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LES ORGANISATIONS DE SALARIÉS<br />

La contribution de la<br />

CFTC<br />

De même, les alternatives à la réglementation semblent être privilégiées.<br />

Parmi celles-ci, il y a les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé au<br />

travail. Plutôt que d’une logique juridique, il s’agit d’une logique de gestion,<br />

qui vise la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés afin<br />

d’assurer la conformité des comportements pour atteindre les objectifs fixés,<br />

par l’employeur lui-même, en matière de sécurité et de santé au travail.<br />

Par conséquent, le principe de la responsabilité primordiale de l’employeur,<br />

qui doit assurer la sécurité et la santé au travail des travailleurs, s’efface<br />

derrière la responsabilité de désigner la personne en charge d’assurer le<br />

bon fonctionnement du système de gestion. Il n’est donc pas certain, pour<br />

la CFTC, que de tels systèmes de gestion, y compris celui développé dans<br />

un projet de normalisation de l’ISO, permettent de mieux assurer l’effectivité<br />

de la protection des travailleurs.<br />

Le Parlement européen, dans sa résolution de janvier 2014, a rappelé<br />

que la contrainte juridique et les revendications des employés apparaissent<br />

comme les deux principaux facteurs de motivation des employeurs pour<br />

mettre en place des politiques de prévention. La CFTC partage ce constat<br />

selon lequel l’effectivité du droit fondamental à la sécurité et à la santé au<br />

travail repose, en définitive, sur l’efficacité des contrôles et sur des sanctions<br />

réelles, proportionnées et dissuasives. La réforme en cours du système d’inspection<br />

du travail devrait s’inspirer de ces principes pour une inspection du<br />

travail efficace. La CFTC considère également que les travailleurs et leurs<br />

représentants doivent pouvoir s’exprimer sur leur travail, son organisation et<br />

ses conditions de réalisation, et proposer des transformations. En effet, cette<br />

participation permet de tenir compte de la réalité du travail et des modalités<br />

d’exposition aux facteurs de risques professionnels. Elle est d’ailleurs<br />

explicitement prévue par la directive-cadre européenne du 12 juin 1989,<br />

concernant la mise en œuvre de mesures visant à promouvoir l’amélioration<br />

de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail.<br />

La CFTC considère que la prévention des risques professionnels ne doit<br />

pas se limiter à éviter les lésions professionnelles, elle doit aussi favoriser la<br />

soutenabilité de l’emploi afin de préserver ou de développer les capacités<br />

de travail jusqu’à l’âge du départ à la retraite. D’ailleurs, il s’agit aussi d’un<br />

enjeu de compétitivité des entreprises, car il semble difficile d’améliorer<br />

durablement la performance sans assurer le bien-être au travail.<br />

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