Hegel-Logique-tome-1
372 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE.de l'homme, des individus et des nations, qui trouventeux aussi ee qui leur est nécessaire pour leur conservationet leur développement, soit sous forme d'un objet immédiat,le climat, la nature et les produits du sol, etc., soitsous forme de disposition, détalent, etc.Envisagé de cettefaçon, l'entendement intervient dans toutes les sphères del'univers, et un objet ne saurait atteindre à la plénitude deson existence si l'entendement n'y joue pas le rôlequi luiappartient.Celte société, par exemple, est incomplète chezlaquelle les états et les conditions ne sont pas différenciésd'une façon déterminée, et les fonctions et les pouvoirspolitiques ne sont pas organiquement constitués, à l'égalde ce qui a lieu, par exemple, dans la sensibilité, dans lemouvement, dans la digestion ;en un mot, dans les différentesfonctions de l'organisme animal développé. — Onaperçoit par ce qui précède que l'entendement intervient,et doit intervenir dans la mesure qui lui appartient, mêmedans ces sphères qui, d'après l'opinion ordinaire, paraissenten être le plus éloignées. Ceci s'applique surtout à l'art,à lareligion et à la philosophie. Ainsi dans l'artl'entendementintervient, par exemple, en maintenant et en représentantles diverses formes de la beauté dans leur différence. Ce quia lieu aussi àl'égard d'une œuvre d'art prise individuellement.C'est la condition de la beauté et de la proportion d'undrame que les caractères des différents personnages y soienttracés avec tout le fini et avec toute la précision qu'ils demandent,comme aussi que les fins et les intérêts divers y soientclairement et nettement représentés. Si nous considéronsle domaine religieux, nous verrons comment la mythologiegrecque, par exemple (en faisant abstraction des
TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'ORJET. 373autres différences du contenu et de la façon de le concevoir),l'emporte sur la mythologie du nord, par là que sesdieux y revêtent une forme déterminée et plastique,tandisles dieux de la dernière s'évanouissent, si l'on peut ainsidire, les uns dans les autres dans des conceptions confuseset indéterminées. Enfin, que la philosophie elle-même nepuisse se passer de l'entendement, c'est ce qu'il est à peinebesoin de noter d'après les explications qui précèdent. C'estsurtout la philosophie qui doit saisir chaque pensée dans saplus grande précision, et ne doit rien laisser dans le vagueet l'indéterminé.Mais il faut ajouter aussi que l'entendement ne doit pointaller au delà de ses limites; et l'on doit dire que, loin deconstituer la plus haute sphère, il constitue bien plutôt unesphère du fini, et qu'il est ainsi fait qu'arrivé à sa limiteextrême il se change en son contraire (1). C'est la façonde la jeunesse de se jeter dans des abstractions, tandis quel'homme qui a l'expérience de la vie ne se laisse pas séduirepar des abstractions telles que le oit ceci, ou cela, mais ils'attache à la nature concrète des choses.§ LXXXI.p)Le moment dialectique constitue ce moment spécialoù ses déterminations finiesse suppriment elles-mêmes enpassant dans leur contraire.1° Le moment dialectique, lorsqu'il est pris séparément(I) Auf die Spilze getrieben .-poussé à son point culminant, extrême :c'est-à-dire que l'entendement, ou ses déterminations arrivées à leur limiteextrême passent dans leur contraire; ce qui constitue précisément le momentdialectique..
- Page 345 and 346: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 347 and 348: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 349 and 350: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC l
- Page 351 and 352: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 353 and 354: SECOND RAPPORT DK LA PENSÉE AVEC L
- Page 355 and 356: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 357 and 358: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 359 and 360: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 361 and 362: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 363 and 364: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 365 and 366: LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE, 341C
- Page 367 and 368: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 369 and 370: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 371 and 372: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 373 and 374: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 375 and 376: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 377 and 378: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 379 and 380: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 381 and 382: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 383 and 384: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 385 and 386: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 387 and 388: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 389 and 390: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 391 and 392: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 393 and 394: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 395: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 399 and 400: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 401 and 402: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 403 and 404: TROlSlÈiME RAPPORT DE LA PENSÉE A
- Page 405 and 406: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 407 and 408: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 409 and 410: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 411 and 412: TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AV
- Page 413 and 414: SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L
- Page 415 and 416: DOCTRINE DE l'ÉTRE. — QUALITÉ.
- Page 417 and 418: DOCTRINE DE L'ÊTRE. — QUALITÉ.
- Page 419 and 420: DOCTRINE DE l'ÊTRE. QUALITÉ. 395Z
- Page 421 and 422: DOCTRINE DE l'ÉTRE. QUALITÉ. 397s
- Page 423 and 424: DOCTRINE DE L'ÊTRE. — QUALITÉ.
- Page 425 and 426: DOCTRINE DE l'ÈTKE. — QUALITÉ.
- Page 427 and 428: DOCTRINE DE L'ÊTRE. — QUALITÉ.
- Page 429 and 430: DOCTRINE DE L'ÊTRE. — QUALITÉ.
- Page 431 and 432: DOCTRINE DE L'ÊTRE. QUALITÉ. 407
- Page 433 and 434: DOCTRINE DE L'ÊTRE. QUALITÉ. 409m
- Page 435 and 436: DOCTRINE DE L'ÊTRE. — QUALITÉ.
- Page 437 and 438: DOCTRINE DE l'ÊTRE. QUALITÉ. 413R
- Page 439 and 440: DOCTRINE DE l'ÉTRE. QUALITÉ. 415s
- Page 441 and 442: DOCTRINE DE i/ÊTRE. QUALITÉ. 417M
- Page 443 and 444: DOCTRINE DE L ÊTRE. QUALITÉ. /| 1
- Page 445 and 446: DOCTRINE DE L'ÊTRE. QUALITÉ. 421t
372 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE.
de l'homme, des individus et des nations, qui trouvent
eux aussi ee qui leur est nécessaire pour leur conservation
et leur développement, soit sous forme d'un objet immédiat,
le climat, la nature et les produits du sol, etc., soit
sous forme de disposition, détalent, etc.
Envisagé de cette
façon, l'entendement intervient dans toutes les sphères de
l'univers, et un objet ne saurait atteindre à la plénitude de
son existence si l'entendement n'y joue pas le rôle
qui lui
appartient.
Celte société, par exemple, est incomplète chez
laquelle les états et les conditions ne sont pas différenciés
d'une façon déterminée, et les fonctions et les pouvoirs
politiques ne sont pas organiquement constitués, à l'égal
de ce qui a lieu, par exemple, dans la sensibilité, dans le
mouvement, dans la digestion ;
en un mot, dans les différentes
fonctions de l'organisme animal développé. — On
aperçoit par ce qui précède que l'entendement intervient,
et doit intervenir dans la mesure qui lui appartient, même
dans ces sphères qui, d'après l'opinion ordinaire, paraissent
en être le plus éloignées. Ceci s'applique surtout à l'art,
à la
religion et à la philosophie. Ainsi dans l'art
l'entendement
intervient, par exemple, en maintenant et en représentant
les diverses formes de la beauté dans leur différence. Ce qui
a lieu aussi à
l'égard d'une œuvre d'art prise individuellement.
C'est la condition de la beauté et de la proportion d'un
drame que les caractères des différents personnages y soient
tracés avec tout le fini et avec toute la précision qu'ils demandent,
comme aussi que les fins et les intérêts divers y soient
clairement et nettement représentés. Si nous considérons
le domaine religieux, nous verrons comment la mythologie
grecque, par exemple (en faisant abstraction des