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Hegel-Logique-tome-1

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138 CHAPITRE XIIF.

manifeste sa possibilité infinie, et en posant sa possibilité

infinie, elle pose la possibilité de toute réalité. Par

conséquent, l'idée en se manifestant extérieurement ne

sort pas d'elle-même, elle ne manifeste pas des déterminations

qui lui sont étrangères, ou qu'elle abandonne,

mais elle se manifeste, au contraire, pour atteindre à cet

état, à cette sphère dernière de son existence, où elle

se produit et se reconnaît comme idée absolue et comme

unité de la possibilité et de la réalité, de la logique et de la

nature (1).

C'est là l'idée dans sa plus haute sphère, dans la

sphère de la pensée (2). Et, en effet, la pensée est ce

moyen terme, cette conclusion absolue dans laquelle se

(1) La marche de la nature consiste à aller de déterminations abstraites et

extérieures à des déterminations de plus en plus concrètes et intérieures,

celte marche étant déterminée par la logique, ou par la méthode absolue de

l'idée. Les deux déterminations extrêmes de la nature sont, d'un côté, l'espace

pur, et, de l'autre, la vie. L'espace pur, c'est l'extériorité pure, et partant

la détermination la plus abstraite de la nature. La vie, au contraire, en

est la détermination la plus concrète et la plus haute, la détermination par

laquelle la nature touche à l'esprit. Entre ces déterminations extrêmes, il

y

a une série de déterminations qui peuvent être considérées comme des évolutions

et des involutions, eu ce qu'à mesure qu'elle avance l'idée se manifeste

en développant son contenu, et en se concentrant de plus en plus en

elle-même pour rentrer dans son unité, mais dans une unité plus concrète

et plus profoude. C'est ainsi que des déterminations abstraites et

extérieures de la mécanique elle passe successivement aux déterminations

plus concrètes et plus internes de la physique proprement dite, de la chimie

et de l'organisme. Voy. Philosophie de la nature.

(2) L'esprit n'est pas, bien entendu, tout entier dans la pensée, et ne

s'élève à la pensée que par une suite de déterminations et de développements

dont la filiation et l'ensemble constituent l'idée même de l'esprit, déterminations

et développements qu'il faut voir à leur place. Mais, comme la pensée,

la pensée spéculative, est le point culminaut de ces développements, il

suffira, pour le but que nous nous proposons dans cette rapide esquisse, de

considérer comment cette union de la logique et de la nature s'accomplit

d'une façon absolue dans la pensée.

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