Hegel-Logique-tome-1

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hrhk LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.tension ou en intensité, telle chose, la maison par exemple,ou lacouleur rouge ne cesse pas d'être une maison, ou lacouleur rouge (1).3). L'absolu est la quantité pure. C'est là un point devue auquel on arrive en général lorsqu'on place l'absoludans la matière, et qu'on se représente celle-ci comme possédantla forme, mais en même temps comme indifférentea toute détermination. La quantité est aussi la déterminationfondamentale de l'absolu, lorsqu'on conçoit celui-ci commeindifférence absolue, et comme n'ayant que des différencesquantitatives. — Le temps, l'espace purs peuvent aussi êtrepris comme exemple de la quantité,si dans la réalité on neconsidère que l'espace ou le temps dans leur indifférence.Zusatz. La définition ordinaire que les mathématiquesdonnent de la grandeur, savoir : que la grandeur est ce quipeut être augmenté ou diminué, paraît être au premier coupd'œil plus claire et plus admissible que la détermination dela notion que contient le paragraphe précédent. Mais eny regardant de près on voit qu'elle contient sous formede supposition et de représentation ce qui s'est produitcomme notion de la quantité sur la voie du développementlogique. Lorsqu'on dit, en effet, de la grandeur que sanotion consiste à pouvoir être augmentée ou diminuée, on(I) Et, en effet, en disant que la grandeur est ce qui peut augmenter oudiminuer, c'est comme si l'on disait qu'elle peut devenir plus grande ou pluspetite. Bien plus : comme le grand et le petit sont deux déterminations de lagrandeur, en disant qu'elle peut augmenter ou diminuer, on dit au fond quela grandeur peut devenir plus grande, ou qu'elle peut changer sa grandeur. Ily a cependant un élément rationnel dans cette définition : c'est qu'on y indiquele caractère essentiel de la quantité, le plus et le moins, le grand et le petit.ou l'indétermination et l'indifférence.

DOCTRINE DE L'ÊTRE. QUANTITÉ. /|.'|5veut dire précisément par là que la grandeur (ou plusexactement la quantité) est, à la différence de la qualité,ainsi constituée que la chose déterminée est indifférente àl'égard de son changement. Pour ce qui concerne ledéfautindiqué ci-dessus de la définition ordinaire de la qualité,ilconsiste plus exactement en ceci, que augmenter et diminuerveut dire précisément déterminer différemment lagrandeur. D'après cela la quantité ne serait avant toutqu'une chose variable en général. Mais la qualité aussi estvariable, et par suite augmenter ou diminuer exprime ladifférence de la qualité et de la quantité que nous avonsmontrée plus haut, et qui implique que, par quelque côtéqu'on change la détermination de la grandeur, la chose demeurece qu'elle est. — C'est ici aussi le lieu de remarquerque l'objet de la philosophie ce ne sont pas des définitionsexacte»-, et bien moins des définitions plausibles, c'est-àdireJes définitions dont la justesse apparaît d'une façonimmédiate à la conscience représentative, mais bien plutôtdes définitions démontrées, c'est-à-dire des définitionsdont le contenu n'est pas un contenu simplement donné etqu'on trouve devant soi, mais un contenu fondé surla libre pensée, et qui partant a en lui-même son fondement.Cette considération s'applique au cas actuel, ence sens que quelles que soient la justesse et la clartéimmédiates que puisse présenter la définition de la quantitéque donnent ordinairement les mathématiques, onn'aura pas par là satisfait le besoin de savoir jusqu'àquel point cette pensée particulière trouve son fondementdans la pensée universelle, et justifie par là sanécessité. Ce qui nous conduit à l'autre considération,

DOCTRINE DE L'ÊTRE. QUANTITÉ. /|.'|5

veut dire précisément par là que la grandeur (ou plus

exactement la quantité) est, à la différence de la qualité,

ainsi constituée que la chose déterminée est indifférente à

l'égard de son changement. Pour ce qui concerne le

défaut

indiqué ci-dessus de la définition ordinaire de la qualité,

il

consiste plus exactement en ceci, que augmenter et diminuer

veut dire précisément déterminer différemment la

grandeur. D'après cela la quantité ne serait avant tout

qu'une chose variable en général. Mais la qualité aussi est

variable, et par suite augmenter ou diminuer exprime la

différence de la qualité et de la quantité que nous avons

montrée plus haut, et qui implique que, par quelque côté

qu'on change la détermination de la grandeur, la chose demeure

ce qu'elle est. — C'est ici aussi le lieu de remarquer

que l'objet de la philosophie ce ne sont pas des définitions

exacte»-, et bien moins des définitions plausibles, c'est-àdire

Jes définitions dont la justesse apparaît d'une façon

immédiate à la conscience représentative, mais bien plutôt

des définitions démontrées, c'est-à-dire des définitions

dont le contenu n'est pas un contenu simplement donné et

qu'on trouve devant soi, mais un contenu fondé sur

la libre pensée, et qui partant a en lui-même son fondement.

Cette considération s'applique au cas actuel, en

ce sens que quelles que soient la justesse et la clarté

immédiates que puisse présenter la définition de la quantité

que donnent ordinairement les mathématiques, on

n'aura pas par là satisfait le besoin de savoir jusqu'à

quel point cette pensée particulière trouve son fondement

dans la pensée universelle, et justifie par là sa

nécessité. Ce qui nous conduit à l'autre considération,

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