Hegel-Logique-tome-1

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. Dans412 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE,se développer pour se compléter et entrer plusprofondémentdans sa nature. Une telle détermination plus profondedu devenir nous l'avons, par exemple, dans la vie.Lavie est un devenir, mais qui, elle aussi, n'en épuise pas ianotion. Nous trouvons le devenir sous une forme plushaute dans l'esprit. Car l'esprit est aussi un devenir, maisun devenir plus intense et plus riche que le simple devenirlogique. Les moments dont l'esprit est l'unité ne sont pasles simples moments abstraits de l'être et du non-être,mais le système de l'idéelogique et de la nature.b. EXISTENCE.§ LXXXÏX.le devenir l'être, en tant qu'il ne fait qu'un avecle non-être, etle non-être, en tant qu'il ne fait qu'un avecTêtre, ne font que disparaître (1). Par la contradiction qu'ilrenferme le devenir va aboutir (2) à l'unité où Têtre et lenon-être se trouvent absorbés.Son résultat est, par conséquent,Fexistence (3).(1) Le texte a: sind nur verschwindende : littéralement : sont (l'être etle non-être), seulement disparaissants. C'est une expression qui indique lemouvement même qui se fait dans le devenir. Le devenir est ce processus oùl'être et le non-être disparaissent ou, pour mieux dire, vont disparaissant.(2) Zusammenfiillt : tombe, est lui-même absorbé avec l'être et le nonêtredans cette unité où l'être et le non-être sont absorbés.(3) Daseyn. Cette unité n'est pas Vêtre, mais l'existence — da-seyn^ l'êtrelocalisé, d'après l'étymologie du mot. Mais il faut faire ici abstraction de toutereprésentation de l'espace. C'est l'existence immédiate déterminée, ou, sil'on veut, la qualité déterminable. » Grande Logique, p. 113. — J'emploiele mot existence, parce que je n'en trouve pas d'autre qui puisse mieuxrendre le Daseyn, Yêtre-là. Mais l'existence, die Existenz, est une catégorieou un moment de l'idée plus concret que le Daseyn, comme on le verra

DOCTRINE DE l'ÊTRE. QUALITÉ. 413REMARQUE.Nous rappellerons ici une fois pour toutes ce qui a étédit au § 85 et dans la remarque qui y est jointe, à savoir,que c'est au résultat qu'il faut avanttout s'attacher, et quec'est le résultat qu'il faut saisir dans sa vérité,car c'est lerésultat qui seul peut fournir une base à la marche et audéveloppement de la connaissance. Lorsqu'on rencontredans un objet ou dans une notion une contradiction (et iln'y a pas d'être où l'on ne puisse et l'on ne doive pas montrerune contradiction, c'est-à-dire des déterminations opposées; car là où il n'y a pas de contradiction il n'y a qu'uneabstraction de l'entendement qui s'attache violemment àl'une des deux déterminations ets'efforce d'éloigner et decacher l'autre qui est impliquée dans la première), lorsqu'onrencontre, disons-nous, une telle contradiction, ona l'habitude d'en conclure qu'elle n'est rien (1). C'estcomme Zenon qui prit à démontrer que le mouvement n'estpas, parce qu'il y a en lui une contradiction ; ou commeces anciens qui ne voulurent pas admettre la naissance etla mort deux espèces de devenir, par la raison que l'un,c'est-à-dire l'absolu, ne saurait ni naître ni passer. Cettedialectique s'arrête au côté négatif du résultat, et fait abstractionde ce qui s'y trouve aussi réellement, d'un résultatdéterminé, et qui est ici un pur non -être, mais un non-§ cxxui. 11 faut donc concevoir ici le Daseyn comme un moment où l'être etle non-ètre qui deviennent se déterminent, et se déterminent de la manièrela plus abstraite et la plus indéterminée. Voilà pourquoi Hegel dit que leDateyn est la qualité dcler minable.(1) Also ist dieser Gegensalz Nichts : donc celte opposition n'est rien.C'est là, en effet, la conclusion de celui qui n'admet qu'un des côtés del'opposition et qui nie l'autre.

DOCTRINE DE l'ÊTRE. QUALITÉ. 413

REMARQUE.

Nous rappellerons ici une fois pour toutes ce qui a été

dit au § 85 et dans la remarque qui y est jointe, à savoir,

que c'est au résultat qu'il faut avant

tout s'attacher, et que

c'est le résultat qu'il faut saisir dans sa vérité,

car c'est le

résultat qui seul peut fournir une base à la marche et au

développement de la connaissance. Lorsqu'on rencontre

dans un objet ou dans une notion une contradiction (et il

n'y a pas d'être où l'on ne puisse et l'on ne doive pas montrer

une contradiction, c'est-à-dire des déterminations opposées

; car là où il n'y a pas de contradiction il n'y a qu'une

abstraction de l'entendement qui s'attache violemment à

l'une des deux déterminations et

s'efforce d'éloigner et de

cacher l'autre qui est impliquée dans la première), lorsqu'on

rencontre, disons-nous, une telle contradiction, on

a l'habitude d'en conclure qu'elle n'est rien (1). C'est

comme Zenon qui prit à démontrer que le mouvement n'est

pas, parce qu'il y a en lui une contradiction ; ou comme

ces anciens qui ne voulurent pas admettre la naissance et

la mort deux espèces de devenir, par la raison que l'un,

c'est-à-dire l'absolu, ne saurait ni naître ni passer. Cette

dialectique s'arrête au côté négatif du résultat, et fait abstraction

de ce qui s'y trouve aussi réellement, d'un résultat

déterminé, et qui est ici un pur non -être, mais un non-

§ cxxui. 11 faut donc concevoir ici le Daseyn comme un moment où l'être et

le non-ètre qui deviennent se déterminent, et se déterminent de la manière

la plus abstraite et la plus indéterminée. Voilà pourquoi Hegel dit que le

Dateyn est la qualité dcler minable.

(1) Also ist dieser Gegensalz Nichts : donc celte opposition n'est rien.

C'est là, en effet, la conclusion de celui qui n'admet qu'un des côtés de

l'opposition et qui nie l'autre.

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