Hegel-Logique-tome-1
392 LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.Zusatz. Chaque sphère de l'idée logique estun ensemblede déterminations et une représentation de l'absolu.Tel est aussi l'être qui contient trois degrés, la qualité, laquantité et la mesure. La qualité est d'abord la déterminabilitéidentique avec l'être, de telle façon qu'une chosecesse d'être ce qu'elle est lorsqu'elle perd sa qualité. Laquantité, au contraire, est une déterminabilité extérieureà Têtre, une déterminabilité qui lui est indifférente. Unemaison, par exemple, reste ce qu'elle est,qu'elle soit plusgrande ou plus petite ;de même la couleur, qu'elle soitplus claire ou plus foncée, elle n'en est pas moins la couleur.Le troisième degré de l'être, la mesure, est l'unitédes deux premiers ;elle est la quantité qualitative. Touteschoses ont une mesure, c'est-à-dire sont quantitativementdéterminées, et il leur est indifférent d'avoir telle ou tellegrandeur ;mais en même temps cette indifférence a sa limite,en allant au delà de laquelle elles cessent d'être cequ'elles étaient. C'est par la mesure qu'a lieu le passageà la deuxième sphère de l'idée, l'essence.Ces formes de l'être désignées ici comme trois (1) parlà même qu'elles sont les premières, sont aussi les plusminé et déterminant est le prédicat, et le sujet sans prédicat est un élémentindéterminé, une simple simple opinion. Ainsi, si dans les propositions : Dieuest l'absolu: Dieu est bon, on retranche l'attribut, il ne restera qu'un élémentindéterminé, le sujet. Il faut, par conséquent, éloigner ici cette forme, et nepas se représenter le mouvement des déterminations logiques comme unesuite de propositions, mais s'attacher à saisir les pensées pures dans leurdéveloppement et dans leurs rapports nécessaires et objectifs.(1) Die hier gennanten drei Forme n : les formes appelées ici trois. Hegelveut faire remarquer par là qu'en disant qu'il y a trois formes, ee n'est pasau nombre trois qu'il faut s'attacher, et qu'il ne faut pas les considérer commetrois nombres, ou par leur côté numérique, car elles sont des moments d'uneseule et même unité, d'une seule et même notion.
DOCTRINE DE L'ÊTRE. — QUALITÉ. o93pauvres, c'est-à-dire les plus abstraites. La conscienceimmédiate et sensible, autant qu'ellepense, est renferméedans ces déterminations abstraites de la qualité et de laquantité. On a l'habitude de considérer cette consciencesensible comme ce qu'il y a de plus concret et partant deplus riche. Mais cela n'est vrai que relativement à la matière(1), car relativement au contenu de ses pensées, c'estce qu'il y a de plus pauvre et de plus abstrait.AQUALITÉ.a. ÊTRE.§ LXXXYI.C'est par l'être pur qu'on doit commencer, parce quel'être pur est aussi bien pensée pure que l'élément immédiat,simple, indéterminé, et que le commencement nepeut rien être de médiat et d'ultérieurement déterminé.REMARQUE.Tous les doutes et toutes les objections qu'on peut présentercontre le commencement de la science par l'êtrepur et abstrait s'évanouiront si l'on réfléchit sur la naturedu commencement. On pourra déterminer l'être oucomme moi = moi, ou comme indifférence, ou commeidentité absolue, etc.Le besoin de commencer par un principetout à fait certain, par exemple, par lacertitude de soimême,ou par une définition, ou une intuition de l'absolu,(1) Dem Stoffnach. Stoff veut dire ici la matière, le contenu sensible. Toutest à l'état d'enveloppement et de possibilité dans la conscience sensible.
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392 LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.
Zusatz. Chaque sphère de l'idée logique est
un ensemble
de déterminations et une représentation de l'absolu.
Tel est aussi l'être qui contient trois degrés, la qualité, la
quantité et la mesure. La qualité est d'abord la déterminabilité
identique avec l'être, de telle façon qu'une chose
cesse d'être ce qu'elle est lorsqu'elle perd sa qualité. La
quantité, au contraire, est une déterminabilité extérieure
à Têtre, une déterminabilité qui lui est indifférente. Une
maison, par exemple, reste ce qu'elle est,
qu'elle soit plus
grande ou plus petite ;
de même la couleur, qu'elle soit
plus claire ou plus foncée, elle n'en est pas moins la couleur.
Le troisième degré de l'être, la mesure, est l'unité
des deux premiers ;
elle est la quantité qualitative. Toutes
choses ont une mesure, c'est-à-dire sont quantitativement
déterminées, et il leur est indifférent d'avoir telle ou telle
grandeur ;
mais en même temps cette indifférence a sa limite,
en allant au delà de laquelle elles cessent d'être ce
qu'elles étaient. C'est par la mesure qu'a lieu le passage
à la deuxième sphère de l'idée, l'essence.
Ces formes de l'être désignées ici comme trois (1) par
là même qu'elles sont les premières, sont aussi les plus
miné et déterminant est le prédicat, et le sujet sans prédicat est un élément
indéterminé, une simple simple opinion. Ainsi, si dans les propositions : Dieu
est l'absolu: Dieu est bon, on retranche l'attribut, il ne restera qu'un élément
indéterminé, le sujet. Il faut, par conséquent, éloigner ici cette forme, et ne
pas se représenter le mouvement des déterminations logiques comme une
suite de propositions, mais s'attacher à saisir les pensées pures dans leur
développement et dans leurs rapports nécessaires et objectifs.
(1) Die hier gennanten drei Forme n : les formes appelées ici trois. Hegel
veut faire remarquer par là qu'en disant qu'il y a trois formes, ee n'est pas
au nombre trois qu'il faut s'attacher, et qu'il ne faut pas les considérer comme
trois nombres, ou par leur côté numérique, car elles sont des moments d'une
seule et même unité, d'une seule et même notion.