11.12.2015 Views

ilans

1NZ3L4H

1NZ3L4H

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ACTIVITÉS COURANTES ET MISSIONS PERMANENTES<br />

ponctuel, 7,5 % un risque chronique et 1,3 % un risque de dépendance.<br />

En revanche, certains modes de consommation, tels que la consommation<br />

ponctuelle importante, mesurée par le fait de boire six verres ou plus lors<br />

d’une même occasion, ou les ivresses déclarées, s’avèrent en augmentation.<br />

Ainsi, d’après le baromètre santé de l’Inpes sur les pratiques d’usage de<br />

substances psychoactives par les adultes, en 2010, 40,8 % des actifs ont<br />

rapporté avoir eu une consommation ponctuelle importante.<br />

Malgré ce constat, le code du travail comporte toujours une disposition,<br />

très ancienne, datant de l’année 1914, qui tolère certaines boissons alcoolisées<br />

sur le lieu de travail.<br />

Ainsi, l’article R. 4228-20 du code du travail prévoit qu’« aucune boisson<br />

alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n’est autorisée sur le<br />

lieu de travail ». Tempérant ces dispositions, l’article R. 4428-21 interdit de<br />

laisser entrer ou séjourner dans les lieux de travail des personnes en état<br />

d’ivresse.<br />

Or, l’usage de l’alcool, comme la conscience de la société des dangers<br />

qui lui sont attachés, a évolué depuis l’introduction de cette disposition dans<br />

le code du travail : la consommation d’alcool modifie l’attention, trouble la<br />

vigilance et peut entraîner une perte du jugement, autant de facteurs qui<br />

augmentent les risques d’erreur au poste de travail susceptibles de générer<br />

un accident. De même, le champ de la responsabilité judiciaire du chef<br />

d’entreprise en cas d’accident, y compris imputable à la consommation<br />

d’alcool, s’est considérablement élargi sur cette période.<br />

L’équilibre doit donc être trouvé entre l’obligation de sécurité de résultat<br />

de l’employeur, la politique de prévention des risques qu’il met en œuvre et<br />

la justification et la proportionnalité des mesures qu’il prend pour la mettre<br />

en œuvre s’agissant, notamment, des limitations apportées à une liberté<br />

individuelle. C’est l’objectif porté par le décret nº 2014-754 du 1 er juillet 2014.<br />

Il s’agit de donner aux employeurs les moyens d’assumer l’obligation<br />

de sécurité de résultat qui leur incombe en matière de préservation de la<br />

santé et de la sécurité des travailleurs, et de prévenir tout risque d’accident.<br />

Le décret autorise ainsi les clauses des règlements intérieurs limitant ou<br />

interdisant la consommation de toute boisson alcoolisée y compris le vin,<br />

la bière, le cidre et le poiré, dans l’entreprise, lorsqu’elles sont édictées dans<br />

un objectif de prévention, et qu’elles sont proportionnées au but recherché.<br />

À ce titre, il trouve sa base légale dans les articles L. 1321-1 (contenu du<br />

règlement intérieur), L. 4111-6 (prescriptions relatives à certains risques<br />

édictées par voie règlementaire) et L. 4121-1 (obligations de l’employeur<br />

relatives à la santé et la sécurité au travail) du code du travail.<br />

Le décret privilégie une approche préventive, comme le souligne le visa<br />

des articles L. 4111-6 et L. 4121-1 du code du travail, et n’a pas pour objet<br />

306

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!