Hegel-Logique-tome-1

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226 LOGIQUE.doit les rechercher pour elles-mêmes, et non en vue deleur utilité : ce qui est vrai. Mais il faut dire en mêmetemps que les choses excellentes sont aussi les plus utiles,car elles constituent le principe substantielqui est par luimême,et qui est comme le suppôt des fins particulièresqu'il fait avancer et conduit à maturité. Puisque les finsparticulières ne sont pas ce qu'il y a de plus excellent, ellesne se réalisent que par l'action de ce qu'il y a de plusexcellent. La religion, par exemple, a une valeur absolueen elle-même, mais elle porte aussi, et conserve en elleles autres fins. Le Christ dit : cherchez d'abord le royaumede Dieu, et le reste vous tombera en partage.—- C'est seulementen atteignant l'être absolu que les fins particulièrespeuvent se réaliser.§ XXI.p).Lorsque la pensée est, comme pensée active, en rapportavec les objets (pensée réfléchie),l'universel, en tantque produit de cette activité, contient la nature de la chose,l'essence, l'être intime, le vrai.REMARQUE.Nous avons rappelé au §5 l'ancienne croyance que cequ'il y a de vrai dans les objets, dans les propriétés et lesévénements, e'est-à-dire leur nature interne et essentielle,est ce qu'il importe de connaître, et que cette nature ne seproduit pas d'une façon immédiate dans la conscience,qu'elle n'est pas ce que nous montrent la première apparenceet la première vue de la chose, mais qu'on ne sauraitl'atteindre que par la réflexion.

PRÉLIMINAIRES. 2*27Zusatz. On invite déjà l'enfant à réfléchir. Par exemple,on lui fait unir les adjectifs avec les substantifs. Ici,l'enfant doit être attentif et distinguer ; il doit se rappelerla règle et y rattacher le cas particulier.La règle n'est rienautre chose que le général , et c'est avec cet élément généralque l'enfant doit accorder le particulier.— En outre, nousavons des fins dans la vie , et nous réfléchissons commentnous pouvons les atteindre. La fin est ici le général, leprincipe dirigeant, etnous avons des moyens et des instrumentsdont nous déterminons l'activité suivant ce principe.— C'est d'une façon semblable qu'intervient et agit la réflexiondans les rapports moraux. Réfléchir veut dire ici seressouvenir du droit et du devoir, et que c'est à cet élémentgénéral, comme règle invariable, que nous devons conformernotre conduite dans les cas particuliers ; en d'autrestermes, la détermination générale,nous devons la reconnaître,la reproduire dans nos actions. — Nous nouscomportons de même dans nos rapports avec les phénomènesde lanature. Par exemple, nous remarquons l'éclairet le tonnerre. Ce phénomène nous est connu, et souventnous nous en tenons à cette connaissance. Mais l'hommen'est pas satisfait d'une connaissance extérieure et sensible,il veut aller au delà, il veut connaître la nature duphénomène, il veut en saisir la notion. C'est ce qui l'amèneà réfléchir, à en rechercher la cause, comme celle qui sedistingue du phénomène, en tant que être intérieur qui sedistingue de l'être purement extérieur. On dédouble ainsi lephénomène, on le partage en deux, en l'interne et en l'externe,en la force et en sa manifestation, en la cause et enl'effet. L'interne, la force, etc., sont ici aussi le général, ce

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doit les rechercher pour elles-mêmes, et non en vue de

leur utilité : ce qui est vrai. Mais il faut dire en même

temps que les choses excellentes sont aussi les plus utiles,

car elles constituent le principe substantiel

qui est par luimême,

et qui est comme le suppôt des fins particulières

qu'il fait avancer et conduit à maturité. Puisque les fins

particulières ne sont pas ce qu'il y a de plus excellent, elles

ne se réalisent que par l'action de ce qu'il y a de plus

excellent. La religion, par exemple, a une valeur absolue

en elle-même, mais elle porte aussi, et conserve en elle

les autres fins. Le Christ dit : cherchez d'abord le royaume

de Dieu, et le reste vous tombera en partage.—- C'est seulement

en atteignant l'être absolu que les fins particulières

peuvent se réaliser.

§ XXI.

p).

Lorsque la pensée est, comme pensée active, en rapport

avec les objets (pensée réfléchie),

l'universel, en tant

que produit de cette activité, contient la nature de la chose,

l'essence, l'être intime, le vrai.

REMARQUE.

Nous avons rappelé au §

5 l'ancienne croyance que ce

qu'il y a de vrai dans les objets, dans les propriétés et les

événements, e'est-à-dire leur nature interne et essentielle,

est ce qu'il importe de connaître, et que cette nature ne se

produit pas d'une façon immédiate dans la conscience,

qu'elle n'est pas ce que nous montrent la première apparence

et la première vue de la chose, mais qu'on ne saurait

l'atteindre que par la réflexion.

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