Hegel-Logique-tome-1
438 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE.nel (1) le soin de rassembler les atomes. Dès que Ton fixel'un comme un (2), on est obligé de considérer l'union desuns comme un fait purement extérieur. — Le vide qui estl'autre principe opposé aux atomes est la négation ellemêmequ'on se représente comme non -être immédiat (3)entre les atomes. — La nouvelle atomistique et la physiqueavec elle admettent toujours ce principe, si ce n'est qu'àl'atome elles ont substitué les particules, les molécules. Ellesse sont ainsi rapprochées de la représentation sensible, maiselles ont abandonné la détermination rationnelle (1).— Enoutre, en plaçant la force attractive à côté de la force répulrapportque nous établissons entre eux, un assemblage extérieur des uns ;mais la répulsion elle-même est ce rapport (13) : l'un qui exclut les unsse met lui-même en rapport avec eux, les uns, c'est-à-dire il se met en rapportavec lui-même. Par conséquent, le rapport négatif des uns entre eux n'est queleur absorption dans l'unité (14). Cette identité où passe leur répulsion estla suppression de leur différence et de leur extériorité, différence et extérioritéqu'ils devraient plutôt conserver l'un à l'égard de l'autre en tant qu'ilss'excluent.— Cette position des uns dans un seul un (15) est l'attraction. »(1) L'expression du texte est das Gedankenlose : un principe, une déterminationoù iln'y a pas de pensée, qu'on ne peut rationnellement penser,qui n'est pas une pensée véritable.(2) Et par suite l'un ne devient pas plusieurs.(3)Als seyende Nichts : comme non-être étant, qui est entre les atomes:c'est-à-dire comme non-être ou négation des atomes qui ne se médiatisepas avec eux.(4) Die denkende Bestimmung : la détermination pensante : une déterminationde la pensée, et où la pensée est par cela même présente est une déterminationpensante. Hegel veut dire que la molécule n'est plus exactementl'atome tel que l'avaient conçu les anciens atomistes. Car pour ceux-ci l'atomeest un principe absolu, l'universel, etpartant un principe suprasensible.(13) Ist selbst Beziehcn : est elle-même mettre en rapport.(14) Ein Mit-sich-zusammengehen : un aller ensemble avec soi : expression intraduisible, etqui veut dire que les uns vont dans leur rapport négatif, dans leur individualité, s'unir et seon dre dans l'unité.(15) Diess sich in Ein-Eines-setzen der vielcn Eins : ce se poser des uns don* un tm, elc: ce quiexprime le mouvement des uns qui passent eux-mêmes par une nécessité interne daos l'attraction.
DOCTRINE DE l'ÊTRE. QUALITÉ. ft39sive, on a complété l'opposition, etl'on est allé plus loin dansla connaissance de ces forces de la nature, comme on lesappelle (1). Mais ilfaudrait faire sortir leur rapport, rapportqui fait leur nature concrète et véritable, de la confusion etde l'obscurité qui l'entourent, et que Kant lui aussi a laissésubsister dansses Principes métaphysiques d'une sciencede la nature [Metaphysichen Anfangsgrande des Vissenschaftder Natur) (c2). C'est dans lasphère politique que denos jours le point de vue alomistique joue un rôle plusimportant que dans les sciences physiques. Suivant cepoint de vue, lesvolontés individuelles constituent le principefondamental de l'état ; ce qui attire les individus cesont les intérêts et les besoins particuliers, et l'universel,l'état n'est fondé que sur le rapport extérieur d'une convention.Zusatz. La philosophie atomistique forme un degré essentieldans le développement historique de l'idée, et leprincipe de cette philosophie est en général l'être-pour-soisous forme de plusieurs. A ces physiciens qui de nos jourstiennent en si grand honneur Tatomistique, et qui ne veulentpas entendre parler de métaphysique, il faut ici rappelerqu'en se jetant dans les bras de Tatomisme on ne s'éloignepas de la métaphysique, et l'on n'en ramène pas moinsla nature à la pensée, car l'atome est dans le fait lui aussi(1) Forces de la nature est, en effet, une expression ou, pour mieux dire, unepensée indéterminée qui n'exprime nullement les vrais principes de la nature.(2) Voyez un examen de la théorie de Kant sur la construction de la matièrepar les forces attractive et répulsive : Grande Logique, p. 200 et suivantes.Volume I. — Vojez aussi même vol. p. 177-200 une critique de l'atomisme,de la monade de Leibnitz, ainsi que de la doctrine qui fonde l'étatsur la volonté et les intérêts individuels.
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438 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE.
nel (1) le soin de rassembler les atomes. Dès que Ton fixe
l'un comme un (2), on est obligé de considérer l'union des
uns comme un fait purement extérieur. — Le vide qui est
l'autre principe opposé aux atomes est la négation ellemême
qu'on se représente comme non -être immédiat (3)
entre les atomes. — La nouvelle atomistique et la physique
avec elle admettent toujours ce principe, si ce n'est qu'à
l'atome elles ont substitué les particules, les molécules. Elles
se sont ainsi rapprochées de la représentation sensible, mais
elles ont abandonné la détermination rationnelle (1).— En
outre, en plaçant la force attractive à côté de la force répulrapport
que nous établissons entre eux, un assemblage extérieur des uns ;
mais la répulsion elle-même est ce rapport (13) : l'un qui exclut les uns
se met lui-même en rapport avec eux, les uns, c'est-à-dire il se met en rapport
avec lui-même. Par conséquent, le rapport négatif des uns entre eux n'est que
leur absorption dans l'unité (14). Cette identité où passe leur répulsion est
la suppression de leur différence et de leur extériorité, différence et extériorité
qu'ils devraient plutôt conserver l'un à l'égard de l'autre en tant qu'ils
s'excluent.— Cette position des uns dans un seul un (15) est l'attraction. »
(1) L'expression du texte est das Gedankenlose : un principe, une détermination
où il
n'y a pas de pensée, qu'on ne peut rationnellement penser,
qui n'est pas une pensée véritable.
(2) Et par suite l'un ne devient pas plusieurs.
(3)
Als seyende Nichts : comme non-être étant, qui est entre les atomes:
c'est-à-dire comme non-être ou négation des atomes qui ne se médiatise
pas avec eux.
(4) Die denkende Bestimmung : la détermination pensante : une détermination
de la pensée, et où la pensée est par cela même présente est une détermination
pensante. Hegel veut dire que la molécule n'est plus exactement
l'atome tel que l'avaient conçu les anciens atomistes. Car pour ceux-ci l'atome
est un principe absolu, l'universel, et
partant un principe suprasensible.
(13) Ist selbst Beziehcn : est elle-même mettre en rapport.
(14) Ein Mit-sich-zusammengehen : un aller ensemble avec soi : expression intraduisible, et
qui veut dire que les uns vont dans leur rapport négatif, dans leur individualité, s'unir et se
on dre dans l'unité.
(15) Diess sich in Ein-Eines-setzen der vielcn Eins : ce se poser des uns don* un tm, elc: ce qui
exprime le mouvement des uns qui passent eux-mêmes par une nécessité interne daos l'attraction.