Hegel-Logique-tome-1
28 CHAPITRE V.F espèce de ce même genre; » ici aussi on laisse dansl'ombre ce qu'on entend par tout et par partie, par genreet par espèce. Or, il n'est pas difficile de voir que ces motsne peuvent signifier ici que des quantités. Mais ce quicache avant tout le vide de la règle c'est l'exemple donton l'accompagne. Car, comme l'exemple est emprunté à laréalité, on est par là amené à penser que larègle se trouveréalisée dans l'exemple. Mais ce n'est là qu'une illusion.Si Ton dépouille, en effet, les termes de leurs qualités et deleur nature objective, c'est-à-dire, de ce qui n'appartientpas au domaine de la logique, il ne restera que leur quantité.Ainsi, lorsqu'on entend citer l'exemple :Tous les hommes sont mortels,Les Européens sont des hommes,Donc, etc.on est naturellement porté à croire qu'il y a là une opérationrationnelle, et qui nous donne une connaissance réelle.Mais on ne doit pas oublier que la logique formelle exclut deson domaine toute recherche touchant la réaiité des choses,et qu'elle ne s'occupe en aucune façon soit d'en démontrer,soit d'en vérifier l'existence. Et ainsi quhomme,mortel, Européen, etc., existent ou n'existent point, qu'ilsexistent séparément ou conjointement, qu'ils possèdentou qu'ils ne possèdent pas telle ou telle qualité, ce sont làdes points qui sont en dehors de ses limites,et le seul pointdont elle a à s'occuper c'est que si ces termes ou êtresexistent, s'ils possèdent telle ou telle qualité, ils peuventêtre combinés conformément à certaines règles ou rapportsde quantité.
LA. LOGIQUE FORMELLE CONSIDÉRÉE ABSTRACTIVEMENT. 29Pour nous assurer de la justesse de ces remarques, analysonsl'exemple que je viens de citer.Dans la théorie de la proposition on enseigne que dansla proposition universelle affirmative t attribut est prisparticulièrement, c'est-à-dire qu'on ne doit prendre dansl'attribut que la partie qui appartient au sujet. En effet,l'attribut étant un genre, et le genre contenant plusieursespèces ou parties, la seule partie qu'on peut prendre dugenre est celle qui appartient à l'espèce correspondante.Ainsi, dans la proposition : tous les hommes sont mortels,mortel est pris particulièrement, ou, ce qui revient aumême, on ne prend de mortel que la partie qui appartientà tous les hommes ou à F homme, et par conséquent iln'y alaque deux termes, ou deux quantités égales, disons 4 — à.Mais ce qui a lieu dans la majeure a aussi lieu dans la mineure.Toi le moyen terme, qui était sujet ou espècedans la majeure, devient attribut ou genre dans la mineure,où il est pris lui aussi particulièrement comme l'attributde la majeure, avec cette seule différence quel'attribut ne s'appliquant ici qu'à un sujet moindre, àEuropéen, nous avons une autre proposition identiquedont la quantité est plus petite :disons 2 = 2. Et ainsi nousavons deux propositions identiques :2 = 2En effet, le moyen terme qui est pris particulièrementdans la mineure ne peut pas garder dans la mineure lamême quantité qu'il a dans la majeure, où il est pris universellement,de sorte que si nous considérons la valeur
- Page 2 and 3: Digitized by the Internet Archivein
- Page 5 and 6: LOGIQUEDE HEGELTOME 1M
- Page 7 and 8: LOGIQUEDE HEGEL \TRADUITE POUR LA P
- Page 9 and 10: AVANT -PROPOSDE LADEUXIEME EDITIONL
- Page 11 and 12: .AVANT-PKOPOS.VUconsidérée en ell
- Page 13 and 14: AVANT-PROPOS,Après avoir exposé d
- Page 15 and 16: AVANT-PROPOS.plus étrange que de v
- Page 17 and 18: AVANT-PROPOS.XIIInon-être est un
- Page 19 and 20: AVERTISSEMENT(DE LA PREMIERE ÉDITI
- Page 21 and 22: AVERTISSEMENT. XVI 1de son système
- Page 23 and 24: AVERTISSEMENT.XIXcélestes, etc. ;
- Page 25 and 26: INTRODUCTION DU TRADUCTEURCHAPITREP
- Page 27 and 28: REMARQUES PRÉLIMINA1KES. 3faite po
- Page 29 and 30: REMARQUES PRÉLIMINAIRES. 5sfance,
- Page 31 and 32: REMARQUES PRÉLIMINAIRES. 7une marq
- Page 33 and 34: REMARQUES PRÉLIMINAIRES. 9que nul
- Page 35 and 36: DÉFINITIONS DE LA LOGIQUE. 11d'aut
- Page 37 and 38: DÉFINITIONS DE LA LOGIQUE. 13elle
- Page 39 and 40: ESQUISSE DE l' ANCIENNE LOGIQUE. 15
- Page 41 and 42: ESQUISSE DE L'ANCIENNE LOGIQUE. 17M
- Page 43 and 44: ESQUISSE DE L'ANCIENNE LOGIQUE. 19p
- Page 45 and 46: CHAPITRE IV.ARISTOTE EST-IL LE FOND
- Page 47 and 48: AR1ST0TE EST-IL LE FONDATEUR DE LA
- Page 49 and 50: CHAPITRE V.LA LOGIQUE FORMELLE CONS
- Page 51: LA LOGIQUE FORMELLE CONSIDÉRÉE AR
- Page 55 and 56: LA LOGIQUE FORMELLE CONSIDÉRÉE AR
- Page 57 and 58: L\ LOGIQUE FORMELLE CONSIDÉRÉE AB
- Page 59 and 60: LA LOGIQUE FORMELLE COISSIDËKÉE A
- Page 61 and 62: CHAPITRE VPRINCIPEDE CONTRADICTION,
- Page 63 and 64: PRINCIPE DK CONTRADICTION. 39que l'
- Page 65 and 66: CHAPITRE VIILOGIQUEAPPLIQUEE,Si les
- Page 67 and 68: LOGIQUE APPLIQUÉE. /|3ceux qui ens
- Page 69 and 70: LOGIQUE APPLIQUÉE. 45obtenue par i
- Page 71 and 72: LOGIQUE APPLIQUEE. 47joue le rôle
- Page 73 and 74: LOGIQUE APPLIQUÉE. /|9pour prouver
- Page 75 and 76: LOGIQUE APPLIQUEE. 51entre Y existe
- Page 77 and 78: CHAPITRE VIII.DE LA RAISON ET DU RA
- Page 79 and 80: DE LA RAISON ET DU RAISONNEMENT. 55
- Page 81 and 82: CHAPITRE IX.POINT DE VUE FONDAMENTA
- Page 83 and 84: POINT DE VUE FONDAMENTAL DE LA LOGI
- Page 85 and 86: POINT DE VUE FONDAMENTAL DE LA LOGI
- Page 87 and 88: CHAPITRE \LA LOGIQUE EST LA SCIENCE
- Page 89 and 90: LA LOGIQUF. EST LA SCIENCE DE LA FO
- Page 91 and 92: LA LOGIQUE Ei T LA SCIENCE DE LA FO
- Page 93 and 94: LA LOGIQUE EST LA SCIENCE DE LA FOR
- Page 95 and 96: LA LOGIQUE EST LA SCIENCE DE LA FOR
- Page 97 and 98: CHAPITRE XI.LA FORME EST ESSENTIELL
- Page 99 and 100: LA FORME EST ESSENTIELLEMENT SYSTÉ
- Page 101 and 102: LA FORME EST ESSENTIELLEMENT SYSTÉ
LA. LOGIQUE FORMELLE CONSIDÉRÉE ABSTRACTIVEMENT. 29
Pour nous assurer de la justesse de ces remarques, analysons
l'exemple que je viens de citer.
Dans la théorie de la proposition on enseigne que dans
la proposition universelle affirmative t attribut est pris
particulièrement, c'est-à-dire qu'on ne doit prendre dans
l'attribut que la partie qui appartient au sujet. En effet,
l'attribut étant un genre, et le genre contenant plusieurs
espèces ou parties, la seule partie qu'on peut prendre du
genre est celle qui appartient à l'espèce correspondante.
Ainsi, dans la proposition : tous les hommes sont mortels,
mortel est pris particulièrement, ou, ce qui revient au
même, on ne prend de mortel que la partie qui appartient
à tous les hommes ou à F homme, et par conséquent il
n'y a
laque deux termes, ou deux quantités égales, disons 4 — à.
Mais ce qui a lieu dans la majeure a aussi lieu dans la mineure.
Toi le moyen terme, qui était sujet ou espèce
dans la majeure, devient attribut ou genre dans la mineure,
où il est pris lui aussi particulièrement comme l'attribut
de la majeure, avec cette seule différence que
l'attribut ne s'appliquant ici qu'à un sujet moindre, à
Européen, nous avons une autre proposition identique
dont la quantité est plus petite :
disons 2 = 2. Et ainsi nous
avons deux propositions identiques :
2 = 2
En effet, le moyen terme qui est pris particulièrement
dans la mineure ne peut pas garder dans la mineure la
même quantité qu'il a dans la majeure, où il est pris universellement,
de sorte que si nous considérons la valeur