Hegel-Logique-tome-1
218 LOGIQUE.sée enlevait au monde positif sa puissance, que les législationstombaient comme en holocauste devant elle, que lareligion n'échappait pas à ses attaques, que les doctrinesreligieuses établies et qu'on considérait comme des révélations,et les vieilles croyances s'évanouissaient à sonsouffle. Telle est, par exemple, la position hostile que pritla philosophie grecque vis-à-vis de la vieille religion dontelle anéantit les représentations. Et ces attaques contre lareligion et l'État, ces deux choses essentiellement unies,amenèrent le bannissement et la mort des philosophes.C'est ainsi que la pensée a affirmé sa puissance dans la réalité,et qu'elle a exercé l'action la plus extraordinaire. Etc'est là aussi ce qui a attiré l'attention sur sa puissance, et cequi a fait qu'on a commencé à examiner de plus près sesprétentions, et qu'on a cru trouver qu'elle s'attribuetrop, et qu'elle entreprend ce qu'elle ne peut accomplir.Car au lieu de s'élever à la connaissance de Dieu, dela nature et de l'esprit, en d'autres termes, au lieu des'élever à la connaissance de la vérité, elle a renverséla religion et l'État. De là est venu le besoin de justifier lapensée sur ses résultats. Et c'est la recherche sur lanatureet les droits de la pensée qui fait en grande partie l'intérêtde laphilosophie des temps modernes.§ 20.o ,Si nous prenons la pensée dans sa représentation la plusimmédiate, nous la verrons apparaître d'abord dans sa significationsubjective ordinaire, savoir, comme une desactivités ou facultés à côté d'autres facultés, telles que lasensibilité, l'intuition, l'imagination, le désir, la vo-
PRÉLIMINAIRES. 219Ion té, etc. Son produit, la déterminabilité ou forme de lapensée, sera l'universel, l'abstrait en général. La pensée,en tant qu'activité est, par conséquent, l'universel actif etqui se fait lui-même par son activité, puisque son produitest aussi l'universel. La pensée représentée comme sujetest l'êtrepensant, et l'expression simple qui désigne le sujetexistant comme être pensant est moi.REMARQUE.Les déterminations que j'indique ici et dans les paragraphessuivants ne doivent pas être considérées commede simples assertions, ou comme l'expression de mes opinionspersonnelles sur la pensée. Cependant, comme danscette exposition préliminaire, il ne peut y avoir de déductionoude démonstration, elles peuvent être considérées commedes faits, et chacun, lorsqu'il portera son attention sur sespensées, pourra constater empiriquement dans sa conscience,que le caractère d'universalité,ainsi que les autresdéterminations que je vais signaler, se rencontrentdans lapensée. Bien entendu, pour observer les faits de conscienceet entendre ces représentations, il faut l'habitude de laréflexion et de l'abstraction.Déjà dans cette exposition préliminaire, on voit se produirela différence de la perception sensible, de la représentation,et de la pensée. C'est une différence décisivepour l'intelligence de la nature et des diverses espèces delaconnaissance. Ce sera donc éclaircir ce dernier point quede marquer ici cette différence (1). Pour expliquer la per-(1) Voy. sur cette différence, Philosophie de l'Esprit, § 419 et suivants; etPhilosophie de la religion, vol. I, ch. Il et III. Cf. aussi Philosophie delànature, vol. I, § 254-259.
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218 LOGIQUE.
sée enlevait au monde positif sa puissance, que les législations
tombaient comme en holocauste devant elle, que la
religion n'échappait pas à ses attaques, que les doctrines
religieuses établies et qu'on considérait comme des révélations,
et les vieilles croyances s'évanouissaient à son
souffle. Telle est, par exemple, la position hostile que prit
la philosophie grecque vis-à-vis de la vieille religion dont
elle anéantit les représentations. Et ces attaques contre la
religion et l'État, ces deux choses essentiellement unies,
amenèrent le bannissement et la mort des philosophes.
C'est ainsi que la pensée a affirmé sa puissance dans la réalité,
et qu'elle a exercé l'action la plus extraordinaire. Et
c'est là aussi ce qui a attiré l'attention sur sa puissance, et ce
qui a fait qu'on a commencé à examiner de plus près ses
prétentions, et qu'on a cru trouver qu'elle s'attribue
trop, et qu'elle entreprend ce qu'elle ne peut accomplir.
Car au lieu de s'élever à la connaissance de Dieu, de
la nature et de l'esprit, en d'autres termes, au lieu de
s'élever à la connaissance de la vérité, elle a renversé
la religion et l'État. De là est venu le besoin de justifier la
pensée sur ses résultats. Et c'est la recherche sur la
nature
et les droits de la pensée qui fait en grande partie l'intérêt
de la
philosophie des temps modernes.
§ 20.
o ,
Si nous prenons la pensée dans sa représentation la plus
immédiate, nous la verrons apparaître d'abord dans sa signification
subjective ordinaire, savoir, comme une des
activités ou facultés à côté d'autres facultés, telles que la
sensibilité, l'intuition, l'imagination, le désir, la vo-