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Hegel-Logique-tome-1

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TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC l'oRJET. o65

extérieures est une erreur et une illusion, que dans l'être

sensible comme tel il n'y a point de vérité, que l'existence

des choses extérieures est bien plutôt une existence contingente,

passagère, une apparence, qu'en un mot ces choses

sont ainsi constituées que leur existence peut être séparée

de leur notion,

de leur essence.

§ LXXVII.

Mais ces deux doctrines diffèrent par les points suivants :

1° La philosophie cartésienne part de ces principes indémontrés,

et, suivant elle, indémontrables, pour en déduire

des connaissances ultérieures et plus développées, et

elle a par là donné naissance à la science des temps modernes.

La doctrine de la connaissance immédiate, au contraire,

est arrivée à ce résultat important en lui-même

(§ 62) (1), que la connaissance qui procède par des médiations

finies n'est qu'une connaissance finie et qui ne

contient pas la vérité ;

et elle exige relativement à la conscience

que nous avons de Dieu qu'on s'arrête à cette conscience,

c'est-à-dire à la croyance absolument abstraite

(2).

2° D'un côté, la doctrine de la connaissance médiate ne

change nullement par là la méthode de la connaissance

scientifique ordinaire introduite par Descartes, et traite les

(1) Et non par l'usage qu'en a fait cette doctrine.

(2) Saint Anselme dit au contraire : Negligentiamihi videtur si, postquam

covfirmati sumus in fide, non sludemus, quod credimus, intelligere. (Tract.

Cur Deus homo.) Ainsi saint Anselme a assigné à l'enseignement chrétien

une tâche bien autrement difficile que celle de la nouvelle doctrine de la

croyance. (Note de l'auteur.)

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