strong>Africa</strong><br />

à paraître le<br />

1 er juillet prochain !<br />

Du Lesotho au Zimbabwe<br />

EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°6 • Janvier > Juin 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 43


LESOTHO<br />

La marathonienne<br />

Neheng Khatala a subi<br />

de plein fouet l’épidémie<br />

Covid : « Ce n'était pas<br />

facile de s'entraîner toute<br />

seule »<br />

Alors que Neheng Khatala était, à 30 ans, la seule<br />

femme représentante du Lesotho aux Jeux Olympiques<br />

de Tokyo en 2021, elle a déclaré avoir eu beaucoup de<br />

mal à être au plus haut niveau en raison des conditions<br />

et des restrictions sanitaires du Lesotho : « Ce n'était pas<br />

facile de s'entraîner toute seule, surtout au mois d'avril<br />

où les restrictions étaient très strictes, nous obligeant à<br />

utiliser des espaces petits et confinés à la maison. ». De<br />

plus, en raison de l’épidémie, de nombreux marathons<br />

ont été annulés alors qu’ils étaient des tremplins pour les<br />

Jeux Olympiques pour Khatala. Dans cette épreuve c’est<br />

son mari Khoarahlne Seutloali, seul homme qualifié pour<br />

les Jeux Olympiques, qui l’a poussée vers une très belle<br />

performance au marathon du Cap en juin 2019 avec un<br />

temps de 2h28m06sec, offrant ainsi la qualification pour<br />

Tokyo dans la foulée. À Tokyo, elle a obtenu une belle 20 e<br />

place malgré les difficultés de préparation auxquelles elle<br />

a dû faire face en raison du manque d’infrastructure dans<br />

son pays.<br />

Très belle histoire pour le couple lésothien, qui semble<br />

avoir les moyens de se qualifier pour les Jeux Olympiques<br />

de Paris en 2024.<br />

D.R.<br />

LIBERIA<br />

D.R.<br />

Ebony Morrison,<br />

hurdleuse et portedrapeau<br />

libérienne,<br />

recordwoman à Tokyo<br />

À 28 ans, Ebony Morrison est une véritable héroïne au<br />

Liberia. Lors de sa participation aux Jeux Olympiques<br />

de Tokyo, elle a représenté son pays au plus haut<br />

niveau mondial, en étant d’abord porte-drapeau puis en<br />

établissant une véritable performance. Elle se qualifiera<br />

d’abord pour la demi-finale en obtenant une 6e place<br />

aux Séries avec un temps de 13s au 100 m haies mais<br />

elle établira ensuite le record national du Liberia en<br />

un temps de 12 secondes 74. Si cela n’a pas suffi pour<br />

continuer l’aventure en finale, Ebony Morrisson a tout de<br />

même impressionné tout son pays, qui a vu Morrison se<br />

surpasser pour porter les couleurs du Liberia. Suite aux<br />

Jeux Olympiques, la hurdleuse continue de performer<br />

puisqu’elle a notamment obtenu une deuxième place<br />

aux Championnats d’Afrique de 2022, à trois millièmes<br />

de seconde de son record. Ainsi, elle doit probablement<br />

continuer à travailler pour faire une performance encore<br />

plus impressionnante lors des Jeux Olympiques de Paris<br />

en 2024.<br />

D.R. D.R.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 35


CHAMPIONNES<br />

LIBYE<br />

D.R.<br />

La pépite libyenne Hadel Aboud va revenir plus forte que jamais à Paris<br />

Alors qu’elle avait arraché sa qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, Hadel Aboud s’est vue être la seule représentante féminine de la Libye à<br />

21 ans. Coureuse de 100 m, la jeune libyenne n’a pas réussi à performer comme elle le voulait lors de la compétition la plus importante de sa vie puisqu’elle est sortie<br />

dès le tour préliminaire avec une 5e place. Cependant, grandie de cette expérience et d’une maturité débordante, Hadel Aboud s’entraîne énormément pour revenir à<br />

un niveau plus fort pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

MADAGASCAR<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Tiana Rabarijaona et Daniella<br />

Nomenjanahary, les deux figures<br />

du sport féminin malgache<br />

Les deux qualifiées pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 étaient Daniella<br />

Nomenjanahary (25 ans) et Tiana Rabarijaona (24 ans). Bien qu’exerçant dans<br />

deux sports complètement différents, le judo pour la première et le 400 m<br />

nage libre pour la seconde, les deux Malgaches sont sans aucun doute la<br />

représentation et l’incarnation des espoirs pour toutes les jeunes malgaches qui<br />

rêvent de devenir sportives de haut niveau.<br />

Daniella Nomenjanahary, judoka dans la catégorie moins de 63 kg, n’a pas pu<br />

éblouir les Jeux Olympiques de son niveau puisqu’elle s’est faite éliminer dès<br />

le 1er tour contre l’Italienne Maria Centracchio. Dans un combat honorable, la<br />

Malgache est malheureusement rentrée au pays les mains vides. Ensuite, c’est<br />

Tiana Rabarijaona qui a aussi impressionné Madagascar de ses talents, puisqu’elle<br />

n’est pas passée loin d’une qualification pour les demi-finales du 400 m nage<br />

libre. En effet, elle a malheureusement échoué avec une 23 e place aux séries, qui<br />

ne lui a fait manquer, de peu, les demi-finales des Jeux Olympiques de Tokyo.<br />

Néanmoins, les deux athlètes auront à cœur de continuer à représenter les<br />

femmes de Madagascar dans le domaine sportif et tenteront donc de performer à<br />

un meilleur niveau lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

36 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


MALAWI<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Elle a dû arrêter ses<br />

études car ses parents<br />

n’avaient plus de<br />

quoi payer, Asimenye<br />

Simwaka explose<br />

aujourd’hui les<br />

records du Malawi<br />

Asimenye Simwaka a aujourd’hui 25 ans, mais sa carrière sportive est passée<br />

par des étapes complétement folles. Elle a dû arrêter ses études d’infirmière car<br />

ses parents n’avaient plus de quoi payer l’école et s’était rendue à une course de<br />

10 km, le Cross national du Mzuzu Golf Club en tant que spectatrice. Au final,<br />

un ami l’a convaincue de participer et elle est repartie avec la victoire. Deux ans<br />

plus tard et toujours amatrice en athlétisme, elle performe au niveau national<br />

puis continental aux côtés des plus grandes athlètes du monde. Qualifiée aux<br />

Jeux Olympiques malgré son statut d’outsider total, elle déclarera : "Pour dire<br />

la vérité, j'étais nerveuse au début de la course après avoir réalisé le calibre des<br />

athlètes contre lesquels je concourrais. Cependant, je me suis dit de ne pas me<br />

sentir hors de ma place et ça a marché". Elle a finalement réussi à passer les tours<br />

préliminaires à la surprise générale, en établissant dans le même temps le record<br />

national du Malawi à 11 secondes 76 au 100 m féminin. Elle s’échouera ensuite<br />

au 1 er tour malgré un parcours grandiose, et l’établissement d’un nouveau record<br />

national à 11 secondes 68, qui ne lui a malheureusement pas permis de continuer<br />

l’aventure. Forte d’une belle expérience et d’un nouveau statut acquis avec cette<br />

performance, Asimenye Simwaka a tout pour surprendre le monde entier lors des<br />

Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

À Tokyo, elle était accompagnée d’Harriet Boniface (29 ans), la troisième fille<br />

d’une fratrie de 8. Grande combattante pour s’imposer avec ses nombreux frères<br />

et sœurs, elle s’est logiquement orientée vers le judo. Elle gravit les échelons<br />

du judo au Malawi et parvient vite à obtenir une médaille de bronze aux Jeux<br />

<strong>Africa</strong>ins de 2019, avant de se qualifier pour les Jeux de Tokyo. Au final, elle sort<br />

éliminée au premier tour mais aura à cœur de revenir plus forte pour Paris en 2024.<br />

malgré un parcours absolument grandiose, et l’établissement d’un nouveau record<br />

national à 11 secondes 68 qui ne lui a malheureusement pas permis de continuer<br />

l’aventure. Fort d’une belle expérience et d’un nouveau statut acquis avec cette<br />

performance, Asimenye Simwaka a tout pour surprendre le monde entier lors des<br />

Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

MALI<br />

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP<br />

Djénébou Danté ne veut plus être la seule athlète malienne aux Jeux Olympiques<br />

Porte-drapeau de la délégation malienne aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, où elle est éliminée aux séries, elle remportera un an plus tard l’épreuve du 400 m des<br />

Jeux de la Francophonie. Véritable athlète engagée, elle veut représenter les espoirs des jeunes maliennes pour le futur. En effet, puisque le Mali a encore beaucoup de<br />

travaux à faire pour la formation des jeunes athlètes, Djénébou Danté a fait sa formation au Sénégal. Néanmoins, consciente de cet enjeu massif pour le Mali, elle a<br />

créé l’Association Djénébou Danté / Développement durable pour promouvoir l’athlétisme au Mali à travers la détection et la formation des jeunes, et principalement des<br />

jeunes filles. Elle a aujourd’hui 33 ans et sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo s’est aussi soldée par une élimination au stade des séries, mais la trace qu’elle<br />

laisse dans le sport malien est sans précédent. Détentrice du record national en 400 m lors de sa participation aux Championnats de France en 2017 avec 52 secondes,<br />

tout indique qu’elle veut continuer à inspirer le Mali. Toujours dans cette volonté de faire rayonner son pays, Danté aura une dernière occasion de porter haut les couleurs<br />

du Mali lors des Jeux Olympiques à Paris en 2024.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 37


CHAMPIONNES<br />

MAROC<br />

© Luis ACOSTA / AFP<br />

Politicienne et rameuse d’aviron franco-marocaine, Sarah Fraincart<br />

est multitâche !<br />

Sarah Juliette Saidi Fraincart a 23 ans, elle est née à Troyes mais possède la nationalité marocaine. Avec 3 médailles de bronze et deux médailles d’argent lors de compétition<br />

continentale, elle est une réelle pépite pour le sport marocain. En effet, elle a décidé de porter les couleurs des Lions de l’Atlas au sommet de l’aviron mondial et a déjà, en partie,<br />

réussi son défi. En effet, elle s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 et a réussi à faire une belle épopée dans la compétition. Après avoir passé les séries avec<br />

une 5e place, elle s’est ensuite qualifiée aux demi-finales via les repêchages et a signé une jolie 2e place. En finale, et malgré une belle performance, puisqu’elle y fait son temps le<br />

plus bas de la compétition, elle se retrouve avec la 29 e place de la compétition. Dans le même temps, Sarah Fraincart a peut-être un avenir en politique puisqu’elle s’est présentée<br />

aux élections législatives de juin 2022 dans la deuxième circonscription de l’Aube. Avec son jeune âge, la rameuse d’aviron devrait pouvoir participer aux Jeux Olympiques dans<br />

son pays natal, à Paris en 2024.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

La légendaire Rababe Arafi aussi était là à Tokyo en 2021. Athlète spécialiste<br />

du demi-fond de 32 ans, Arafi a remporté de nombreuses médailles pour<br />

le Maroc. En effet, elle a décroché 9 médailles d’or, 4 médailles d’argent et<br />

2 médailles de bronze pour les Lions de l’Atlas. Elle était donc à Tokyo en<br />

2021 mais n’a pas réussi à garnir son joli palmarès d’une ligne supplémentaire<br />

puisqu’elle n’a pas pu passer les demi-finales en 800 m et a dû abandonner le<br />

1 500 m, alors qu’elle s’y était aussi qualifiée.<br />

Le Maroc rayonne aussi dans les sports de combat puisque Btissam Sadini (24 ans)<br />

et Oumaïma Bel Ahbib (26 ans) sont de véritables pépites. Bel Ahbib, dans la<br />

catégorie Welters en boxe était la porte-drapeau du Maroc lors des derniers Jeux<br />

Olympiques. Elle avait convaincu tout le Maroc en décrochant l’or aux championnats<br />

d’Afrique en 2017. D’un autre côté, Sadini est une karatéka très prometteuse. À 24 ans,<br />

elle a décroché sa qualification aux derniers Jeux Olympiques après de nombreux<br />

efforts. Elle a déjà obtenu un titre mondial, avec une médaille d’argent en 2018<br />

aux Championnats du monde à Madrid, mais là où elle rayonne le plus, c’est sur le<br />

continent <strong>Africa</strong>in ! Médaillée de bronze de kumite par équipe en 2018, d’argent en<br />

2019 et d’or en 2020, sa montée en puissance semble ne pas s’arrêter.<br />

38 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


MAURICE<br />

Taekwondo puis haltérophilie, enfin<br />

la médaille olympique pour Marie<br />

Hanitra Roilya Ranaivosoa ?<br />

Marie Hanitra Roilya Ranaivosoa (32 ans) a commencé la compétition très jeune.<br />

En effet, elle a fait ses débuts à 16 ans dans le taekwondo et a connu le très haut<br />

niveau dès le départ puisqu’à 17 ans, elle est médaillée de bronze aux Jeux des îles<br />

de l’océan Indien de 2007 à Madagascar. Cependant, peinant à très bien performer<br />

dans les sports de combat, elle se réoriente vers l’haltérophilie. Et cette décision<br />

semble être la meilleure de sa carrière sportive. En effet, elle remportera 4 médailles<br />

d’or, 3 médailles d’argent et une médaille de bronze dans différentes catégories de<br />

l’haltérophilie, se qualifiant à deux reprises pour la compétition internationale la plus<br />

prestigieuse : les Jeux Olympiques. En effet, elle terminera 9e aux Jeux olympiques<br />

d’été de 2016 dans la catégorie moins de 48 kg avant d’obtenir une 11e place<br />

dans cette même catégorie à Tokyo en 2020. Elle devrait faire ses derniers Jeux<br />

Olympiques à Paris et tentera de confirmer son potentiel.<br />

MAURITANIE<br />

D.R.<br />

À Tokyo, c’est une très jeune nageuse qui était là pour l’accompagner : Alicia Kok<br />

Shun. Du haut de ses 18 ans, la nageuse en 100 mètres nage libre est sans aucun<br />

doute un futur espoir de grandes performances pour les Mauriciens. En effet, bien<br />

qu’elle n’ait pas pu dépasser les séries lors deux Jeux Olympiques de 2021, la jeune<br />

Alicia a tout de même obtenu un 38 e place, ce qui offre de belles perspectives pour<br />

les Jeux de Paris trois ans plus tard.<br />

D.R. D.R.<br />

Coureuse de demi-fond puis de 100 m, Houléye Ba sera-t-elle nageuse<br />

à Paris ?<br />

Ce qui est le plus frappant avec le profil de la coureuse Houléye Ba (30 ans), c’est sa capacité à se réorienter et à exceller dans des disciplines différentes. En effet, la Mauritanienne<br />

avait fait la prouesse de se qualifier aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016 en 800 mètres, où elle avait malheureusement été éliminée aux séries malgré une 6 e place arrachée<br />

difficilement. Apparemment vite lassée des longues distances, Ba s’est reconvertie dans la course en 100 m. Et cela ne lui a pas pris beaucoup de temps puisque 4 ans plus tard, elle se<br />

retrouve dans cette même compétition, les Jeux Olympiques, mais cette fois-ci sur la piste du 100 m. Encore une fois, elle a su performer au niveau national pour arriver à cet échelon<br />

mais a dû s’arrêter aux tours préliminaires, après une belle 9 e place. Cette ancienne reconversion pose la question d’une potentielle nouvelle réorientation pour les Jeux Olympiques de<br />

Paris en 2024… Qui sait, peut-être Houléye Ba sera nageuse à Paris ?<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 39


CHAMPIONNES<br />

MOZAMBIQUE<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Alcinda Panguana et Rady Gramane<br />

le duo de boxeuses qui sème la<br />

terreur !<br />

Les athlètes mozambicaines Alcinda Panguana (28 ans) et Rady Gramane<br />

(27 ans) sont toutes les deux parvenues à atteindre les quarts de finale de boxe<br />

aux Jeux Olympiques, respectivement dans la catégorie welters (-69 kg) et<br />

moyen (-75 kg). Déjà décorée de plusieurs médailles sur le continent africain,<br />

avec deux d’argents et une d’or, Panguana était venue à Tokyo avec de grandes<br />

ambitions. Cependant, elle a dû laisser sa place à la Chinoise Gu Hong après une<br />

sévère défaite (0-5) en quart de finale. Même traitement pour Rady Gramane,<br />

qui a échoué en quarts après une grosse défaite (0-4) contre la Russe Zemfira<br />

Magomedalieva. Porte-drapeau pour cette édition-là des Jeux Olympiques,<br />

Gramane était médaillée d’argent des Jeux <strong>Africa</strong>ins de 2019 et s’est bien relevée<br />

des Jeux Olympiques puisqu’elle est allée chercher le bronze aux Championnats<br />

du monde 2022, puis l’or aux Championnats d’Afrique de boxe amateur à Maputo<br />

cette même année. Déçues de leur élimination à Tokyo mais remontées depuis,<br />

les deux boxeuses Alcinda Panguana et Rady Gramane seront à surveiller pour les<br />

Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

Un autre duo qui fait les beaux jours du Mozambique, c’est Maria Machava<br />

(18 ans) et Denise Parruque (19 ans). Les deux jeunes prometteuses skippeuses<br />

ont prouvé au monde entier que, malgré leur jeune âge, elles sont capables de<br />

porter au sommet de leur mat les couleurs du Mozambique. En effet, elles ont<br />

été sacrées <strong>championnes</strong> d’Afrique de 470 en 2020, ce qui leur a offert une place<br />

pour les Jeux de Tokyo. Au final, elles n’ont clairement pas été ridicules pendant<br />

cette édition Olympique mais ne sont rentrées qu’avec une 21 e place. Fort de cette<br />

expérience, les deux jeunes mozambicaines ont encore de quoi progresser pour<br />

revenir aux Jeux Olympiques de Paris plus matures et plus fortes que jamais.<br />

NAMIBIE<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Christine Mboma :<br />

« Je suis venue ici<br />

pour l’expérience,<br />

je ne m’attendais<br />

pas à gagner »<br />

D.R.<br />

Voilà les premiers mots de la médaillée d’argent des Jeux Olympiques de<br />

Tokyo en 200 m en 2022, Christine Mboma. Avec son parcours à Tokyo, elle<br />

a très probablement écrit l’une des plus belles histoires de toutes les athlètes<br />

africaines. En effet, la très jeune coureuse de 19 ans a créé la surprise générale<br />

aux Jeux Olympiques en finissant 2e de cette course, devant les plus grandes<br />

légendes de l’athlétisme. Le plus fou dans cette histoire est que Christine était<br />

censée courir le 400 m, où elle était prédestinée à réussir mais qu’elle a dû<br />

changer son état d’esprit pour devenir la championne du 200 m. En effet, c’est<br />

en raison d’un taux de testostérone trop élevé qu’elle s’est vue refuser l’accès<br />

au 400 m. Au même moment, elle écrit l’histoire en battant le record de son<br />

pays : « Je suis tellement heureuse et fière de moi, mais ce n’est que le début.<br />

Je vais me concentrer sur le futur pour écrire l’histoire et porter la Namibie<br />

au plus haut niveau de la scène internationale ». Toujours très jeune, elle<br />

obtient dans la foulée une première place au championnat du monde juniors<br />

et en Ligue de diamant en 200 m, avant d’obtenir une médaille de bronze aux<br />

Jeux du Commonwealth de Birmingham en 2022. Une perle rare à surveiller<br />

donc, qui pourra encore une fois impressionner le monde entier lors des Jeux<br />

Olympiques de Paris en 2024.<br />

De plus, Christine Mboma n’était pas seule à concourir en 200 m puisque son<br />

amie du même âge Beatrice Masilingi a elle aussi fait une jolie performance<br />

aux Jeux Olympiques de Tokyo ! Comme Christine Mboma, elle a été<br />

disqualifiée des 400 m en raison d’un taux de testostérone trop élevé. En effet,<br />

les deux jeunes Namibiennes ont toutes les deux décrochées leur place en<br />

finale, bien que Beatrice n’aie obtenu qu’une 6 e place…<br />

40 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


NIGER<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Record en 100 m, 200 m et 400 m,<br />

Aminatou Seyni vient chercher une<br />

médaille à Paris<br />

Aminatou Seyni (26 ans) performe dans plusieurs disciplines. Spécialiste du sprint,<br />

la Nigérienne est sans aucun doute l’une des figures du sport les plus importantes<br />

de son pays. Elle concourt d’abord en 400 m en 2019, lorsqu’elle remporte des<br />

compétitions à Forbach, Stockholm et Rehlingen avant de marquer les esprits lors<br />

d’une magnifique course lors du Memorial Irena Szewinska. Elle termine quelques<br />

jours plus tard 2 e de la Ligue de Diamant en établissant un record national avant<br />

de battre à nouveau son record à Lausanne, où elle deviendra la 2e femme la plus<br />

rapide de l'histoire du continent africain sur 400 m, derrière Falilat Ogunkoya. Elle<br />

s’établit ensuite en 200 m et performe encore au niveau continental. En effet, elle<br />

établira le record national fin 2019 avant de se décider à faire tomber aussi celui<br />

de 100 m. Elle le fera trois jours plus tard, en le courant en 11 secondes 51. Malgré<br />

de très belle performance, son hyperandrogénie lui a fait manquer beaucoup de<br />

compétitions, où elle n’a pas pu obtenir de médaille dans toutes les catégories<br />

qu’elle espérait. Au final, elle s’aligne sur les 200 m pour les Jeux Olympiques, où<br />

elle ne parviendra pas à passer les demi-finales. Un an plus tard, elle décroche<br />

la médaille d’argent aux Championnats d’Afrique de Saint-Pierre sur 100 m, mais<br />

obtiendra la médaille d’argent en 200 m. Cette même année, elle obtient une très<br />

belle 4 e place aux Championnats du monde à Eugene aux États-Unis. Mais comme<br />

vu plus tôt, attention à la Nigériane Christine Mboma, qui est en train de monter à<br />

une vitesse folle sur la scène internationale...<br />

Comme si ce n’était pas une assez grande chance de médaille pour Paris 2024,<br />

Aminatou Seyni sera accompagnée de la très talentueuse taekwondoïste Tekiath<br />

Ben Yessouf. Du haut de ses 31 ans, elle excelle dans la catégorie -57 kg. C’est la<br />

première femme de l’histoire du taekwondo nigérien à remporter un combat lors<br />

des Championnats du monde, et elle l’a fait à 26 ans à Muju. Médaillée d’argent aux<br />

Championnats d’Afrique de 2018 puis de bronze aux Jeux <strong>Africa</strong>ins de 2019, elle a<br />

concrétisé sa carrière avec une médaille d’or aux Championnats d’Afrique de 2021.<br />

Elle aurait pu repartir avec le graal de Tokyo puisqu’elle n’est pas passée loin de la<br />

médaille olympique, en s’échouant lors du combat pour la médaille de bronze contre<br />

la Russe Tatiana Minina. Son parcours est une prouesse absolue pour le Niger, et<br />

elle aura une dernière occasion d’aller chercher une médaille olympique lors des<br />

Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

NIGERIA<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Ese Brume : « Mon rêve est de<br />

devenir la meilleure du monde, je<br />

serai sur le podium »<br />

Mission accomplie pour l’athlète nigériane, qui avait déclaré tout cela en 2018,<br />

alors qu’elle n’avait encore jamais remporté de titres internationaux. Aujourd’hui,<br />

à 27 ans, la native d’Ughelli est championne d’Afrique de saut en longueur sur<br />

les trois échéances auxquelles elle a participé, avant d’obtenir une 3 e place aux<br />

Championnats du monde puis aux Jeux Olympiques de Tokyo. Depuis, elle est<br />

plus forte que jamais puisqu’elle obtient ses meilleurs résultats en 2022, avec une<br />

2 e place aux Championnats du monde et aux Championnats du monde en salle,<br />

ainsi qu’une médaille d’or aux Jeux du Commonwealth. Si tout se déroule comme<br />

prévu, elle arrivera à Paris en 2024 avec le statut de grande favorite. 5 jours par<br />

semaine, au rythme de 3h30 par jour, voilà ce que donne l’incroyable Ese Brume<br />

pour décrocher toutes ses médailles. Grande figure du sport nigérian, elle est même<br />

l’une des grandes vectrices des augmentations d’inscriptions à l’athlétisme dans son<br />

pays, notamment au travers de ses déclarations comme : « Les parents ne doivent<br />

pas empêcher leurs enfants de faire du sport, c’est important qu’ils leurs donnent<br />

l’opportunité, car tout le monde peut avoir le talent pour être le meilleur ».<br />

Une autre grande athlète nigériane, privée de médaille à Tokyo, est l’incroyable<br />

Tobi Amusan (25 ans). Grande par le talent car elle ne mesure qu’1m57 mais est<br />

la détentrice du record du monde en 100 m haies depuis l’année 2022. En effet, sa<br />

4 e place aux Jeux Olympiques de Tokyo était une énorme déception pour la native<br />

d’Ijebu Ode et est depuis la meilleure du monde. Accrochez-vous, son palmarès<br />

depuis 2021 donne le tournis : médaillée d’or en Ligue de diamant en 2021 et 2022,<br />

Championne d’Afrique en 100 m haies et 4 fois 100 m, Championne du monde<br />

en 100 m haies et détentrice du record du monde et Championne des Jeux du<br />

Commonwealth en 100 m haies et 4 fois 100 m. Cette place au pied du podium<br />

lors des derniers Jeux Olympiques semble avoir été un tournant dans la carrière<br />

de la Nigériane, et elle arrivera à Paris avec cet esprit de revanche, où elle aura,<br />

on l’espère, toutes les cartes en main pour enfin décrocher la médaille olympique<br />

qu’elle mérite !<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 41


CHAMPIONNES<br />

OUGANDA<br />

Peruth Chemutai : « Mon secret,<br />

c’est que j’aime tellement courir »<br />

Alors qu’à 22 ans, Peruth Chemutai est devenue championne olympique au<br />

3000 mètres steeple féminin. Maintenant médaillée d’or, elle s’entraîne d’arrachepied<br />

pour conserver son titre : « Mon plan maintenant est de me préparer pour<br />

les championnats du monde et ensuite les Olympiques de 2024. Je veux défendre<br />

mon titre aux Jeux olympiques ». À 22 ans, elle a sans aucun doute de très beaux<br />

jours devant elle et sa passion pour le steeple ainsi que son niveau hallucinant en<br />

feront la principale candidate pour le 3 000 m steeple lors des Jeux Olympiques<br />

de Paris en 2024. Qui plus est, Peruth Chemutai ne veut pas s’arrêter de gagner<br />

des titres et compte bien aider ceux qui veulent se lancer. « Depuis que je suis<br />

arrivée de Tokyo, je vois que beaucoup de personnes s'entraînent sérieusement.<br />

Je les rencontre toujours et leur prodigue des conseils et du temps pour les aider,<br />

surtout les jeunes filles. Je les aime tous tellement. » Championne au grand<br />

cœur, espérons que la prodigieuse Peruth Chemutai continuera de représenter<br />

l’Ouganda à Paris.<br />

D.R.<br />

Aux côtés de Peruth Chemutai, c’est la coureuse de demi-fond Winnie<br />

Nanyondo qui, à 29 ans, a terminé 7 e au 1500 m et demi-finaliste en 800 m.<br />

Présente sur la scène internationale depuis 2012, la native de Mulago a<br />

déjà remporté 2 médailles de bronze et est l’une des plus grandes sportives<br />

ougandaises. Elle a « réalisé son rêve en disputant les Jeux Olympiques et ne<br />

compte pas s’arrêter là », puisqu’elle prépare activement les Jeux de Paris,<br />

toujours dans deux disciplines différentes : le 800 m qu’elle pratique depuis petite<br />

et le 1 500 m où elle est particulièrement performante.<br />

Immaculate Chemutai représentera pour sa part l'Ouganda au marathon, dont elle est<br />

détentrice du record national.<br />

D.R. D.R.<br />

RÉPUBLIQUE<br />

CENTRAFRICAINE<br />

D.R.<br />

Étudiante à Nantes en<br />

France, Chloé Savourelle<br />

est porte-drapeau de la<br />

République Centrafricaine<br />

à ses heures<br />

Chloé Sauvourel (22 ans) est une nageuse franco-centrafricaine.<br />

Elle possède la nationalité française par son père et centrafricaine<br />

par sa mère. Elle s’entraîne en France depuis de nombreuses années.<br />

Joueuse de basket-ball amateur pour le loisir au club BZH de Rieux,<br />

elle s’était qualifiée et a été nommée porte-drapeaux de la République<br />

Centrafricaine pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016, alors<br />

qu’elle avait 16 ans. Malgré qu’elle n’ait pas passé les séries, elle a<br />

continué à s’entraîner, notamment en participant aux Championnats<br />

du monde en petit bassin à Windsor en 2016, puis en grand bassin à<br />

Budapest en 2017. Par la suite, elle a participé à toutes les compétitions<br />

continentales et mondiales pour continuer de se préparer aux Jeux de<br />

Tokyo. Au final, elle n’a terminé qu’avec une 75 e place aux séries mais<br />

elle aura à cœur, comme en 2016, de continuer à progresser et pourra<br />

certainement continuer de représenter au plus haut niveau les couleurs<br />

de la République Centrafricaine.<br />

42 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO<br />

D.R.<br />

Marcelat Sakobi Matshu : « Je voudrais faire oublier ne fut ce qu’un instant que<br />

l’Afrique est une terre des calamités »<br />

La République démocratique du Congo a probablement en Marcelat Sakobi Matshu (26 ans) sa plus grande chance de médaille. La boxeuse de 26 ans en -57 kg a faim de titres et<br />

après une médaille d’or aux Championnats d’Afrique de Brazzaville en 2017 et une médaille d’argent aux Championnats d’Afrique de boxe, elle veut sincèrement porter au plus haut les<br />

couleurs de la République démocratique du Congo. Malgré son échec en 16e de finale des Jeux de Tokyo, elle déclarera que, pour la prochaine édition : « Mon objectif est de décrocher<br />

la médaille d’or afin de confirmer ma supériorité dans ma catégorie. En réalité, je ne représente pas que la RDC mais tout un continent en tant que tel. J’ai la responsabilité de prouver<br />

aux autres que l’Afrique est l’avenir du monde et que nous sommes conscients de cette responsabilité ». Mais elle se voit aussi comme une grande défenseuse des droits de l’homme :<br />

« Je suis heureuse de traduire en réalité le rêve d’égalité de la race chère au pasteur Martin Luther King Jr, de Nelson Mandela, de Rosa Park et de Bob Marley. En tant que Congolaise, je<br />

porte aussi le rêve de la première médaille de mon pays la RDC aux JO ».<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Avec elle, c’est la boxeuse Thérèse Naomie Yumba (23 ans) en -60 kg, qui va tenter<br />

de chercher une médaille à Paris. Éliminée en 8 e aux derniers Jeux Olympiques, la<br />

jeune congolaise a remporté la médaille de bronze aux Jeux <strong>Africa</strong>ins de Rabat en<br />

2019 et aux Championnats d’Afrique de boxe amateur en 2022.<br />

L’autre combattante congolaise qui pourra potentiellement performer à Paris<br />

en 2024, c’est Naomie Katoka (23 ans), qui pratique le taekwondo dans la<br />

catégorie -67 kg. Alors qu’elle était présente à Tokyo, elle a été éliminée en 8e de<br />

finale puisqu’elle n’a pas pu affronter l’Ivoirienne Gbabi en raison de son poids trop<br />

élevé de 300 grammes pour sa catégorie ! Médaillée d’or aux Jeux <strong>Africa</strong>ins de la<br />

jeunesse en 2014 puis de bronze aux Championnats d’Afrique de taekwondo en 2018<br />

à Agadir, elle aura à cœur de montrer l’étendue de ses talents de taekwondoïste lors<br />

des Jeux Olympiques de Paris en 2024...<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 43


CHAMPIONNES<br />

RÉPUBLIQUE DU<br />

CONGO<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Natacha Ngoye Akamabi déçue de<br />

Tokyo : « Tu ne peux pas venir aux<br />

Jeux Olympiques sans compétition »<br />

Natacha Ngoye Akamabi (29 ans), coureuse de 100 m, est le plus grand espoir<br />

de médaille de la République du Congo ! Elle s’est révélée grâce aux Jeux de la<br />

Francophonie en 2017 où, à 23 ans, elle a obtenu deux médailles d’or en 100 et<br />

200 m. Elle continue ensuite de performer sur la scène continentale pendant<br />

de nombreuses années avec des premières places dans les 2 mêmes catégories<br />

au Grand Prix de Confédération africaine d’athlétisme en 2019. L’épidémie de<br />

Covid ayant frappé de plein fouet le continent <strong>Africa</strong>in, la coureuse a déploré<br />

le manque de compétition avant les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 : «<br />

J’étais vraiment fatiguée, on n’a pas de compétition. Tu ne peux pas venir aux<br />

Jeux Olympiques sans compétition ». Elle a quand même réussi à montrer un<br />

très haut niveau en obtenant une première place au tour préliminaire, avant<br />

de s’échouer aux portes de la demi-finale avec une 6e place au 1 er tour de la<br />

compétition. Maintenant que l’épidémie a bien ralenti, Ngoye Akamabi aura<br />

l’occasion de mieux se préparer pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 et<br />

aura peut-être l’occasion de ramener une médaille en République du Congo.<br />

Pour accompagner Natacha Ngoye Akamabi à Tokyo, la nageuse Stefan<br />

Sangala de 27 ans a disputé les séries en 50 m nage libre. Malheureusement, la<br />

Brazza-congolaise n’a pas réussi à dépasser les séries puisqu’elle n’a obtenu qu’une<br />

81 e place. Elle aura peut-être l’occasion de porter à nouveau les couleurs de la<br />

République du Congo à Paris…<br />

RWANDA<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Contrainte de passer de 10 à<br />

5 km, Marthe Yankurije reste<br />

impressionnante<br />

Celle qui s’est qualifiée en toute fin de parcours pour les Jeux Olympiques de<br />

Tokyo, Marthe Yankurije (28 ans) est habituellement une spécialiste du 10 km,<br />

mais cette discipline ne fait pas partie de celles proposées aux Jeux Olympiques.<br />

Elle a dû se reconvertir et s’entraîner pour concourir en 5 000 m. Après avoir<br />

gagné deux compétitions nationales en 10 000 m, le semi-marathon de la<br />

paix de Kigali, elle a finalement réussi à se qualifier pour Tokyo en 5 000 m.<br />

Malheureusement, elle a terminé à la 17 e place des séries et n’a pas pu progresser<br />

plus loin dans la compétition.<br />

Celle qui prépare certainement les Jeux de Paris 2024 avec Marthe Yankurije, c’est<br />

Alphonsine Agahozo (25 ans), qui a été nommée porte-drapeau pour Tokyo mais<br />

qui l’était aussi pour les Jeux de 2012, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Nageuse en<br />

50 m nage libre, elle n’a pas réussi à passer les séries lors des deux éditions des JO<br />

auxquelles elle a participé.<br />

44 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


SAO TOMÉ-ET-<br />

PRINCIPE<br />

D.R.<br />

SEYCHELLES<br />

D.R.<br />

Felicity<br />

« Golden<br />

Girl » Passon,<br />

sportive<br />

Seychelloise<br />

de l’année<br />

2019<br />

Entraînée au Portugal, D’Jamila<br />

Tavares veut faire évoluer le sport<br />

santoméen<br />

D'Jamila Tavares (28 ans) est un OVNI dans le sport africain. En effet, athlète<br />

concourant en 800 m, elle a prouvé à de nombreuses reprises qu’elle avait réussi<br />

à s’affranchir du manque d’infrastructure de la petite île de Sao Tomé-et-Principe<br />

pour se placer comme une figure nationale de l’athlétisme. Malheureusement,<br />

elle ne peut pas s’entraîner dans son pays natal et D'Jamila Tavares pratique le<br />

800 m et tous les entraînements nécessaires à l’Association sportive Agua de<br />

Pena sur l’île portugaise Madère. C’est elle qui porte au plus haut les couleurs de<br />

Sao-Tomé et Principe puisqu’elle a été nommée porte-drapeau pour les Jeux de<br />

Tokyo en 2021 et donne un vrai espoir à tous les Santoméens.<br />

Surnommée “Golden Girl”, la nageuse de 100 m et 200 m Felicity Passon est une<br />

véritable pépite pour les Seychelles. Du haut de ses 23 ans, elle performe au plus<br />

niveau continental depuis de nombreuses années et sera sans aucun doute la fière<br />

représentante des Seychelles aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Elle avait<br />

déclaré, au moment de la remise de son prix de sportive de l’année en 2019 : « J'ai<br />

l'intention de participer aux Jeux olympiques de 2020, mais mon objectif principal<br />

sera les Jeux olympiques de Paris de 2024. Ce devrait être mon apogée si tout se<br />

passe bien.(...) Et bien sûr, j'espère continuer à inspirer les jeunes dans la natation<br />

et le sport en général ». Ainsi, elle avait réussi à se qualifier pour Tokyo et, si tout<br />

se passe comme prévu, la Golden Girl devrait être une nageuse très sérieuse à<br />

surveiller pour Paris en 2024. Elle est médaillée d'or du 100 mètres dos et du 200<br />

m dos, médaillée d'argent du 50 m dos et médaillée de bronze du 100 m papillon à<br />

Rabat en 2019, lors des Jeux <strong>Africa</strong>ins.<br />

SÉNÉGAL<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Jeanne Boutbien : « Je suis super<br />

fière d’arriver à représenter le<br />

Sénégal à ce niveau et maintenant<br />

sans complexe. Parce qu’au début<br />

ça me faisait un peu peur d’arriver<br />

blonde »<br />

Jeanne Boutbien (23 ans), nageuse franco-sénégalaise, est la première portedrapeau<br />

blanche de l’histoire du Sénégal. Alors qu’elle a vécu toute sa jeunesse<br />

au Sénégal, elle est née à Dakar de deux parents français. Étudiante au Lycée<br />

Jean-Mermoz de Dakar, c’est là qu’elle fait ses premiers pas dans la compétition<br />

en remportant la traversée Dakar-Gorée en 2015 et 2016 avant de remporter<br />

8 médailles aux Championnats d’Afrique de l’Ouest en 2017. Trois ans plus tard, elle<br />

établit le record du Sénégal en 100 m nage libre à Limoges. Étudiante à l’Institut<br />

d’Études Politiques de Bordeaux et à l’Université Nationale de Singapour, elle excelle<br />

donc aussi dans la natation. Par ailleurs, elle n’a jamais eu du mal à se sentir comme<br />

représentante des Lions de la Teranga : « Je me suis toujours sentie Sénégalaise !<br />

C’est vrai qu’avec l’éducation, mes parents, la culture et tout, je me sens française<br />

mais j’ai toujours vécu au Sénégal… Mais je me sens aussi sénégalaise que française.<br />

Dans ma famille, je suis la première à obtenir la nationalité sénégalaise ». Au<br />

final, cette place de porte-drapeau l’a aidée à se faire connaître du grand public<br />

sénégalais en plus de son record, et elle semble aujourd’hui plus que jamais une<br />

fière représentante des Lions. Malheureusement, elle n’a pas pu dépasser les séries<br />

à Tokyo mais aura l’occasion de faire mieux à Paris en 2024.<br />

Ndeye Binta Diongue (35 ans), est la meilleure escrimeuse sénégalaise. Son arme<br />

principale est l'épée. Elle pratique également le fleuret. Elle s'était qualifiée pour les<br />

JO de Tokyo en remportant le tournoi de qualification de la zone Afrique et tentera<br />

naturellement de faire de même pour Paris 2024.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 45


CHAMPIONNES<br />

SIERRA LEONE<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

À peine rentrée de Tokyo, Maggie<br />

Barrie a fait la une en se mariant à<br />

l’aéroport<br />

Maggie Barrie (26 ans), n’a pas été déçue très longtemps en rentrant des Jeux<br />

Olympiques de Tokyo. En effet, après son élimination avec une 7e place au<br />

1 er tour après s’être qualifiée avec une 2e place au tour préliminaire, l’athlète<br />

en 100 m est rentrée déçue de Tokyo. Cependant, celui qui allait devenir son<br />

futur mari l’attendait à l’aéroport et a demandé sa main alors qu’elle venait à<br />

peine de sortir de l’avion… Une belle histoire qui a réussi à lui faire oublier sa<br />

performance qu’elle jugeait inférieure à ses capacités. Il convient néanmoins<br />

de préciser que sa présence dans le 100 m n’était pas voulue et que la Sierra<br />

Léonaise s’était préparée pendant de nombreuses années pour courir le 400 m.<br />

En effet, dû à une erreur administrative, elle s’est retrouvée dans une autre<br />

catégorie, où elle a tout de même réussi à performer. Espérons donc que ce<br />

mariage et que cette épreuve à Tokyo lui aura permis de se renforcer, de gagner<br />

en confiance et qu’elle sera prête à porter au plus haut les couleurs du Sierra<br />

Leone lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

Tity Dumbuya (20 ans), est une nageuse spécialiste du 50 m nage libre.<br />

SOMALIE<br />

D.R.<br />

Boxeuse en secret il y a 6 ans, elle est aujourd’hui la plus grande sportive de<br />

Somalie<br />

Ramla Ali (32 ans) était la seule représentante somalienne aux Jeux Olympiques de Tokyo. Elle a écrit, lors du confinement, un livre sur sa vie « Not Without A Fight », qui sera<br />

bientôt adapté en film. Égérie Cartier, Nike et Dior : la Somalienne est aujourd’hui une vraie star internationale, et elle ne veut pas s’arrêter là : « Je veux que mon visage soit<br />

partout, que tout le monde en ait marre de mon visage. C'est un bon objectif à avoir parce que cela signifie simplement que vous vous améliorez. Numéro un ». Son histoire est folle<br />

puisqu’elle est touchée très jeune par la guerre civile somalienne. Alors qu’elle est encore très jeune, elle doit fuir son pays et se retrouve en Angleterre après de longues épreuves<br />

difficiles. La demande d’asile est finalement acceptée et la jeune Ramla Ali décide de s’inscrire à la boxe alors qu’elle n’a encore que 12 ans. Elle doit finalement arrêter quand<br />

elle commence à monter : un de ses frères la voit à la télé, sa famille lui empêche de continuer. Elle reprend la boxe 6 mois plus tard en secret, et devient la première boxeuse<br />

musulmane à remporter un titre national. Sa famille apprend à nouveau qu’elle boxe mais Ramla arrive à les convaincre de continuer, afin de réaliser son rêve de participer aux<br />

Jeux Olympiques. Finalement, elle doit créer la Fédération de boxe de Somalie, qui n’existait pas auparavant, pour pouvoir concurrencer à la compétition olympique. Elle décroche<br />

finalement sa place aux Jeux Olympiques pour Tokyo et fait une performance honorable puisqu’elle atteindra les 8 es de finale. À l’heure actuelle, c’est probablement la plus grande<br />

sportive de Somalie et elle a encore toutes ses chances de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

46 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


SOUDAN<br />

D.R.<br />

SOUDAN DU SUD<br />

D.R.<br />

Esraa Khogali : « Les Jeux<br />

Olympiques ont toujours été un<br />

rêve pour moi »<br />

« C'est très différent de chez<br />

moi et ma famille et mes amis me<br />

manquent, mais je veux concourir<br />

au plus haut niveau » déclare Lucia<br />

Moris<br />

D'Jamila Tavares (28 ans) est un vrai OVNI dans le sport africain. En effet,<br />

athlète concourant en 800 m, elle a prouvé à de nombreuses reprises qu’elle<br />

avait réussi à s’affranchir du manque d’infrastructure de la petite île de Sao<br />

Tomé-et-Principe pour se placer comme une figure nationale de l’athlétisme.<br />

Malheureusement, elle ne peut pas s’entraîner dans son pays natal et D'Jamila<br />

Tavares pratique le 800 m et tous les entraînements nécessaires à l’Association<br />

sportive Agua de Pena sur l’île portugaise Madère. C’est elle qui porte au<br />

plus haut les couleurs de Sao-Tomé et Principe puisqu’elle a été nommée<br />

porte-drapeau pour les Jeux de Tokyo en 2021 et donne un vrai espoir à tous<br />

Santoméens.<br />

Du haut de ses 21 ans, Lucia Moris est une athlète très prometteuse en 200 m. En<br />

effet, dans une interview avec Vice, elle a déclaré que l’épreuve la plus compliquée<br />

de sa vie était d’évoluer loin de sa famille et de ses amis lors des grandes<br />

compétitions sportives. Elle est aussi athlète en 100 m mais a réussi à se qualifier<br />

pour les Jeux Olympiques, en tant que seule représentante féminine du Soudan du<br />

Sud, en 200 m. Elle était porteuse de drapeau lors de la cérémonie d’ouverture et a<br />

réussi à faire une belle performance à Tokyo, avec une 6 e place aux séries. Elle n’a<br />

malheureusement pas réussi à continuer l’aventure mais, du fait de ses 21 ans, elle<br />

aura la chance de pouvoir continuer à progresser et revenir encore plus forte en<br />

2024, pour les Jeux de Paris.<br />

TANZANIE<br />

D.R.<br />

Failuna Abdi Matanga, seule rescapée de la Tanzanie pour les Jeux Olympiques<br />

Pour la première fois de l’histoire, la Tanzanie n’a envoyé que 3 athlètes aux Jeux Olympiques. C’est au minimum 6 athlètes qui sont envoyés aux Jeux par la Tanzanie depuis que le<br />

pays y participe. Cette grosse perte est sans aucun doute due à l’épidémie de Covid-19 qui a sévèrement touché le continent africain. Ainsi, la marathonienne de 30 ans Failuna Abdi<br />

Matanga est l’unique femme représentante de la Tanzanie aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. En effet, elle a établi son temps de référence de 2h27min55 à Hambourg en avril<br />

2019, lui offrant la qualification au marathon féminin des Jeux de Tokyo. Avec cette belle performance, elle n’a pas eu à disputer les séries ni les demi-finales et n’a malheureusement<br />

pas réussi à rayonner en finale avec une 24 e position pour un temps de 2h33min58sec. Ainsi, elle continuera certainement de représenter son pays à Paris et est sans doute en train de<br />

préparer le tournoi.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 47


CHAMPIONNES<br />

TCHAD<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

« Tout le pays compte sur moi »<br />

déclare Demos Memneloum<br />

Dans la société très conservatrice du Tchad, les athlètes féminines peinent à<br />

évoluer, mais Demos Memneloum est la première athlète féminine de l’histoire<br />

à représenter le pays africain aux Jeux Olympiques, lorsqu’elle était à Tokyo<br />

en 2021. Si le début de sa carrière était compliqué par son statut de femme,<br />

dans la discipline du judo, sport particulièrement dominé par les hommes,<br />

au fur et à mesure qu’elle remportait les compétitions elle a réussi à se faire<br />

une place dans son pays. De plus, la judoka souffre énormément du manque<br />

d’infrastructure au Tchad, mais son coach Ahmed Djerma Dassering lui est<br />

d’une aide précieuse dans toutes ses aventures. Finalement, elle est à 28 ans<br />

l’une des figures du judo en Afrique, puisqu’elle a remporté 4 médailles de<br />

bronze en tournoi continental depuis 2018 et même une médaille d’or à l’open<br />

d’Afrique de Dakar en 2019, en -70 kg.<br />

Pour préparer Paris, Demos est probablement accompagnée de l’archère<br />

Marlyse Hourtou (26 ans) qui brille dans sa discipline depuis 2019. Lorsqu’elle<br />

avait 23 ans, elle a remporté la médaille de bronze en arc classique aux Jeux<br />

<strong>Africa</strong>ins de 2019 à Rabat et est une des plus grandes figures du sport tchadien.<br />

Toujours aussi performante, c’était, avec l’Égyptienne Adam Amal, la seule<br />

archère présente aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Elle s’est finalement<br />

inclinée au premier tour contre la Coréenne An en terminant avec une 64e<br />

place.<br />

Avec des performances mitigées lors des derniers Jeux Olympiques, les deux<br />

Tchadiennes auront à cœur de montrer un meilleur visage lors des Jeux de Paris<br />

en 2024.<br />

TOGO<br />

D.R.<br />

Claire Ayivon (26 ans), 31 e en skiff féminin, rameuse togolaise participante aux<br />

deux derniers Jeux Olympiques<br />

Claire Akossiwa Ayivon est la figure du sport féminin au Togo. À 26 ans, elle a déjà représenté seule son pays aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021 et<br />

tout indique qu’elle devrait être à nouveau présente pour représenter son pays à Paris en 2024. Dans une interview pour « Pas Sans Elles : Les filles ont la parole », la spécialiste<br />

de l’aviron déclare que « le travail et le courage lui ont donné envie de rester et de continuer ». Elle s’entraîne dans le Lac Togo, quasiment tous les jours afin de devenir l’une<br />

des meilleures rameuses du monde. Avec beaucoup d’expérience accumulée et un entraînement très dur, Claire Akossiwa Ayivon a toutes ses chances pour faire sa meilleure<br />

performance aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

48 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


TUNISIE<br />

D.R.<br />

Après le revers à Tokyo, Ons Jabeur va revenir en force à Paris<br />

La prodigieuse Ons Jabeur n’arrête pas de faire parler d’elle sur la scène internationale. Du haut de ses 28 ans, elle est la numéro 4 mondial en WTA et la joueuse africaine la mieux<br />

classée au monde. Si pour les Jeux Olympiques de 2021, elle n’était pas encore dans le sommet du classement, son élimination en 32 e de finale reste une grande déception pour la<br />

Tunisienne qui « n’en pouvait plus d’attendre de disputer les Jeux Olympiques ». Au final, elle continuera de monter en puissance à une vitesse folle, elle intègre le top 15 fin 2021, et<br />

remporte le tournoi de Madrid, faisant d’elle la première joueuse africaine à remporter un titre WTA 1000. Elle confirme sa très bonne forme en atteignant la finale de l’US Open de<br />

2022, où elle s’incline en finale mais retrouve son meilleur classement, la place de dauphine derrière Swiatek, à l’issue du tournoi. Aujourd’hui à son prime, Ons Jabeur est sans aucun<br />

doute l’une des grandes favorites pour repartir avec une médaille des Jeux Olympiques de Paris.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Nour El Houda Ettaieb (26 ans) et Khadija Krimi (27 ans) sont les rameuses qui ont<br />

obtenu une 16e place en finale des « couples poids légers » en aviron aux derniers<br />

JO. Nour est une sportive de haut niveau depuis très jeune, et son frère jumeau<br />

Mohammed Ettaieb est lui aussi un grand rameur d’aviron tunisien. Toujours<br />

accompagnée de sa Khadja Krimi, les deux Tunisiennes ont remporté leur première<br />

médaille en 2013, avec l’or en deux de couple aux Championnats d’Afrique Junior.<br />

Le couple s’est déjà qualifié pour les Jeux de Rio en 2016, puis a continué sa montée<br />

en puissance avec la médaille d’or des Championnats d’Afrique de 2019. Avec une<br />

16e place à Tokyo, les deux rameuses sont encore assez jeunes et ont toutes leurs<br />

chances de pouvoir faire la meilleure performance de leur vie aux Jeux Olympiques<br />

de Paris en 2024.<br />

Celle qui, à l’image d’Ons Jabeur, monte en puissance sur la scène internationale,<br />

c’est Nouha Landoulsi (24 ans). Après avoir tout explosé sur le continent africain<br />

avec des médailles d’or aux Championnats d’Afrique 2013, 2014, 2016 et 2017, elle<br />

se qualifie aux Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo où elle s’en est sortie avec une<br />

magnifique 8e place dans la catégorie -55 kg. Depuis, elle continue sa montée en<br />

puissance puisqu’elle est médaillée d'or à l'arraché, médaillée de bronze à l'épauléjeté<br />

et médaillée d'argent au total dans la catégorie -59 kg aux Championnats<br />

d'Afrique 2022 au Caire. Elle sera probablement présente aux Jeux Olympiques de<br />

Paris en 2022 est devient une très sérieuse candidate pour une médaille dans sa<br />

catégorie.<br />

EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR N°7 • Juillet > Décembre 2023 WOMEN SPORTS AFRICA 49


CHAMPIONNES<br />

TUNISIE (suite)<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Enfin, la plus prometteuse des athlètes tunisiennes est sans aucun doute la<br />

pongiste Fadwa Garc. À 20 ans, elle avait déjà participé aux Jeux Olympiques de<br />

Tokyo en 2021, où elle avait été éliminée prématurément lors du tour préliminaire<br />

contre la Mongole Bolor-Erdene. Cependant, avec une médaille d’argent aux<br />

Championnats d’Afrique de 2016 puis de bronze aux Jeux <strong>Africa</strong>ins de 2019, la<br />

jeune Fadwa continue de monter en puissance pour faire une bien meilleure<br />

compétition lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

Khadija Krimi (27 ans) a participé à l'épreuve de deux de couple poids légers<br />

des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Elle a aussi remporté aux championnats<br />

d'Afrique d'aviron de plage sprint 2022 à Hammamet la médaille d'or en skiff ainsi<br />

qu'en deux de couple mixte.Elle sera la digne représentante de l'aviron tunisien à<br />

Paris 2024.<br />

UNION DES<br />

COMORES<br />

D.R.<br />

Amed Elna : « Je vais réussir quelque chose de bien dans les années à venir »<br />

Amed Elna a 23 ans. Elle a commencé l’athlétisme en 2016 lorsqu’elle avait 17 ans et est ressortie dégoûtée des Jeux Olympiques de 2021. Très déçue de sa performance, elle a<br />

terminé dernière du 100 m en tour préliminaire et réclame l’indulgence des Comoriens pour ses premiers Jeux Olympiques. « Il y avait du stress, j’avais peur et je n’arrivais pas à<br />

l’extérioriser. Même le temps que j’arrive à faire aux Comores, je n’ai pas réussi à le réaliser ici… » a déclaré Amed. Cependant, rien n’est encore fini et le futur sera, on l’espére,<br />

radieux pour la sprinteuse comorienne : « Je n’ai pas apporté grand-chose à mon pays mais je vais m’entraîner et m’améliorer pour réussir quelque chose de bien dans les années à<br />

venir ». Tout indique qu’après sa déception de Tokyo, la jeune Amed Elna va s’entraîner plus que jamais pour représenter au mieux les Comores lors des Jeux Olympiques de Paris<br />

en 2024.<br />

50 WOMEN SPORTS AFRICA N°7 • Juillet > Décembre 2023 EN SAVOIR PLUS SUR EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR


ZAMBIE<br />

D.R.<br />

Roda Njobvu : « Je sais que je dois continuer de m’améliorer »<br />

Celle qui a couru le 100 m et le 200 m féminin aux Jeux Olympiques c’est Roda Njobvu. À 28 ans, la sprinteuse détient les records de la Zambie sur les deux distances, avec des temps<br />

de 11,12 secondes et 22,69 secondes. Au lendemain des Jeux de Tokyo, elle déclarera : « Je sais que je dois continuer de m’améliorer, je veux faire mieux et j’y arriverai si je m’entraîne<br />

plus ». Pleine de détermination, elle est ressortie déçue des derniers Jeux Olympiques, puisqu’elle n’a obtenu qu’une 4e place au premier tour, ne lui permettant pas de continuer<br />

l’aventure au Japon.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

ZIMBABWE<br />

D.R.<br />

En Zambie, l’équipe de football féminine rayonne depuis sa création en 1994.<br />

Actuellement 107 e au classement FIFA, les Zambiennes ont disputé les derniers<br />

Jeux Olympiques, où elles ne sont pas parvenues à sortir des poules. Cependant,<br />

elles n’ont pas oublié leur rêve de médaille puisqu’en 2022, les footballeuses ont<br />

obtenu une médaille d’argent au Championnat féminin du COSAFA en 2019 et une<br />

médaille de bronze aux Championnats d’Afrique en 2022. Aujourd’hui, la Zambie<br />

a l’une des meilleures équipes de football féminin et ne viendra pas aux Jeux<br />

Olympiques de Paris pour y faire de la figuration.<br />

Donata Katai : Première nageuse<br />

noire à représenter le Zimbabwe<br />

Niddy Mingilishi (21 ans) va représenter les espoirs de la Zambie aux Jeux<br />

Olympiques de Paris en 2024. Si sa qualification n’est pas encore assurée, elle a<br />

déjà beaucoup prouvé puisqu’alors qu’elle est encore très jeune, elle a obtenu une<br />

médaille d’argent aux Championnats d’Afrique d'athlétisme en 400 m en 2022.<br />

En pleine montée en puissance, son rêve est de participer aux Jeux Olympiques<br />

et ses récentes performances devraient lui permettre de représenter la Zambie<br />

à Paris.<br />

« Quand je nage, je sens mon stress et mes problèmes disparaître », voilà<br />

certainement pourquoi Donata Katai, à 18 ans, est la grande représentante<br />

du Zimbabwe aux Jeux Olympiques. Interviewée à 15 ans par la BBC, elle<br />

nage depuis ses 4 ans et est devenue l’une des figures du sport féminin au<br />

Zimbabwe, notamment après sa qualification pour les Jeux Olympiques en<br />

2020. Bien qu’elle se soit arrêtée aux séries avec une 34 e place aux 100 m sur<br />

dos, elle envisage d’aller encore plus loin dans le futur et aimerait « montrer aux<br />

jeunes zimbabwéens que tout est possible, même si les chances sont contre nous<br />

en raison du manque d’infrastructures ». Pour continuer à représenter son pays,<br />

elle s’entraîne dur en vue des Jeux Olympiques de Paris en 2024.<br />

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