Hegel-Logique-tome-1
1!\ CHAPITRE XI.qu'elle a atteint ce degré, où l'idée lui apparaît commel'être le plus réel, et comme principe de toute réalité, oùelle reconnaît l'idée comme une pensée, et où l'idée trouveà son tour, dans la pensée son existence la plus haute et laplus réelle (1).Dr, s'il est vrai que les idées constituent l'essence deschoses, la méthode absolue sera la méthode qui connaîtselon les idées, et si la méthode est la forme, la méthodesera la forme même des idées. Mais la forme est un élémentessentiel de l'être dont elle est la forme, et elle lui est aussiessentielle que sa matière. Un corps cesse d'être un corpsdès qu'il perd sa forme, et une armée cesse d'être une arméedès qu'elle se désorganise, c'est-à-dire encore dèsqu'elle perd sa forme. Une force ne peut être, ni agir quesuivant une forme déterminée, et l'âme et la pensée ellemêmene peuvent être, ni exercer leur activité que suivantdes formes fixes et invariables. La forme apparaîtd'abordcomme la limite d'un être, comme la limite qui sépare unêtre de tous les autres, et au dedans de laquelle cet êtrevit et se développe. Mais ce n'est là qu'un seul côté de laforme. La forme peut bien être considérée, il est vrai,comme une limite, mais comme une limite qui appelle unautre être, et qui met l'être limité en rapport avec lui. Laforme du corps est bien sa limite, mais une limite ainsiconstituée qu'en elle viennent coïncider d'autres êtres,lesêtres organiques et inorganiques, l'air, la lumière, les plantes,etc. De même, la forme d'une planète est sa limite, limitequi détermine son poids, sa densité, sa révoluiion, etc.,(1) Voy. plus bas, ch. XII et XIII.
LA FORME EST ESSENTIELLEMENT SYSTÉMATIQUE. 75mais c'est une limite où elle attire et est attirée, où elle gravitesur une autre planète, et où celle-ci gravite sur elle, à sontour. 11 en est de même, et à plus forte raison, des idées,s'il estvrai que la forme des choses n'est qu'une image etune manifestation imparfaite de la forme éternelle et immuabledes idées.Par conséquent, la forme constitue dansl'idée sa limite et son rapport, elle fait qu'une idée est cequ'elle est, et qu'elle est autre qu'elle n'est, qu'elle est ellemêmeet autre qu'elle-même, et qu'elle n'est elle-mêmequ'en étant autre qu'elle-même. C'est ainsi, par exemple,que la cause n'est cause que par son activité, laquelle constituesa manière d'être, ou sa forme, maisune forme quiappelle nécessairement un terme autre qu'elle-même, c'està-direX effet. De même, la substance n'est telle que parcequ'elle est le suppôt des modes etdes accidents, et supporterles modes et les accidents constitue sa manière d'être etsa forme essentielle. Ou bien encore, le toutz une limite quile distingue des parties, et qui le fait tel, mais il contient lesparties, et sans les parties il ne serait point le tout.Ainsi la logique apparaît d'abord comme la science de laméthode, ou de la forme absojue desidées, forme qui estainsi constituée qu'une idée est par elle ce qu'elle est, etqu'elle est mise en même temps en rapport avec une autreidée, ou, si l'on veut, qu'une idée est à la fois elle-même etpasse dans une autre idée. Nous verrons plus tard commentet dans quel sens ce qui n'apparaît que commeune forme a aussi une matière et un contenu. Ici nousdevons entrer plus avant dans la considération de laméthode.Et d'abord la méthode absolue est essentiellement svsté-
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mais c'est une limite où elle attire et est attirée, où elle gravite
sur une autre planète, et où celle-ci gravite sur elle, à son
tour. 11 en est de même, et à plus forte raison, des idées,
s'il est
vrai que la forme des choses n'est qu'une image et
une manifestation imparfaite de la forme éternelle et immuable
des idées.
Par conséquent, la forme constitue dans
l'idée sa limite et son rapport, elle fait qu'une idée est ce
qu'elle est, et qu'elle est autre qu'elle n'est, qu'elle est ellemême
et autre qu'elle-même, et qu'elle n'est elle-même
qu'en étant autre qu'elle-même. C'est ainsi, par exemple,
que la cause n'est cause que par son activité, laquelle constitue
sa manière d'être, ou sa forme, mais
une forme qui
appelle nécessairement un terme autre qu'elle-même, c'està-dire
X effet. De même, la substance n'est telle que parce
qu'elle est le suppôt des modes et
des accidents, et supporter
les modes et les accidents constitue sa manière d'être et
sa forme essentielle. Ou bien encore, le toutz une limite qui
le distingue des parties, et qui le fait tel, mais il contient les
parties, et sans les parties il ne serait point le tout.
Ainsi la logique apparaît d'abord comme la science de la
méthode, ou de la forme absojue des
idées, forme qui est
ainsi constituée qu'une idée est par elle ce qu'elle est, et
qu'elle est mise en même temps en rapport avec une autre
idée, ou, si l'on veut, qu'une idée est à la fois elle-même et
passe dans une autre idée. Nous verrons plus tard comment
et dans quel sens ce qui n'apparaît que comme
une forme a aussi une matière et un contenu. Ici nous
devons entrer plus avant dans la considération de la
méthode.
Et d'abord la méthode absolue est essentiellement svsté-