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Hegel-Logique-tome-1

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SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'ORJET. 337

ccption sensible, admet d'autre part 'une activité spirituelle,

un monde suprasensiblc, de quelque façon d'ailleurs

que se forme son contenu, qu'il prenne son origine dans la

pensée, ou dans l'imagination, etc. Par le côté de la forme

ce contenu trouve, comme tout autre contenu de la connaissance

empirique, sa légitimité dans l'autorité de la

perception extérieure, c'est-à-dire dans une autorité

spirituelle.

Mais l'empirisme réfléchi, et qui pose en principe

qu'il faut être conséquent, rejette ce dualisme qui admet

un objet suprême (1), nie la nature spéciale du principe

pensant et d'un monde spirituel qui en est le développement.

Le matérialisme qu naturalisme est la doctrine de

cet empirisme conséquent. Maintenant la philosophie de

Kant oppose à ce dernier empirisme le principe de la pensée

et de la liberté, et se rattache au premier empirisme

sans s'éloigner en aucune façon de son principe fondamental.

L'un des côtés de son dualisme est aussi le monde

(1) Des lelzten y

hôchsten Inhalts : rejette le dualisme d'un contenu

dernier, le plus haut: c'est-à-dire rejette le dualisme formé, d'un côté, par la

nature, et,

de l'autre, par ce contenu, cet objet dernier, le principe pensant,

l'esprit. — Ainsi, il y a deux espèces d'empirismes, un empirisme irréfléchi,

spontané, et, pour ainsi dire, naïf, un empirisme qui se laisse plutôt guider

par le sentiment que par la réflexion, et un empirisme réfléchi ou réfléchissant.

Le premier empirisme ne reconnaît comme critérium du vrai

que la perception, l'intuition sensible, mais il admet, en même temps,

un monde suprasensible. C'est là une inconséquence; mais c'est précisément

cette inconséquence qui, sous ce rapport, le place au-dessus de l'autre. Car

au fond de cette inconséquence, il y a la vue, une vue obscure il est vrai, de

la synthèse et de l'unité;

tandis que l'empirisme réfléchi, suivant plutôt l'entendement

abstrait, analyse, divise, isole, et finit ainsi par rejeter l'unité, cet

objet, ce contenu dernier où réside l'unité véritable. L'inconséquence du

premier empirisme est donc une inconséquence suivant Pentendementabstrait,

l'identité abstraite, mais elle n'en est pas une suivant la raison véritable, la

raison spéculative.

VÉRA. — Logique de Hegel. I. — 22

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