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Hegel-Logique-tome-1

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SECOND RAPPORT DE LA PENSÉE AVEC L'OBJET. 281

se targue la

réflexion, et du haut duquel elle regarde avec

dédain la réalité et ce qui est, bien que ce principe, qui

exprime une réalité indéfinie et qu'on ne peut atteindre (1),

n'ait son siège et son existence que dans l'entendement

subjectif. De même que l'empirisme, la philosophie spéculative

ne reconnaît que ce qui est (§ 7) : elle ne connaît

pointée qui doit être, et qui n'est pas. En le considérant

par son côté subjectif, il faut aussi reconnaître dans l'empirisme

l'important principe de la liberté : que ce que

l'homme admet dans la sphère de sa connaissance, il doit

le voir, et s'y savoir présent lui-même. — Mais l'empirisme,

conséquent avec lui-même, circonscrit qu'il est par

son contenu dans les limites du fini, nie l'être suprasensible,

ou du moins sa connaissance déterminée, et ne laisse

à la pensée qu'une abstraction, l'universel et l'identité

formels. L'erreur fondamentale de tout empirisme scientifique

est toujours celle-ci : c'est que pendant qu'il emploie

les catégories métaphysiques de matière, de force,

ainsi que celles de l'un, du plusieurs, de l'universel, de

l'infini, etc., et qu'il va jusqu'à les unir et à les combiner

en y présupposant et en y appliquant les formes du syllogisme,

il ignore qu'il engendre ainsi et contient lui-même

une métaphysique, et il emploie ces catégories et leurs

rapports d'une façon tout à fait irréfléchie et sans conscience.

Zusatz. C'est de l'empirisme qu'est parti le cri : qu'on

doit renoncer à courir après des abstractions vides, qu'il

faut regarder autour de soi, saisir le présent dans l'homme

(1) Ein JenseiL

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