Hegel-Logique-tome-1
212 LOGIQUE.générale ou l'élément où l'idée se trouve à l'état d'idéelogique. L'idée est lapensée non comme pensée purementformelle, mais comme totalitéqui se développe elle-mêmedans ses déterminations et dans ses lois, et par suite, cesdéterminations et ces lois elle ne les trouve pas en ellecomme des éléments qui sont déjà en elle, et qui lui sontdonnés d'avance, mais elle se les donne elle-même.La logique est la science la plus difficile, en ce sensqu'elle n'a pas pour objet des intuitions, ni même, commela géométrie, des représentations qui dans leur abstractionsont des représentations sensibles, mais des abstractionspures, et qu'elle exige lafaculté et l'habitude de se concentrerdans la pensée pure, de la saisir fortement et de s'ymouvoir. D'un autre côté, on pourrait la considérer commela science la plus facile, par là que son contenu n'est rienautre chose que la pensée et ses déterminations ordinaires,qui sont aussi les plus simples et les plus élémentaires. Onpeut dire également qu'elles sont ce qu'il y a de plus connu,Y être et le non être, la déterminabilité, la grandeur, Yêtreen-soi,Y être -pour -soi,Yun, le plusieurs, etc. C'est cependantcette connaissance qui rend plus difficilel'étude de lalogique. Car, d'une part, on est facilement porté à croirequ'il n'y a aucune utilité à s'occuper des choses que l'onconnaît déjà, et, d'autre part, ilfaut par cela même travaillerà s'en faire une tout autre notion, ou, pour mieux dire,une notion opposée àQuant à son utilité,celle qu'on en avait d'abord.on peut dire, d'abord, que la logiqueest utile au sujet dans ses rapports, en ce que le sujet enl'étudiant s'y donne une certaine éducation pour atteindrecertains buts. Et cette éducation consiste en ce qu'il y
PRÉLIMINAIRES, 213exerce sa pensée, car cette science est lapensée de la pensée,et qu'ainsi les pensées pénètrent dans son esprit sousforme de pensées. — Mais la logique est la forme pure de lavérité ou ,pour mieux dire , elle est la vérité pure ellemême,et, par suite, elle est tout autre chose qu'un instrumentutile. Si ce qu'il y a de plus important, de plus libreet de plus indépendant estaussi ce qu'il y a de plus utile,la logique sera aussi la science la plus utile. Mais, ainsientendue, son utilitésera tout autre qu'un simple exerciceformel de la pensée.Zusatz 1 . La première question que nous devons nousposer est celle-ci : qud est l'objet de notre science ? Et laréponse la plus simple et la plus intelligible à celte questionest : que cet objet est la vérité. La vérité : c'est là unmot fort sérieux, et qui exprime une chose plus sérieuseencore. C'est un mot et une chose qui doivent faire vibrerce qu'il y a de plus intime en nous, si notre esprit et notrecœur sont dans leur état de santé. Mais avec la véritésurgit aussi le doute, s'il nous est donné de la connaître. Ilsemble qu'il y ait disproportion entre notre nature humainebornée et l'absolue vérité; ce qui amène la question durapport du fini et de l'infini. Dieu est la vérité : commentpouvons-nous le connaître? L'humilité et la modestie sontdes vertus qui paraissent être en opposition avec une pareilletâche. — Mais l'on se pose aussi la question de savoir,siréellement la vérité peut être connue, pour justifier cetteconclusion: qu'il vaut mieux vivre dans le cercle vulgaire desfins finies. On a cependant bientôt renoncé à une telle humilité.Un langage comme celui-ci: comment pouvons-nous,nous vermisseaux misérables,connaître la vérité, a cessé
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212 LOGIQUE.
générale ou l'élément où l'idée se trouve à l'état d'idée
logique. L'idée est la
pensée non comme pensée purement
formelle, mais comme totalité
qui se développe elle-même
dans ses déterminations et dans ses lois, et par suite, ces
déterminations et ces lois elle ne les trouve pas en elle
comme des éléments qui sont déjà en elle, et qui lui sont
donnés d'avance, mais elle se les donne elle-même.
La logique est la science la plus difficile, en ce sens
qu'elle n'a pas pour objet des intuitions, ni même, comme
la géométrie, des représentations qui dans leur abstraction
sont des représentations sensibles, mais des abstractions
pures, et qu'elle exige la
faculté et l'habitude de se concentrer
dans la pensée pure, de la saisir fortement et de s'y
mouvoir. D'un autre côté, on pourrait la considérer comme
la science la plus facile, par là que son contenu n'est rien
autre chose que la pensée et ses déterminations ordinaires,
qui sont aussi les plus simples et les plus élémentaires. On
peut dire également qu'elles sont ce qu'il y a de plus connu,
Y être et le non être, la déterminabilité, la grandeur, Yêtreen-soi,
Y être -pour -soi,
Yun, le plusieurs, etc. C'est cependant
cette connaissance qui rend plus difficile
l'étude de la
logique. Car, d'une part, on est facilement porté à croire
qu'il n'y a aucune utilité à s'occuper des choses que l'on
connaît déjà, et, d'autre part, il
faut par cela même travailler
à s'en faire une tout autre notion, ou, pour mieux dire,
une notion opposée à
Quant à son utilité,
celle qu'on en avait d'abord.
on peut dire, d'abord, que la logique
est utile au sujet dans ses rapports, en ce que le sujet en
l'étudiant s'y donne une certaine éducation pour atteindre
certains buts. Et cette éducation consiste en ce qu'il y