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ÉLÉMENTS DE POLITIQUE GÉNÉRALE<br />

entières, les gaz d’échappement des moteurs Diesel, les hydrocarbures<br />

aromatiques halogénés et les fibres céramiques réfractaires. Dans le BTP, les<br />

salariés sont principalement exposés à la silice cristalline, aux poussières de<br />

bois, aux gaz d’échappement des moteurs Diesel et aux goudrons de houille<br />

et dérivés.<br />

Les expositions aux produits reprotoxiques ne concernent pas exactement<br />

les mêmes domaines professionnels. En plus de la maintenance et de la<br />

mécanique-travail des métaux, déjà très concernés par l’exposition aux<br />

produits cancérogènes et mutagènes, les expositions aux produits reprotoxiques<br />

concernent les salariés des industries de process, de l’électricité et<br />

de l’électronique.<br />

Des expositions plus fréquentes pour les emplois temporaires<br />

et atypiques<br />

Le taux d’exposition varie également selon le statut de l’emploi.<br />

Globalement, les personnes qui ont des emplois temporaires ou qui ont des<br />

horaires de travail atypiques sont aussi celles qui sont les plus exposées.<br />

À titre d’exemple :<br />

• Les salariés qui travaillent de nuit ont plus de risques d’être exposés à<br />

au moins un agent CMR (16 % contre 9 % pour ceux ne travaillant pas la<br />

nuit). Le travail de nuit est considéré comme un CMR probable (classé<br />

cancérogène 2A par le CIRC). Ce constat souligne l’existence de processus<br />

cumulatifs d’exposition qui creusent les inégalités entre salariés.<br />

• Près d’un apprenti sur quatre est exposé à au moins un agent CMR. Les<br />

activités qui leur sont confiées (nettoyage des zones empoussiérées,<br />

dégraissage des pièces, etc.) sont particulièrement risquées. Ce résultat<br />

explique aussi le taux d’exposition élevé des moins de 25 ans (16 % contre<br />

8 % pour les plus de 50 ans) dans la mesure où les apprentis sont majoritairement<br />

des jeunes salariés.<br />

Les observations montrent d’une part que la discontinuité des parcours<br />

professionnels constituerait une entrave à la prévention. L’enchaînement de<br />

contrats temporaires (apprentissage, intérim, etc.) pourrait limiter la réceptivité<br />

des salariés aux messages de prévention et les rendre moins vigilants<br />

face aux risques d’exposition sur un site de travail où ils sont peu présents.<br />

C’est le cas notamment pour les jeunes.<br />

D’autre part, la précarité des parcours professionnels complexifierait<br />

aussi l’identification des expositions professionnelles lors de la demande<br />

d’une reconnaissance de pathologie professionnelle.<br />

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