Hegel-Logique-tome-1

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PREMIÈRE PARTIE DE LA LOGIQUEDOCTRINE DE L'ÊTRE.§ LXXXIV.L'être est la notion purement en soi, dont les déterminationssont d'abord, puis se 'différencient l'une de l'autre,et enfin (c'est là la forme dialectique) passent l'une dansl'autre. Ce mouvement progressif est une suite de positions,et, partant, un développement de la notion en soi, et undéveloppement où l'être pénètre en lui-même et dans sa profondeur.C'est le développement de la notion dans la sphèrede l'être qui fait la totalité de l'être, mais qui, en mêmetemps, amène la suppression de l'être dans son état immédiat,ou de l'êtrecomme tel.§ LXXXV.On peut considérer l'être lui-même, ainsi que les déterminationssuivantes, et non-seulement les déterminations del'être, mais les déterminations logiques en général, commeautantde définitions de l'absolu, comme autant de définitionsmétaphysiques de Dieu. Mais si Ton veut être plus

DOCTRINE DE l'ÉTRE. — QUALITÉ. 391exact, il faudra dire que ce qui constitue ces définitions c'estseulement la première détermination simple et la troisièmequi est le retour de ladifférence au simple rapport avec soi.Car, donner une définition métaphysique de Dieu veut direexprimer sa nature par des pensées comme telles ; et lalogique embrasse toutesles pensées, qui sont encore sousforme de pensées (1). Mais la seconde détermination, entant qu'elle constitue dans une sphère le moment et ladifférence,contient les définitions du fini (2). Cependant,lorsqu'on emploie laforme de la définition (3) on a un substratqui vient comme flotter devant la représentation (4) ;car l'absolu aussi, en tant qu'il doit exprimer Dieu suivantla pensée (5) et sous forme de pensée, n'est relativement àson prédicat, qui exprime la pensée déterminée et réelle,qu'une opinion (6), qu'un substrat en lui-même indéterminé.Comme la pensée, et c'est seulement de la penséequ'il s'agit ici, ne se trouve que dans le prédicat, il suitque la forme de la proposition, ainsi que le sujet sont toutà fait superflus (Cf.§ xxxi, et, plus loin, § CLxviet suiv.)(7).(1) C'est-à-dire qui ne sont pas encore nature, qui ne sont pas encorel'idée, ou la pensée sous forme de nature.(2) Puisque les termes dans leur opposition se limitent les uns les autres.II faut dire cependant que, rigoureusement parlant, c'est la troisième déterminationqui fournit la vraie définition de l'absolu, par cela même qu'elle estl'unité des deux autres.(3) Pour exprimer l'absolu.(4) Le substrat, ou sujet, par cela même qu'il n'est pas défini, est et demeure,même dans la définition, un terme qui flotte devant la pensée, quin'est pas la pensée véritable, mais la pensée représentative, ou la représentation(der Vortstellung vorscfavebi) : en d'autres termes, le sujet n'est qu'unmot, ou une pensée indéterminée.(5) Im Sinne des Gedankens : devis le sens de la pensée.(6) Gemewier Gedanke : une pensée opinée.(7) Dans la définition, ou dans la proposition en général l'élément déter-

PREMIÈRE PARTIE DE LA LOGIQUE

DOCTRINE DE L'ÊTRE.

§ LXXXIV.

L'être est la notion purement en soi, dont les déterminations

sont d'abord, puis se 'différencient l'une de l'autre,

et enfin (c'est là la forme dialectique) passent l'une dans

l'autre. Ce mouvement progressif est une suite de positions,

et, partant, un développement de la notion en soi, et un

développement où l'être pénètre en lui-même et dans sa profondeur.

C'est le développement de la notion dans la sphère

de l'être qui fait la totalité de l'être, mais qui, en même

temps, amène la suppression de l'être dans son état immédiat,

ou de l'être

comme tel.

§ LXXXV.

On peut considérer l'être lui-même, ainsi que les déterminations

suivantes, et non-seulement les déterminations de

l'être, mais les déterminations logiques en général, comme

autant

de définitions de l'absolu, comme autant de définitions

métaphysiques de Dieu. Mais si Ton veut être plus

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