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Hegel-Logique-tome-1

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84 CHAPITRE XI.

ainsi, et si les trois termes sont ainsi constitués qu'ils sont

à la fois semblables et dissemblables, identiques et différents,

unis et séparés, les trois termes existent de deux

manières. En tant que dissemblables et différents, ils constituent

un degré, une sphère distincte, ou, pour me servir

de l'expression hégélienne, un moment abstrait de l'idée ;

en tant que semblables et identiques, ils constituent une

seule et même sphère, ou le moment concret de l'idée, et,

partant, des choses.

D'où il suit qu'ils se répètent deux fois, et qu'en se répétant

deux fois, ils ne sont pas la première fois,

et en tant

que différents, ce qu'ils sont la seconde fois, et en tantqu'i-

C'est une erreur que de confondre l'unité concrète avec l'un numérique,

qui n'est qu'un élément abstrait de la quantité (voy. Logique, I re partie).

L'unité de l'âme, de la pensée, de l'univers, n'est pas l'un quantitatif, mais

c'est une unité d'essence, l'unité de leur idée. La pensée est une dans les

différentes pensées, et les différentes pensées trouvent en elle leur unité. De

même, l'Ame est une dans ses différentes facultés, et dans ses différentes

opérations, et ces facultés et ces opérations trouvent aussi en elle leur unité.

On pourrait même considérer l'unité de l'âme et de la pensée comme un

rapport, en ce sens que l'Ame et la pensée forment le rapport de différentes

pensées, facultés, etc. Dans les limites de la quantité elle-même, Vun n'est

pas l'unité; car 10, par exemple, est l'unité de 2 fuis 5 oud'l-|-l -{-1 Et

que l'unité sans multiplicité, ou \'un, ne soit pas la vraie unité, c'est ce

qu'admettent les mathématiciens eux mêmes, puisqu'ils cherchent le principe

du nombre et de la grandeur non dans Vun, mais dans la limite (c'est là

une des formes sous lesquelles Newton a exprimé le principe du calcul de

l'infini), laquelle n'est ni une somme, ni un rapport de parties déterminées,

mais la limite des sommes et des rapports. Ce n'est pas non plus une limite

Gxe et indivisible, mais c'est plutôt une série de limites, et de limites divisibles

qui s'évanouissent. Ces limites, Newton les a considérées aussi comme

des grandeurs génératrices, pour les distinguer des grandeurs engendrées

(genita), tels que les produits, les quotients, les racines, \c.s carrés, etc. Or,

cela implique un rapport, et un rapport qui est une négation de la négation;

car la limite, qu'elle soit invariable ou variable, qu'elle soit ou qu'elle

devienne, suppose l'être limitant, et l'être limité, leur négation réciproque,

et la négation de la négation dans la limite où ils coïncident. — De même,

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