Hegel-Logique-tome-1
200 INTRODUCTION DE HEGEL,absolument différents qui se réalisent dans les divers systèmes.Et cependant celui qui travaillée cette œuvre est, depuisl'origine des temps, le même esprit vivant dont l'activitéconsiste à se donner la conscience de lui-même et deson essence, et qui, en se prenant ainsi lui-même pourobjet, s'élève à son plus haut degré d'existence. L'histoirede laphilosophie nous montre, d'une part, dans les diverssystèmes, une seule et même philosophie qui a parcourudifférents degrés, et, d'autre part, que les principes particuliersde chaque système ne sont que des parties d'unseul et même tout. La dernière philosophie dans Tordredu temps est le résultat de toutes les philosophies précédentes,et doit, par conséquent, en contenir les principes.Elle est, si toutefois elle est bien une philosophie, la plusdéveloppée, laplus riche et la plus complète.REMARQUE.Dans un si grand nombre de doctrines philosophiques,il faiit distinguer le général et le particulier d'après leurdétermination spéciale. Si l'on ne saisit le général qued'une manière formelle, et qu'on se borne à le juxtaposerau particulier, le général deviendra lui-même un être particulier.Celui qui, dans les choses ordinaires de la vie, sereprésenterait ainsi le rapport du général et du particulier,passerait pour un insensé. Tel serait, par exemple, celuiqui, désirant manger un fruit, rejetterait les cerises, lespoires et les raisins, parce que ce sont des cerises, despoires et des raisins, et qu'ils ne sont pas le fruit. Cependant,quand il s'agit de la philosophie, on se croit en droitde la dédaigner parce qu'il y a différentes philosophies, et
INTRODUCTION DK IIÉGKL. 201que chaque philosophie constitue une philosophie, et nonlaphilosophie, comme si les cerises n'étaient pas aussi desfruils.Il arrive aussi qu'on place une philosophie fondée surun principe général à côté d'une autre philosophie fondéesur un principe particulier, et même d'une doctrine quinie qu'il yait une philosophie. Et on les place ainsi Tuneà côté de l'autre, comme si elles n'étaient que deux façonsdifférentes de concevoir la philosophie. Autant vaudraitdire que la lumière et les ténèbres sont simplement deuxespèces diverses de lalumière.il y .anC'est le même développement de la pensée qui a lieudans la philosophie et dans son histoire. Mais, dans la première,ilse produit, libre de toute circonstance extérieureet historique, dans le pur élément de la pensée. La penséelibre et vraie est la pensée concrète. C'est ainsi qu'elle estidée, et que dans son universalité complète elle est l'idée,ou l'absolu. La science de l'absolu est nécessairement unsystème, parce que le vrai, en tant que vrai concret, n'esttel qu'en se développant en lui-même, et en gardant dansces développements son unité; en d'autres termes, iln'esttel que comme totalité. Et ce n'est qu'en se différenciant eten déterminant ses différences qu'il peut réaliser sa nécessitéet la liberté du tout (1).(1) Hegel prend, en général, le mot liberté dans un sens différent de celui qu'ony attache ordinairement. Pour lui, la liberté réside surtout dans la conformitédes choses avec la raison. Plus on s'élève dans la vie rationnelle, et plus onest libre, L'esprit est plus libre que la nature, parce qu'il constitue un plus
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absolument différents qui se réalisent dans les divers systèmes.
Et cependant celui qui travaillée cette œuvre est, depuis
l'origine des temps, le même esprit vivant dont l'activité
consiste à se donner la conscience de lui-même et de
son essence, et qui, en se prenant ainsi lui-même pour
objet, s'élève à son plus haut degré d'existence. L'histoire
de la
philosophie nous montre, d'une part, dans les divers
systèmes, une seule et même philosophie qui a parcouru
différents degrés, et, d'autre part, que les principes particuliers
de chaque système ne sont que des parties d'un
seul et même tout. La dernière philosophie dans Tordre
du temps est le résultat de toutes les philosophies précédentes,
et doit, par conséquent, en contenir les principes.
Elle est, si toutefois elle est bien une philosophie, la plus
développée, la
plus riche et la plus complète.
REMARQUE.
Dans un si grand nombre de doctrines philosophiques,
il faiit distinguer le général et le particulier d'après leur
détermination spéciale. Si l'on ne saisit le général que
d'une manière formelle, et qu'on se borne à le juxtaposer
au particulier, le général deviendra lui-même un être particulier.
Celui qui, dans les choses ordinaires de la vie, se
représenterait ainsi le rapport du général et du particulier,
passerait pour un insensé. Tel serait, par exemple, celui
qui, désirant manger un fruit, rejetterait les cerises, les
poires et les raisins, parce que ce sont des cerises, des
poires et des raisins, et qu'ils ne sont pas le fruit. Cependant,
quand il s'agit de la philosophie, on se croit en droit
de la dédaigner parce qu'il y a différentes philosophies, et