Hegel-Logique-tome-1

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202 INTRODUCTION DE HEGEL,REMARQUE.Une philosophie qui n'est pas un système ne sauraitrien avoir de scientifique. Elle exprime hien plutôt uneopinion subjective, et son contenu est un contenu contingent.Car un contenu n'est justifié que lorsqu'il est le momentd'un tout. Hors de ce tout, il n'est qu'une hypothèseou une affirmation subjective. I! va un grand nombred'écrits philosophiques qui n'expriment que des opinionset des convictions de ce genre. C'est à tort qu'on considèrecomme constituant une connaissance systématiqueune philosophie qui repose sur un principe limité, et quise trouve en présence d'une autre principe. La vraie philosophiedoit renfermer tous les principes particuliers dansson unité.§XV.Chaque partie d'un système philosophique est un tout,et forme un cercle déterminé de la connaissance. Seulement,l'idée s'y trouve dans une de ses déterminations, oudans un de ses éléments. Chaque cercle particulier sort deses propres limites précisément parce que, tandis qu'il est untout, il forme aussi le fondement d'une sphère ultérieure.Ainsi, le tout est un cercle contenant d'autres cercles, dontchacun forme un moment nécessaire, de telle sorte que lehaut degré de la raison ou de l'idée, et dans la sphère de l'esprit celui-là estlibre qui vit conformément à la raison, et, par conséquent, le complet affranchissementde l'esprit réside dans son identification avec les lois éternelles etimmuables de la raisou, c'est-à-dire dans la pensée philosophique et spéculative.C'est là qu'il faut chercher l'accord de la liberté et de la nécessité.Voy. Inlrod. à la Philosophie de Hegel, ch. VI, et Deuxième Introd. a laPhilosophie de l'Esprit, vol. II; et Philosophie de l'Esprit en général.

INTRODUCTION DK HEGEL. 203système de ses éléments particuliers constitue la totalité del'idée, laquelle, par cela même, se retrouve dans chacund'eux.Une Encyclopédie ne doit pas contenir l'exposition complètedes sciences particulières et entrer dans leurs détails ;mais il suffît qu'elle indique leur point de départ et leursprincipes fondamentaux.REMARQUE.Ce qui fait qu'on ne peut facilement déterminer avecprécision le nombre des parties qui doivent concourir àformer une science particulière, c'est que chaque partiede la science n'est pas un moment individuel et isolé, maisun moment qui ne possède sa vérité qu'autant qu'il forme,luiaussi, un tout. Par conséquent, c'est le cercle entier desconnaissances philosophiques quiest l'unité véritable de lascience, unité qui peut aussi être considérée comme untout qui embrasse les diverses sciences particulières.L'Encyclopédie philosophique se distingue des Encyclopédiesordinaires en ce que celles-ci ne sont en généralqu'un agrégat des diverses sciences qu'on rassemble d'unefaçon arbitraire et empirique, et parmi lesquelles ily en aqui n'ont de la science que le nom, et n'offrent elles-mêmesqu'un assemblage de connaissances.Gomme un tel assemblageest le produit d'une méthode extérieure, l'unité quien résulte est aussi une unité extérieure,un certain arrangementdes parlies.Mais, par cela même que ces matériauxsont rassemblés accidentellement, on échoue aussi dans lestentatives qne l'on fait pour les ordonner.

202 INTRODUCTION DE HEGEL,

REMARQUE.

Une philosophie qui n'est pas un système ne saurait

rien avoir de scientifique. Elle exprime hien plutôt une

opinion subjective, et son contenu est un contenu contingent.

Car un contenu n'est justifié que lorsqu'il est le moment

d'un tout. Hors de ce tout, il n'est qu'une hypothèse

ou une affirmation subjective. I! va un grand nombre

d'écrits philosophiques qui n'expriment que des opinions

et des convictions de ce genre. C'est à tort qu'on considère

comme constituant une connaissance systématique

une philosophie qui repose sur un principe limité, et qui

se trouve en présence d'une autre principe. La vraie philosophie

doit renfermer tous les principes particuliers dans

son unité.

§XV.

Chaque partie d'un système philosophique est un tout,

et forme un cercle déterminé de la connaissance. Seulement,

l'idée s'y trouve dans une de ses déterminations, ou

dans un de ses éléments. Chaque cercle particulier sort de

ses propres limites précisément parce que, tandis qu'il est un

tout, il forme aussi le fondement d'une sphère ultérieure.

Ainsi, le tout est un cercle contenant d'autres cercles, dont

chacun forme un moment nécessaire, de telle sorte que le

haut degré de la raison ou de l'idée, et dans la sphère de l'esprit celui-là est

libre qui vit conformément à la raison, et, par conséquent, le complet affranchissement

de l'esprit réside dans son identification avec les lois éternelles et

immuables de la raisou, c'est-à-dire dans la pensée philosophique et spéculative.

C'est là qu'il faut chercher l'accord de la liberté et de la nécessité.

Voy. Inlrod. à la Philosophie de Hegel, ch. VI, et Deuxième Introd. a la

Philosophie de l'Esprit, vol. II; et Philosophie de l'Esprit en général.

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