Hegel-Logique-tome-1
230 LOGIQUE.absurde, et comme allant à rencontre du but qu'on sepropose dans la connaissance. Mais on peut dire que laconviction de tous les temps a été que c'est seulement àl'aide de cette transformation opérée par la réflexion qu'onatteint à la réalité substantielle des choses. On a cependantélevé des doutes, et cela surtout de notre temps, contrecette conviction, et l'on a voulu établir une différence entreles produits de notre pensée et les choses telles qu'elles sonten elles-mêmes. L'on a dit que la chose est en elle-même toutautre que ce que nous y mettons. C'est la philosophie critiquequi a surtout introduit cette scission dans la sciencecontre la conviction générale des temps précédents, qui admettaientcomme un point décidé l'accord de la chose et dela pensée. C'est sur cette opposition que s'est concentréel'attention de la nouvelle philosophie. Mais la croyance généraleest que cette opposition n'a point de réalité. Dans lavie ordinaire, nous réfléchissons, sans faire cette réflexionspéciale que par là nous atteignons la vérité, mais nous pensonssimplement dans la ferme croyance en l'accord de lapensée et de la chose. Cette croyance est de la plus hauteimportance. C'est la maladie de notre temps, maladie quiest allée jusqu'au désespoir, que celle qui prétend quenotre connaissance n'a qu'une valeur subjective, et quecette connaissance subjective est la dernière limite denotre savoir. Mais la vérité est la vérité objective, etcette vérité doit fournir la règle pour la conviction d'unchacun, à tel point que la conviction de l'individu est uneconviction erronée lorsqu'elle ne s'accorde pas avec elle.Suivant la nouvelle doctrine, au contraire, la convictioncomme telle, ou la simple forme de la conviction (des
PPRÉLIMINAIRES.*2?AUeberzevgtseyns, — de Vêtre convaincu) suffît pour lalégitimité de la conviction, quel qu'en soit d'ailleurs lecontenu, car il n'y a pus de critérium pour la vérité dece dernier. — Maintenant, dans ce que nous venons dedire, que c'est la vieille croyance de l'humanité que l'espritest fait pour connaître la vérité, il y a aussi ceci, savoir,que les choses, la nature extérieure et intérieure,l'objet en général, ce qui est en soi, est de la façon dont il.est pensé, et que, par suite, la pensée est la vérité dumonde objectif.L'œuvre de la philosophie ne consiste qu'àélever d'une façon déterminée à la conscience ce qui aadmis depuis longtemps relativement à laétépensée humaine.La philosophie n'invente à cet égard rien de nouveau.Ce que nous engendrons icipar notre réflexion est dans lejugement immédiat et préconçu d'un chacun.Wu^ujfiu tL (W, .XX[ILS) . Puisque c'est à la réflexion que se manifeste la vraienature des choses, et que cette pensée est ma propre activité,cette nature des choses est aussi le produit de monesprit, et de mon esprit en tant que sujet pensant, ou demoi-même suivant mon universalité simple, tout aussi bienque de mon esprit en tant que moi qui demeure en luimême(1), — ou de ma liberté.REMARQUE.On entend souvent l'expression : penser soi-même (2),comme si l'on énonçait par làune proposition importante.(1) Bel sich seyenden Ichs.(2) Selbstdenken.
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absurde, et comme allant à rencontre du but qu'on se
propose dans la connaissance. Mais on peut dire que la
conviction de tous les temps a été que c'est seulement à
l'aide de cette transformation opérée par la réflexion qu'on
atteint à la réalité substantielle des choses. On a cependant
élevé des doutes, et cela surtout de notre temps, contre
cette conviction, et l'on a voulu établir une différence entre
les produits de notre pensée et les choses telles qu'elles sont
en elles-mêmes. L'on a dit que la chose est en elle-même tout
autre que ce que nous y mettons. C'est la philosophie critique
qui a surtout introduit cette scission dans la science
contre la conviction générale des temps précédents, qui admettaient
comme un point décidé l'accord de la chose et de
la pensée. C'est sur cette opposition que s'est concentrée
l'attention de la nouvelle philosophie. Mais la croyance générale
est que cette opposition n'a point de réalité. Dans la
vie ordinaire, nous réfléchissons, sans faire cette réflexion
spéciale que par là nous atteignons la vérité, mais nous pensons
simplement dans la ferme croyance en l'accord de la
pensée et de la chose. Cette croyance est de la plus haute
importance. C'est la maladie de notre temps, maladie qui
est allée jusqu'au désespoir, que celle qui prétend que
notre connaissance n'a qu'une valeur subjective, et que
cette connaissance subjective est la dernière limite de
notre savoir. Mais la vérité est la vérité objective, et
cette vérité doit fournir la règle pour la conviction d'un
chacun, à tel point que la conviction de l'individu est une
conviction erronée lorsqu'elle ne s'accorde pas avec elle.
Suivant la nouvelle doctrine, au contraire, la conviction
comme telle, ou la simple forme de la conviction (des