Hegel-Logique-tome-1
190 INTRODUCTION DE HEGEL.expérience. Car ils ne tombent pas, il est vrai, sous lessens, mais tout ce qui est dans la conscience est clansl'expérience. C'est môme là une tautologie (1). S'ils ne tombentpas sous l'expérience, c'est donc qu'ils sont infinisquant au conlenu.REMARQUE.Il y a un ancien principe qu'on attribue ordinairement,bien qu'à tort, à Aristote, comme s'il exprimait le pointfondamental de sa doctrine : « Nihilest in intellectu quodnon prius fuerït in sensu » . C'est une erreur de croireque la philosophie spéculative rejette celte proposition. Maiselle maintient aussi l'autre principe : « nihil est in sensuquod non prius fuerit in intellectu », en y attachant la significationgénérale que le vouç, et,dans un sens plus profond,l'esprit est la cause du monde, et, d'une façon plusdéterminée (2), que le sentiment moral et religieux est unsentiment, et, par conséquent, un fait d'expérience dont lecontenu n'a sa racine et son siège que dans la pensée.§ IX.Ilfaut en outre que la raison subjective soit aussi satisfaitepour ce qui concerne la forme de la connaissance.Cetle forme est la nécessité en général (§ i). Dans la connaissancescientifique dont il est question ci-dessus, d'uncôté, le général, le genre, etc., ont un caractère indéter-(1) Qui dit conscience dit expérience, et, réciproquement, qui dit expériencedit conscience. C'est donc là une tautologie, ou une proposition taulologique.,comme dit le texte.(2) Voy. § ii.
INTRODUCTION DE HEGEL. 191mine, et, par suite, on n'y voit pas quel est le lien qui lesunit au particulier. Le général et le particulier, ainsi queles choses particulières qui ont un rapport entre elles, y apparaissentcomme étrangers les uns aux autres, et commejuxtaposés accidentellement. D'un autre côté, la sciencen'y commence que par des données immédiates, des objetsadventices, des hypthèses (1). Dans les deux cas, laforme nécessaire de la pensée n'y trouve pas sa réalisation.La réflexion, en tant qu'elle se proposc.de satisfaireà'ce besoin de l'esprit,est la pensée philosophique proprementdite, la pensée spéculative. Dans cette pensée, la réflexion,tout en ayant une nature commune avec la premièreréflexion, s'en distingue aussi, et, par suite, outreles formes qui lui sont communes avec elle, elle a desformes propres, dont la forme générale est la notion (2).REMARQUE.Le rapport de la connaissance spéculative avec les autressciences consiste en ce qu'elle ne néglige pas le contenuque celles-ci puisent dans l'expérience, mais qu'ellel'admet et remploie ; il consiste, en d'autres termes, en ce(1) Unniittelbarkellen, Gefundenes, Voraussetzungen. Littéralement, cesmots signifient immédiatités, chose que l'on trouve, présupposttions ; c'està-direque les autres sciences ne possèdent pas la vraie connaissance desprincipes d'où elles partent, ni de la matière sur laquelle elles opèrent. Ellesacceptent certains principes d'une façon immédiate, sans déterminer d'où ilsviennent, ni ce qu'ils valent ; elles placent le général et le particulier l'unà côté de l'autre, sans déterminer leur rapport et leur Uliatiou. Par conséquent,elles sont aussi imparfaites par la forme que par le contenu.(2) C'est-à-dire qu'autre chose est la première réflexion, la réflexion ordinaire,telle que remploient les sciences, et autre chose est la réflexion dansla pensée spéculative.
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expérience. Car ils ne tombent pas, il est vrai, sous les
sens, mais tout ce qui est dans la conscience est clans
l'expérience. C'est môme là une tautologie (1). S'ils ne tombent
pas sous l'expérience, c'est donc qu'ils sont infinis
quant au conlenu.
REMARQUE.
Il y a un ancien principe qu'on attribue ordinairement,
bien qu'à tort, à Aristote, comme s'il exprimait le point
fondamental de sa doctrine : « Nihilest in intellectu quod
non prius fuerït in sensu » . C'est une erreur de croire
que la philosophie spéculative rejette celte proposition. Mais
elle maintient aussi l'autre principe : « nihil est in sensu
quod non prius fuerit in intellectu », en y attachant la signification
générale que le vouç, et,dans un sens plus profond,
l'esprit est la cause du monde, et, d'une façon plus
déterminée (2), que le sentiment moral et religieux est un
sentiment, et, par conséquent, un fait d'expérience dont le
contenu n'a sa racine et son siège que dans la pensée.
§ IX.
Il
faut en outre que la raison subjective soit aussi satisfaite
pour ce qui concerne la forme de la connaissance.
Cetle forme est la nécessité en général (§ i). Dans la connaissance
scientifique dont il est question ci-dessus, d'un
côté, le général, le genre, etc., ont un caractère indéter-
(1) Qui dit conscience dit expérience, et, réciproquement, qui dit expérience
dit conscience. C'est donc là une tautologie, ou une proposition taulologique.,
comme dit le texte.
(2) Voy. § ii.