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Hegel-Logique-tome-1

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LA LOGIQUE A UN CONTENU ABSOLU. 123

existence, dans la sphère de la qualité, comme dans celle

de la quantité, dans la sphère de la notion, comme dans

celle de Y essence.

Ce qui semble, par conséquent, amener

ces différents degrés de l'idée, ce n'est pas la différence

de sa forme, mais la différence de son contenu. Ainsi, par

exemple, si l'idée, après avoir posé la conciliation de

Y être et du non-être, ne s'arrête pas au devenir, c'est que

ces trois déterminations ne constituent qu'un degré limité

de son existence, et si, après avoir traversé les déterminations

de la qualité et de la quantité, elle s'élève à d'autres

déterminations plus concrètes, c'est que !a qualité et la

quantité n'épuisent pas la richesse de sa nature, c'est, en

d'autres termes, qu'elles sont des parties de l'idée, mais

et ce que c'est qu'être immortel, l'ou sait par là même si l'âme est ou

n'est pas immortelle, et le syllogisme devient superflu. On pourra dire,

il est vrai, qu'on sait tout de Yâme, et $ immortel, excepté si les deux

termes se conviennent, et que c'est pour cette raison qu'on pose la question.

Mais, au lieu de la lever, on ne fait par là que déplacer la difficulté. Et, en effet,

comment a-t-on appris ce qu'on sait de l'âme et de l'immortalité? L'a-t-on

appris par un syllogisme antérieur, construit d'après les mêmes règles, et avec

les mêmes éléments? En ce cas, la difficulté n'est que reculée. Si, au contraire,

on a obtenu ces connaissances par d'autres procédés, et si l'on sait, par exemple,

en vertu de ces procédés, que l'essence de l'âme est la pensée, ou que le

principe de l'âme est éternel, ou que l'âme est libre, et commeut et dans

quel sens elle est libre, on ne voit pas pourquoi on n'aurait pas recours à ce

même procédé pour s'assurer si l'âme est ou n'est pas immortelle, et pourquoi

on se servirait du syllogisme. — Ainsi l'on peut dire que la question

est la forme essentielle de l'ancien syllogisme, et que ce syllogisme est une

question qui demeure sans réponse. Et, en effet, la position delà question

trahit son insuffisance et son impuissance à rien démontrer. Car elle n'est

que la présupposition irréfléchie et accidentelle de termes que l'on suppose

être connus, mais qu'on ignore, et auxquels on ajoute un

troisième terme qui

n'est pas plus connu qu'eux et qui n'a avec eux qu'un rapport subjectif, extérieur

et indéterminé. D'ailleurs, le vrai moyen n'est pas le moyen qui est

entre les deux extrêmes, à titre d'espèce, ou de grandeur moyenne (Cf. ch.V),

mais le moyeu qui enveloppe les deux extrêmes, et qui les enveloppe dans son

unité, unité qui est l'unité même de leur idée.

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