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Hegel-Logique-tome-1

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110 CHAPITRE XII.

nées par elle. Et si elles diffèrent entre elles, ce n'est pas

en tant que forces,

mais parce qu'à la détermination de la

force viennent s'ajouter des déterminations nouvelles qui

constituent leur élément distinctif et spécifique. En d'autres

termes, les déterminations logiques de la force leur sont

communes à toutes, de telle sorte qu'elles ne sauraient être,

ni être pensées en dehors de ces

déterminations. Et lorsqu'on

dit que la lumière n'est pas l'être organique, ou que

l'être organique n'est pas l'être vivant, on ne veut point

dire que la lumière, l'être organique et l'être vivant ne

sont pas des forces, mais seulement qu'outre les déterminations

de la force, elles possèdent d'autres déterminations

qui sont propres à chacune d'elles, et qui les différencient

(1).

Maintenant, saisir ces idées pures, universelles et absolues

(2), et les saisir par la pensée pure, par la pensée qui

s'est affranchie de tout élément contingent, relatif et sensible,

c'est là l'objet de la logique, ou, pour mieux dire,

la

(1) Voy. sur ce point notre Introd. à la Philosophie de Hegel, cb. V, § n;

et l'Hégéliartisme et la Philosophie, ch. IV, p. 83.

(2) On peut dire que toute idée est universelle et absolue, en ce sens

qu'elle embrasse dans sa circonscription tous les individus, et tous les phénomènes

qui s'y rapportent. Ainsi, l'idée du beau est une idée universelle

par rapport aux choses belles; l'idée de la lumière est elle aussi une

idée universelle par rapport aux phénomènes lumineux, comme les idées logiques

de quantité et de causalité sont des idées universelles par rapport aux

quantités et aux causes finies. Mais les idées logiques sont universelles et absolues

en un sens spécial et plus large, en ce sens qu'elles se reproduisent

comme déterminations et comme éléments intégrants dans les idées physiques

et dans les idées spirituelles (la nature et l'esprit.) Par exemple, la causalité

et la quantité se reproduisent dans la vie, dans l'être organique, dans l'âme,

dans la beauté ; ce qui ne veut point dire qu'il y ait plus de vérité et de réalité

dans la logique que dans la nature et dans l'esprit, etc. Co.if. plus haut,

et Introd. à la Philosophie de Hegel, ch V, § n, et ch. VI, § ni.

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