Hegel-Logique-tome-1
382 LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.§ LXXXII.y) Le moment spéculatif ou de la raison positive saisitl'unité des déterminations dans leur opposition ;c'est l'affirmationqui est contenue dans leur conciliationet dans leurpassage de l'une à l'autre.1° La dialectique a un résultat positif, parce qu'elle a uncontenu déterminé, où, si l'on veut, parce que son résultatn'est pas une négation vide, abstraite, mais lanégation desdéterminations affirmées (1), et qui sont contenues dansle résultat par cela même que celui-ci n'est point unenégation immédiate, mais un résultat.2° Par conséquent,bien que ce moment rationnel soit un moment pensé, etaussi un moment abstrait (2), il est en même temps unmoment concret, en ce qu'il n'est pas une unité simple etformelle, mais l'unité de déterminations différentes.L'objetde la philosophie n'est donc nullement l'abstractionvide, ou la pensée formelle, mais la pensée concrète.3° La logique spéculative contient la logique de l'entendement,et l'on pourrait la changer en cette dernière. Il n'yaurait pour cela qu'à y retrancher l'élément dialectiqueet rationnel. Elle deviendrait ainsi ce qu'est la logiqueordinaire, c'est-à-dire une description (3) et un assemblaged'un certain nombre de déterminations de la pen-(1) Gewissen : certaines^ connues, qu'on a affirmées, et qui entrent commeéléments déterminés dans le résultat.(2) Abstrait en tant que pensé, et relativement aux choses concrètes empiriques.(3) Eine Historié.
TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'OBJET. 383sée auxquelles on accorde une valeur infinie dans leurfinité (1).Zusatz. D'après son contenu la raison est si peu lapropriété exclusive de la philosophie qu'il faut plutôtdire qu'elle existe pour tous les hommes, quel que soit ledegré de leur éducation et de leur développement spirituel.C'est en ce sens qu'on a, à juste titre, depuis l'antiquité,défini l'homme un être doué de raison.La façon généraleempirique de connaître l'être rationnel(2) est d'abord cellequi consiste k partir d'opinions préconçues et d'hypothèses,et suivant les considérations exposées plus haut (§ 45),l'êtrerationnel est l'être inconditionnel, qui par suite renfermeen lui-même sadéterminabilité. C'est là le caractèrede l'être rationnel. C'est en ce sens que l'homme a avanttout la connaissance de l'être rationnel, en tant qu'il a laconnaissance de Dieu, et qu'il se représente Dieu commel'être absolument déterminé par lui-même. C'est de cettemême façon qu'un citoyen a la connaissance de son pays etde ses lois, en tant que cette connaissance est la connaissancede l'être rationnel ; car son pays et ses lois ont pourlui une valeur générale à laquelle il soumet sa volonté individuelle;et enfin, c'est dans le même sens que le savoir etle vouloir de l'enfant sont déjà un savoir et unvouloir rationnelsen tant que l'enfant connaît le vouloir de ses parents,et veut suivant leur vouloir.(1) En effet, les formes logiques, telles que les conçoit et les présente la logiqueordinaire, ne sont que des formes finies, et cependant on les considèreet on les emploie comme si elles avaient une valeur infinie.(2) Das Vernunftige : le rationnel, l'être, l'objet, le contenu rationnel, oula raison subjectivement et objectivement entendue.
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382 LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.
§ LXXXII.
y) Le moment spéculatif ou de la raison positive saisit
l'unité des déterminations dans leur opposition ;
c'est l'affirmation
qui est contenue dans leur conciliation
et dans leur
passage de l'une à l'autre.
1° La dialectique a un résultat positif, parce qu'elle a un
contenu déterminé, où, si l'on veut, parce que son résultat
n'est pas une négation vide, abstraite, mais la
négation des
déterminations affirmées (1), et qui sont contenues dans
le résultat par cela même que celui-ci n'est point une
négation immédiate, mais un résultat.
2° Par conséquent,
bien que ce moment rationnel soit un moment pensé, et
aussi un moment abstrait (2), il est en même temps un
moment concret, en ce qu'il n'est pas une unité simple et
formelle, mais l'unité de déterminations différentes.
L'objet
de la philosophie n'est donc nullement l'abstraction
vide, ou la pensée formelle, mais la pensée concrète.
3° La logique spéculative contient la logique de l'entendement,
et l'on pourrait la changer en cette dernière. Il n'y
aurait pour cela qu'à y retrancher l'élément dialectique
et rationnel. Elle deviendrait ainsi ce qu'est la logique
ordinaire, c'est-à-dire une description (3) et un assemblage
d'un certain nombre de déterminations de la pen-
(1) Gewissen : certaines^ connues, qu'on a affirmées, et qui entrent comme
éléments déterminés dans le résultat.
(2) Abstrait en tant que pensé, et relativement aux choses concrètes empiriques.
(3) Eine Historié.