11.12.2015 Views

ilans

1NZ3L4H

1NZ3L4H

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES CONDITIONS DE TRAVAIL VUES PAR LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES<br />

La contribution de la<br />

CGPME<br />

Le second motif de satisfaction tient justement à ces orientations qui,<br />

pour la première fois, placent la prévention au-dessus de la réparation ;<br />

placent la chasse au risque devant la course à la rente. Certes, la tâche à<br />

accomplir est immense. Rendre à la prévention sa primauté sera difficile<br />

et incertain, ne serait-ce qu’en raison du message contraire porté par la<br />

pénibilité. La CGPME considère comme essentiel ce renversement de<br />

priorités et portera la plus grande attention à sa réalisation en participant<br />

activement aux travaux du COCT.<br />

Dans ce cadre renouvelé, la CGPME prêtera également une attention<br />

particulière à trois « chantiers » ouverts au cours de l’année 2014 : la poursuite<br />

de la réforme de la médecine du travail ; l’actualisation des principes qui<br />

régissent la réparation des maladies professionnelles ; la simplification des<br />

règles de tarification des AT-MP.<br />

En introduisant une contractualisation entre les différents acteurs institutionnels<br />

(Direccte, Carsat) et privés (Sist), la loi de 2011, portant réforme<br />

de la médecine du travail, contribue de manière significative à améliorer<br />

la cohérence des actions menées dans le domaine de la prévention des<br />

risques professionnels au plan régional. La CGPME considère cependant<br />

que les effets appréciables pouvant être attendus de cette mesure restent<br />

subordonnés à la résolution des graves problèmes posés par la situation<br />

structurelle de la démographie des médecins du travail. Cette situation peut<br />

être en grande partie corrigée, d’une part, avec une définition adaptée du<br />

rôle du collaborateur-médecin qui, à l’image de celui de l’interne, doit lui<br />

permettre un exercice utile et complet, d’autre part, avec une révision lucide<br />

de la notion d’aptitude et de la nature comme de la fréquence des examens<br />

médicaux réglementaires.<br />

La réparation des maladies professionnelles, pour être légitime et incontestable,<br />

se trouve depuis trop longtemps déjà confrontée à une extension<br />

sans limites de son champ d’application. La prise en charge des maladies<br />

de caractère ubiquitaire telles que les affections dégénératives (TMS),<br />

psychopathologiques (RPS) et néoplasiques (cancers), dont on sait l’origine<br />

majoritairement extraprofessionnelle, ne saurait relever exclusivement du<br />

principe de la présomption d’origine, sauf à considérer qu’il appartient<br />

aux entreprises de supporter financièrement la santé des citoyens actifs.<br />

La CGPME considère que le temps est venu d’engager une réflexion sur<br />

un mode de réparation nouveau, adapté à ces maladies ubiquitaires, et qui<br />

assure aux entreprises un financement de la réparation limité à la seule<br />

composante professionnelle de ces affections.<br />

44

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!