Hegel-Logique-tome-1
354 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE.daient lessophistes, qu'elles viennent s'ajouter à l'hommecomme un élément étranger du dehors. Cependant cetteconception de la connaissance comme souvenir n'exclutpas le développement de ce qui est à l'état virtuel dansl'homme, et ce développement n'est rien autre chosequ'une médiation. 11 en est de même des idées innées deDescartes et des philosophes écossais.C'est comme n'existantd'abord dans l'homme qu'en soi et à l'état de dispositionnaturelle qu'on doit les considérer.§ LXYIÏI.Dans les faits d'expérience que nous venons d'indiquer,nous nous sommes adressé à ces faits qui se lient à lascience immédiate. Lors même qu'on ne considérerait cetteliaison que comme un rapport extérieur etempirique, ceserait là cependant pour la recherche empirique ellemême(1) un rapport essentiel et indivisible, puisqu'il estconstant. Mais si l'on considère en elle-même suivant l'expérience(2) cette science immédiate, en tantqu'elle est laconnaissance de Dieu et de la nature divine, on se représenteraen général cette connaissance comme une élévationde l'esprit au-dessus des choses sensibles et finies,desdésirs et des penchants immédiats du cœur, élévation quis'arrête bien à la croyance en Dieu et en la nature divine,(1)Filr die empvisclie Betrachtung selbst : c'est-à-dire que si on prendcette liaison, ce rapport, empiriquement, comme un fait, et si ou l'étudiécomme tel, ou du point de vue et dans les limites de l'expérience, ce rapportsera nécessaire, etc.(2)C'esl-à-dire, si on ne la considère pas dans son rapport avec des faitsd'expérience, comme dans le cas précédent, mais si on la considère ellemêmecomme un fait d'expérience.
TROISIÈME RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'OBJET. o55de telle façon que cette croyance devient une connaissanceet une certitude immédiate, mais qui n'en a pas moinspour présupposition et pour condition ce mouvement demédiation (1).Nous avons déjà remarqué (§ L) que les preuves del'existence de Dieu qui partent du fini expriment cette élévation,et qu'elles ne sont pas des moyens artificiels de laréflexion, mais des médiations propres et nécessaires del'esprit, bien que ces médiations ne se trouvent pas d'unefaçon exacte et complète dans la forme ordinaire de cespreuves.§ LXIX.Le passage de l'idée subjective à l'être dont il a étéquestion plus haut (§ LXIV) est le point fondamental de ladoctrine de la science immédiate, et ce passage est suivantelle un rapport primitif et sans médiation. Mais en y faisantabstraction de toute connexion empirique, on voit que c'estprécisément en lui-même que ce point central contient lamédiation, et qu'il la contient non comme une médiationavec et par un élément extérieur, mais comme une médiationde sa détermination, telle que celle-ci est dans saréalité.§ LXXLe principe de ce point de vue est que le vrai n'est nil'idée en tant que pensée purement subjective, ni l'êtrepris simplement en lui-même ; l'être en lui-même, l'êtrequi n'est pas l'être de l'idée, est l'être sensible et fini du(1) Jene Gang der Vermittlung : cette marche de la médiation : c'est-àdirecette marche qui va du fiai à l'infini, et qui constitue l'élévation.
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354 LOGIQUE. — PREMIÈRE PARTIE.
daient les
sophistes, qu'elles viennent s'ajouter à l'homme
comme un élément étranger du dehors. Cependant cette
conception de la connaissance comme souvenir n'exclut
pas le développement de ce qui est à l'état virtuel dans
l'homme, et ce développement n'est rien autre chose
qu'une médiation. 11 en est de même des idées innées de
Descartes et des philosophes écossais.
C'est comme n'existant
d'abord dans l'homme qu'en soi et à l'état de disposition
naturelle qu'on doit les considérer.
§ LXYIÏI.
Dans les faits d'expérience que nous venons d'indiquer,
nous nous sommes adressé à ces faits qui se lient à la
science immédiate. Lors même qu'on ne considérerait cette
liaison que comme un rapport extérieur et
empirique, ce
serait là cependant pour la recherche empirique ellemême
(1) un rapport essentiel et indivisible, puisqu'il est
constant. Mais si l'on considère en elle-même suivant l'expérience
(2) cette science immédiate, en tant
qu'elle est la
connaissance de Dieu et de la nature divine, on se représentera
en général cette connaissance comme une élévation
de l'esprit au-dessus des choses sensibles et finies,
des
désirs et des penchants immédiats du cœur, élévation qui
s'arrête bien à la croyance en Dieu et en la nature divine,
(1)
Filr die empvisclie Betrachtung selbst : c'est-à-dire que si on prend
cette liaison, ce rapport, empiriquement, comme un fait, et si ou l'étudié
comme tel, ou du point de vue et dans les limites de l'expérience, ce rapport
sera nécessaire, etc.
(2)
C'esl-à-dire, si on ne la considère pas dans son rapport avec des faits
d'expérience, comme dans le cas précédent, mais si on la considère ellemême
comme un fait d'expérience.