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Hegel-Logique-tome-1

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16 CHAPITRE III.

une forme déterminée, il faut à la pensée certains éléments

fixes et généraux qui la déterminent. Ces éléments ont été

nommés par quelques logiciens termes, par d'autres catégories

ou concepts, et par d'autres genres et espèces. Il faut

remarquer, à cet égard, que si^conformément à la notion

fondamentale de la logique que nous venons d'indiquer

nous enlevons aux termes ou catégories, ou par quelque

nom qu'on voudra les désigner, leur valeur matérielle et

objective, et leurs propriétés réelles (peu importe ici que

ces propriétés soient dérivées de l'expérience ou de la

raison), on ne leur laissera que leur grandeur ou quantité,

et la logique deviendra la science de la quantité de la pensée

(1). C'est là, pour le dire en passant, ce qui fait le rapport

de la logique et des mathématiques, et ce qui a souvent

amené à les confondre. Car, si l'on dépouille les

termes de leur contenu,

on n'aura plus que des nombres

ou des figures géométriques, et on pourra comparer leur

combinaison à une proportion

numérique ou à des cercles

concentriques (2).

(1) Si, par exemple, dans le terme homme nous faisons abstraction de son

existence réelle et de ses qualités, le seul caractère, la seule entité qui pourra

lui rester sera la quantité, c'est-à-dire nous aurons l'homme considéré

comme un tout, ou comme une partie, ou comme une unité indivisible.

— Et il faut remarquer que nous faisons ici une concession à l'ancienne

logique pour le besoin de la discussion. Car il est facile de voir que la quantité

et ses rapports — quels que soient d'ailleurs leur valeur et le rôle qu'ils

jouent dans la constitution des êtres, — font partie de la chose même et de

sa nature objective, et que, par conséquent, elles dépassent les limites d'une

logique qui n'y voit que des formes purement relatives et subjectives de

l'intelligence.

(2) Euler, par exemple, compare le syllogisme à trois cercles concentriques

dont le cercle central formerait le moyen terme. Ploucquet identifie la

Ugique et le calcul, et après avoir ramené le syllogisme au calcul, il couclut

par les paroles suivantes : Posse ctiam rudes mechanice tolam logicam

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