Hegel-Logique-tome-1
36*5 LOGIQUE. PREMIÈRE PARTIE.sciences empiriques et finies que cette méthode a engendréesde la même façon. Mais, d'un autre côté, elle rejettele point de vue de cette méthode, et puisqu'elle ne suitaucune méthode, il faut dire qu'elle les rejette toutes, etqu'elle les rejette dans la connaissance d'un être dont lanature est infinie. Gela fait qu'elle se laisse aller aux mouvementsdéréglés de l'imagination, età des affirmations arbitraires,qu'elle se complaît dans une moralité et dans unesensiblerie orgueilleuse, ou dans des opinions et des raisonnementsfantastiques, qu'elle dirige surtout contre laphilosophie spéculative et ses doctrines. C'est qu'en effetcette philosophie ne se laisse pas imposer par des affirmationsgratuites, par des fantômes et par des raisonnementsqui se balancent dans l'air.§ LXXVIÏI.Il faut donc écarter cette opposition des deux momentsd'un contenu, ou d'une connaissance, l'opposition du momentimmédiat et du moment médiat considérés commeindépendants et inconciliables, parce qu'il n'y a là qu'unesimple présupposition, et qu'une affirmation purementgratuite. De même il faut rejeter au début de la sciencetoute autre présupposition, ou opinion préconçue, qu'ellesviennent de la représentation ou de la pensée. Car c'est ausein de lascience elle-même que ces déterminations doiventêtre examinées et que Ton doit démontrer leur nature.REMARQUE.Le scepticisme comme science négative, et étendue àtoutes les formes de la connaissance, pourrait à titre d'in-
TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'OBJET. 367troduction servira démontrer le (aux de ces présuppositions.Mais ceserait un moyen d'abord peu satisfaisant, et ensuitesuperflu, car, ainsi que nous allons le montrer, la dialectiqueest,elle aussi, un moment essentiel de la connaissanceaffirmative (1). Ensuite le scepticisme devrait, lui aussi,chercher ces formes finies d'une façon empirique et horsde la science, et les prendre comme des formes données(2).Poser en principe le scepticisme absolu revient àdire que le doute absolu doit précéder la science, ou, cequi est le même, qu'on doit écarter toute présupposition.Mais ce principe se trouve d'une façon spéciale dans cettedécision qui consiste à vouloir se mouvoir dans la purepensée (3), décision amenée par la liberté qui fait abstractionde toutes choses (4), et qui saisit sonabstractionpure, la pensée dans sa simplicité (5).(1) C'est-à-dire de la connaissance affirmative concrète ou spéculative, dela négation de la négation.(2) Gegeben : données, reçues du dehors, et non tirées de lui-même, c'est-àdiredémontrées dans le sens hégélien du mot.(3) Rein zu denken wollen : vouloir purement penser.(4) Von Alleni : de tout : de tout ce qui n'est pas pensée.(5) Ihre reine Abstraction, die Einfachkeit des Denkens, erfasst : c'est-àdire,la liberté (qui est la liberté de la pensée, ou la libre pensée, et la penséequi n'est libre que parce qu'elle est la pensée pure, la pensée qui se penseelle-même, la pensée de la pensée) saisit son abstraction pure, c'est-à-direcette abstraction ou cet élément abstrait qui est le résultat de cette opérationen vertu de laquelle la pensée fait abstraction de toutes choses,élément abstrait qui est précisément la simplicité de la pensée, ou la penséepure, ou la pensée dans sa simplicité, expressions ici identiques. Ainsi parcette décision, par cet acte libre et absolu de la pensée de ne vouloir semouvoir que au-dedans d'elle-même, et de ne vouloir reconnaître pour vraique la pure pensée, c'est-à-dire elle-même, d'un côté, on s'affranchit detoute présupposition, mais on s'en affranchit en pensant la présuppositionelle-même, et en élevant ainsi la présupposition à la pensée, c'est-à-dire à sanature et à sa fonction véritables : et, de l'autre côté, on se place au-dessus du
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troduction servira démontrer le (aux de ces présuppositions.
Mais ce
serait un moyen d'abord peu satisfaisant, et ensuite
superflu, car, ainsi que nous allons le montrer, la dialectique
est,
elle aussi, un moment essentiel de la connaissance
affirmative (1). Ensuite le scepticisme devrait, lui aussi,
chercher ces formes finies d'une façon empirique et hors
de la science, et les prendre comme des formes données
(2)
.
Poser en principe le scepticisme absolu revient à
dire que le doute absolu doit précéder la science, ou, ce
qui est le même, qu'on doit écarter toute présupposition.
Mais ce principe se trouve d'une façon spéciale dans cette
décision qui consiste à vouloir se mouvoir dans la pure
pensée (3), décision amenée par la liberté qui fait abstraction
de toutes choses (4), et qui saisit son
abstraction
pure, la pensée dans sa simplicité (5).
(1) C'est-à-dire de la connaissance affirmative concrète ou spéculative, de
la négation de la négation.
(2) Gegeben : données, reçues du dehors, et non tirées de lui-même, c'est-àdire
démontrées dans le sens hégélien du mot.
(3) Rein zu denken wollen : vouloir purement penser.
(4) Von Alleni : de tout : de tout ce qui n'est pas pensée.
(5) Ihre reine Abstraction, die Einfachkeit des Denkens, erfasst : c'est-àdire,
la liberté (qui est la liberté de la pensée, ou la libre pensée, et la pensée
qui n'est libre que parce qu'elle est la pensée pure, la pensée qui se pense
elle-même, la pensée de la pensée) saisit son abstraction pure, c'est-à-dire
cette abstraction ou cet élément abstrait qui est le résultat de cette opération
en vertu de laquelle la pensée fait abstraction de toutes choses,
élément abstrait qui est précisément la simplicité de la pensée, ou la pensée
pure, ou la pensée dans sa simplicité, expressions ici identiques. Ainsi par
cette décision, par cet acte libre et absolu de la pensée de ne vouloir se
mouvoir que au-dedans d'elle-même, et de ne vouloir reconnaître pour vrai
que la pure pensée, c'est-à-dire elle-même, d'un côté, on s'affranchit de
toute présupposition, mais on s'en affranchit en pensant la présupposition
elle-même, et en élevant ainsi la présupposition à la pensée, c'est-à-dire à sa
nature et à sa fonction véritables : et, de l'autre côté, on se place au-dessus du