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Hegel-Logique-tome-1

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SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'OBJET. 303

au point de vue négatif, et au simple devoir être. — De

toute façon,

avoir déterminé comme simples phénomènes

les objets de notre conscience immédiate qui forment le

contenu de la connaissance empirique, c'est là un résultat

très-important qu'on doit à la philosophie de Kant. La conscience

ordinaire, c'est-à-dirè sensible (1), considère les

objets qui s'offrent à sa connaissance comme s'appuyant

sur eux-mêmes, et comme indépendants dans leur existence

individuelle ; et s'il y a entre eux des rapports mutuels,

et s'ils se conditionnent les uns les autres, elle ne

considère pas cette dépendance réciproque

comme un lien

qui appartient à leur essence, mais comme un lien qui

vient s'y ajouter du dehors.

Par contre, on doit sans doute

admettre que les objets, dont nous avons une connaissance

immédiate, sont de simples phénomènes, c'est-àdire

ont la raison de leur être non en eux-mêmes, mais

dans un autre principe. Il importe, cependant, de déterminer

cet autre principe. Suivant la philosophie kantienne,

les choses que nous connaissons ne sont pour nous

que des phénomènes, et leur en soi est une sphère que

nous ne pouvons atteindre. La conscience naturelle s'est

avec raison élevée contre cet idéalisme subjectif, pour

qui le

contenu de notre conscience n'est que notre contenu,

qu'un contenu posé par nous. Dans le fait le vrai rapport

est celui-ci : les choses que nous connaissons d'une façon

immédiate sont des phénomènes non-seulement pour nous,

mais en elles-mêmes, et par suite la détermination spéciale

des choses finies consiste à avoir la raison de leur

(1) Sinnlich-Verstandigen : qui entend d'une façon sensible/ qui est Un

mélange d'entendement et de sensibilité.

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