Hegel-Logique-tome-1
AU LOGIQUE. — PREMIERE PARTIE.être qui contient l'être, et réciproquement un être quicontient un non-être. — Ainsi :1° l'existence est l'unité del'être et du non-être où le moment immédiat de ces déterminations,et, par suite, dans leur rapport leur contradictionont disparu, ~ une unité où ils ne sont plus que commemoments 2°; comme il est la contradiction supprimée, lerésultat est sous forme d'unité qui n'est en rapport qu'avecelle-même (1), ou, si l'on veut, il est lui-même commeêtre, mais comme être avec négation : il est le devenir posésous forme d'un de ses moments, sous forme de l'être.(Zusatz.) Notre représentation elle-même contient ceci,savoir, que lorsqu'il y a un devenir, quelque chose ensort, et que par suite le devenir a un résultat. Mais ici seprésente la question : comment le devenir parvient-il à nepoint rester un simple devenir, mais à avoir un résultat? Laréponse à cette question découle du devenir lui-même telque nous l'avons vu se produire. Le devenir contient, eneffet, l'être et le non-être, et il les contient de telle façonque l'un se change en l'autre, et qu'ils se suppriment l'unl'autre.Le devenir se démontre ainsi lui-même comme unmoment absolument sans repos, mais qui ne peut non plusse maintenir dans cette absence abstraite de repos (2) ; carpar là que l'être et le non-être disparaissent dans le devenir,et que c'est là la notion du devenir, celui-ci est maintenantlui-même un moment qui disparait ; il est, pourainsi dire, le feu qui s'éteint en lui-même en consumant(1) In der Form einfacher Einheit mit sich : sous forme d'unité simpleavec soi. C'est-à-dire, on a un nouvel état immédiat, une nouvelle immédiatité,ou, ce qui revient au même, on a de nouveau l'être, mais l'être avecnégation.(2) In dieser abslracten Rasllosigkeit,
DOCTRINE DE l'ÉTRE. QUALITÉ. 415sa matière(1). Cependant le résultat de ce processus n'estpoint le non-être vide, mais l'être identique avec la négation,ce que nous appelons existence, et cela parce quele devenir y est devenu (2), ainsiVque l'indique sa signification.§XC.L'existence est l'être avec une déferminabilité, qui estcomme déterminabilité immédiate, ou qui est (3): c'est laqualité. L'existence, en tant qu'elle se réfléchit sur ellemêmedans cette déterminabilité (4), est Yêtre existant, le(1)C'est-à-dire que dans cette absence même de repos où disparaissentl'être et le non-être comme simple être et comme simple non-être, disparaîtaussi leur unité, le devenir, en s'absorbant dans un terme plus concret dontil est le devenir. Car le devenir est bien l'unité, mais il n'est pas le devenirde l'être et du non-être. Il est, par conséquent, le devenir d'un terme plusconcret dont il est un moment subordonné. Ce terme plus concret est d'abordl'existence.(2) Geworden : devenu. C'est-à-dire que le devenir (Werden) qui estdevenu {geworden), est ce que nous appelons existence (Daseyn), l'êtrequi n'est plus le simple être, mais l'être qui est là, l'être avec détermination.(3) Seyende, étant.(4) Als in dieser seiner Bestimmtheit in sich reflektirt : en tant qu'elle seréfléchit sur elle-même dans celte déterminabilité sienne, dans cette déterminabilitéqui n'est pas la déterminabilité d'un autre, mais sa propre déterminabilité.— Veœistence est l'être avec qualité ou Vêtre qualifié, c'est-à-direl'être avec une différence et une négation. Aussi longtemps que cette différenceest maintenue, on n'aura que Vexistence immédiate. Mais la négationestinhérente à Vexistence, ce qui fait que l'existence nie tout autre existence,ou ce qui revient au même, se nie elle-même en se réfléchissant sur elle-mêmepar suite de cette négation (car la négation implique ce double mouvement)et en devenant Vôtre existant. « L'existence, la vie, la pensée, etc.,dit Hegel [Grande logique) se déterminent essentiellement comme être existant,comme être vivant, etc. Cette détermination est de la plus haute importance,car il ne faut pas s'arrêter à des généralités telles que Vexistence,la vie, etc., ni même à la divinité (Gottheit) à la place de Dieu. »
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AU LOGIQUE. — PREMIERE PARTIE.
être qui contient l'être, et réciproquement un être qui
contient un non-être. — Ainsi :
1° l'existence est l'unité de
l'être et du non-être où le moment immédiat de ces déterminations,
et, par suite, dans leur rapport leur contradiction
ont disparu, ~ une unité où ils ne sont plus que comme
moments 2°
; comme il est la contradiction supprimée, le
résultat est sous forme d'unité qui n'est en rapport qu'avec
elle-même (1), ou, si l'on veut, il est lui-même comme
être, mais comme être avec négation : il est le devenir posé
sous forme d'un de ses moments, sous forme de l'être.
(Zusatz.) Notre représentation elle-même contient ceci,
savoir, que lorsqu'il y a un devenir, quelque chose en
sort, et que par suite le devenir a un résultat. Mais ici se
présente la question : comment le devenir parvient-il à ne
point rester un simple devenir, mais à avoir un résultat? La
réponse à cette question découle du devenir lui-même tel
que nous l'avons vu se produire. Le devenir contient, en
effet, l'être et le non-être, et il les contient de telle façon
que l'un se change en l'autre, et qu'ils se suppriment l'un
l'autre.
Le devenir se démontre ainsi lui-même comme un
moment absolument sans repos, mais qui ne peut non plus
se maintenir dans cette absence abstraite de repos (2) ; car
par là que l'être et le non-être disparaissent dans le devenir,
et que c'est là la notion du devenir, celui-ci est maintenant
lui-même un moment qui disparait ; il est, pour
ainsi dire, le feu qui s'éteint en lui-même en consumant
(1) In der Form einfacher Einheit mit sich : sous forme d'unité simple
avec soi. C'est-à-dire, on a un nouvel état immédiat, une nouvelle immédiatité,
ou, ce qui revient au même, on a de nouveau l'être, mais l'être avec
négation.
(2) In dieser abslracten Rasllosigkeit,