Hegel-Logique-tome-1
182 LNTIÏODUCTION DE HÉGEI§ IV.'a*. \Ainsi la philosophie aura d'abord pour objet, relativementà la conscience vulgaire, de démontrer la nécessitéde son mode spécial de connaître, ou d'en réveiller lebesoin ; relativement à la religion et à la vérité en général,de prouver qu'elle peut les connaître par elle-même etpar sa vertu propre; relativement à la différence qui seproduit entre elle et la religion, d'expliquer et de justifierles déterminations qui la distinguent de la religion.On pourra se rendre compte provisoirement et commepar anticipation de cette différence et du principe qui s'yrattache, à savoir, que c'est en se transformant en penséeset en notions pures que le contenu de la conscience revêtsa forme véritable et, pour ainsi dire, brille de sa lumièrepropre, en se rappelant cette ancienne opinion suivantlaquelle ce qu'il y a de vérité dans les objets et les événements,ainsi que dans les sentiments, lesintuitions et lesreprésentations, etc., ne saurait être saisi que par la réflexion.Et c'est là au moins ce qu'accomplit toujours laréflexion. Sentiments, représentations, elle transforme touten pensées.REMARQUE.Par cela même que la pensée est la forme spéciale souslaquelle la philosophie entend et façonne son objet, et que,d'un autre côté, tout homme est doué de la faculté de penser,on voit ici paraître, comme conséquence de ce point
INTRODUCTION DE HEGEL. ISode vue imparfait et exclusif qui omet ladifférence que nousavons signalée au § m, une opinion contraire à celle quiconsidère la philosophie comme une science inintelligible.Ici la philosophie est ordinairement traitée avec une sortede dédain, car ceux-là mêmes qui ne s'en sont point occupésne se gênent point avec elle, prétendant que pourphilosopher et juger la philosophie, il suffit d'avoir uneéducation ordinaire, et surtout le sentiment religieux. L'onaccorde, àl'égard des autres sciences, qu'il faut les avoircultivées pour les connaître, et que c'est en vertu de cetteconnaissance spéciale qu'on est autorisé à porter un jugementsur elles. L'on accorde également qu'il faut avoirappris et exercé le métier de cordonnier pour faire deschaussures, bien que chaque homme possède dans son piedune règle propre à l'initier à un tel métier, ainsi qu'unemain et une aptitude naturelle pour l'exercer. Il n'y auraitdonc que la philosophie qui n'exigerait ni étude, nitravail. Cette opinion, qui du reste est fort commode, atrouvé dans ces derniers temps un appui dans la doctrinequi proclame une science immédiate, une science par intuition(1).En même temps, ilest important de se bien pénétrer dece principe, que le contenu de la philosophie n'est autreque celui qui se produit dans le domaine de l'esprit vivantpour former le monde, le monde extérieur et le mondeintérieur de la conscience ;en d'autres termes, que lecon-(1)Il fait allusion à la doctrine de Jacobi. Voyez plus bas, § lxi et suivants.
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182 LNTIÏODUCTION DE HÉGEI
§ IV.
'a*. \
Ainsi la philosophie aura d'abord pour objet, relativement
à la conscience vulgaire, de démontrer la nécessité
de son mode spécial de connaître, ou d'en réveiller le
besoin ; relativement à la religion et à la vérité en général,
de prouver qu'elle peut les connaître par elle-même et
par sa vertu propre; relativement à la différence qui se
produit entre elle et la religion, d'expliquer et de justifier
les déterminations qui la distinguent de la religion.
On pourra se rendre compte provisoirement et comme
par anticipation de cette différence et du principe qui s'y
rattache, à savoir, que c'est en se transformant en pensées
et en notions pures que le contenu de la conscience revêt
sa forme véritable et, pour ainsi dire, brille de sa lumière
propre, en se rappelant cette ancienne opinion suivant
laquelle ce qu'il y a de vérité dans les objets et les événements,
ainsi que dans les sentiments, les
intuitions et les
représentations, etc., ne saurait être saisi que par la réflexion.
Et c'est là au moins ce qu'accomplit toujours la
réflexion. Sentiments, représentations, elle transforme tout
en pensées.
REMARQUE.
Par cela même que la pensée est la forme spéciale sous
laquelle la philosophie entend et façonne son objet, et que,
d'un autre côté, tout homme est doué de la faculté de penser,
on voit ici paraître, comme conséquence de ce point