Hegel-Logique-tome-1
186 INTRODUCTION DE HEGEL.à l'appui de laquelle il invoque volontiers l'état clés sociétés,comme si le monde n'était pas, et qu'il eût à attendrela réalisation de cette notion pour être ce qu'il doit être.Mais s'il était ce qu'il doit être, que deviendrait l'importancedu devoir? Lorsque l'entendement se trouve enprésence d'objets, d'événements et de circonstances extérieurs,vulgaires et transitoires, qui, d'ailleurs, peuventavoir, eux aussi, pour un temps et dans une sphèrebornés, une importance très-grande, bien que relative;il a raison de se plaindre de trouver dans ces objets descaractères qui ne sont point d'accord avec les déterminationsgénérales et légitimes de la pejrsée (1). Quiest si peu avisé pour ne pas remarquer autour de soiun grand nombre de choses qui ne sont pas ce qu'ellesdevraient être ?Mais on a tort de transporter ces choses etleur devoir être dans le domaine de la philosophie. L'objetde celle-ci est l'idée, et l'idée n'est pas aussi impuissante,que son être ne consiste pas à être réellement, mais seulementà devoir être; et, partant, l'objet de la philosophieest une réalité où ces objets, ces événements, ces circonstances,etc., ne forment que le côté superficiel et extérieurdes choses.§ VILLa réflexion en général contient le principe (en prenantce mot aussi dans le sens de commencement) de la philosophie; et elle a reparu avec toute son indépendance dans(1) C'est-à-dire que dans son idée le monde est ce qu'il doit être, et qu'iln'y a que les existences et les événements particuliers, contingents et transitoires,qui peuvent n'être pas ce qu'ils devraient êlre.
INTRODUCTION DE HKGEL. 187les temps modernes, après la information. Ce qui distinguela réflexion moderne, même à son début, c'est qu'ellen'est pas, comme elle l'était au commencement de laphilosophiegrecque, une réflexion abstraite, mais qu 'elle apénétré dans la matière, en apparence indéterminée, dumonde phénoménal , et qu'ainsi celte science mérite seulele nom de philosophie qui recherche l'universel et unemesure invariable dans cet océan d'individualités sensibles,le nécessaire et la loi dans ce désordre apparent de la contingenceinfinie, et qui, en même temps, puise son contenudans l'observation et l'intuition externes et internes, c'està-diredans cette nature et dans cet esprit vivants et réels,qui sont devant nous et en nous, et qui se manifestent ànotre conscience.REMARQUE.Le principe de l'expérience contientune déterminationde la plus haute importance, à savoir, que l'homme doitexister et se retrouver lui-même dans l'objet, pour quecelui-ci soit saisi et connu; ou, pour parler avec plus deprécision, il faut que l'objet soit tellement lié à son existenceque l'affirmation de lui-même et l'affirmation de l'objetsoient inséparables. Il faut, disons-nous, que l'hommeexiste et se retrouve lui-même dans l'objet, qu'il y appliqueses sens, ou ses facultés les plus hautes, et la consciencela plus in lime de lui-même.Ce principe de l'expérience est le même que celui qui,de nos jours, a été appelé croyance, science immédiate,révélation extérieure,et plus spécialement révélation intérieurede la conscience. Nous appelons empiriques les doc-
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les temps modernes, après la information. Ce qui distingue
la réflexion moderne, même à son début, c'est qu'elle
n'est pas, comme elle l'était au commencement de la
philosophie
grecque, une réflexion abstraite, mais qu 'elle a
pénétré dans la matière, en apparence indéterminée, du
monde phénoménal , et qu'ainsi celte science mérite seule
le nom de philosophie qui recherche l'universel et une
mesure invariable dans cet océan d'individualités sensibles,
le nécessaire et la loi dans ce désordre apparent de la contingence
infinie, et qui, en même temps, puise son contenu
dans l'observation et l'intuition externes et internes, c'està-dire
dans cette nature et dans cet esprit vivants et réels,
qui sont devant nous et en nous, et qui se manifestent à
notre conscience.
REMARQUE.
Le principe de l'expérience contient
une détermination
de la plus haute importance, à savoir, que l'homme doit
exister et se retrouver lui-même dans l'objet, pour que
celui-ci soit saisi et connu; ou, pour parler avec plus de
précision, il faut que l'objet soit tellement lié à son existence
que l'affirmation de lui-même et l'affirmation de l'objet
soient inséparables. Il faut, disons-nous, que l'homme
existe et se retrouve lui-même dans l'objet, qu'il y applique
ses sens, ou ses facultés les plus hautes, et la conscience
la plus in lime de lui-même.
Ce principe de l'expérience est le même que celui qui,
de nos jours, a été appelé croyance, science immédiate,
révélation extérieure,
et plus spécialement révélation intérieure
de la conscience. Nous appelons empiriques les doc-