Hegel-Logique-tome-1
466 LOGIQUE — PREMIÈRE PARTIE.tiellement sur des nombres déterminés et sur des rapportsde nombres. C'est ce qui a lieu particulièrement dans ladifférence des sons et de leur accord harmonique. Et l'onraconte, comme on sait, que c'est en percevant ce phénomèneque Pythagore fut d'abord amené à considérer lenombre comme l'essence des choses. Mais si, d'un côté,il est d'un haut intérêt scientifique de ramener au nombreces phénomènes qui reposent sur des nombres déterminés,on ne doit, d'un autre côté, nullement admettre que la déterminabilitéde la pensée en général puisse être une déterminabilitépurement numérique. On peut, sans doute, êtred'abord amené à lier ies déterminations les plus généralesde/la pensée avec les premiers nombres, et à dire d'aprèscela que Yun est le simple et l'immédiat, que le deux est ladifférence et la médiation, et que le trois est l'unité de tousles deux. Mais il n'y a là que des combinaisons extérieures,et ce n'est pas le nombre comme tel qui peut fournir l'expressionpropre de ces pensées déterminées. Et plus l'onavance sur cette voie, et plus clairement on voit l'arbitrairede ces combinaisons de nombres déterminés avec despensées déterminées. On peut, par exemple, considérer lenombre h comme l'unité de 1 et 3 et des pensées qu'ony rattache; seulement i est tout aussi bien le double de 2,comme 9 n'est pas seulement le carré de 3, mais il estaussi la somme de 8 et de 1, de 7 et de 2, et ainsi desuite. Si, même de nos jours, il y a des sociétés secrètesqui attachent une grande importance à certains nombreset à certaines figures, on ne doit voir en cela qu'un jeuinnocent, ou qu'un signe de l'impuissance de la pensée.On dit bien que sous de pareilles combinaisons se cache un
DOCTRINE DE È?ÊTRE. QUANTITÉ. Z| 67sens profond, et que la pense'e pourrait y découvrir biendes choses. La philosophie ne s'occupe point de ce qu'onpeut penser, mais de la vraie pensée ; et le véritable élémentoù vit la pensée on ne doit point le chercher dans dessymboles arbitrairement choisis, mais dans lapensée ellemême.§ CV.Cette propriété qu'a le quantum d'être en lui-même horsde lui-même fait sa qualité ; c'est dans cette extériorité (1)qu'il est précisément ce qu'il est (2), et qu'il est en rapportavec lui-même : on y trouve réunis l'extériorité, c'est-àdirel'être quantitatif, et l'être- pour-soi, c'est-à-dire l'êtrequalitatif.— Le quantum ainsi posé en lui-même constituele rapport quantitatif. C'est une déterminabilité qui esttout aussi bien un quantum immédiat, l'exposant, qu'unemédiation, c'est-à-dire le rapport d'un quantum avec unautre : on y a les deux côtés du rapport qui en même tempsn'ont pas une valeur suivant leur valeur immédiate, maisseulement dans ce rapport.Zusatz. Le progrès infini quantitatif apparaît d'abordcomme un mouvement où le nombre va sans cesse audelà de lui-même. Mais en l'examinant déplus près on voitque dans ce progrès la quantité revient sur elle-même,car ce qui y est contenu suivant lapensée c'est en généralla détermination du nombre par le nombre; et c'est ce(1) Dièses Aeusserlichseyn : c'est-à-dire l'extériorité telle qu'elle a lieu icidans le quantum, et qui constitue précisément le rapport quantitatif.(2) Le texte dit : es ist eben es selbst : le quantum est précisément luimême: c'est-à-dire il atteint à sa réalité, à sa nature véritable.
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sens profond, et que la pense'e pourrait y découvrir bien
des choses. La philosophie ne s'occupe point de ce qu'on
peut penser, mais de la vraie pensée ; et le véritable élément
où vit la pensée on ne doit point le chercher dans des
symboles arbitrairement choisis, mais dans la
pensée ellemême.
§ CV.
Cette propriété qu'a le quantum d'être en lui-même hors
de lui-même fait sa qualité ; c'est dans cette extériorité (1)
qu'il est précisément ce qu'il est (2), et qu'il est en rapport
avec lui-même : on y trouve réunis l'extériorité, c'est-àdire
l'être quantitatif, et l'être- pour-soi, c'est-à-dire l'être
qualitatif.
— Le quantum ainsi posé en lui-même constitue
le rapport quantitatif. C'est une déterminabilité qui est
tout aussi bien un quantum immédiat, l'exposant, qu'une
médiation, c'est-à-dire le rapport d'un quantum avec un
autre : on y a les deux côtés du rapport qui en même temps
n'ont pas une valeur suivant leur valeur immédiate, mais
seulement dans ce rapport.
Zusatz. Le progrès infini quantitatif apparaît d'abord
comme un mouvement où le nombre va sans cesse au
delà de lui-même. Mais en l'examinant déplus près on voit
que dans ce progrès la quantité revient sur elle-même,
car ce qui y est contenu suivant la
pensée c'est en général
la détermination du nombre par le nombre; et c'est ce
(1) Dièses Aeusserlichseyn : c'est-à-dire l'extériorité telle qu'elle a lieu ici
dans le quantum, et qui constitue précisément le rapport quantitatif.
(2) Le texte dit : es ist eben es selbst : le quantum est précisément luimême
: c'est-à-dire il atteint à sa réalité, à sa nature véritable.