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Magazine GRATUIT et printanier<br />
Mars-Avril 2020<br />
Des artisans et<br />
des commerçants<br />
près de chez vous<br />
Itinéraire d'un apprenti<br />
Rémi Thiberville<br />
Solaire ou éolien<br />
la polémique<br />
Grain de Pierre<br />
les tailleurs de Fleurance<br />
Hervé Dauga<br />
Menuiseries, vérandas...<br />
Carol Scott<br />
la Maison Pédeloup<br />
Mathilde Léon<br />
Ses petits salons<br />
Les fromageries des<br />
Fleurons de Lomagne<br />
Chocolats de Pâques<br />
chez Carrefour Market<br />
Nicolas et Claire<br />
la sève de bouleau<br />
Laurine<br />
le foot au féminin<br />
Marie-Léa<br />
la fresque de Dému<br />
Jean-François Bladé<br />
les contes de Gascogne<br />
Joseph Noulens<br />
politique et armagnac<br />
Vanessa<br />
dans les vignes<br />
L'étonnant succès<br />
des harmonies<br />
Macha Méril<br />
son nouveau livre<br />
Marie-Léonie Devoir<br />
une auteure oubliée...<br />
Les mystères de<br />
Salles d'Armagnac
Édito<br />
Allez les maires !<br />
On leur souhaite (vraiment) bon courage<br />
Le sort n’est pas encore scellé partout<br />
dans le Gers à l’heure où ce Canard<br />
Gascon commence à être distribué. Dès le<br />
23 mars, sauf si le Covid-19 en décidait<br />
autrement, on saura le nom des maires des<br />
459 communes du département qui ont<br />
bien voulu se donner des candidats (deux<br />
y ont renoncé…). Il faut leur souhaiter<br />
bien du courage, sinon bien du plaisir. On<br />
a tout dit du sacerdoce que représente ce<br />
rôle, surtout en milieu rural. Et on a tout<br />
lu sur la lassitude, l’impuissance et surtout<br />
l’ingratitude ressentie par certains<br />
élus, qui sont en effet en première ligne.<br />
À portée d’engueulades, répète souvent le<br />
président du Sénat, comme pour valoriser<br />
la fonction. En réalité, personne ne s’engage pour se faire<br />
souffler dans les bronches par un administré colérique, pas<br />
forcément de bonne foi.<br />
Une fonction astreignante et peu indemnisée<br />
C’est déjà si difficile d’exercer son mandat, entre les heures<br />
de réunion, les déplacements continuels, et la paperasse qui<br />
pousse toute seule. Pour une indemnité modeste (661 € bruts<br />
dans une commune de moins de 500 habitants), faut-il le rappeler,<br />
même si une récente loi, applicable à partir de ces municipales<br />
2020, promet une amélioration. On n’ose même pas<br />
parler des risques juridiques encourus en cas d’embrouilles<br />
sur une signalisation, des travaux de voirie, un incendie, etc.<br />
Tous ceux qui s’y collent, qu’ils rempilent ou se présentent<br />
comme challenger, méritent donc a priori reconnaissance et<br />
bienveillance. Quand bien même ils seraient guidés par l’ambition<br />
et la soif de pouvoir. Le reste appartient aux six années<br />
de mandat. Avec une réélection au bout, ou pas.<br />
Mieux vivre en commune rurale ?<br />
Chiche !<br />
On a pu noter, ces derniers mois, les<br />
bonnes intentions de l’État envers les<br />
« territoires ruraux », qui disent (pas tous)<br />
se sentir « abandonnés ». D’où ces volontés<br />
de simplifier (réglementairement)<br />
l’implantation des petits commerces, ou<br />
de faire revenir, via la remise en circulation<br />
des licences IV, des cafés là où il<br />
y en avait autrefois. Oh, ça ne règle pas<br />
ipso facto la question lancinante des déserts<br />
médicaux, des zones blanches (en<br />
téléphonie), des enclavements géographiques.<br />
Mais ça peut remettre un peu de<br />
vie dans nos campagnes. Un premier Comité interministériel<br />
aux ruralités a eu lieu le 20 février. On y a déroulé « 181 mesures<br />
pour améliorer la vie quotidienne » des habitants. Ce<br />
n’est pas rien, c’est peut-être même trop pour être crédible…<br />
Mais saluons quand même l’effort. Le fond de l’air politique<br />
est cependant tel que cet Agenda rural du Gouvernement<br />
est passé quasi inaperçu. C’est juste dommage pour tous<br />
les gens concernés, au bas mot un<br />
tiers de la population française ! On<br />
verra comment les maires du Gers,<br />
reconduits ou fraîchement arrivés<br />
aux affaires, vont se saisir de ces<br />
opportunités.<br />
Hugues de Lestapis<br />
Le Canard Gascon<br />
13, place Descamps - 32700 Lectoure Tél. : 06 61 34 29 32<br />
Mail : lecanardgascon32@gmail.com<br />
Directeur de la publication : Hugues de Lestapis.<br />
Rédaction :<br />
Aurélien Pastouret, Arthur Pagani, Rose-Marie Richard, Bertrand Duthil,<br />
Atelier Histoire du Clan, Jean-Louis Le Breton, Hugues de Lestapis.<br />
Illustrations du canard : Elger - Louguit : Franck Raynal<br />
Jeux : François Sumien<br />
Impression : Imprimé en Espagne à 15 000 exemplaires<br />
Publicité et diffusion : 06 61 34 29 32<br />
Editeur :<br />
Les Éditions Guilleragues<br />
13, place Descamps - 32700 Lectoure<br />
Dépôt légal 1 er trimestre 2020<br />
Photo de couverture: © Fotolia.com - Autres photos : Le Canard Gascon, ou D.R.<br />
Gueuleton: tripailles et ripailles en vidéo...<br />
Six minutes et deux secondes de ripaille joyeuse et de camaraderie<br />
débordante autour de plats qu’on renifle et savoure comme s’il s’agissait<br />
de produits divins. Avec les doigts au besoin, en fait surtout avec les<br />
doigts ! Une sorte de bras d’honneur, aussi, à la diététique et ses préceptes<br />
parfois rabat-joie. On s’étonne presque, en 2020, de voir cette<br />
vidéo proliférer en toute liberté sur YouTube depuis le 4 février. On est<br />
moins surpris, en revanche, qu’elle ait un lien avec le Gers. Le petit film,<br />
dont le héros est l’humoriste Jason Chicandier, porte l’image d’une chaîne<br />
de restaurants et bars à vin. Gueuleton, c’est son nom, est née à Agen et<br />
a essaimé depuis. L’un des trois « bons vivants » à l’origine du concept est<br />
Gersois. À la fin du clip, avec une élocution<br />
bien chargée, Chicandier annonce<br />
même : « Ça va se terminer dans le<br />
Gers, cette histoire, on est d’accord ? ».<br />
Ben oui, on est d’accord. H. L.<br />
3
Rémi Thiberville, apprenti volontaire<br />
Artisans<br />
L’apprentissage ? Une voie royale !<br />
La preuve avec Rémi Thiberville<br />
Voilà quatre ans que ce jeune Gersois se forme en électricité, entre l’École des métiers de Pavie<br />
et l’entreprise Ligardes, à Lectoure. Il vise maintenant un BTS.<br />
L<br />
’histoire de Rémi n’est pas celle d’un<br />
jeune versé dans l’apprentissage par<br />
défaut en fin de 3 e . Lui était même en<br />
seconde générale à Auch, parti pour un<br />
bac et des études poussées. « Moi, ce<br />
qui m’intéressait, c’était l’électricité,<br />
travailler avec mes mains ». La famille<br />
Thiberville, installée à Blaziert depuis<br />
2015, n’a pas tiqué, contrairement aux<br />
enseignants auscitains qui auraient<br />
bien voulu le garder au lycée. Rémi a<br />
eu gain de cause. Le voilà à 16 ans en<br />
CAP électricien à l’École des Métiers<br />
du Gers, à Pavie, et déjà sous l’ombrelle<br />
de l’entreprise Ligardes Bricoélec,<br />
forte d’une trentaine d’employés, dont<br />
5 à 10 apprentis en moyenne. Il apprend<br />
les bases du métier, creuse l’affaire<br />
avec un Bac pro Mélec (métiers de<br />
l’électricité et de ses environnements<br />
connectés), toujours à Pavie.<br />
15 jours à l'école,<br />
15 jours en entreprise<br />
... Et toujours en alternance chez Ligardes.<br />
15 jours à l’école (seulement<br />
cinq dans sa « promo »), 15 jours en<br />
entreprise. Rémi élargit son champ,<br />
aborde la domotique, les alarmes,<br />
la vidéoprotection. Quand il enfile le<br />
bleu Ligardes, il est certes un apprenti,<br />
mais il peut aujourd’hui effectuer certaines<br />
interventions en solo. Rémi aura<br />
son diplôme de Bac pro en juin 2020.<br />
Il pourrait s’arrêter là et attendre une<br />
embauche qui ne tarderait pas, tant son<br />
profil est recherché.<br />
Vers un BTS FED<br />
« Je vais continuer, sourit-il, et entamer<br />
un BTS FED (fluides, énergies, domotique),<br />
avec une spécialité “chaud”,<br />
c’est-à-dire photovoltaïque, pompe<br />
Rémi prépare activement son Bac pro d'électricien<br />
à chaleur. Le métier évolue avec les<br />
usages nouveaux ». Ligardes est d’accord<br />
pour garder Rémi en alternance<br />
jusqu’à la fin de ses (longues) études.<br />
« C’est l’intérêt d’une entreprise<br />
comme la nôtre, souligne Karine Ligardes-Laffont,<br />
co-gérante, et puis cela<br />
permet de fixer nos jeunes dans le Gers,<br />
au moins au début de leur carrière professionnelle<br />
».<br />
Hugues de Lestapis<br />
L’École des Métiers fait le job<br />
L<br />
’apprentissage, on l’a dit un million de<br />
fois, est un facteur déterminant d’insertion<br />
professionnelle. Il faut cependant le<br />
répéter, encore et encore. Ou alors, passer<br />
un peu de temps à l’École des Métiers du<br />
Gers, installée à Pavie. Là où 673 jeunes<br />
apprentis se forment à 28 métiers, en alternance<br />
dans une entreprise, via 40 diplômes<br />
du CAP au BTS. L’outil, qui dépend de la<br />
Chambre de Métiers et de l’Artisanat, est<br />
impressionnant, moderne, et doté de 18 ateliers<br />
entièrement équipés. Il y a même un<br />
restaurant d’application. Trois grands<br />
pôles : le bâtiment et les travaux publics,<br />
la maintenance des matériels, et l’hôtellerie/restauration/alimentation/services.<br />
Les<br />
métiers de la maintenance ont le vent en<br />
poupe, tant en automobile (réparation des<br />
carrosseries, peinture, maintenance des<br />
véhicules), qu’en matériel agricole. Dans<br />
l’atelier ad hoc, quatre tracteurs dernier cri<br />
(et de marques différentes) prêtent leurs<br />
flancs d’acier aux expériences des jeunes,<br />
qui doivent savoir diagnostiquer une panne<br />
et trouver le moyen d’y remédier. Le<br />
nombre d’apprentis a recommencé à croître<br />
à Pavie depuis 2016. Et on vient de loin,<br />
même de Corse, pour suivre une formation<br />
très spécifique. La directrice adjointe, Sandrine<br />
Bayle-Gosse, a un œil sur les jeunes<br />
et un autre sur les besoins de l’économie<br />
locale. Quand il faut, une section est créée<br />
(un CAP boucher en 2018). Et quand la<br />
technicité des métiers l’exige, on accompagne<br />
l’apprenti du CAP vers le bac Pro.<br />
« À Pavie, on s’occupe de nos jeunes, on<br />
n’en laisse jamais un tout seul ».<br />
H.L.<br />
1, avenue de la République — 32550 Pavie<br />
Tél. : 05 62 61 22 30<br />
Portes Ouvertes Apprentissage 2020<br />
Mercredi 29 avril 14 h à 17 h<br />
Énergie<br />
Le vent tourne pour l’éolien<br />
Le photovoltaïque en embuscade<br />
Une justice administrative vient de retoquer un projet occitan de centrale photovoltaïque<br />
de 30 000 panneaux s’étendant sur plus de 16 hectares. Pour atteinte aux paysages naturels.<br />
La filière éolienne ne décolère pas. Depuis<br />
plusieurs semaines, elle dit subir<br />
un éolien-bashing inédit, venu non pas<br />
de ses adversaires coutumiers, mais bel<br />
et bien du sommet de l’État. Le 18 février,<br />
devant le Sénat, Élisabeth Borne,<br />
ministre de la Transition écologique et<br />
solidaire, a parlé de « développement<br />
anarchique » et de « saturation visuelle<br />
». Citons-la pour ceux qui se pinceraient<br />
: « Il y a à la fois des implantations<br />
de parcs éoliens en co-visibilité<br />
avec des monuments historiques, je ne<br />
comprends même pas comment on a pu<br />
arriver à ces situations. On a des territoires<br />
dans lesquels on a une dispersion<br />
de petits parcs, de tailles et de formes<br />
variables, qui donnent une saturation<br />
visuelle, voire un phénomène d’encerclement<br />
autour de certains bourgs,<br />
qui est absolument insupportable. »<br />
Piliers blancs<br />
ou mer de panneaux…<br />
Cet avis est partagé depuis des lustres<br />
dans certaines de nos campagnes. Ceux<br />
qui se battent avec parfois l’énergie du<br />
désespoir (c’en est une aussi…) contre<br />
l’implantation des « piliers blancs »<br />
Les éoliennes n'ont pas le vent en poupe...<br />
Un large déploiement photovoltaïque du côté de Saint-Clar dans le Gers<br />
verront dans les propos de la ministre<br />
un espoir, en attendant le coup d’arrêt<br />
effectif.<br />
Cette actualité contraire pour les éoliennes<br />
terrestres pourrait donner des<br />
ailes au photovoltaïque, dont on parle<br />
moins parce qu’il est moins répandu.<br />
Quand il se déploie en revanche, c’est<br />
sans demi-mesure. Il suffit de voir la<br />
« mer » de panneaux solaires déployés<br />
du côté de Saint-Clar, près du parc animalier<br />
et du restaurant du Lac. C’est<br />
impressionnant. Au loin, enfin pas si<br />
loin, la centrale nucléaire de Golfech.<br />
En matière de « saturation visuelle »,<br />
ça se discute, dira-t-on. Mais cette centrale<br />
photovoltaïque est bel et bien là.<br />
Peut-être a-t-elle été imaginée à un moment<br />
plus favorable. Car une décision<br />
toute récente de la justice administrative<br />
laisse penser que le vent va là aussi<br />
tourner. Il s’agissait en l’occurrence<br />
d’un projet occitan de 30 000 panneaux<br />
sur plus de 16 hectares, huit bâtiments,<br />
près de 3 km de voirie interne et une<br />
clôture de 2 m de hauteur.<br />
Zone naturelle<br />
d’intérêt écologique<br />
Le préfet de l’Aveyron n’avait pas<br />
accordé de permis de construire. La<br />
société s’était alors tournée vers le tribunal<br />
administratif de Toulouse, qui<br />
avait rejeté son recours. Un jugement<br />
confirmé récemment par la cour d’appel<br />
administrative de Bordeaux, en<br />
considération des impacts que le projet<br />
pourrait avoir sur un site caractérisé<br />
par « un paysage ouvert, à vocation<br />
agropastorale », inclus dans la zone<br />
naturelle d’intérêt écologique, floristique<br />
et faunistique (Znieff), et situé « à<br />
proximité » des châteaux de Dalmayrac<br />
et de Lagarde, classés au titre des monuments<br />
historiques. Voilà une façon<br />
sinon d’empêcher tout projet photovoltaïque<br />
— qui peut avoir son intérêt dans<br />
la marche décisive vers les énergies renouvelables<br />
— au moins de l’encadrer.<br />
Hugues de Lestapis<br />
4 5
Tortigue N’RJ (Riscle)<br />
Le spécialiste du chauffage au bois/granulés<br />
«<br />
Le nom a un peu changé, mais c’est bien<br />
la même entreprise ! ». Aux commandes<br />
de Tortigue N’RJ avec sa femme Rachel,<br />
Julien Tortigue, 30 ans, assure la continuité<br />
de l’affaire créée en 1980 par son père<br />
Patrick, bien connu comme installateur de<br />
cheminées. Aujourd'hui, Tortigue N'RJ se pose<br />
en spécialiste du chauffage au bois: poêles à<br />
bois, traditionnels ou contemporains, poêles<br />
à granules, inserts et toujours des cheminées<br />
sur mesure. Julien Tortigue assure les visites<br />
Julien Tortigue<br />
techniques, l’installation du matériel, l’entretien,<br />
le SAV et les dépannages. Rachel s’occupe de l’administration et de<br />
l’accueil des clients au magasin, qui est aussi un show-room. Tortigue<br />
N’RJ distribue plusieurs marques, comme Jotul, Dovre, Godin ou<br />
Palazzetti. Rien que du matériel à la réputation éprouvée. Julien, en<br />
bon technicien, est intransigeant sur ce point. Fixée à Riscle, route de<br />
Saint-Mont, Tortigue N’RJ peut rayonner dans quatre départements, le<br />
Gers, les Landes, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Pour<br />
les poêles à granules, Julien limite ses interventions à 50 km, afin de<br />
pouvoir réagir vite si besoin. Pour vos projets, n’hésitez pas à faire appel<br />
à Tortigue N’RJ. Déplacement et devis gratuits.<br />
Tortigue N’RJ<br />
Route de Saint-Mont - 32400 Riscle<br />
Tél. : 05 62 69 81 98<br />
E-mail : sarltortiguenrj@gmail.com<br />
Artisans - Commerçants<br />
Grain de Pierre (Fleurance)<br />
Une équipe de tailleurs de pierre<br />
Escalier, pilier, fontaine, dallage, et bien sûr cheminée en pierre<br />
Ils ont été formés par les compagnons du devoir,<br />
ils sont spécialistes de la taille de pierre<br />
traditionnelle et des sculptures uniques et sur<br />
mesure. Ils « sont » l’entreprise Grain de Pierre,<br />
depuis 20 ans à Fleurance. Ils parlent ensemble<br />
d’art et de quête du beau, et vous accompagnent<br />
dans vos projets. Arnaud a fait son tour de<br />
France voilà 25 ans, il a pris le meilleur des traditions<br />
régionales pour toujours avoir la solution<br />
technique la plus adaptée. Il est aussi LE spécialiste<br />
de la sculpture monumentale en taille<br />
directe. Damien est né avec l’envie de tailler les<br />
pierres et 20 ans plus tard il vit son rêve d’enfant<br />
au quotidien, il est toujours prêt à passer un<br />
peu plus de temps pour que la pierre parle plus<br />
vrai. André a la force et la détermination des maçons.<br />
Son expérience dans la restauration des<br />
monuments historiques est un atout précieux.<br />
Jean-Pierre vient de la sculpture, le volume<br />
et la lumière sont ses terrains de jeu favoris, il<br />
Solides et enthousiastes les tailleurs de pierre !<br />
Essential Escapade (sur les marchés)<br />
Les bienfaits des huiles essentielles<br />
Corinne Burke était enseignante, déjà<br />
très sensible aux huiles essentielles<br />
et grande utilisatrice. Une rencontre avec<br />
le laboratoire gersois Altho, qui en produit<br />
à Monfort, va la convaincre d’en faire son<br />
nouveau métier. La voilà revendeuse sur<br />
les marchés des produits de l’entreprise,<br />
sous la marque Institut Maloé. Corinne<br />
en a d’ailleurs « l’exclusivité nationale »,<br />
Corinne Burke<br />
qu’elle abrite dans une camionnette décorée<br />
comme un ancien magasin d’herboristerie, et qu’elle positionne sur les<br />
marchés de Lectoure (vendredi), Fleurance (mardi) et L’Isle-Jourdain (samedi).<br />
Le reste du temps, elle présente ses gammes auprès des CE. Corinne<br />
est intarissable sur les produits qu’elle a sélectionnés. « Une goutte<br />
peut suffire à soulager une douleur articulaire », dit-elle. Une fiche explicative<br />
est donnée à chaque client pour une utilisation optimale. La gamme<br />
de cosmétiques bio, savon ou shampoing, toujours sous la marque Institut<br />
Maloé, va être développée. Une boutique en ligne existe. Mais ce que Corinne<br />
préfère, c’est la vente<br />
directe et le contact humain.<br />
Essential Escapade<br />
Le Village<br />
32120 Sainte-Gemme<br />
www.essential-escapade.fr<br />
vous accompagne pour enrichir et aboutir votre<br />
projet. « Les beaux ouvrages en pierre de taille<br />
apportent du caractère et changent l’ambiance<br />
d’une maison, un escalier massif bien dessiné<br />
ou une cheminée ancienne amènent du charme<br />
mais aussi de la valeur au patrimoine. Lorsque<br />
nous quittons le chantier, nous avons vécu et<br />
partagé une histoire humainement riche et le<br />
monde est un peu plus beau ».<br />
Sculpture monumentale « Igor » à Lectoure<br />
Grain de Pierre<br />
ZI de Fleurance<br />
4, rue Gustave Eiffel<br />
32500 Fleurance<br />
Tél. : 06 <strong>86</strong> 24 54 32<br />
contact@graindepierre.fr<br />
Fenêtres, vérandas, stores, alu ou PVC<br />
Établissements Dauga<br />
73 ans et toujours la même passion, vous !<br />
De la fabrication à la pose, l’entreprise de menuiserie de Nogaro prend en charge tous vos projets d’agrandissement<br />
d’espace, de rénovation d’ouverture, d’occultation, et de mise en sécurité de votre habitation.<br />
La maison Dauga. Trois générations,<br />
depuis le grand-père charron, jusqu’à<br />
son petit-fils Hervé, qui a repris l’affaire<br />
voilà 25 ans avec son épouse<br />
Sylvie, chargée de l’administratif et<br />
de la comptabilité. Bref, tout le monde<br />
connaît Dauga, expert dans les solutions<br />
de menuiseries.<br />
Les Ets Dauga proposent la fabrication<br />
et l’installation de fenêtres, portes-fenêtres,<br />
baies, portes d’entrée, vitrages<br />
rénovation et volets roulants ou battants.<br />
Objectif premier, vous faire gagner<br />
quelques degrés de confort. Leurs<br />
produits et leurs prestations dans ce<br />
domaine vous permettent aussi d’économiser<br />
de l’énergie et par là même de<br />
l’argent (labellisé RGE). Durables dans<br />
le temps et embellissant, ces produits<br />
ajoutent de la plus-value à votre patrimoine.<br />
Respect du client<br />
Les Ets Dauga peaufinent la relation<br />
client. « On entre dans l’intimité d’un<br />
foyer, cela implique du respect ». Les<br />
employés, menuisiers bois de formation<br />
pour certains, apprécient les exigences<br />
liées au travail en rénovation : protection<br />
et installation selon la configuration<br />
unique de chaque espace de vie,<br />
remise au propre du chantier. Quand<br />
la pose est terminée, faire le tour avec<br />
le client, lui expliquer les fonctionnements<br />
et entendre ses commentaires de<br />
contentement — ou pas, et dans ce cas<br />
trouver la solution.<br />
Délais tenus<br />
Bois, PVC et aluminium. On sait les<br />
qualités de ce dernier matériau, malléable,<br />
léger, résistant, et durable, car<br />
recyclable. Les profils des structures<br />
alu sont fabriqués directement à Nogaro<br />
dans les ateliers des Ets Dauga.<br />
D’où l’autonomie de l’entreprise et sa<br />
réactivité immédiate. Donc des délais<br />
tenus. Ce n’est pas la moindre fierté de<br />
l’entreprise, qui met aussi en avant les<br />
services et le conseil.<br />
Carport, pergola bioclimatique…<br />
En qualité d’artisan fabricant aluminium,<br />
l’entreprise étudie la création « in<br />
situ » d’un abri véhicule (carport) pour<br />
un budget très raisonnable, personnalisable<br />
par ses couleurs, ses dimensions,<br />
sa disposition. La 1 ère configuration,<br />
disponible en mai, débute à 1 500 €.<br />
Pour les lecteurs du Canard Gascon<br />
intéressés, Dauga offre l'éclairage<br />
associé. Autre produit à la page, la<br />
pergola bioclimatique. Elle apporte de<br />
fraîcheur dans la maison grâce à la circulation<br />
de l’air et l’ombre générée. Le<br />
soir, elle abrite et elle peut même couper<br />
du vent.<br />
Citons encore les systèmes connectés et<br />
photovoltaïques : portails ou volets autonomes<br />
avec la meilleure garantie du<br />
marché. Les stores d’extérieur et d’intérieur,<br />
survitrages, porte "Métadoor"<br />
en acier nouvelle génération (recouvert<br />
d’un traitement à chaud ultrarésistant,<br />
classé antichoc, allure classique<br />
ou contemporaine), portes de garage,<br />
portails et clôtures assorties, cloisons,<br />
moustiquaires, vérandas, fermeture de<br />
terrasse, sas, portes de placard, parois<br />
de douche... Bref, ce qui est compliqué<br />
chez Dauga, c’est le choix ! Mais ce qui<br />
reste indéfectible c’est le sérieux.<br />
Aurélien Pastouret<br />
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Lecteurs<br />
du Canard Gascon :<br />
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32110 Nogaro<br />
Tél. : 05 62 09 03 73<br />
6 7
Artisans - Commerçants<br />
Carol Scott<br />
Carol et Martin Scott ont marié<br />
leurs talents, en plus d’être<br />
unis dans la vie. Originaires du nord<br />
de l’Angleterre, ils ont créé en 2004<br />
la Maison de Pédeloup près de<br />
Monguilhem, dans une vieille ferme<br />
gasconne en limite des Landes.<br />
« Deux artisans, une entreprise ».<br />
Carol est couturière d’ameublement,<br />
Martin est menuisier. Ceux<br />
qui fréquentent le marché d’Eauze<br />
le jeudi matin, ou les diverses foires<br />
artisanales de la région connaissent<br />
le travail de Carol : housses de<br />
canapés et de fauteuil, coussins,<br />
La Maison de Pédeloup (Monguilhem)<br />
La couturière et le menuisier font la paire<br />
rideaux, nappes, sets et chemins<br />
de table, linge de maison, jusqu’au<br />
renouvellement des tissus de vieux<br />
transats et de chaises extérieures.<br />
Inspirations catalanes<br />
Carol se fournit pour partie dans<br />
son pays d’origine, qui s’y entend<br />
en textile. Et elle a une prédilection<br />
pour les tissus des Toiles du Soleil,<br />
qui perpétue à Collioure le tissage<br />
artisanal catalan. Ce qui est exposé<br />
à Pédeloup, où l’on vient sur<br />
rendez-vous, donne une idée de<br />
son style. Et aussi de sa créativité.<br />
Carol entre ses créations, ici des tabliers<br />
de cuisine<br />
Les fameux cale-portes coniques en tissu<br />
Carol a par exemple inventé des<br />
cale-portes en forme de sachet de<br />
tissu rempli de sable ! « Une sorte<br />
de jeu », dit-elle.<br />
Devis gratuit<br />
Petits objets du quotidien d’un<br />
côté, travail sur mesure de l’autre<br />
« avec devis gratuit », le tout dans<br />
un rayon géographique incluant<br />
Eauze, Nogaro, et Mont-de-Marsan,<br />
la charge ne manque pas. Martin<br />
Scott, le mari de Carol, n’est pas<br />
en reste. Son activité de menuisier<br />
l’a amené à fabriquer des cuisines<br />
et des salles de bain sur mesure,<br />
comme des choses moins massives<br />
: tables, chaises ou bancs, en<br />
bois renouvelable essentiellement.<br />
Pour ses chaises de jardin, Martin<br />
décline le style<br />
Adirondack si populaire<br />
aux États-<br />
Unis. Il s’occupe<br />
aussi des petites<br />
réparations chez<br />
les particuliers.<br />
La Maison de<br />
Pédeloup<br />
(sur rendez-vous)<br />
1068, route de Montégut<br />
32240 Monguilhem<br />
Tél. : 05 62 08 77 95<br />
06 81 54 19 70<br />
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Tous Travaux<br />
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Jean-Luc Ratel<br />
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32110 Nogaro<br />
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06 72 04 07 27<br />
EMS - Yoann Richard<br />
Quartier Lartigue 6 32110 Arblade-le-Haut<br />
Tél. : 06 34 60 35 02<br />
emsrichard@hotmail.fr<br />
: EMS Richard<br />
La devanture de Lectoure aux couleurs<br />
(rouges) de la Saint-Valentin<br />
Au 92 de la rue Nationale, à<br />
Lectoure, on coiffe depuis… le<br />
milieu des années 1970. Mathilde<br />
Léon n’y est que depuis l’automne<br />
2017, prenant la succession de<br />
Céline Saint-Martin, mais elle en a<br />
fait une adresse de référence. Il faut<br />
dire que Mathilde manie les ciseaux<br />
depuis qu’elle a 14 ans. En réalité,<br />
elle avait (presque) tout appris bien<br />
plus jeune. Après un apprentissage<br />
à Condom et diverses expériences<br />
Mon Petit Salon (Lectoure et Gondrin)<br />
Mathilde, coiffeuse accomplie<br />
Mathilde Aurélie et Laurie, un trio à l’unisson<br />
en salon, elle a été coiffeuse à<br />
domicile à partir de 2009, une expérience<br />
de plus dans un CV déjà<br />
complet.<br />
Cryothérapie du cheveu<br />
L’essentiel, disent ses clientes,<br />
c’est qu’elle « aime son métier » et<br />
qu’elle est « douée ». On ajoutera<br />
souriante et bonne commerçante.<br />
Mathilde s’occupe activement de<br />
sa vitrine comme on a pu le voir<br />
pour la Saint-Valentin. Animations,<br />
concours et cadeaux pour les fêtes.<br />
Côté coiffure, elle est pro : elle est<br />
par exemple la seule, entre Lectoure,<br />
Condom, Gondrin et Fleurance,<br />
à proposer la cryothérapie<br />
du cheveu, une technologie pionnière<br />
pour traiter les cheveux à très<br />
<strong>basse</strong>s températures (-16°). Idéal<br />
pour les cheveux endommagés<br />
par les agents naturels et les traitements<br />
chimiques. Mathilde utilise<br />
par ailleurs la gamme Secret Professionnel<br />
by Phyto, des shampoings,<br />
masques et huiles made in<br />
France à 99,7 % d’origine végétale<br />
et naturelle.<br />
Pas d’ammoniaque<br />
Chez elle, pas d’ammoniaque dans<br />
les colorations (un espace est dévolu<br />
à ce soin), ni dans les permanentes.<br />
Ces principes se déclinent<br />
aussi à Gondrin, où Mathilde a ouvert<br />
une boutique « jumelle », tenue<br />
par Aurélie. À Lectoure, c’est Laurie,<br />
une apprentie, qui épaule ces<br />
temps-ci la « patronne ». Une équipe<br />
à l’unisson. Les clients, femmes,<br />
hommes et enfants, ne s’y trompent<br />
pas. On vient même de loin ! Mathilde<br />
n’affiche pas d’horaires, elle<br />
est là « quand il le faut, quand on<br />
me le demande », à 8 h du matin si<br />
Toujours disponible pour la clientèle, tôt le<br />
matin ou tard le soir<br />
nécessaire. Souplesse, expertise,<br />
un brin de dévouement. La recette<br />
d’un commerce qui tourne. Un des<br />
rares, dans la rue Nationale, à ouvrir<br />
le lundi…<br />
Mon petit Salon Mathilde<br />
92, rue Nationale - 32700 - Lectoure<br />
Tél. : 05 62 68 75 27<br />
70, avenue Jean Moulin - Gondrin<br />
Tél. : 05 62 28 13 22<br />
9
Gastronomie<br />
Le fromage,<br />
l’autre fleuron des Fleurons<br />
Les trois boutiques gersoises des Fleurons de Lomagne, à Lectoure, Condom et Auch, ont fait de leur fromagerie le<br />
rendez-vous des gourmets grâce à un large assortiment, des produits de la région et un art de la confection des plateaux.<br />
À Auch, Stéphanie et son plateau de fromages Karine à la découpe à Lectoure... Laureen et Morgane à Condom devant la boutique<br />
Le fromage et les Fleurons de Lomagne<br />
? L’histoire était évidente,<br />
surtout pour une société spécialisée<br />
dans les produits gastronomiques.<br />
Mais elle ne s’est écrite vraiment qu’à<br />
partir de juin 2018, quand la boutique<br />
de Lectoure a pu s’agrandir. Au 7 de<br />
la rue Nationale, il y a deux entrées<br />
distinctes, l’une ouvrant sur l’espace<br />
fromagerie-crémerie. La direction des<br />
Fleurons, solidement campée par Régis<br />
et Cécile Liot, explique avoir répondu à<br />
une demande de la clientèle. Comme un<br />
service en plus, avec la satisfaction de<br />
pouvoir faire revenir en centre-ville ces<br />
métiers disparus. Pas de nostalgie toutefois.<br />
La fromagerie revue par les Fleurons<br />
est moderne, élégante, accueillante.<br />
L’aménagement intérieur a été<br />
confié à un cabinet d’architecte lectourois.<br />
C’est beau, c’est chic, les fromages<br />
sont mis en valeur, éclairés juste comme<br />
il faut, et à l’amorce de la boutique une<br />
« vitrine séduction » donne le ton. Le<br />
magasin de Condom, situé désormais<br />
place Saint-Pierre en face de la cathédrale,<br />
a bénéficié des mêmes soins. Il a<br />
sa fromagerie depuis juillet 2019. Quant<br />
à la boutique d’Auch, on pourrait d’ailleurs<br />
parler de halle gourmande, elle se<br />
déploie dans la galerie commerciale de<br />
l’Intermarché depuis février 2019, et la<br />
fromagerie est aussi un de ses atouts.<br />
Plus de 100 références<br />
Mais parlons fromages. On compte une<br />
centaine de références dans les trois<br />
antennes gersoises des Fleurons. Et à<br />
des prix très raisonnés si l’on prend la<br />
peine de comparer. L’accent est mis en<br />
particulier sur les produits faits à proximité.<br />
Il y a par exemple les chèvres de<br />
la ferme du Serré à Ordan-Larroque,<br />
les brebis de la ferme de Baylocq à<br />
Fourcès, et les fromages de vache du<br />
GAEC des Marronniers à Troncens. On<br />
trouvera, évidemment, des fromages<br />
fermiers et artisanaux, du camembert<br />
au lait cru, du laguiole, du bleu de Laqueuille,<br />
de l’Ossau Iraty d’appellation<br />
d’origine protégée (le must), et du comté,<br />
qui reste le fromage le plus acheté.<br />
Parmi les références, un comté affiné<br />
26/32 mois, légèrement grené en surface,<br />
une expérience gustative unique.<br />
Plateaux préparés<br />
ou à composer soi-même<br />
Fromage au quotidien, mais aussi pour<br />
les moments plus rares. Aux Fleurons,<br />
on sait composer des plateaux de fromages<br />
(de charcuterie aussi, soit dit<br />
en passant) où se mêlent pâtes molles,<br />
dures ou persillées. Le client peut aussi<br />
choisir son assortiment. Bien commode<br />
quand on a des amis qui débarquent<br />
pour dîner en fin de semaine. Précieux<br />
aussi lors des fêtes de Noël et<br />
autres rassemblements familiaux. En<br />
hiver, la raclette est à l’honneur. Prêt<br />
de matériel compris. Les « crémières »<br />
des Fleurons sont accueillantes. Elles<br />
connaissent bien leurs produits et<br />
savent aiguiller un client au milieu de<br />
dix ou vingt chèvres. Laureen et Morgane<br />
à Condom, Karine à Lectoure et<br />
Stéphanie à Auch le jour de notre passage.<br />
Elles animent leur magasin, font<br />
déguster, et elles défendent, disons-le,<br />
des produits magnifiques.<br />
Aurélien Pastouret<br />
Boutique de Condom<br />
3 place Saint-Pierre,<br />
Tél. : 05 62 68 20 95.<br />
du lundi au samedi de 9 h à 12 h 30<br />
et de 14 h à 19 h 30. Dimanche de 9 h à 12 h 30<br />
Boutique de Lectoure<br />
7 rue Nationale<br />
Tél. : 05 62 68 53 62<br />
du lundi au samedi de 9 h à 12 h 30<br />
et de 14 h à 19 h 30. Dimanche de 9 h à 12 h 30<br />
Boutique d’Auch<br />
parc le Grand Chêne<br />
Tél. : 05 62 66 31 76<br />
du lundi au samedi de 9 h 30 à 19 h 30<br />
11
Commerçants<br />
Carrefour Market<br />
Envies de saison<br />
Les Carrefour Market de Fleurance, Nogaro, Mirande et Gimont<br />
vous attendent avec des nouveautés en ce début de printemps.<br />
Nature et découverte<br />
Pour aller mieux…<br />
… buvez de la sève de bouleau<br />
Récoltée au printemps lorsque la sève monte dans l’arbre et consommée à raison d’un verre par jour<br />
pendant une cure de trois semaines, « l’eau de bouleau » a, dit-on, des vertus drainantes et diurétiques.<br />
qu’on enfoncerait dans le tronc et qu’on<br />
ferait couler instantanément…<br />
Bientôt Pâques... et ses chocolats ! Un tout nouveau rayon fruits et légumes à Fleurance Du changement aussi pour le rayon marée...<br />
C<br />
’est le printemps et avec lui la saison des Quand les fruits et les légumes sont présentés<br />
à plat, les gens se retrouvent autour.<br />
envies. Vos magasins Carrefour Market<br />
de Fleurance, Nogaro, Mirande et Gimont<br />
ont mis du soleil dans leurs rayons. À Nogaro,<br />
le jardin, avec son mobilier extérieur,<br />
est à l’honneur. À Fleurance, dans ce « petit<br />
hyper du coin » comme le nomme joliment<br />
son directeur Frédéric Floriant, l’accent a<br />
été mis sur les produits frais. En particulier<br />
Le confort d’achat est meilleur. Ce rayon,<br />
de manière traditionnelle, exige beaucoup<br />
d’attention (réassort, étiquetage, fraîcheur<br />
constante, qualité…). À Fleurance, une personne<br />
s’en occupe à temps plein. Le « frais »<br />
fait d’ailleurs l’objet de toutes les attentions<br />
de vos magasins Carrefour Market. Fruits et<br />
le rayon fruits et légumes, important en légumes, boucherie, poissonnerie, fromages.<br />
termes d’image et de chiffre d’affaires, qui a Du bon, du sain, et du local autant que possible.<br />
Carte Fidélité<br />
vu sa disposition totalement repensée. Les<br />
produits sont présentés sur un seul niveau,<br />
ce qui permet d’aérer le rayon et même de<br />
recréer une convivialité entre les clients.<br />
À Fleurance, décidément très mobile,<br />
on a revu en janvier dernier l’agencement<br />
du rayon marée, avec une scénographie engageante,<br />
qui stimule l’achat. Vos Carrefour<br />
Carrefour Market<br />
Fleurance<br />
Frédéric Floriant<br />
à Fleurance<br />
Route de Lectoure<br />
32500 Fleurance<br />
05 62 06 63 65<br />
Vos magasins Carrefour Market<br />
Carrefour Market<br />
Mirande<br />
Valérie Tisné<br />
à Mirande<br />
Bd des Pyrénées<br />
32300 Mirande<br />
05 62 66 <strong>86</strong> 60<br />
Carrefour Market<br />
Gimont<br />
Market se sont mis au diapason de Pâques et<br />
de ses chocolats, notamment à Nogaro, chez<br />
Dominique Seguet. Œufs, lapins, rochers,<br />
assortiments divers. Après Noël, Pâques est<br />
le second temps fort des ventes pour le chocolat.<br />
9 achats sur 10 se font dans la grande<br />
distribution. N’hésitez pas, il y en aura pour<br />
tous les goûts, à très bons prix, pour les enfants,<br />
et aussi leurs parents !<br />
Christelle Aubier<br />
à Gimont<br />
Bd du Nord<br />
32200 Gimont<br />
05 62 67 74 75<br />
Pensez à faire valider<br />
votre carte fidélité pour des<br />
remises sur les produits<br />
frais !<br />
Market<br />
Nogaro<br />
Dominique<br />
Séguet à Nogaro<br />
Avenue Périé<br />
32110 Nogaro<br />
05 62 09 03 55<br />
Nicolas et Claire récolteurs de sève de bouleau...<br />
L<br />
’histoire se passe à Gabarret<br />
(Landes), là où l’on s’attend plutôt à<br />
rencontrer des résineux. En fait, le bouleau<br />
et son écorce blanche et lisse s’y<br />
épanouit tout autant. Il y en a même des<br />
dizaines là, en pleine forêt, où s’arrête<br />
enfin le véhicule de Nicolas et Claire,<br />
les créateurs de la marque (bien nommée)<br />
Au Bouleau ! Nous sommes le<br />
26 février. Depuis trois semaines, le<br />
duo vient récolter quotidiennement la<br />
matière première de son entreprise : de<br />
la sève de bouleau, « fraîche et locale ».<br />
Rien de plus naturel, et un procédé tout<br />
à fait artisanal. « Je fais un trou d’environ<br />
1 cm de profondeur dans le tronc<br />
à un mètre du sol, explique Nicolas,<br />
j’y insère un tuyau relié à un contenant<br />
hermétique de cinq litres, suspendu<br />
à l’arbre ». L’opération a été répétée<br />
sur des dizaines d’arbres. Jusqu’à une<br />
centaine pour cette campagne qui doit<br />
durer quatre à six semaines, le temps<br />
que la sève fasse éclater les bourgeons.<br />
Chaque jour donc, Nicolas et Claire<br />
viennent recueillir la précieuse sève.<br />
Et pas que des gouttes. Un à cinq litres<br />
par jour selon la générosité de l’arbre !<br />
Flotte un instant l’image d’un robinet<br />
La récolte de la séve<br />
Inodore et transparent<br />
« Voulez-vous goûter ? — Euh… » Ce<br />
qu’il y a dans le verre est pourtant rassurant<br />
: limpide, translucide, on dirait<br />
de l’eau. Ça ne sent rien, ça n’a pas vraiment<br />
de goût. Ça se boit. Mais ce n’est<br />
pas encore l’heure de la cure. La sève<br />
est fragile, sa conservation est délicate.<br />
Nicolas et Claire rapportent la récolte<br />
du jour dans leur atelier. Ils la stockent<br />
dans une citerne inox de 200 litres,<br />
entre 3 et 4 degrés, et la conditionnent<br />
sous vide, presque sans délai, dans des<br />
bag-in-box de 3 ou 5 litres. Les « cubis<br />
» partent ensuite chez la vingtaine<br />
de distributeurs, des magasins indépendants<br />
bio dans un rayon de 150 km.<br />
Le produit doit être conservé au frigo<br />
par le client et consommé dans les trois<br />
semaines après ouverture. C’est précisément<br />
le rythme de la cure prescrite.<br />
La sève de bouleau, à entendre Nicolas<br />
et Claire, les parents de Nicolas et<br />
des amis de passage, a des vertus drainantes,<br />
diurétiques et reminéralisantes.<br />
Les contenants suspendus aux arbres<br />
Nos ancêtres déjà<br />
Elle permet d’éliminer les toxines accumulées,<br />
celles de l’hiver notamment.<br />
« La cure se fait au printemps », insiste<br />
Claire, qui rappelle que la sève de<br />
bouleau est consommée « de manière<br />
ancestrale ». Sels minéraux, oligo-éléments,<br />
antioxydants, une vraie cure<br />
détox comme on dit aujourd’hui. « Un<br />
geste 100 % naturel », en plus, et qui<br />
n’épuise pas l’arbre contrairement à ce<br />
que l’on pourrait penser (il passe dans<br />
le tronc d’un bouleau des centaines de<br />
litres de sève).<br />
Claire a d’autres idées pour développer<br />
la jeune société qui vient d’obtenir le<br />
label AB (Agriculture Biologique). Du<br />
jus (avec les feuilles), du vin, des cosmétiques,<br />
du savon, de la gemmothérapie,<br />
etc. Elle vise maintenant le label<br />
Nature et Progrès, encore plus sélectif.<br />
En attendant, la récolte de sève continue.<br />
Hugues de Lestapis<br />
Au Bouleau, Sève de Gascogne<br />
www.aubouleau.com<br />
12 13
Avant-centre ou goal, Laurine assure<br />
C<br />
’est la benjamine de l’équipe. Les<br />
autres sont plus âgées, parfois mamans.<br />
Elles forment la section féminine<br />
du Eauze football club. Pas assez pour<br />
former un groupe de 11 joueuses. On<br />
les retrouve donc dans la poule des<br />
matchs à 8. Ce dimanche 2 février, elles<br />
affrontent les filles de Mauvezin. Laurine<br />
et ses copines sont « à domicile », il<br />
y a un tout petit public, les amis, les maris,<br />
les enfants. Même s’il s’agit du plus<br />
petit niveau départemental, elles ont la<br />
gnaque. Cri de guerre en entame, solidarité<br />
dans le jeu, engagement dans les<br />
contacts. Ça ne rigole pas. Et ça tourne.<br />
Élodie, celle qui coache l’équipe, est<br />
aussi goal, elle sera ensuite au milieu,<br />
avant de se faire soigneuse quand une<br />
fille sera blessée.<br />
« J’étais partie pour devenir pro »<br />
Laurine a rejoint le groupe un peu après<br />
son arrivée à Eauze il y a un an et demi,<br />
migration familiale oblige. Sur son<br />
CV de très jeune joueuse, déjà quatre<br />
ans de foot et une percée au centre de<br />
formation du RC Strasbourg. « Dans<br />
ma tête, j’étais partie pour devenir une<br />
pro », se souvient-elle. Ce déménagement<br />
rebat les cartes. Elle s’inscrit à<br />
Foot féminin<br />
Au comptoir comme au stade<br />
Les bons dribbles de Laurine<br />
À 16 ans, Laurine Lorentz jongle entre son travail d’apprentie-serveuse<br />
et son rôle d’avant-centre de l’équipe féminine de foot d’Eauze.<br />
Pavie en CAP Commercialisation et<br />
services en hôtel-café-restaurant, et<br />
trouve une place de serveuse en alternance<br />
au Divan, l’une des brasseries<br />
les plus animées d’Eauze. Le weekend,<br />
c’est foot, avec donc cette équipe<br />
d’Eauze reconstruite cette saison. Des<br />
filles déjà aguerries, d’autres débutantes,<br />
un niveau hétérogène, mais une<br />
belle ambiance et des résultats. Contre<br />
Mauvezin, les filles d’Eauze ont mis<br />
trois buts (deux d’Amandine), et n’en<br />
ont encaissé qu’un seul. Ça hurlait dans<br />
les vestiaires, comme des garçons. Laurine<br />
n’a pas marqué, elle avait le souffle<br />
court. Du coup, elle a remplacé Élodie<br />
dans les buts en seconde mi-temps. Elle<br />
a assuré le score.<br />
Former une équipe de filles,<br />
pas si simple…<br />
Une équipe récente mais soudée<br />
Comme le dit Barbara, une des plus<br />
expérimentées du groupe, « la difficulté<br />
avec le foot féminin, c’est de… former<br />
une équipe et de la conserver en l’état<br />
au fil des rencontres ». La rigueur de<br />
l’entraînement, les déplacements, des<br />
blessures souvent, des abandons aussi.<br />
« Entre filles, l’entente n’est pas<br />
toujours évidente… ». Au plan départemental,<br />
le foot féminin progresse<br />
mais reste très loin derrière les garçons.<br />
476 joueuses dans le Gers, selon<br />
les chiffres de Serge Camillo, référent<br />
sur le sujet au District, 184 de niveau<br />
senior, à comparer aux 1585 garçons.<br />
Le métier de serveuse, ça s’apprend<br />
Deux équipes (de 11) se distinguent au<br />
niveau régional, Auch et Sainte-Christie-Prégnan<br />
(SCP). Mais les autres<br />
marches sont hautes.<br />
Laurine, arrivée de loin, a trouvé avec<br />
l’équipe d’Eauze une solide compagnie,<br />
et une façon d’entretenir ses<br />
dribbles.<br />
Hugues de Lestapis<br />
#Mefoot<br />
Lucie Brasseur<br />
Sur le thème du foot féminin,<br />
ne manquez pas le<br />
livre-enquête de la lectouroise<br />
Lucie brasseur paru<br />
aux éditions du Rêve :<br />
l'auteure a rencontré les<br />
grandes personnalités du<br />
foot féminin et développe<br />
de nombreux sujets :<br />
l’origine des inégalités,<br />
le sexisme dans le foot, le féminisme dans le<br />
foot, les différences de pratique entre femmes<br />
et hommes, les financements du foot féminin,<br />
les rémunérations pour les joueuses, la parentalité<br />
et enfin le foot féminin à l’étranger. Bref,<br />
un must sur le sujet...<br />
L'art en bombe<br />
Peinture fraîche sous le préau de Dému<br />
Et la fresque murale apparut<br />
L’école de Dému a pris des couleurs qui vont ravir les enfants. L’œuvre est signée par une… ancienne élève !<br />
65 heures de travail à la bombe aérosol et au marqueur, en plusieurs étapes.<br />
Marie-Léa Hupin, ingénieure et graphiste talentueuse<br />
La porte de la forge de son grand-père,<br />
les poulaillers de la ferme familiale,<br />
et maintenant les murs de la petite école<br />
de Dému. Marie-Léa Hupin, 20 ans,<br />
n’est pas artiste-peintre. Elle suit de brillantes<br />
études d’ingénieure à Compiègne<br />
(Oise), mais elle a toujours eu le goût<br />
des couleurs, jusqu’à les répandre là où<br />
il lui semble qu’elles font défaut.<br />
Le maire de Dému avait repéré depuis<br />
la route les poulaillers décorés d’Alice<br />
et Claude Laffargue, les grands-parents<br />
démucois de Marie-Léa. Lors du<br />
chantier de rénovation de l’école, il a<br />
eu l’idée de confier le mur de l’ancien<br />
préau à l’inspiration de leur petite-fille,<br />
ancienne élève par surcroît. Le thème<br />
est vite validé : peindre les animaux du<br />
terroir gersois pour les faire découvrir<br />
aux enfants. Un renard, un hérisson,<br />
une biche et l’oie grise de Toulouse<br />
avec son goitre caractéristique. Armée<br />
de ses bombes aérosol, de marqueurs<br />
et de caches, Marie-Léa va mettre 65<br />
heures pour réaliser la fresque triangulaire<br />
sur un fond bleu déjà peint.<br />
Les lignes directrices sont faites au<br />
marqueur afin d’obtenir des formes<br />
correctes et harmonieuses. D’abord<br />
la biche, puis le hérisson et toutes ses<br />
épines, l’oie et enfin le renard au moyen<br />
d’un échafaudage.<br />
Les animaux sont peints à la bombe,<br />
mais dès qu’il s’agit d’entrer dans le<br />
détail (les yeux par exemple), Marie-Léa<br />
reprend le marqueur. Le résultat,<br />
dévoilé le 19 février, fait la joie des<br />
22 petits écoliers de Dému. On est saisi<br />
par la vivacité des animaux, leur « présence<br />
». Les dégradés de couleur sont<br />
très homogènes, et un vernis brillant<br />
surligne certains aspects. Du street art à<br />
Dému en quelque sorte. Cela peut donner<br />
des idées à d’autres élus du Gers<br />
qui voudraient réveiller un mur, un silo,<br />
un bâtiment public, la vie…<br />
Hugues de Lestapis<br />
14 15<br />
La fresque achevée<br />
Les étapes de la fresque<br />
Le préau avant la fresque<br />
L'esquisse<br />
Les premières peintures<br />
Marie-Léa au marqueur pour les détails<br />
Marie-Léa au travail sur l'échelle
Mémoire<br />
Jean-François Bladé<br />
Le scribe de la tradition orale gasconne<br />
Ce Lectourois, né en 1827 et mort en 1900, a collecté pendant des années les contes populaires en Gascogne, préservant<br />
ainsi les trésors de cette culture. Il se disait lui-même folkloriste.<br />
La maison natale de Jean-François Bladé,<br />
104 rue Nationale à Lectoure<br />
Une simple plaque sur une maison<br />
cossue de cette bonne ville de Lectoure,<br />
104 rue Nationale. Ici, le passant<br />
peut lire : Maison Natale de Jean-François<br />
Bladé.<br />
Une maison natale, ce n’était pas quatre<br />
murs. C’était un foyer. Entourant un<br />
tout petit garçon, un Zéphyrin Bladé<br />
qui se débarrassera très vite de ce prénom<br />
pour celui de Jean-François, s’agitaient<br />
sa mère, la grand-mère Marie de<br />
Lacaze, et tout un monde de nourrices<br />
et de vieilles servantes gasconnes. Elles<br />
l’ont bercé, l’ont fait rire ou frémir avec<br />
leurs contes et chansons débordant<br />
d’imagination, de merveilleux. Éducation<br />
folklorique de base ! Et il retenait<br />
tout, le gamin, avec sa prodigieuse capacité<br />
de mémoire.<br />
L’influence d’un vieil oncle curé<br />
Un séjour le marquera à vie, chez<br />
son vieil oncle Pierre Bladé, curé de<br />
Pergain-Taillac, une force de la nature,<br />
grand conteur, grand amateur de<br />
veillées paysannes et de solides repas<br />
gascons, capable de lui enseigner<br />
quelques rudiments de latin et de grec.<br />
Plus tard, à Auch, le Jean-François<br />
écope d’un court séjour dans la geôle<br />
municipale pour avoir jeté un pétard<br />
dans les jambes du commissaire. Son<br />
caractère s’affirme. Dans la vieille<br />
maison s’entassaient des piles de dossiers<br />
annotés par deux générations de<br />
notaires, son père et son grand’père,<br />
notables lectourois bien établis. Mais<br />
le rejeton n’avait que faire de ces vieux<br />
papiers jaunis. Qu’allait devenir l’héritier<br />
de cette respectable famille ?<br />
Stand’up gascon à Paris<br />
Zéphyrin Jean François fut un formidable<br />
conteur et historien, un personnage<br />
fantasque, extravagant, doué pour<br />
la belle parole, un de nos meilleurs<br />
folkloristes et ethnologues, gardien<br />
des traditions, la clé de cette terre de<br />
Gascogne si secrète.<br />
Buste de Jean-François Bladé<br />
Au seuil de sa vie, après des études à<br />
Bordeaux, il fait son droit à Toulouse.<br />
Diplômes en poche, il file à Paris. À<br />
23 ans. Cinq années de vagues études,<br />
mais surtout une belle carrière de<br />
stand’up gascon. Dans les cercles et<br />
cafés de la bohème semi-littéraire, ses<br />
fans font cercle autour de ce grand<br />
garçon déluré, un mime tout en gestes<br />
L’affiche du 150ème anniversaire de la naissance du folkloriste,<br />
signée Pertuzé.<br />
et grimaces, interprète émigré de<br />
sa Gascogne. « Nous riions comme<br />
mouches au soleil », s’est souvenu son<br />
ami Delvau. Rencontres avec Sainte-<br />
Beuve, Baudelaire — l’a-t-il fait rire<br />
lui aussi ? On ne sait. Anatole France<br />
lui a voué une indéfectible admiration.<br />
Ce jeune homme est intelligent. Un<br />
personnage ambivalent, sorte de Janus<br />
à deux visages, on l’a décrit avec une<br />
tête et une allure de Don Quichotte et<br />
un masque d’empereur romain, capable<br />
des pires pitreries.<br />
Moissonneur de contes<br />
Son père meurt. Retour dans l’étude<br />
paternelle de Lectoure. Changement<br />
de vie, le voici notaire et avocat à Lectoure,<br />
juge à Agen, où il s’établira. En<br />
tant que magistrat, et historien autoproclamé<br />
de son Occitanie, Jean-François<br />
Bladé publiera de nombreux articles<br />
et interventions. Sa réelle ambition ?<br />
S’imposer comme l’auteur d’une vaste<br />
et définitive fresque historique de la<br />
Gascogne, et faire rendre gorge à l’Histoire.<br />
Un rêve jamais abouti.<br />
Une des illustrations du disque Trésors Gascons, sorti en 1977<br />
Ce sera l’amour du merveilleux qui<br />
le comblera et le rendra célèbre. Pour<br />
faire moisson de contes, ses longues<br />
jambes l’ont mené au long des chemins<br />
en Armagnac et au-delà, à la<br />
rencontre de mémoires plus ou moins<br />
enfouies, du temps tissé et retissé. Le<br />
Gascon sera ensorcelé par le rythme de<br />
la voix du conteur, qui lui parle dans<br />
son idiome occitan. La forme du récit,<br />
elle est quasi sacramentelle, refrains et<br />
mots scandent le récit. Et ces « jamais »<br />
qui ouvrent de fantastiques horizons.<br />
« Alors, l’Oisillon Noir repartit. On ne<br />
l’a revu jamais, jamais ». Le bestiaire :<br />
« Un oiseau grand comme un taureau,<br />
les grands Aigles de la Montagne,<br />
le Basilic avec une Tête d’Homme<br />
couronnée d’or, comme les rois. La<br />
reine des Vipères ». Ailleurs, voici cet<br />
homme : « D’un seul coup de sa vieille<br />
épée de chevalier de Malte, il tranche<br />
le vent en deux ». Récits cruels aussi :<br />
« Le jeune homme coupa la Tête de la<br />
Bête à Tête d’Homme, il but son sang,<br />
il suça ses yeux et sa cervelle ». Mais<br />
on accueille la belle Jeanneton, sa fleur<br />
rouge, la fleur de mer, qui ressuscite les<br />
morts.<br />
En quête de narrateurs fiables<br />
Pour préserver la mémoire de la terre<br />
gasconne, Bladé accomplit un travail<br />
considérable. D’abord l’exploit sportif<br />
de courir par monts et par vaux. Et surtout,<br />
franchir un obstacle : rares étaient<br />
les sources, rares les authentiques narrateurs<br />
fiables. Les vrais conteurs, ces<br />
femmes et ces hommes, il se devait de<br />
leur accorder toute son attention et tout<br />
son respect. Il cite les noms et même<br />
les traits de caractère de ceux qui ont<br />
accepté de témoigner, telle Colette<br />
Saint Avit, « fille pâle, rustique, avec<br />
un grand cœur ». Les paroles sortaient<br />
comme elles pouvaient, fluides ou<br />
heurtées comme les cailloux des gaves.<br />
Avec le Vieux Cazaux, octogénaire de<br />
Lectoure, coiffé d’une casquette de<br />
loutre qu’il ne quittait jamais, jamais,<br />
on se retrouvait au Bastion. Alors<br />
l’homme contait, s’il le voulait bien,<br />
« avec amples et sobres gestes ». Un<br />
conte, cela se mime, cela se vit. Une<br />
danse de mots.<br />
L’art de reconstituer<br />
Parfois le récit est trop long, ou trop<br />
court, ou plein de trous. La grande affaire,<br />
ce fut de passer de l’oral à l’écrit<br />
avec cette technique du « collage » que<br />
décrit Bladé, reconstituer un conte à<br />
partir de fragments épars, de variantes,<br />
de bribes de récits. Il faut substituer aux<br />
manques inévitables d’autres mots pour<br />
que cela se tienne. On le lui a parfois<br />
reproché. À tort, sans doute. C’est oublier<br />
les contraintes inhérentes à ce métier<br />
d’écrivain si particulier. D’un grand<br />
écrivain. Comment garder l’amour<br />
de la belle forme, atteindre « le grand<br />
style » ? Ce fut l’orgueil de ce bouillant<br />
Lectourois.<br />
« Bien des fois, les rêves du passé m’ont<br />
consolé des tristesses du présent », disait-il.<br />
La magie du conte imprègne les<br />
cœurs. Fin connaisseur, Jean-Claude<br />
Ulian pense que la fin des « devisades »<br />
n’a pas encore sonné. Les contes ne<br />
disparaîtront jamais, jamais. Une école<br />
porte son nom à Lectoure.<br />
Ingrid Carlander<br />
Ulian et Pertuzé<br />
les passeurs<br />
Jean-Claude Ulian et Jean-Claude Pertuzé dédicacent les<br />
Contes de Gascogne en 1977 (photo d’époque !)<br />
La maison natale de Bladé abrite le magasin<br />
de… son cousin Hervé. Lui réside à<br />
Saint-Clar, entouré d’archives, de livres rares<br />
et de disques de jazz non moins précieux.<br />
Sur Bladé, Jean-Claude Ulian est intarissable.<br />
Il a lui-même publié en 2008 Sur les pas de<br />
Bladé : L’Imaginaire de Gascogne, avec son<br />
complice de toujours, l’illustrateur lectourois<br />
Jean-Claude Pertuzé. De leur rencontre, vers<br />
le milieu des années 1970, est née la bande<br />
dessinée Les Contes de Gascogne, aux dessins<br />
saisissants. L’affiche du cent cinquantième<br />
anniversaire de la naissance de Bladé,<br />
en 1977, est signée de Pertuzé. Nous la reproduisons<br />
dans ces pages, grâce à l’obligeance<br />
de Jean-Claude Ulian. Il y a chez lui, on s’en<br />
doute, foule de documents liés au folkloriste,<br />
dont un disque vinyle Trésors Gascons, enregistré<br />
à Dax en 1977. Des contes gravés pour<br />
l’éternité.<br />
16 17
Histoire<br />
Joseph Noulens (1<strong>86</strong>4-1944)<br />
Le « tombeur » de Cassagnac<br />
Élu sous l’étiquette « républicain radical » aux dépens du bonapartiste Cassagnac, député du Gers de 1902 à 1919,<br />
sénateur de 1919 à 1924, quatre fois ministre, ambassadeur en Russie, Joseph Noulens reste au service<br />
de ses compatriotes gersois et fait prospérer son domaine viticole en Bas-Armagnac.<br />
Joseph Noulens vers 1920<br />
Né à Bordeaux en 1<strong>86</strong>4, il est le fils<br />
d’un Condomois écrivain, journaliste,<br />
poète, généalogiste, fondateur de<br />
« la Revue d’Aquitaine » à Condom puis<br />
à Bordeaux et surtout libre penseur et<br />
républicain convaincu, déporté en Algérie<br />
à cause de sa vigoureuse opposition<br />
au coup d’État de Napoléon III. Après<br />
de brillantes études de droit, Noulens<br />
fait carrière au Conseil d’État de 1889<br />
à 1902 en faisant de brèves incursions<br />
en politique comme chef de cabinet de<br />
divers ministres dont Armand Fallières,<br />
le voisin de Mézin. En 1896, il retrouve<br />
les racines gersoises paternelles<br />
en épousant Marie Vidal, l’héritière du<br />
domaine de Laubade à Sorbets, près de<br />
Nogaro. Il s’y découvre une vocation de<br />
viticulteur et de notable local. Élu maire<br />
de Sorbets en 1900, il brigue ensuite la<br />
députation de la circonscription de Mirande<br />
en 1902.<br />
Élu à la surprise générale<br />
La plupart des départements ont basculé<br />
du côté de la République, mais<br />
le Gers compte encore des bastions<br />
bonapartistes fortement ancrés autour<br />
de la famille Granier de Cassagnac.<br />
Le père, Bernard-Adolphe, est député<br />
pendant 28 ans. À sa mort en 1880,<br />
son fils Paul lui succède. Journaliste,<br />
violent pourfendeur de la République,<br />
qu’il surnomme « la Gueuse », Paul<br />
de Cassagnac paraît indéboulonnable.<br />
Pratiquant le clientélisme comme son<br />
père, il s’appuie sur un réseau dense et<br />
efficace de fidèles, surtout en Bas-Armagnac<br />
et Rivière-Basse.<br />
À la surprise générale, Noulens est élu<br />
et met fin à un demi-siècle de « cassagnaquisme<br />
». Désormais, la majorité<br />
des députés gersois est républicaine, la<br />
totalité le sera en 1910. Le « tombeur<br />
de Cassagnac », régulièrement réélu<br />
jusqu’en 1919, en tire une énorme popularité<br />
à la Chambre et commence une<br />
carrière ministérielle en 1910.<br />
Le château de Laubade à Sorbets<br />
Quatre fois ministre,<br />
ambassadeur en Russie…<br />
Quatre fois ministre pour une durée<br />
totale de 16 mois : à la Guerre, aux<br />
Finances, à l’Agriculture et au Ravitaillement.<br />
Malgré les passages éclair<br />
dans ces postes, il fait voter des lois<br />
de première importance. Ministre des<br />
Finances de juin à août 1914, il fait<br />
adopter la loi créant un impôt général<br />
progressif sur le revenu, concrétisant<br />
ainsi le projet de son prédécesseur,<br />
Joseph Caillaux. Il fait aussi voter les<br />
mesures d’urgence imposées par l’entrée<br />
en guerre, dont la fin de la convertibilité<br />
du franc. De mai 1917 jusqu’en<br />
1919, il est ambassadeur en Russie où il<br />
assiste à la Révolution d’Octobre qu’il<br />
racontera dans ses Souvenirs.<br />
… sans jamais oublier le Gers !<br />
Pendant la Guerre, il y préside plusieurs<br />
organisations de solidarité envers<br />
les Poilus : l’Œuvre du Vin au<br />
Soldat combattant, l’Œuvre du Tricot…<br />
Il intervient avec succès à la<br />
Chambre pour défendre les intérêts et<br />
spécificités du département : viticulture<br />
et petits producteurs. Il obtient<br />
que les Grandes Manœuvres militaires<br />
de 1913 se déroulent dans le Gers en<br />
présence du Président Poincaré. Il est<br />
l’un des trois ministres de la Troisième<br />
République ayant fait une visite officielle<br />
dans le Gers : il vient à Mirande<br />
en 1914 alors qu’il est ministre de la<br />
Guerre. En 1917, après l’instauration<br />
des cartes de rationnement du pain, des<br />
plaintes arrivent à la sous-préfecture<br />
de Condom : « À Nogaro, on a 400 g<br />
de pain noir ; à Sorbets, on n’a pas de<br />
carte, on a tout le pain qu’on veut et du<br />
pain de blé pur ». Et encore : « Il faudrait<br />
signaler à M. Noulens que son<br />
régisseur fait de l’accaparement ». Que<br />
fait M. le Maire ? Et le propriétaire ? Il<br />
est en Russie…<br />
Fondateur du domaine de Laubade<br />
Joseph Noulens est le véritable « fondateur<br />
» du domaine dont il fait une<br />
ferme modèle en termes d’agronomie,<br />
d’élaboration des eaux-de-vie, de recherche<br />
scientifique et de rayonnement<br />
en France. En 1902, il fait construire le<br />
château actuel sur le modèle des villas<br />
d’Arcachon et les bâtiments d’exploitation.<br />
Les parements en brique<br />
des divers édifices ont été fabriqués à<br />
la tuilerie Lartigue de Nogaro. Après<br />
1925, Noulens n’exerce plus de mandats<br />
politiques. En 1931, il épouse en<br />
secondes noces Jeanne Paquin la célèbre<br />
couturière parisienne. Il meurt en<br />
1944 à Sorbets où il est inhumé dans le<br />
caveau familial.<br />
L’Atelier Histoire du Clan<br />
Viticulture<br />
Vanessa Marchive<br />
Une jeune femme à la bonne taille<br />
Formée il y a peu à la taille de la vigne, Vanessa aime travailler en plein air, même si c’est physique,<br />
et se dit fière de participer à une opération qui conditionnera en partie la future récolte.<br />
Vanessa, c’est l’histoire d’une jeune<br />
femme qui a trouvé sa voie à 25 ans.<br />
C’est tard ? Peut-être. Mais d’autres ne<br />
la trouvent jamais… Originaire du village<br />
landais de Sarbazan, issue d’une<br />
famille vivant à la campagne, mais pas<br />
versée dans l’agriculture, Vanessa fait<br />
ses armes dans le milieu de la petite enfance,<br />
après l’obtention d’un CAP. Ça<br />
lui plaît, et puis moins. « Les parents…<br />
trop de pression… ». Alors, elle change<br />
d’univers, se frotte même à l’usine. Pas<br />
une sinécure pour une fille qui aime la<br />
nature et les espaces.<br />
La bonne formation<br />
au bon endroit<br />
Que faire ? La solution viendra de Pôle<br />
emploi qui lui flèche ces jobs saisonniers<br />
dans les vignes, au moment de la<br />
taille ou des vendanges. C’est peu dire<br />
qu’on ne se précipite pas, ici, sur ces<br />
travaux, jugés ingrats et trop mal payés.<br />
D’où le recours à une main d’œuvre<br />
venue d’ailleurs, du Maroc, du Portugal,<br />
ou de Roumanie plus récemment.<br />
Vanessa dit banco. On lui trouve la<br />
bonne formation, celle dispensée par la<br />
Maison familiale rurale (MFR) d’Airesur-Adour<br />
(Landes), sous la houlette<br />
exigeante d’Hélène Ducos, formatrice<br />
taille de vigne. C’était fin 2019. Un peu<br />
plus de deux mois pour être capable<br />
de réaliser une taille de production en<br />
hiver, et aussi de conduire un tracteur<br />
« en situation professionnelle ». Et pour<br />
valider la formation, un stage de 3 semaines<br />
réalisé en janvier dernier au<br />
domaine de Papolle, près de Mauléon<br />
d’Armagnac, acquis (puis remanié)<br />
voilà 20 ans par Bernard Piffard, un<br />
ancien de l’industrie. Soit 60 ha, entre<br />
200 et 250 000 bouteilles par an. Un joli<br />
terrain !<br />
« Chaque pied est particulier »<br />
On rencontre Vanessa dans la rangée<br />
d’une parcelle de colombard. Thibaut,<br />
l’un des sept salariés de l’exploitation,<br />
n’est pas loin. La vigne est en repos végétatif,<br />
on peut opérer. « Ici, au moins,<br />
je sais ce que j’ai à faire, dit Vanessa,<br />
et je ne m’ennuie pas. Chaque pied est<br />
particulier, je dois vite savoir, après observation,<br />
quelle branche je conserve,<br />
et quelle autre je dois couper ». Moins<br />
spectaculaire que le temps des vendanges<br />
et du pressoir, la taille, opération<br />
minutieuse, est hautement stratégique.<br />
Elle a un impact sur la quantité<br />
et la qualité du futur raisin, sur la durée<br />
de vie de la vigne aussi. Sans formation,<br />
un tailleur peut « faire un massacre<br />
» selon le mot d’Hélène Ducos.<br />
Avec son sécateur électrique et un gant<br />
de protection à la main gauche, Vanessa<br />
répète les gestes appris, les mots également<br />
: coursons, flèches, bois fructifères,<br />
yeux. Debout, pliée, pliée, debout,<br />
elle taille, elle taille, sous la pluie<br />
aussi, à raison de 600 pieds par jour, ce<br />
qui représente environ 10 % d’un ha.<br />
Le geste est précis, l’angle de coupe<br />
tout autant, « il faut que la goutte d’eau<br />
ruisselle au bon endroit ». Vanessa est<br />
à son affaire. Elle devrait pouvoir décrocher<br />
un contrat saisonnier à Papolle,<br />
où elle se sent bien. Puis, expérience<br />
aidant et d’autres techniques en main,<br />
un CDI dans un domaine de la région.<br />
Hugues de Lestapis<br />
Les solutions MFR<br />
Méconnues, alors qu’elles jouent un rôle important<br />
dans l’enseignement agricole en France,<br />
les maisons rurales familiales s’occupent des<br />
jeunes (en alternance) et dispensent aussi<br />
des formations pour adultes, notamment en<br />
agriculture. La MFR d’Aire-sur-Adour, qui a<br />
instruit Vanessa, propose des formations en<br />
élevage, maraîchage, polyculture, viticulture,<br />
tractoriste… Elle crée aussi des formations<br />
nouvelles adaptées aux besoins du moment<br />
dans les exploitations.<br />
18 19<br />
Vanessa Marchive<br />
Avec Bernard Piffard, le propriétaire de Papolle, et Thibaut<br />
Armée de son sécateur électrique
Musique<br />
Harmonies pour tous<br />
Les gammes du bonheur<br />
La richesse de la Gascogne ? Son patrimoine quasi immatériel, en attente de reconnaissance par l’UNESCO :<br />
ses palmipèdes, la grâce de ses paysages, ses bandas et ses harmonies.<br />
L'harmonie fleurantine en tenue d'apparat<br />
Gentes gens, ne pas confondre fanfares,<br />
bandas et harmonies, même<br />
si toutes appartiennent à la grande<br />
famille des cuivres. Il y eut l’âge du<br />
bronze, puis l’âge du fer. Aujourd’hui,<br />
voici l’âge des cuivres. Cuivres et percussions<br />
font battre le cœur de nos vies<br />
gasconnes. Sans eux, rien. Avec eux,<br />
tout vibre.<br />
Par delà l’Occitanie, ils répondent présents.<br />
Cent Gascons à Paris : les cuivres<br />
de Condom, Casteljaloux, Lectoure et<br />
Fleurance, montent le 2 février dernier<br />
au Stade de France pour exécuter les<br />
hymnes nationaux au départ du Tournoi<br />
des Six Nations. Alors dans l’air de<br />
la capitale s’est élevée une puissante<br />
Marseillaise sous la baguette du chef<br />
Bernard Thore, fondu de rugby. Les<br />
Bleus ont bien entendu, bien saisi la<br />
leçon, et remporté le match France —<br />
Angleterre. « Of course »! Encore une<br />
belle surprise : le Borgiaq, brass band<br />
bordelais, vient de casser la baraque<br />
— en fait, la cathédrale St Gervais de<br />
Lectoure — devant quelque 600 fans<br />
enthousiastes, avec un saisissant programme<br />
de variétés dirigé par un Thibaud<br />
Fuster aussi enjoué que rigoureux.<br />
Trois siècles de tradition<br />
Les orchestres d’harmonie sont une<br />
autre histoire. Une tradition d’au moins<br />
trois siècles. Naguère, les mines et les<br />
usines avaient chacune son orchestre<br />
d’harmonie, on oserait dire son identité<br />
et son orgueil. Ainsi vivait la musique,<br />
dans les lieux les plus reculés.<br />
Ces orchestres ont une coloration, une<br />
sonorité toute différente, comportant<br />
d’autres instruments à vent les bois,<br />
flûtes traversières, flûtes à bec, clarinettes,<br />
saxophones. Tous les acteurs<br />
sont bénévoles.<br />
Un soir de janvier, l’harmonie Lectouroise<br />
célèbre la fête des Lumières. Le public,<br />
nombreux, est si heureux qu’il offre<br />
aux musiciens une standing ovation. Ces<br />
Le public lectourois conquis après le concert sous la halle<br />
Deux saxophonistes de l'harmonie de Lectoure<br />
orchestres sont l’âme vibrante de la cité,<br />
du village, ils créent un lien social fort.<br />
Pas de festivités importantes sans leur<br />
participation, avec des programmes variés<br />
qui tentent de bousculer la routine.<br />
Ensemble, ils éveillent et transmettent<br />
l’amour et la pratique de la musique à<br />
tous les publics qui veulent bien ouvrir<br />
l’oreille. Les chefs accueillent bénévoles<br />
ou praticiens confirmés, femmes<br />
et hommes, de tous âges — dans ces<br />
espaces privilégiés, les générations réussissent<br />
à se comprendre !<br />
Pièces contemporaines<br />
et classiques<br />
Chef de chœur, directeur de l’harmonie<br />
Lectouroise, Sébastien Agelou en-<br />
Concert d'été de l'harmonie de Marsolan, avec choristes<br />
tame sa carrière au sein de la « Lyre »<br />
à Decazeville, ville minière. C’est un<br />
orchestre mythique et plus que centenaire,<br />
bel ancêtre des harmonies.<br />
Nommé coordinateur culturel, avec<br />
un bagage de diplômes de psychologie,<br />
de chef d’orchestre, et de direction<br />
des équipements culturels, c’est<br />
un acteur très investi dans plusieurs<br />
domaines littéraires et artistiques. Aujourd’hui<br />
à Lectoure, le Chef s’attache<br />
à diffuser des pièces contemporaines<br />
ou classiques, comme le Stabat Mater<br />
de Pergolèse dont les musiciens ont<br />
su rendre les accents de douleur. Il ne<br />
cesse de travailler à des arrangements<br />
inhabituels telle cette œuvre chinoise<br />
que l’ensemble vient de déchiffrer lors<br />
d’une récente répétition. Cela se passe<br />
dans une ambiance très vivante, chaleureuse,<br />
presque familiale. Agelou tient à<br />
son projet, miser sur un subtil mélange<br />
des sensibilités. Et de joindre le geste à<br />
la parole : une jeune femme passionnée<br />
de musique, Florence Colnat, rejoindra<br />
le groupe, comme second chef de<br />
chœur, dès qu’elle aura obtenu son diplôme.<br />
Toutefois, l’orchestre se trouve<br />
actuellement face à une vraie difficulté<br />
: l’École de musique est totalement<br />
décentrée, tout en bas de Lectoure, ce<br />
qui ne facilite pas la venue de nouvelles<br />
recrues, ardemment souhaitée par tous.<br />
Lino Mazzonetto, l’inspirateur<br />
Fleurance, Lectoure, Marsolan, triptyque<br />
musical, fut inspiré par le charisme<br />
exceptionnel d’un homme, Lino<br />
Mazzonetto, chef de chœur, créateur<br />
d’une École de musique à La Romieu<br />
et Terraube. L’influence de ce passeur<br />
d’énergie a gravi les pentes de ce village<br />
d’un peu plus de 300 habitants.<br />
Perché au sommet d’un coteau dominant<br />
une vaste et sereine étendue de<br />
campagne, Marsolan souffle les vingt<br />
bougies de son harmonie, sous la baguette<br />
d’un authentique enfant du pays,<br />
Jérôme Bose, premier prix d’orgue et<br />
directeur des Vespérales de Lectoure,<br />
et pianiste reconnu. L’harmonie ?<br />
Vingt-cinq exécutants, de 16 à 77 ans<br />
au dernier compte. Dans leurs rangs,<br />
d’anciens élèves de Mazzonetto. Parmi<br />
les jeunes, deux filles de Jérôme. La<br />
chorale compte cinquante chanteurs,<br />
adeptes de Bach et Mozart. L’École de<br />
musique, c’est Dominique Carmontat<br />
qui l’a voulue et créée. Jérôme Bose<br />
l’affirme, l’harmonie remplit ici une<br />
vraie fonction sociale, elle est accessible,<br />
une alchimie se fait.<br />
En répétition avant le concert à Lectoure<br />
Le chef en queue de pie<br />
À Fleurance, le directeur Vincent Baesz<br />
est à la tête d’un impressionnant ensemble<br />
de 70 musiciens, l’harmonie<br />
Fleurantine, et de l’École de musique,<br />
250 membres. Située au cœur de ville,<br />
elle attire facilement nombre de nouvelles<br />
recrues qui étofferont les rangs<br />
de l’orchestre. À l’actif de l’École,<br />
deux pièces originales, la « Symphonie<br />
des Étoiles » et les « Voyages de la Comète<br />
», sans doute inspirées par le Festival<br />
d’Astronomie soutenu par l’astrophysicien<br />
Hubert Reeves. L’harmonie a<br />
offert deux créations mondiales avec le<br />
compositeur Armand Dubois. Comme<br />
à Lectoure, le brassage des cultures est<br />
plus que favorisé. Trompettiste entre<br />
autres, le Chef est diplômé et riche<br />
d’une forte expérience acquise avec une<br />
longue présence dans les rangs de l’Orchestre<br />
symphonique de Metz et la Philarmonie<br />
de Lorraine. Vincent Baesz,<br />
passionné de toutes les musiques, exige<br />
que le répertoire des concerts soit renouvelé<br />
aussi souvent que les moyens<br />
le lui permettent. Son public l’attend,<br />
nombreux, puisque la cité est plus peuplée<br />
que ses voisines et amies. Tous les<br />
ans, un événement : le Concert du Nouvel<br />
An. L’orchestre joue, avec sa propre<br />
sonorité, les œuvres qu’a présentées<br />
le célèbre Orchestre symphonique de<br />
Vienne, Autriche. Le chef arbore sa<br />
queue de pie !<br />
Saluons l’originalité de ces harmonies<br />
et de leurs musiciens : ardents, expérimentés,<br />
exigeants, ces bénévoles<br />
éveillent des passions. Jusqu’au fond<br />
des campagnes. Mieux, ils sont à la<br />
veille de réussir un tour de force : décloisonner<br />
la musique.<br />
Ingrid Carlander<br />
20 21
Livres...<br />
...ça vient de sortir !<br />
Lire, sentir et ressentir<br />
auteurs d'ici et d'ailleurs<br />
Deux auteurs du cru<br />
se penchent sur le passé<br />
Deux auteurs régionaux plongent dans le passé. Macha Méril évoque le destin des Russes blancs et la communauté des<br />
anciens cosaques. Jean-Louis Le Breton réhabilite une mystérieuse écrivaine du 19 e siècle...<br />
Vania, Vassia et la fille de Vassia<br />
Macha Méril<br />
Ce qu'on dit au fumoir<br />
Jean-Louis Le Breton - Marie-Léonie Devoir<br />
La folle histoire<br />
de Félix Arnaudin<br />
Marc Large<br />
Editions Passiflore – 19 €<br />
Félix Arnaudin, poète, photographe<br />
et ethnographe landais est un peu<br />
tombé dans les oubliettes de l’histoire.<br />
Ce roman très réussi de Marc<br />
Large nous le fait revivre avec passion.<br />
Issu d’une famille de propriétaires<br />
terriens, Arnaudin n’a jamais<br />
cherché à faire fortune, comme<br />
d’autres membres de sa famille, au<br />
moment de la loi du 19 juin 1857.<br />
Initiée par Napoléon III, elle visait<br />
à assécher les marais landais en<br />
créant la plus grande forêt artificielle<br />
d’Europe, puis à exploiter le<br />
bois et la résine. Elle a non seulement<br />
détruit le paysage auquel Arnaudin<br />
était tant attaché depuis son<br />
enfance, mais elle a aussi fait disparaître<br />
les bergers, dégradé l’habitat<br />
et tué le folklore. Toute sa vie,<br />
Félix Arnaudin s’est acharné à lutter<br />
contre cette mutation, à recueillir<br />
les traditions et contes du folklore<br />
landais et à en photographier les<br />
paysages, les maisons et les gens.<br />
Son œuvre est gigantesque. Des<br />
milliers de photos sont aujourd’hui<br />
préservées et conservées par le<br />
Musée d’Aquitaine (3226 négatifs,<br />
2143 épreuves papier…) Le récit<br />
de Marc Large tient le lecteur en<br />
haleine et décrit bonheurs et malheurs<br />
de celui que l’on nommait<br />
« Lou pec » : « le fou » !<br />
Le choix des apparences<br />
Martine Delomme<br />
Presses de la Cité – 20 €<br />
Ce nouveau roman de la Bordelaise<br />
Martine Delomme se lit comme on<br />
regarderait un téléfilm : une intrigue<br />
captivante déroulée au fil d’une<br />
écriture un peu trop facile. Camille<br />
Dulau est une brillante avocate<br />
toulousaine spécialisée dans les<br />
divorces. Tellement efficace qu’elle<br />
en vient à défendre une femme vénéneuse<br />
et à détruire la vie de son<br />
mari qui n’était pas coupable. Ce<br />
drame va l’amener à se remettre<br />
en question et à tout plaquer. Elle<br />
part en Bretagne pour quelques<br />
semaines… pense-t-elle. Mais là,<br />
une nouvelle existence l’attend.<br />
Rompant toutes les amarres avec<br />
son passé, elle repart à zéro et se<br />
fait embaucher dans une petite biscuiterie.<br />
Mais ils sont nombreux à<br />
Toulouse à vouloir la retrouver… et<br />
pas toujours pour son bien. Un joli<br />
portrait de femme qui, tombant de<br />
son piédestal, apprend à renouer<br />
des relations simples et humaines.<br />
Amour, humour, humeurs<br />
Gérard Pinson<br />
Auto-édition – 10 €<br />
Ce quatrième volume des poèmes<br />
de Gérard Pinson est un régal<br />
pour nos papilles littéraires. Grand<br />
humaniste devant l’éternel, notre<br />
poète gascon défend de belles<br />
causes : la nature, le bien-être<br />
animal, la bonne chère et même<br />
la sieste. Mais il est avant tout un<br />
amoureux éperdu : amoureux de<br />
la femme, de son corps et des<br />
ébats qu’il peut partager ou fantasmer<br />
avec elle. Mais point de<br />
machisme là-dedans. Au contraire,<br />
il fait cohabiter féminisme et ferveur<br />
amoureuse. Le tout en alexandrins,<br />
s’il vous plaît. Ajoutez à cela<br />
une bonne dose d’humour et vous<br />
aurez une idée du personnage :<br />
grande silhouette chaleureuse, visage<br />
buriné, toison moutonnante<br />
et cette petite pointe d’accent qui<br />
nous enchante quand il lit lui-même<br />
ses poèmes en public… Un régal,<br />
on vous dit !<br />
Livres sur commandes chez l’auteur.<br />
Contact :<br />
gerard.pinson@laposte.net<br />
Tél.: 06 70 26 41 88<br />
Je chemine<br />
avec Hubert Reeves<br />
Entretiens avec Sophie Lhuillier<br />
Seuil – 12 €<br />
Chaque année, à l’occasion du<br />
Festival d’Astronomie de Fleurance,<br />
Hubert Reeves vient dans le<br />
Gers promener sa silhouette de savant<br />
un peu déjanté, sorte de Père<br />
Noël des étoiles. Dans ce petit livre<br />
d’entretiens avec Sophie Lhuillier,<br />
Reeves se raconte. De son enfance<br />
au Canada, on retiendra un père<br />
autoritaire, mais juste, une mère<br />
stricte dont il était le préféré et la<br />
volonté de ces parents peu riches<br />
de donner une belle éducation à<br />
leurs enfants. Un ami de la famille<br />
l’initie à la science. C’est parti : petit<br />
Hubert deviendra grand savant !<br />
Il hésite entre Amérique et Europe<br />
et finira par opter pour la France où<br />
son premier livre, « Patience dans<br />
l’azur » connaît un succès immédiat.<br />
Avec lui viennent l’argent et la<br />
grosse tête. Il saura se remettre en<br />
cause, en particulier grâce à sa seconde<br />
femme Camille. Hubert Reeves<br />
parle sans détour de sa famille,<br />
du temps qu’il n’a pas consacré à<br />
ses enfants et de ses regrets. Reeves<br />
est né en 1932. À 87 ans, il a<br />
suffisamment de sagesse pour ne<br />
pas se voiler les yeux sur lui-même<br />
et sur le monde. C’est plutôt rare.<br />
J.-L. L.B.<br />
On sait les liens qui unissent<br />
l’actrice Macha Méril au Gers.<br />
Son dernier livre fera l’objet<br />
dans la région d’une attention<br />
particulière et amicale. En fait,<br />
ce n’est pas vraiment un livre<br />
de Macha Méril. Plutôt celui<br />
de Marie-Madeleine Wladimirovna<br />
Gagarine, son vrai nom.<br />
Ses parents, le prince et la princesse<br />
Gagarine, ont connu le<br />
destin tourmenté de ces exilés<br />
fuyant le régime bolchévique<br />
instauré en 1917. Ils se fixèrent<br />
en France, et obtinrent vite leur<br />
naturalisation. Macha Méril ne retrace pas leur vie. Elle<br />
brosse certes une histoire de Russes blancs émigrés, mais<br />
elle la fixe en Corrèze, à la fin des années 1930, dans une<br />
petite communauté d’anciens Cosaques, fils de cavaliers<br />
la Garde impériale du Tsar. Ils vivent là, discrets et repliés<br />
sur eux-mêmes, et se consacrent à l’élevage de chevaux. Le<br />
livre s’intéresse à trois personnages de ce groupe singulier,<br />
qui vont traverser le siècle avec des fortunes diverses. Vassia<br />
veut libérer la Russie des Rouges, quitte à s’engager avec<br />
l’Allemagne. Veuf, il laisse sa fille Sonia aux bons soins de<br />
son ami Vania, un Russe qui ne se morfond pas dans le passé,<br />
fût-il glorieux. La petite Sonia a des talents, musicaux<br />
notamment. Un aristocrate célibataire la repère et va prendre<br />
en charge ses études. Sonia sera énarque, haut-fonctionnaire<br />
et académicienne, un parcours parfait d’assimilation républicaine.<br />
De gauche, elle n’apprendra que sur le tard le fourvoiement<br />
tragique de son père. Il y a probablement un peu<br />
(beaucoup ?) de Macha Méril dans le personnage de Sonia<br />
qui éclaire tout le roman. Un livre émouvant et enlevé, écrit<br />
au chevet de son regretté mari Michel Legrand, disparu en<br />
janvier 2019.<br />
Aurélien Pastouret<br />
Vania, Vassia et la fille de Vania<br />
Macha Méril - Éditions Liana Levi -340 pages — 21 €<br />
Dédicace de Macha Méril le vendredi 10 avril à 18 h<br />
à la librairie "Chat Pitre 32" à Condom et le samedi 11 avril à partir<br />
de 9h30 à la librairie Corbel, 10 place de la Liberté, Eauze.<br />
En 1936, Colette publie un<br />
livre de souvenirs, « Mes apprentissages<br />
» et parle d’une de<br />
ses amies « qui signait “Henry<br />
de Lucenay” les romans<br />
d’aventures lointaines qu’elle<br />
écrivait, résignée, pauvre, au<br />
coin d’un feu maigre de pension<br />
de famille… »<br />
Mais aujourd’hui, on ne trouve<br />
plus aucune trace de cette<br />
« Madame de Lucenay ». Rien<br />
sur le net, pas de fiche Wikipédia,<br />
aucune page de bibliophile,<br />
nada…<br />
Intrigué, Jean-Louis Le Breton (que nos lecteurs connaissent<br />
bien) a mené une enquête littéraire passionnante pour découvrir<br />
la véritable identité de madame de Lucenay et reconstituer<br />
son parcours de vie.<br />
La recherche démarre dans le Gers et le Lot-et-Garonne où<br />
se situe l’action du premier roman d’Henry de Lucenay déniché<br />
chez un libraire d’occasion : « Les portes de bronze ».<br />
Mais bientôt le doute s’installe. Ce « Henry de Lucenay » estil<br />
vraiment l’amie de Colette écrivant sous un faux nom ?<br />
Existe-t-il d’autres romans ? De piste en piste, on suit le<br />
développement de cette étonnante investigation pleine de<br />
rebondissements au cours de laquelle le journaliste nous<br />
présente de nombreux personnages qui ont jalonné la route<br />
de madame de Lucenay. Il reconstitue sa vie et sa carrière<br />
littéraire.<br />
En seconde partie de livre, on découvre onze nouvelles de<br />
Marie-Léonie Devoir (car tel était le vrai nom de madame<br />
Lucenay) et son style d’écriture qui, pour certains textes, se<br />
rapproche de Dickens ou d’Edgar Poe. À recommander à<br />
tous les curieux de littérature !<br />
Arthur Pagani<br />
Ce qu’on dit au fumoir<br />
Jean-Louis Le Breton — Marie-Léonie Devoir<br />
Éditions Panache - 300 pages — 21 €<br />
Sur le site : www.editions-panache.com. Chez la libraire Françoise Corbel<br />
à Eauze – Au Tabac du centre à Nogaro.<br />
Conférence/dédicace de Jean-Louis Le Breton le vendredi 27 mars<br />
à 17 h à la salle Félix Soulès à Eauze avec la librairie Corbel.<br />
22 23
Vue presque féérique sur l’église<br />
Traditions populaires<br />
Salles d’Armagnac<br />
Mystère autour de la construction de l’église<br />
Ou l’histoire étrange d’un seigneur qui n’arrive pas à faire édifier une église contre son château.<br />
Chaque nuit, une main invisible défait les travaux…<br />
Salles d’Armagnac est un petit village de 131 habitants, situé<br />
entre Bourrouillan et Caupenne, au nord de Nogaro.<br />
Son patrimoine est constitué d’un château et d’une église du<br />
XII e siècle, nichée au cœur d’un vallon, au pied du château,<br />
domaine de production viticole. L’histoire de cette église est<br />
peu banale.<br />
La légende :<br />
des matériaux qui se déplacent la nuit<br />
Le vallon au pied du château était occupé autrefois par des<br />
marécages. Pourtant une église y a été construite au XII e<br />
siècle ! Pourquoi ?<br />
Le Seigneur du lieu voulait la bâtir à côté de son château. Il<br />
avait déjà jeté les fondements. Mais quelle ne fut pas sa surprise<br />
quand, un matin, les matériaux avaient disparu. On les<br />
retrouva en contrebas dans le vallon de Coume-Gleyse, près<br />
d’une fontaine miraculeuse, celle de Saint-Jean-Baptiste. On<br />
les remonta, mais cela recommença. Les matériaux reprenaient<br />
toujours le même chemin. Le Seigneur et la population<br />
se résignèrent, pensant que c’était un signe divin.<br />
Une source guérisseuse<br />
L’église fut donc construite en contrebas, sur cette source,<br />
renommée pour soigner les maladies des yeux. Lors de la<br />
construction, une passerelle fut jetée sur pilotis pour atteindre<br />
L’église, une construction de style roman<br />
l’église. D’après l’Abbé Cazauran, auteur de La Baronnie de<br />
Bourrouillan, de nombreux pèlerins venaient le 24 juin pour<br />
la Saint-Jean, demander une guérison des maladies d’yeux,<br />
mais aussi des écrouelles. Il décrit, au nord de l’édifice, « un<br />
bois délicieux, plein de mystère, les arbres formant une voûte<br />
féérique ».<br />
Le député gersois Joret fit assécher les marécages dans la première<br />
partie du XIX e siècle. En 1967 une dalle et une petite<br />
trappe furent aménagées au chœur de l’église pour atteindre<br />
la source. On y pratique des baptêmes et quelques personnes<br />
viennent encore y guérir leurs yeux. On peut noter également<br />
que cette église possède la sacristie la plus ancienne de la région.<br />
Les marais sont asséchés, mais des ruisseaux abondants<br />
déversent des eaux ferrugineuses dans un étang.<br />
Qu’est devenu le château ?<br />
Sur l’emplacement de l’ancien château féodal a été édifiée<br />
une bâtisse plus récente, dont une partie est apparentée au<br />
XVIII e siècle. C’est maintenant un domaine viticole ; la famille<br />
Hébert y produit de l’armagnac et du floc, avec un chai<br />
de vieillissement enterré.<br />
Les eaux ferrugineuses et guérisseuses côtoient les eaux-devie<br />
dans la quiétude des lieux.<br />
Rose-Marie Richard<br />
Dans le chai du château, pour d’autres mystères<br />
Parlons gascon - Parlem gascon<br />
Ador a Pòrt de Labrit<br />
Lo bocau d'Ador que hasó hèra viatges au cors deus atges tau com<br />
au cors de las modificacions istoricas, geologicas e geograficas.<br />
A l'Edat Mejana, lo bocau qu'es unic e que's tròba a Capberton. En mila cinc<br />
cent seishanta dus, Carles IX comanda de recercar la solucion entà balhar au<br />
fluvi un bocau a Baiona e que començan de cavar un agau long de mila ueit<br />
cents mètres de cap a la mar grana. Lo rei que vien visitar Baiona dab la soa<br />
cort en tot desbrombar de pagar las còstas d'aubergatge, aquò de que los baionés<br />
que's bromban enqüèra arron quate sègles, mes dejà los ediles profieitan<br />
d'aqueth desbromb entà establir navèras taxas a carga de la populacion.<br />
Lo ueit de heurèr mila cinc cent setanta e un, lo rei nomenta Loís de Foish,<br />
arquitècte-engenhaire, entà miar las òbras. Que'u hè aubrir un crèdit sus la<br />
corona egau a la soma de la soa estima.Lavetz, qu'avançan lo cavament de<br />
l'agau capvath las tucas de sable e, au Torçoat, sus lòc on Ador s'arrevira a<br />
l'escaire cap a bisa tà seguir lo son cors secular, que construseishen ua paishèra<br />
entà destornar aqueth cors<br />
dret cap a sococ e la mar grana dens<br />
l'agau qui'u an preparat. Lo bastiment<br />
de la paishèra que's hè devath lo reine<br />
d'Enric III.<br />
Que començan per en-honsar tres arrègas<br />
cada ua de setanta e cinc arbes<br />
escairats e herrats, aquò sus ua longor<br />
de tres cents mètres haut o baish,<br />
aquò completat per ua solida murralha<br />
de pèira. L'espessor d'aqueth obratge<br />
que serà de setanta e cinc mètres.<br />
A Baiona, los ediles pretextan deu còst<br />
de las òbras tà apesantir la carga fiscau<br />
qui pesa totun suus poblants en<br />
har la colpa aus landés d'aqueth còst.<br />
Aquò qu'endeuta enqüèra mei las relacions enter baionés e ribarencs d'Ador<br />
maritime. Har dens l'aiga ua paishèra tant importanta dens aquera epòca qu'ei<br />
d'ara endavant un esplèit. Mes que caló tanben acarà's aus actes d'oposicion<br />
deus landés, injustament acusats, qui's vedón constrenhuts de temptar l'impossible<br />
tà méter fin a las òbras pr'amor lo fluvi constituiva entad eths, desempuish<br />
hèra sègles, un element vitau, lo lor mejan de subsisténcia, la hont de la lor<br />
existéncia, lo lor encastre acostumèr.<br />
Qu'es ua violenta tempestada qui va tot arreglar. Dempuish seteme mila cinc<br />
cent setanta ueit, plujas diluvianas que s'abaten sus tota l'arribèra d'Ador. Chic<br />
a chic, tots los afluents en-hlan tau com lo fluvi eth medish.<br />
L'aigat ganha Baiona on lo nivèu de l'aiga puja de mei en mei. La populacion<br />
que s'esvarja e comença d'acusar lo Loís de Foish tau com la paishèra de Torçoat<br />
qui supausa har empach a l'escorrement de las aigas. Qu'es d'aulhors drin<br />
vertadèr : l'arquitècte-engenhaire que hè activar la barradura deu fluvi entà provocar<br />
ua pujada de las aigas ; de mei, que hè horadar rapidament dus caneròts<br />
dens lo boçon de sable ; enfin, que jòga dab las òras de mareja.<br />
Vertat que la mareja au pè de la paishèra, situada just a trenta cinc quilomètres<br />
de Pòrt de Labrit, arriba haut o baish sheis òras mei tard qu'au pè de çò que<br />
damora deu boçon de duna.<br />
De cap au vint e tres octobre, la ploja que dobla de violéncia sus Bascoat, çò<br />
qui provòca ua considerabla aumentacion de l'aigada de Niva qui èra dejà hèra<br />
gròssa e inondava. Baiona patit aqueth navèth assaut dab esvarjada.<br />
Lo nivèu d'Ador que puja enqüèra mei e l'aigada comença de s'infiltrar dens<br />
los caneròts deu boçon de sable horadats de nau mentre que la mareja qu'es<br />
quasi baisha.<br />
Lo vint e cinc d'octobre, hèra viste, lo sable qu'es emportat de mei en mei<br />
grandament e de mei en mei rapidament de tau sòrta que hòrt lèu lo boçon<br />
despareish e qu'Ador ganha lo son navèth lheit de cap a la mar grana per lo<br />
son navèth Bocau.<br />
La rubrique de Bertrand Duthil<br />
L’Adour à Port-d’Albret<br />
L’embouchure de l’Adour a fait de nombreux voyages au cours des<br />
âges et au cours des modifications historiques, géologiques et géographiques.<br />
Au Moyen-Âge, l’embouchure se situe à Capbreton. En 1562, Charles IX<br />
ordonne de rechercher la solution pour donner au fleuve une embouchure à<br />
Bayonne et on commence à creuser un chenal long de 1800 m vers l’océan.<br />
Le roi vient visiter Bayonne avec sa cour oubliant de payer les frais d’hébergement,<br />
ce dont les Bayonnais se souviennent encore quatre siècles plus tard,<br />
mais déjà les édiles profitent de cet oubli pour établir des taxes nouvelles à la<br />
charge de la population.<br />
Le 8 février 1571, le roi désigne Louis de Foix, architecte-ingénieur, pour diriger<br />
les travaux. Il lui fait ouvrir un crédit sur la couronne égal au montant de<br />
son devis. On avance alors le creusement du chenal à travers les dunes de<br />
sable et, au Troussoit, sur le lieu où l’Adour tournait à angle droit vers le Nord<br />
pour suivre son cours séculaire, on<br />
construit un barrage afin de détourner<br />
ce cours tout droit vers l’Ouest<br />
et l’océan sur le chenal qui lui a été<br />
préparé. La construction du barrage<br />
se fait sous le règne d’Henri III. On<br />
commence par enfoncer trois rangées<br />
chacune de 75 arbres équarris<br />
et ferrés, cela sur une longueur de<br />
300 m environ, le tout complété par<br />
une solide muraille de pierre. L’épaisseur<br />
de l’ouvrage sera d’environ 75<br />
m. À Bayonne, les édiles prétextent<br />
du coût des travaux pour alourdir la<br />
L'adour en 1848 - Lithographie de René Ancely<br />
charge fiscale qui pèse déjà sur les<br />
habitants en accusant les Landais<br />
d’être la cause du coût des travaux. Voilà qui obère encore plus sérieusement<br />
les relations entre Bayonnais et riverains de l’Adour maritime.<br />
Réaliser dans l’eau un barrage de cette importance à cette époque est déjà<br />
un exploit. Mais il fallut aussi faire face aux actes d’opposition des Landais,<br />
injustement accusés, qui se virent contraints à tenter l’impossible pour mettre<br />
fin aux travaux dès lors que le fleuve constituait pour eux, depuis des siècles,<br />
un élément vital, leur moyen de subsistance, la source de leur existence, leur<br />
cadre familier.<br />
C’est une violente tempête qui va tout régler. Depuis septembre 1578, des<br />
pluies diluviennes s’abattent sur tout le bassin de l’Adour. Petit à petit, tous les<br />
affluents grossissent en même temps que le fleuve lui-même.<br />
L’inondation gagne Bayonne où le niveau de l’eau monte de plus en plus. La<br />
population s’affole et commence à accuser Louis de Foix et le barrage du<br />
Troussoit qui est supposé faire obstacle à l’écoulement des flux. C’est d’ailleurs<br />
un peu vrai : l’architecte-ingénieur fait activer la fermeture du fleuve pour<br />
provoquer une montée du flot ; en outre, il fait creuser rapidement deux petites<br />
rigoles dans le bouchon de sable ; enfin, il joue avec les heures de marée. C’est<br />
que la marée au pied du barrage situé à près de 35 km de Port d’Albret arrive<br />
environ 6 heures plus tard qu’au pied de ce qui reste du bouchon de dune.<br />
Vers le 23 octobre, la pluie redouble de violence sur le Pays basque, ce qui<br />
provoque une considérable augmentation du flux de la Nive qui était déjà très<br />
grosse et en phase d’inondation. Bayonne subit ce nouvel assaut dans l’affolement.<br />
Le niveau de l’Adour monte à nouveau et le flux commence à s’infiltrer dans<br />
les rigoles, nouvellement creusées, du bouchon de sable alors que la marée<br />
est presque <strong>basse</strong>. Le 25 octobre, très vite, le sable se trouve emporté de plus<br />
en plus grandement et de plus en plus vite de telle sorte qu’en peu de temps,<br />
le bouchon a disparu et que l’Adour a gagné son nouveau lit vers l’océan à son<br />
nouveau Boucau.<br />
24 25
Agenda<br />
Agenda<br />
Sortez, l’hiver est fini !<br />
Une sélection de dates<br />
GERS<br />
Auch<br />
27 mars 21 h<br />
au Cri’Art, concert rock métal<br />
Lofofora<br />
Pionniers du métal français<br />
depuis 1989, Lofofora est<br />
devenu grâce à ses textes<br />
engagés et un son incisif, le<br />
mentor de beaucoup de groupes<br />
de rock français. Sans jamais<br />
démentir leur réputation, les<br />
musiciens de « Lofo » continuent<br />
d’arpenter les salles de concert<br />
et de renouveler leur musique<br />
pour le plus grand plaisir de<br />
leur public.<br />
17 avril 21 h<br />
au Cri’Art, concert punk<br />
celtique Les Ramoneurs de<br />
menhir<br />
Au printemps 2006, c’est<br />
la naissance explosive des<br />
Ramoneurs de Menhirs !<br />
Sur fond de boîte à rythmes<br />
survoltée, la guitare punk<br />
saturée de Loran (guitariste<br />
des Béruriers Noirs) rejoint<br />
les frénétiques thèmes des<br />
sonneurs Éric Gorce et Richard<br />
Bévillon autour du chant<br />
partisan breton de Maurice<br />
Jouanno. Les airs des sonneurs<br />
restent fidèles au répertoire<br />
traditionnel et s’imprègnent du<br />
style des anciens.<br />
à la Chartreuse,<br />
exposition permanente<br />
Transitions énergétiques<br />
et écologiques, par Isabelle<br />
Souriment, artiste plasticienne<br />
installée dans le Gers depuis<br />
2004. L’objectif de cette<br />
exposition est de mettre en<br />
valeur les sujets chers au<br />
département : la biodiversité,<br />
le patrimoine naturel du Gers,<br />
les pratiques agro-écologiques<br />
innovantes, ainsi que les actions<br />
emblématiques soutenues par<br />
la collectivité.<br />
Estang<br />
du 21 mai au 1 er juin<br />
Art Récup à la maison<br />
Fénéon<br />
23 artistes exposent des<br />
oeuvres créées à partir de<br />
matériaux de récupération. On<br />
appelle ça "upcycling"...<br />
Du jeudi au samedi - 15 h 30 -<br />
19h - Le vendredi, jusqu'à 21 h.<br />
Renseignements :<br />
06 83 61 75 47<br />
Flamarens<br />
Fleurance<br />
28 mars 21 h<br />
Théâtre du Méridional,<br />
spectacle Ay !<br />
Ay, c’est un rendez-vous<br />
fantasque avec deux artistes,<br />
tour à tour maladroites ou<br />
érudites qui nous entraînent<br />
dans leur sillage à la recherche<br />
des origines du flamenco. Un<br />
voyage fait d’hésitations, de<br />
découvertes candides, mais<br />
aussi d’évocations poignantes,<br />
d’anecdotes croustillantes<br />
et de commérages corrosifs,<br />
de fiestas endiablées ! Par la<br />
Compagnie des herbes folles.<br />
23 avril 20 h<br />
Théâtre du Méridional,<br />
concert du Quatuor de la<br />
tour des Anges<br />
Dans ce spectacle a cappella,<br />
4 personnages décalés<br />
revisitent, avec enthousiasme<br />
et passion, un répertoire varié<br />
de standards inscrits dans<br />
29 mars 16 h, au château, concert de musique classique<br />
Dimitri Maslennikov au violoncelle et Alexandre Kukonin au piano,<br />
dans des œuvres de Brahms et de Schubert, plus un nouveau<br />
tango d’Alejandro Schwarz créé pour eux. Dimitri Maslennikov<br />
est un sensationnel violoncelliste d’origine russe et tzigane, Prix<br />
Rostropovitch à 13 ans puis carrière de soliste sous la direction<br />
de grands chefs d’orchestre comme Yuri Temirkanov ou Christoph<br />
Eschenbach. Il jouera avec son pianiste de prédilection Alexandre<br />
Kukonin.<br />
Marie-Hélène et Arthur Gadel vous accueilleront avec dans ce<br />
château qu’ils restaurent de leurs mains pour en faire un lieu<br />
ouvert aux manifestations culturelles, ainsi qu’aux marcheurs<br />
vers Compostelle et aux mariés. Réservation indispensable.<br />
Informations au 06 13 52 94 <strong>86</strong>.<br />
la mémoire collective. De<br />
Beethoven à ABBA, en passant<br />
par le slam, le quatuor de la<br />
Tour des Anges présente avec<br />
modernité et finesse chacune<br />
de ses reprises.<br />
Lavardens<br />
Jusqu’au 29 mars,<br />
exposition sur les<br />
pigeonniers du Gers au<br />
château<br />
Derniers jours, jusqu’au 29<br />
mars 2020, pour l’exposition<br />
présentant le travail de Michel<br />
Lucien sur les pigeonniers<br />
du Gers et d’ailleurs. Ce sera<br />
l’occasion pour les visiteurs<br />
de découvrir un patrimoine<br />
vernaculaire, étudié avec<br />
passion pendant plusieurs<br />
années. A noter le 29 mars,<br />
de 14 h à 18 h, une séance de<br />
dédicaces des ouvrages de<br />
Michel Lucien.<br />
Lectoure<br />
4 et 5 avril (21 h et 17 h)<br />
Concert des chanteurs de<br />
Saint-Jean à la cathédrale<br />
Deux dates pour un concert<br />
exceptionnel : 130 choristes,<br />
1 soliste, 1 orchestre<br />
symphonique depuis bientôt 50<br />
ans, le chœur du lycée Saint-<br />
Jean, fondé par Pierre Gardeil,<br />
fidèle ami du philosophe<br />
Michel Serres, vit une<br />
aventure de grande ampleur.<br />
La chorale réunit élèves,<br />
parents, professeurs, anciens<br />
élèves et le public fidèle des<br />
concerts de printemps. Après<br />
quelques œuvres composant<br />
la première partie du concert,<br />
Jérôme Gose, chef gersois<br />
agrégé de musique, dirigera le<br />
grand « Stabat Mater » de Karl<br />
Jenkins, une pièce d’envergure<br />
composée en 2008. Ce « Stabat<br />
Mater » épique et intimiste marie<br />
harmonieusement couleurs<br />
orientales et occidentales.<br />
Karl Jenkins, le compositeur<br />
vivant le plus joué au monde,<br />
mais rarement en France, offre<br />
l’expérience de sensations tour<br />
à tour délicates et intenses.<br />
L’œuvre sera sublimée par la<br />
voix de la soliste mezzosoprano<br />
Nadine Gabard,<br />
soutenue par un orchestre<br />
symphonique. Depuis la rentrée<br />
2019, Caroline Charnassé<br />
professeur d’Éducation musicale<br />
et Geneviève Cockenpot chef<br />
de chœur du lycée pendant<br />
30 ans préparent les choristes<br />
élèves et adultes à ce grand<br />
concert, les dernières mises<br />
au point s’effectuant lors d’un<br />
stage de trois jours en Hautes-<br />
Pyrénées au Lycée Notre-Dame<br />
de Garaison. Il est prudent de<br />
réserver.<br />
Marciac<br />
28 mars 21 h<br />
à l’Astrada, concert de<br />
Sarah McCoy (blues)<br />
L’Américaine Sarah McCoy ne<br />
chante pas le blues, elle le vit.<br />
La diva soul et performeuse<br />
jazz charismatique à la<br />
tournure gothique présente<br />
son album très attendu Blood<br />
Siren, nous invitant dans<br />
l’intimité douloureuse d’une vie<br />
« psychédélique ». La pianiste<br />
de la Nouvelle-Orléans délivre<br />
une performance bouleversante.<br />
Blood Siren capture le<br />
gémissement hanté de Sarah,<br />
un son qui frissonne et touche<br />
le cœur. Produit par Chilly<br />
Gonzales et Renaud Letang,<br />
Blood Siren est empreint d’une<br />
atmosphère nocturne.<br />
Mirande<br />
16 avril 21 h<br />
à la salle Beaudran,<br />
théâtre Boire, fumer et<br />
conduire vite<br />
Le soir du Nouvel An, trois<br />
hommes sont retenus dans<br />
la salle de garde à vue d’un<br />
commissariat…<br />
Le premier a fait un excès de<br />
vitesse, le deuxième a trop bu,<br />
le troisième a fumé dans un<br />
lieu public.<br />
Ils reçoivent la visite de<br />
l’avocate commise d’office :<br />
Madeleine, ardente de<br />
justesse, de beauté et<br />
d’empathie. Une comédie de<br />
Philippe Lellouche.<br />
Nogaro<br />
11-12-13 avril, les<br />
Courses de Pâques sur<br />
le circuit<br />
Avec pour la 4 e année<br />
consécutive l’ouverture du<br />
Championnat de France des<br />
circuits FFSA, et six autres<br />
catégories. Sans oublier<br />
l’exposition de voitures de<br />
prestige, la parade en ville.<br />
Plaisance-du-Gers<br />
15-17 mai - 28 e salon des<br />
métiers d’art<br />
30 artisans d’art exposent<br />
leurs créations originales.<br />
Nombreuses animations et<br />
rendez-vous culturels. Entrée<br />
libre de 10 h à 12 h 30 et de 14<br />
h 30 à 19 h.<br />
Riscle<br />
25 avril 21 h<br />
au théâtre Spirale,<br />
spectacle (pour adultes)<br />
Jetuil Nouvouzel<br />
Avec ses contes érotiques<br />
et contemporains, l’étoile<br />
montante de la scène belge<br />
n’a peur de rien. Il enflamme,<br />
il délire, il surréalise, il ose.<br />
Des contes et des fantasmes<br />
qui nous invitent à réfléchir<br />
sur leurs sens cachés et à<br />
nous évader du quotidien<br />
en ouvrant les fenêtres qui<br />
donnent sur nos désirs secrets.<br />
Plus qu’un thème, le fantasme<br />
devient ici un genre littéraire<br />
qui se rapproche tantôt du<br />
conte merveilleux, tantôt du<br />
fantastique.<br />
Saint-Mont<br />
27, 28, 29 mars<br />
Vignoble en fête<br />
Evénement incontournable de<br />
la région. Pendant trois jours,<br />
une dizaine de villages gersois<br />
(dont Plaisance, Lupiac,<br />
Aignan), s’animent et mettent<br />
à l’honneur l’appellation Saint-<br />
Mont. Nouveauté 2020, des<br />
démonstrations culinaires en<br />
présence de chefs cuisiniers<br />
de la région.<br />
Termes d’Armagnac<br />
Saint-Mont vignoble en fête<br />
Samatan<br />
23 mai 20 h 30<br />
à l’église, concert de<br />
trompes de chasse<br />
Les veneurs du rallye des<br />
Deux Étangs proposent<br />
des airs traditionnels et du<br />
répertoire classique<br />
Seissan<br />
3 avril 20 h 30<br />
Dimanche 29 mars (11h) : Rencontre<br />
et dégustation autour de la<br />
viticulture biologique animée par<br />
Christophe Casazza, journaliste<br />
gastronomique et des acteurs du<br />
territoire suivi d’un repas.<br />
à la Grande Halle,<br />
Vincent Moscato<br />
Vincent Moscato, ancien<br />
international de rugby, est<br />
devenu la vedette que l’on<br />
connaît et entend sur les<br />
ondes. C’est un stimulant<br />
cardiaque, il réduit les<br />
tensions, facilite l’oxygénation,<br />
agit contre le stress, diminue<br />
l’agacement, améliore la<br />
circulation sanguine, muscle<br />
les abdos et lifte le visage.<br />
Il sera aussi à Condom le<br />
24 avril.<br />
Saint-Clar<br />
2-30 mai, exposition à la<br />
médiathèque<br />
Exposition de peinture en<br />
lettrage par Genowefa Pawlak<br />
LANDES<br />
Mont-de-Marsan<br />
Jusqu’au 2 mai<br />
au Centre d’art contemporain<br />
des Landes, exposition<br />
« Parallèles »<br />
Présentation des archives<br />
d’Henri Farbos, pionnier de<br />
l’aviation landaise, avec le<br />
concours de l’espace muséal<br />
Rozanoff, base aérienne 118.<br />
Saint-Sever<br />
18-19 avril, festival Graalfest<br />
La toute première édition du<br />
festival celtique, médiéval,<br />
fantastique. Animations,<br />
concerts, 80 artisans<br />
annoncés…<br />
À ne pas manquer dans le Gers du 29 mai au 1 er juin<br />
Les championnats de France de basket de sport adapté<br />
Quatre jours de compétition, 600 sportifs, 200 accompagnateurs,<br />
cent bénévoles, douze salles, et un<br />
président du comité d’organisation, Thibaut Roussille,<br />
très fier d’avoir réussi à faire venir dans le Gers<br />
cet événement national. Il s’agit de sport et aussi de<br />
solidarité. On parle ici non pas de handisport (handicap<br />
moteur, fauteuil roulant…), mais bel et bien de<br />
« sport adapté » pour des personnes en situation de<br />
handicap mental ou psychique, pour qui l’activité<br />
sportive de haut niveau est comme une échappatoire.<br />
Thibaut Roussille, lui-même éducateur sportif à l’Agapéi<br />
Gers, promet des matchs très spectaculaires sur<br />
les parquets gersois, dont celui de la salle du Mouzon<br />
à Auch. Et il attend le public en nombre. Il a déjà su<br />
convaincre des partenaires locaux pour faire de ce<br />
rendez-vous un grand succès.<br />
26 27
Jeux dans le coin-coin<br />
Les mots croisés de François Sumien<br />
(Solution page 30)<br />
Horizontalement :1 – Il peut mal tourner. 2 – Douloureux.<br />
3 – Elles eurent leur siècle au XVIII° - Mot de dédain. 4 – Se<br />
mesurent au sol – Un florentin l’est. 5 – Bout du sein – Arriva<br />
à maturité. 6 – Un bout de Paris – On sèche quand on y reste –<br />
Donc plus neuf. 7 – Son jeu tourne en rond – Nigauds – C’est de<br />
l’argent. 8 – Cocaïne ou héroïne – Charmer. 9 – Note – Cube –<br />
Appelle la biche. 10 – Allongé – Anatidé femelle. 11 – Compulsé<br />
– Passages.<br />
Verticalement :A– Se rapporte aux rapports que l’on a. B –<br />
Provoque bien des fuites - Pas dit à n’importe qui. C – Accepte<br />
– Irlande gaélique. D – Dada – Vecteur d’hérédité. E – Madame<br />
ou Maurice ? – Ne fonctionne donc plus – Dix sans cœur.<br />
F – Le mauvais se jette – Sur la portée – Diplôme de<br />
l’enseignement supérieur. G – Il mesure la densité. H – Celui de<br />
mensonge ne se coud pas – Possessif – C’est cela. I - Précède la<br />
matière – Terroir – Point imaginaire. J – Réalisaient. K – Elles ont<br />
retrouvé leurs droit.<br />
Les mots codés<br />
du Canard Gascon<br />
(Solution page 30)<br />
Facile<br />
Grilles de Sudoku<br />
Difficile<br />
Thème :<br />
Artisans<br />
Sachant qu'un chiffre représente<br />
toujours la même lettre,<br />
décodez la grille ci-contre.<br />
Vous aurez besoin de 24<br />
lettres de l'alphabet.<br />
Pour vous aider, un mot (OUTILS)<br />
et donc 6 lettres vous sont données.<br />
28 29
Solution des sudoku<br />
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