Hegel-Logique-tome-1
24ijeu varié etLOGIQUE.changeant des phénomènes. L'idée est présentedans les choses, et elle y est dans sa réalité. Elle n'est pasau-dessus ou au delà d'elles. Un grand sens, comme celuide Gœthe, par exemple, qui porte un regard sur la natureou sur l'histoire, saisit et exprime ce qu'il y a de rationnelen elles, et donne ainsi une signification profonde à l'expérience.On peut, en second lieu, connaître aussi le vraipar le moyen de la réflexion, et le déterminer suivant lesrapports de la pensée. Mais le vrai en et pour soi n'existepas sous sa forme spéciale dans ces deux façons de connaître.La forme la plus parfaite de la connaissance est cellequi se réalise sous la forme pure de la pensée. Ici, l'hommeexiste dans sa parfaite liberté. Que la forme de la penséesoit la forme absolue, et qu'en elle la vérité se manifestetelle qu'elle est en et pour soi, c'est là le point de vue et leprincipe fondamental de la philosophie. La démonstration dece principe démontre que toute autre forme de connaissancen'est qu'une forme finie.C'est ce qu'a mis en lumière l'ancienscepticisme en démontrant que toutes ces formes contiennentune contradiction. Mais ce scepticisme en pénétrant,pour les saisir, dans les formes de la raison, en fait luiaussi quelque chose de fini. Les formes de la pensée finie onles verra se produire dans ledéveloppement de l'idée logique,et on les verra se produire suivant leur nécessité. Icidans l'introduction on ne peut les considérer que d'une façonextérieure, et comme en dehors de leur signification scientifique.Dans la logique, ce n'est pas seulement leur côténégatif qu'on démontre, mais leur côté positif aussi (1).(1) En effet, hors de la science, ou, ce qui revient ici au même, de leurdéveloppement systématique, c'est plutôt le côté négatif de ces formes qu'on
PRÉLIMINAIRES.Lorsqu'on compare entre elles les2J5formes diverses de laconnaissance, on est facilement amené à considérer la première,celle de la connaissance immédiate, comme laplusadéquate, la plus belle et la plus haute. Dans cette formerentrent ce qu'on appelle innocence sous le rapport moral,le sentiment religieux, la confiance naïve, l'amour, la foiet la croyance naturelle. Les deux autres formes, d'abord laconnaissance réfléchie, et ensuite la connaissance philosophiqueelle-même partent et se développent tous les deux decette unité immédiate et naturelle. Si , d'un côté, ces deux derniersmodes de connaître ont cela de commun entre eux, del'autre, on pourra regarder laprétention de saisir la véritépar la pensée comme un fruit de l'orgueil de l'homme qui seflattede saisir la vérité par ses propres forces. En tant quepoint de vue de la scission universelle, ce point de vuepourra être considéré comme l'origine du mal et de ladouleur, comme la faute originelle, d'où l'on conclura quepour revenir à l'état primitif et atteindre la réconciliation,il faut renoncer à la pensée et à la science. Cette scissionmerveilleuse de l'esprit, conséquence de l'abandon de l'uniténaturelle, a été depuis les anciens temps l'objet de laconscience des nations. Une tellescission interne n'a paslieu dans la nature, et par suite les êtres de la nature nefont point lemal. Une ancienne représentation sur l'origineet les conséquences de cette scission, nous la trouvons dansle mythe mosaïque du péché originel. Le contenu de cemythe constitue lefondement d'une doctrine essentielle dela foi, la doctrine de la peccabilité naturelle de l'homme, etpeut saisir, par cela même qu'on ne saisit pas leur unité concrète, la négationde la négation, qui est leur côté vraiment positif.
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PRÉLIMINAIRES.
Lorsqu'on compare entre elles les
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formes diverses de la
connaissance, on est facilement amené à considérer la première,
celle de la connaissance immédiate, comme la
plus
adéquate, la plus belle et la plus haute. Dans cette forme
rentrent ce qu'on appelle innocence sous le rapport moral,
le sentiment religieux, la confiance naïve, l'amour, la foi
et la croyance naturelle. Les deux autres formes, d'abord la
connaissance réfléchie, et ensuite la connaissance philosophique
elle-même partent et se développent tous les deux de
cette unité immédiate et naturelle. Si , d'un côté, ces deux derniers
modes de connaître ont cela de commun entre eux, de
l'autre, on pourra regarder la
prétention de saisir la vérité
par la pensée comme un fruit de l'orgueil de l'homme qui se
flatte
de saisir la vérité par ses propres forces. En tant que
point de vue de la scission universelle, ce point de vue
pourra être considéré comme l'origine du mal et de la
douleur, comme la faute originelle, d'où l'on conclura que
pour revenir à l'état primitif et atteindre la réconciliation,
il faut renoncer à la pensée et à la science. Cette scission
merveilleuse de l'esprit, conséquence de l'abandon de l'unité
naturelle, a été depuis les anciens temps l'objet de la
conscience des nations. Une telle
scission interne n'a pas
lieu dans la nature, et par suite les êtres de la nature ne
font point le
mal. Une ancienne représentation sur l'origine
et les conséquences de cette scission, nous la trouvons dans
le mythe mosaïque du péché originel. Le contenu de ce
mythe constitue le
fondement d'une doctrine essentielle de
la foi, la doctrine de la peccabilité naturelle de l'homme, et
peut saisir, par cela même qu'on ne saisit pas leur unité concrète, la négation
de la négation, qui est leur côté vraiment positif.