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Hegel-Logique-tome-1

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PRÉLIMINAIHES. 2*2o

fiant et de moins réel. Lorsque je prononce ces mots :

Y individu, cet individu, ici, à présent, j'exprime des notions

générales; et bien que par tout et chacun

,

par cet ici et cet

à présent — serait-ce même on ici

on un à présent sensible

— on veuille désigner des choses individuelles, tous

ces mots expriment le général. De même, lorsque je dis

moi, j'entends par là le moi que je suis, et qui exclut tous

les autres moi. Mais ce que j'appelle moi est chaque moi,

qui, comme le mien, exclut tous les autres. — Kant s'est

servi d'une expression

impropre, lorsqu'il a dit que le moi

accompagne toutes nos représentations, toutes nos sensations,

tous nos désirs.

Le moi est le général en et pour soi,

tandis que la communauté (1) est bien, elle aussi, une forme,

mais une forme extérieure du général. Tous les hommes

ont cela de commun avec moi qu'ils sont des moi, de

même que toutes mes sensations, toutes mes représentations

ont cela de commun entre elles d'être miennes. Mais le moi

comme tel dans sa forme abstraite est ce rapport simple

avec soi-même, où l'on fait abstraction de toute représentation,

de toute sensation, de tout état, ainsi que de toute

particularité résultant du caractère, du talent, de l'expérience,

etc. En ce sens le moi constitue l'existence du général

tout à fait abstrait, de l'être abstractivement libre. Par

conséquent, le moi est la pensée en tant que sujet (2), et par

(1) Gemeinschaftlichkeit. En effet, une chose n'est pas générale parce

qu'elle est commune à plusieurs autres, mais elle est commune à celles-ci

parce qu'elle est générale. La généralité lui est, par conséquent, essentielle,

et ne peut en être séparée, tandis que le fait de mettre en rapport, et de lier

par des caractères communs les choses ne constitue pour elles qu'un état et

une forme purement extérieurs.

(2) Das Denken als Subject. Voy. sur ce point : Inlrod. à la Philosophie

de Hegel, ch. VI, et plus loin, § 23.

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