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LES DONNÉES CHIFFRÉES<br />

généralement plus faibles. On observe l’inverse pour les produits auxquels<br />

les hommes sont exposés :<br />

--<br />

les expositions les plus fréquentes pour les hommes sont les gaz<br />

d’échappement des moteurs Diesel (6 % des hommes exposés), les<br />

huiles minérales entières (4 %), les poussières de bois (3 %) et la silice<br />

cristalline (2 %) ;<br />

--<br />

pour les femmes, les expositions les plus fréquentes concernent le<br />

formaldéhyde (moins de 1 % des femmes exposées), les cytostatiques<br />

(moins de 1 %), les gaz d’échappement des moteurs Diesel (moins de<br />

1 %) et les amines aromatiques (moins de 1 %).<br />

• Les facteurs explicatifs des risques d’exposition sont différents pour les<br />

hommes et les femmes. Les analyses montrent par exemple que le statut<br />

d’emploi n’a pas d’impact significatif sur la probabilité masculine d’être<br />

exposé à un agent chimique. Chez les femmes, le risque d’exposition est<br />

au contraire beaucoup plus élevé pour les apprenties que pour celles qui<br />

sont en CDI.<br />

• Enfin, il y aurait des différences de perception du risque et de comportements<br />

entre hommes et femmes. De façon générale, la littérature sur<br />

le sujet montre que les femmes ont plus fréquemment tendance que les<br />

hommes à juger les risques, notamment en matière de santé, comme<br />

particulièrement élevés. Cela viendrait d’une préoccupation plus importante<br />

des femmes pour la santé en raison du rôle qui leur est socialement<br />

attribué (Steger et Witt, 1989). Par ailleurs, en cas de faible information,<br />

les femmes ont plus d’aversion vis-à-vis des situations incertaines que les<br />

hommes (Borghans et al., 2009). Cette différence conduit à une inquiétude<br />

accrue des femmes relative à la nocivité de leur environnement ainsi qu’à<br />

une plus grande sensibilité de leur part aux messages de prévention.<br />

Des disparités dans la mise en place des protections<br />

collectives et/ou individuelles<br />

Les inégalités sociales en matière d’exposition aux produits CMR peuvent<br />

enfin être éclairées à la lumière des disparités existant dans la mise en<br />

œuvre des mesures de prévention relatives à ces expositions.<br />

Des mesures de protection collective insuffisantes<br />

et inégalement réparties<br />

En 2010, aucune mesure de protection (individuelle ou collective) n’est<br />

proposée dans 19 % des cas d’expositions aux agents CMR (tableau 1). Les<br />

médecins du travail ont signalé l’existence d’une protection collective dans<br />

21 % des cas (hors ventilation générale). Lorsque les protections collectives<br />

existent, il s’agit en premier lieu d’aspiration à la source (13 %) et très<br />

rarement de vase clos (1 %), mesure de protection pourtant la plus efficace.<br />

La ventilation générale, présente dans 19 % des situations d’exposition, n’est<br />

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