Hegel-Logique-tome-1

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43Û LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.§ XCVII.p.) Le rapport d'un terme négatif (1) avec lui-mêmeest un rapport négatif, et partant il amène la différenciationde l'un d'avec lui-même, la répulsion de l'un, c'est-à-dire .plusieurs uns (2). Par suite de rimmédiatitédel'être-poursoi(3), déterminé ily a dans ces plusieurs uns un momentimmédiat (4), ce qui fait que leur répulsion est une répulsion,ou exclusion réciproque.Zusatz. Lorsqu'on parle de Yun il se présente ordinairementà l'esprit d'abord la pensée de plusieurs. Ici surgitla question : d'où le plusieurs vient-il ? La représentation n'apas de réponse pour cette question, parce qu'elle considèrele plusieurs comme existant d'une façon immédiate, et quel'un n'a une valeur que comme un parmi les plusieurs.contraire, suivant la notion l'un est la présupposition deplusieurs, et la pensée de l'un implique que l'un se poseAului-même comme plusieurs. En effet,l'un qui est pour soin'est pas comme tel un terme qui, à l'instar de l'être, seraitsans rapport, mais il implique un rapport tout aussi bienque l'existence (5). Seulement il n'est pas en rapport commele quelque chose est en rapport avec ï autre, mais, en tant(1) Des Negativen: du négatif.(2) Vieler Eins ou die Vielen : le plusieurs, le multiple. — L'un, par soncôté négatif, ou en tant qu'il repousse, ne repousse pas l'être, ou Vautre, ouun terme quelconque, mais les uns.(3) Fiirsichseyende. Voyez § précédent.(4) Le texte a ; Sind dièse Viele Seycnde : ces plusieurs sont étant. Le motseyende marque l'être, ou le moment immédiat, et veut dire que les uns sontd'abord, et que par cela même ils se repousseut, et se repoussent réciproquement.Voyez § suivant.(5) Par conséquent, de même que dans l'existence le quelque chose entraîneVautre chose, ainsi Vun entraîne lé plusieurs;

DOCTRINE DE l'ÉTRE. QUALITÉ. /j35qu'unité du quelque chose et de l'autre, il constitue unrapport avec lui-même, et un rapport négatif. Vun se produitainsi comme un terme qui entre en conflit avec luimême,et qui se repousse lui-même ; et ce qu'il pose ense repoussant ainsi est le plusieurs (1). Nous pouvonsdésigner ce côté du processus de Fêtre-pour-soi par l'expressionfigurée de répulsion. On ne parle de répulsionqu'en considérant la matière, et l'on entend par là précisémentceci : que la matière, entant que multiple, se comportedans un chacun de ses uns comme excluant tous lesautres. On ne doit pas du reste concevoir ce processus derépulsion comme si l'un était l'élément qui repousse, et lesplusieurs étaient les éléments repoussés ;car, comme nousvenons de le faire observer, c'est plutôt l'un qui s'exclutlui-même de lui-même, et se pose comme plusieurs.Maischacun de ces uns est lui-même un, et, en tant qu'il secomporte comme tel, la répulsion de tous les uns sechange en son contraire, en Y attraction.§ XGVJII.y.) Mais dans le plusieurs tel un est ce qu'est tel autre.Tout un est un, ou bien un des plusieurs. Tous les uns sontdonc une seule et même chose. En d'autres termes, la répulsionconsidérée en elle-même en tant que rapport négatifdes différents uns, contient tout aussi nécessairementleur rapport réciproque (2),et, comme ceux avec qui l'un(L) Ce qui veut dire que l'un constitue un terme plus concret que l'existence,et que par suite sa différenciation est plus intime et plus simple à la fois.(2) Aufeinander : le rapport qu'on pourrait appeler positif par oppositionà l'autre rapport, le rapport négatif (gegeneinander.)

43Û LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.

§ XCVII.

p.) Le rapport d'un terme négatif (1) avec lui-même

est un rapport négatif, et partant il amène la différenciation

de l'un d'avec lui-même, la répulsion de l'un, c'est-à-dire .

plusieurs uns (2). Par suite de rimmédiatitédel'être-poursoi

(3), déterminé il

y a dans ces plusieurs uns un moment

immédiat (4), ce qui fait que leur répulsion est une répulsion,

ou exclusion réciproque.

Zusatz. Lorsqu'on parle de Yun il se présente ordinairement

à l'esprit d'abord la pensée de plusieurs. Ici surgit

la question : d'où le plusieurs vient-il ? La représentation n'a

pas de réponse pour cette question, parce qu'elle considère

le plusieurs comme existant d'une façon immédiate, et que

l'un n'a une valeur que comme un parmi les plusieurs.

contraire, suivant la notion l'un est la présupposition de

plusieurs, et la pensée de l'un implique que l'un se pose

Au

lui-même comme plusieurs. En effet,

l'un qui est pour soi

n'est pas comme tel un terme qui, à l'instar de l'être, serait

sans rapport, mais il implique un rapport tout aussi bien

que l'existence (5). Seulement il n'est pas en rapport comme

le quelque chose est en rapport avec ï autre, mais, en tant

(1) Des Negativen: du négatif.

(2) Vieler Eins ou die Vielen : le plusieurs, le multiple. — L'un, par son

côté négatif, ou en tant qu'il repousse, ne repousse pas l'être, ou Vautre, ou

un terme quelconque, mais les uns.

(3) Fiirsichseyende. Voyez § précédent.

(4) Le texte a ; Sind dièse Viele Seycnde : ces plusieurs sont étant. Le mot

seyende marque l'être, ou le moment immédiat, et veut dire que les uns sont

d'abord, et que par cela même ils se repousseut, et se repoussent réciproquement.

Voyez § suivant.

(5) Par conséquent, de même que dans l'existence le quelque chose entraîne

Vautre chose, ainsi Vun entraîne lé plusieurs;

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