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Hegel-Logique-tome-1

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DOCTRINE DE e'ÊTRE. — MESURE. 485

l'autre. Tel est, par exemple, le rapport de la température générale d'un

milieu, et de la température spécifique des corps qui se trouvent dans ce

milieu; tel est aussi le rapport du temps et de l'espace dans la loi de la

chute, ou dans la loi du mouvement des corps célestes. (Voyez sur ce point

Grande Logique, liv. 1 er , 111 e §, ch. I er ; et Philosophie de la Nature,

§ ccxlvii et suiv.) D'où il suit que le changement de la quantité ou de la

qualité de l'un des deux termes entraîne le changement de l'autre. Mais,

comme on est ici dans la sphère de la mesure, tout changement de mesure

ne fait qu'amener une nouvelle mesure ou un nouveau rapport dont les

termes sont également deux mesures. On a ainsi une série, ou plusieurs

séries indéfinies de mesures qui sont liées par un rapport invariable, ce qui

revieut à dire que chaque terme a un rapport quantitativement et qualitativement

déterminé avec un autre terme quelconque de la série; de sorte que

non-seulement dans chaque mesure la quantité détermine la qualité, et

celle-ci la quantité, mais la quantité et la qualité de chaque mesure déterminent

la quantité et la qualité de tout autre mesure, ou, pour mieux dire,

de la série entière, et sont, à leur tour, déterminées par elle. Cela amène

dans la mesure uu état d'affinité et de neutralité (exemple, affinité chimique),

parce que chaque mesure, tout en étant en rapport avec les autres mesures

(affinité), garde son indépendance vis-à-vis d'elles, et les neutralise dans son

unité. Mais dans une série ainsi constituée chaque terme n'est ce qu'il est

que par, et dans un autre terme, et comme il est en rapport avec tous les

termes, il suit que l'on a un cercle de rapports où chaque terme, tout en

conservant sa nature propre, peut se substituer à l'autre. — Exemples, les

équivalents chimiques, ou les rapports des sons. — Ainsi l'on a une série de

mesures, une ligne nodale (Knotenlinie) , comme l'appelle Hegel, composée de

termes à la fois distincts et identiques, discrets et continus, extensifs et

intensifs, pouvant se remplacer les uns les autres, et former, chacun dans

un système de mesures, soit la mesure principale, soit l'un des membres du

système : par exemple, un son peut former le son fondamental, ou bien un son

quelconque dans

un autre système d'accords. Par conséquent, on a un système

de mesures où chaque mesure, tout en étant elle-même et pour soi, est

dans une autre mesure et se continue en elle, et elle n'est elle-même et

pour soi qu'en se continuant dans une autre, ou, ce qui revient au même,

qu'autant qu'elle est niée par une autre, et qu'elle nie cette autre à sou tour.

Ce qui se trouve posé par là c'est la suppression de la mesure (dasMaasslose),

c'est-à-dire la substitution d'une mesure à une autre mesure, et, au fond,

riudiflereoce et l'identité de toute mesure, et partant de la quantité et

de la qualité, en d'autres termes, V Essence [Das Wesen). — Dieu est la

maure de toutes choses, est une nouvelle définition de Dieu, et une définition

[dus profonde que : Dieu est VÊtre. — Ici viennent se placer dans la Grande

Logique une critique des théories de T'erthollet et de Berzelius sur leà affi-

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