LG 182

DÉCEMBRE 2015 N°182
WWW.GEMENGEN.LU
XAVIER BETTEL
PREMIER MINISTRE
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG
CORINNE CAHEN
LA PRÉSIDENTE ÉQUILIBRISTE
ALFRED STEINHERR
BOURSES UNIVERSITAIRES
POUR LES RÉFUGIÉS
CHRISTIANE WICKLER
"CHACUN SON TRUC"

KEY PEOPLE
FOR KEY MOMENTS IN
LUXEMBOURG
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MAS International, established in March 2003, has offices in 4 countries (Luxembourg, France, Mauritius and the United
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The 9 partners come from diverse backgrounds and they all work in the management of clients-companies, accounting
or audit.
Our Services:
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EBRC
14
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
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Régie publicitaire et Community Manager
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Conception et réalisation graphique
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julien@euroeditions • Tél. 58 45 46 26
Photographie
Fanny Krackenberger
Sammy Irach
Impression
Imprimerie Centrale
©Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Tous manuscrits, photos et
documents envoyés à la rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.
Publiés ou non, ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations dont
l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.
EDITO
«Ecrasons l’Infâme»
Àchaque tragédie, son lot de morales et les
attentats de Paris ne dérogent pas à la règle.
Boccace, Defoe et Camus ont tous en commun
d’avoir écrit sur la peste et d’avoir retracé
les évolutions d’une société meurtrie par un
fléau, en réalité transposable à n’importe quel
autre. Certains plongent dans l’immoralité et
d’autres dans la piété mais tous le font avec
excès. Prêtres et autres charlatans de malheurs
s’en frottent déjà les mains. La peur, la
colère ou toute autre émotion naturelle
devant l’ignominie ne devraient rien concéder
ànos valeurs démocratiques. Et notamment la
raison, si chère au personnage camusien du
docteur Rieux et qui permet de comprendre
une autremaladie épidémique contagieuse; le
terrorisme de Daesh.
Àcertains qui pourraient croire que la barbarie
idéologique est l’apanage exclusif de
l’Islam, il faudrait raconter le XVI e siècle occidental
durant lequel les prédicateurs de
l’Eglise romaine se sont imprégnés du désir de
guerre comme d’un moyen de se rapprocher
de Dieu. En tuant «l’hérétique», c’est l’harmonie
que l’on rétablissait et la guerre de religion
devenait un dialogue divin. L’ennemi ne pouvait
plus garder son apparence humaine, il
devait être ramené à un état d’animal, d’où
les lapidations et les mutilations. Les guerres
de religions sont des lieux où la victime est
coupable et où le meurtrier est innocent, au
point où l’on demandait aux enfants d’exécuter
les prisonniers protestants. On retrouve
l’implication des enfants dans la guerre Irak-
Iran des années 80 où ces êtres purs étaient
chargés de déminer des champs, assurés d’aller
au paradis et adulés comme des martyrs.
L’idéologie de Daesh est basée sur une opposition
encore plus binaire que celle de son
grand frère Al-Qaïda. Blanc et pur tout ce qui
est en adéquation avec leur interprétation des
écritures, noirs et impurs, tout le reste.
Une dichotomie simple que leur drapeau
incarne et qui est à la portée de faibles esprits
européens, nourris bien plus aux jeux vidéo, aux
Rambo et autres produits des sous cultures occidentales
qu’aux prêches d’un imam enragé.
On aurait tort de croire que leur idéologie est
réfléchie. La foi est à Daesh ce que la liberté
est au capitalisme, un prétexte secondaire
pour justifier des activités sectaires qui
emprunte les mêmes schémas que les mafias.
Pétroles, drogues, esclavages, ses domaines
d’activités sont nombreux et fructifiant.
Aller en Syrie et en Irak pour couper une nouvelle
fois la tête de cet Hydre abominable
semble à la fois indispensable mais aussi inutile
si la bête infâme subsiste. Cette guerre se
gagnera plus aux Lumières des connaissances
que dans l’obscurité des bombes. JuB

Photo ©SIP
Thierry Lallemang 18 Corinne Cahen 28 Dr Alfred Steinherr 30
SOMMAIRE
COVERSTORY
SOCIÉTÉ
14 Xavier Bettel, Premier ministre; Marc Van Wesemael,
CEO EURid et Yves Reding, CEO EBRC
EURid, gestionnaire des extensions internet «.eu»,
28 Corinne Cahen,
ministre de la Famille et de l’Intégration
La présidente équilibriste
choisit les Trusted Services Europe d’EBRC
30 Dr Alfred Steinherr – Sacred Heart University
Bourses universitaires pour les réfugiés
TECHNOLOGIES ET PROTECTION DES DONNÉES
32 Magnus Koerfer – ADAPTH
18 Thierry Lallemang – CNPD
Les communes au centre de l’accessibilité
Le bouclier de nos données
34 Jean-Claude Schmidt – SERVIOR
20 Didier Annet – Fujitsu Luxembourg
Livraison d’autonomie
S’y retrouver dans la jungle des technologies
de protection de données
SANTÉ
22 Didier Wasilewski et Georges Muller – Cegecom
«Aider le pays, c’est aider l’entreprise»
36 Dr Guy Berchem – CHL
Nouvelle arme dans la guerre contre le cancer
24 Brice Lecoustey – EY Luxembourg
et Gérard Hoffmann – FEDIL-ICT
Cybersécurité: un grand pas en avant au Luxembourg
38 Dr Stéphane Gidenne –Laboratoires Ketterthill
Le “Laboratorium“ de Belval

www.cdclux.com

Thierry Seignert 44 Laurent Zahles 60 Christiane Wickler 80
SOMMAIRE
PSF
CONSTRUCTION
44 Thierry Seignert – APSFS
PSF: le Grand-Duché devra se réinventer
70 Philippe Lopes – Chapes Batiments
et Platres Batiments
Itinéraire d’une réussite
48 Sébastien Cassot
MAS International Luxembourg
Une luxembourgeoise à l’international
74 Nora Harouchi – BCM GROUP
Un appel à la synergie
ENTREPRENEURIAT
PORTRAIT DU MOIS
58 Journées création,
développement et reprise d’entreprises 2015
80 Christiane Wickler
«Chacun son truc»
Une ruche aux multiples activités
60 Laurent Zahles – Raiffeisen
Parler leur langage
PARTENAIRES COMMERCIAUX
EBRC, Vinsmoselle, Hoffmann’s, CDCL, Seed4Start,
Voyage Flammang, Imprimerie Centrale, Minusines,
62 Jeremy Spoidenne
Fiduciaire Générale de Luxembourg
«Nation Branding»
Quel impact pour les PME?
EY Luxembourg, Chapes et Bâtiments, ImmoDA,
Lago cuisines, BCM, Raiffeisen, Michel Greco, AIO,
AlarmTILT, Servior, Wako, MAS International,
Cegecom, Wüstenrot, PWC Luxembourg

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© 2015 EYGM Limited. All Rights Reserved. ED0717

Index - Décideurs politiques & économiques
Source photo: ebrc
Yves
Reding 14
General Manager
EBRC
5, Rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
Brice
Lecoustey 24
Partner
EY Luxembourg
7, rue Gabriel Lippmann
L-5365 Munsbach
Photo ©SIP
Source photo: ebrc
Source photo: ebrc
Xavier
Bettel 14
Premier ministre et ministre des
Communications et des Médias
Marc
Van Wesemael 14
Directeur général
EURid
Thierry
Lallemang 18
Membre effectif
Commission Nationale pour la Protection
des Données
info@mediacom.public.lu
5, rue Large (Maison Cassal)
L-1917 Luxembourg
150, Woluwelaan
Be-1831 Diegem
1, avenue du Rock'n'Roll
L-4361 Esch-sur-Alzette
Didier
Annet 20
Head of Pre-sales
Fujitsu Technology Solutions Luxembourg
Didier
Wasilewski 22
Responsable des ventes
Cegecom S.A.
Georges
Muller 22
Directeur
Cegecom S.A.
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
3, rue Jean Piret
B.P. 2708
L-1027 Luxembourg
3, rue Jean Piret
B.P. 2708
L-1027 Luxembourg
Gérard
Hoffmann 24
Président FEDIL-ICT
Fedil - Business Federation Luxembourg
Corinne
Cahen 28
Ministre de la Famille et de l'Intégration
Dr Alfred
Steinherr 30
Directeur académique
Sacred Heart University
Magnus
Koerfer 32
Architecte
Adapth
fedil@)fedil.lu
7, rue Alcide de Gasperi
L-1013 Luxembourg
info@mfi.public.lu
12-14, avenue Emile Reuter
L-2919 Luxembourg
7, rue Alcide de Gasperi
c/o Chamber of Commerce - Building B
L-2981 Luxembourg
36 route de Longwy
L-8080 Bertrange
Jean-Claude
Schmidt 34
Coordinateur administratif
SERVIOR
Dr Guy
Berchem 36
Médecin
Hématologie, hémato-oncologie, cancérologie
CHL – Centre
Dr Stéphane
Gidenne 38
CEO
Laboratoires Ketterthill
Thierry
Seignert 44
Président
APSFS
contact@servior.lu
B.P. 1413
L-1014 Luxembourg
sec.hemato@chl.lu
4, rue Ernest Barblé
L-1210 Luxembourg
8, Avenue du Swing
L-4367 Belvaux
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Plateforme unique d’expertise entrepreneuriale, nyuko entend propulser
l’écosystème entrepreneurial luxembourgeois en créant un environnement
favorable à l’émergence du nouveau. nyuko s’adresse à tous les entrepreneurs,
indépendamment du stade de création ou de développement
de l’entreprise.
Leur cœur de métier : le secret de cryptage.
Leur atout : le Luxembourg.
SeeZam est un coffre-fort électronique
offrant un espace virtuel de stockage, de
conservation et d’échange ultra-sécurisé,
inviolable et personnel. Cette gestion
hautement confidentielle de contenus
secrets est notamment garantie par le
contexte législatif luxembourgeois
unique au monde.
Lauréat du parcours interrégional 1,2,3
GO en 2009, SeeZam illustre parfaitement
le rôle d’accélérateur et de gage de
crédibilité que nyuko peut jouer auprès
d’une start up, notamment au niveau de
la levée de fonds.
Khamlek
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Wambeke
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Index - Décideurs politiques & économiques
Sébastien
Cassot 48
Partenaire associé
MAS International Luxembourg
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Source photo: FGL
Source photo: nyuko
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Source photo: ALFI
Source photo: LFF
Josée-Lynda
Denis 50
Présidente du ALFI TA & Distribution
Forum
ALFI
info@alfi.lu
12, rue Erasme
L-1468 Luxembourg
Robert
Scharfe 54
CEO
LuxSE
35, Boulevard Joseph II
L-1840 Luxembourg
Laurent
Zahles 60
Directeur adjoint et responsable entreprises
Banque Raiffeisen
Société coopérative
info@raiffeisen.lu
4, rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
Jeremy
Spoidenne 62
Directeur
Fiduciaire Générale de Luxembourg
Jérôme
Bloch 64
BGS Crossmedia Sàrl
Laurent
Maillard 65
Web Strategist
Adoraweb
Philippe
Lopes 70
Directeur
Chapes et Bâtiments
Plâtres et Bâtiments
contact@fgl.lu
560A, rue de Neudorf
L-2220 Luxembourg
contact@360Crossmedia.com
50, rue Félix de Blochausen
L-1243 Luxembourg
27, An der Uecht
L-5371 Schuttrange (Schëtter)
54, op Zaemer
L-4959 Bascharage
Nora
Harouchi 74
Gérante
BuildPartners - BCM GROUP SARL
Charles
Hames 76
Administrateur délégué
All In One Technologies S.A.
Frank
Linster 78
Directeur Marketing et Commercial
Voyages Flammang
Gilbert
Lentz 78
Directeur Général
Voyages Flammang
3, rue Thomas Edison
L-1445 Strassen
35, Rue Gabriel Lippman
Parc d’activité Sydrall 3
L-5365 Munsbach
info@flammang.lu
58, rue de l’Alzette
L-4010 Esch/Alzette
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58, rue de l’Alzette
L-4010 Esch/Alzette
Christiane
Wickler 80
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nationales, des établissements publics et des collectivités locales dans la conduite de leurs projets
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approchés correctement, ils apportent une valeur ajoutée durable.
Dans cette optique, notre équipe dédiée au secteur public organise « les rendez-vous du secteur
public ».
Ce cycle de conférences, qui a lieu 4 fois par an, a pour ambition d’être une plateforme de
discussion, d’échange et de partage de nouvelles tendances, défis et opportunités spécifiques aux
différents acteurs publics.
Votre contact
Philippe Pierre
Responsable Secteur Public et Institutions Européennes
+352 49 48 48 4313
philippe.pierre@lu.pwc.com
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distincte, et dont les actes ou omissions ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité de PwC IL.

Présidence luxembourgeoise
COP quoi?
COP qui?
Après six mois chargés d’actualités européennes, il est déjà l’heure de la dernière ligne
droite pour la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE. L’heure du bilan?
Pas encore: il reste un petit mois aux politiciens pour boucler leurs dossiers et peut-être
parvenir à des accords avant de passer le relais aux Pays-Bas, dès le 1 er janvier. D’ici là,
l’actualité de décembre est monopolisée par la COP21 de Paris qui se tient du
30 novembre au 11 décembre 2015. Mais savez-vous ce qu’est vraiment une COP, et
qui y participe?
D’abord, c’est une conférence annuelle sur le
climat. «Ah bon? On fait un tel ramdam chaque
année?», me direz-vous. Plus ou moins.
Il faut dire que cette fois, elle se déroule à
400 kilomètres de chez nous. Elle est bien
plus proche géographiquement que la COP
de l’année passée, à Lima au Pérou. De plus,
le but de cette édition est d’aboutir à un
accord «universel et contraignant», c’est-àdire
àdes mesures qui, appliquées dès 2020,
viseraient à une véritable transition économique
et politique vers une gestion du monde
écoresponsable. Cet objectif inédit rassemble
195 pays qui doivent s’unir pour maintenir
le réchauffement climatique en dessous des
2degrés, d’ici 2050.
12
LG - Décembre 2015

©SIP /Charles Caratini, tous droits réservés
Ensuite, le terme COP est l’abréviation de
Conférence des Parties. Les «parties» en
questions sont les Etats signataires de la
Convention cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC), adoptée
en 1992, lors du Sommet de la Terre, à
Rio. Cette convention – signée il y a déjà plus
de 20 ans – reconnait l’existence d’un changement
climatique d’origine humaine et
définit la volonté de lutter à son encontre.
C’est le point de départ des COP.
La quasi-totalité des pays du monde participe
donc à ces rassemblements annuels dont voici
quelques exemples notables. Lors de la troisième
COP, en 1997, a été signé le protocole
de Kyoto. Cet accord historique, entré en
vigueur en 2005, prévoyait à l’époque une
réduction de 5% des gaz à effet de serre en
2012, par rapport à 1990… Un objectif loin
d’être atteint au niveau mondial puisque c’est
plutôt le contrairequi s’est produit. En 2009, la
COP15 de Copenhague fut un échec
puisqu’aucun accordglobal n’en est sorti. Celle
de l’an passé à Lima a essentiellement servi à
tracer une feuille de route pour guider l’actuelle
conférence de Paris. Par ailleurs, la COP22 se
déroulera à Marrakech, l’an prochain.
Les représentants des pays, mais également
des ONG et des scientifiques se retrouvent en
conséquence chaque année pour parler climat
depuis l’impulsion de 1997.
Représentants des Etats, organismes et scientifiques,
mais ce n’est pas tout. Les associations
environnementales dénoncent la participation
financière de nombreuses multinationales.
Dans le but de réduire le plus possible
l'addition pour le contribuable, des compagnies
telles que Engie (ex-GDF Suez), EDF,
Renault Nissan, Suez Environnement, Air
France, ERDF, Axa, BNP Paribas, Air France,
LVMH et Ikea sponsorisent officiellement
l’événement de cette année, alors qu’ils sont
jugés fortement polluants. L’ONG Oxfam a
d’ailleurs déclaré à ce propos: «La COP21
sera financée par des champions français de
la pollution». J’appellerais cela «l’énergie fossile
de l’écologie», un bel oxymore pour souligner
le paradoxe de la situation. SoM
La COP21
sera financée par des
champions français de la
pollution
”
“
LG - Décembre 2015 13

Coverstory
EURid, gestionnaire
des extensions internet «.eu»,
choisit les Trusted Services
Europe d’EBRC
EURid, le gestionnaire du registre des extensions Internet européennes «.eu», a choisi
les Trusted Services Europe d’EBRC pour accélérer son développement. L’inauguration
officielle de la salle IT d’EURid a été célébrée mardi 10 novembre, en présence du
Premier ministre, Xavier Bettel, de Marc Van Wesemael, CEO d’EURid et d’Yves Reding,
CEO d’EBRC.
“
500 millions
de citoyens dans 31 pays
se connectent d’ores et
déjà avec un site internet
disposant du nom de
domaine «.eu»
”
Basée à Bruxelles, l’ASBL EURid - mandatée par
la Commission européenne pour organiser les
extensions Internet .eu - constitue un maillon
essentiel de l’Internet européen, tant pour les
entreprises que pour les citoyens de l’Union.
Depuis 2003, EURid est le gestionnaire du
registre des noms de domaine «.eu» à destination
de toutes entreprises, organisations ou
personnes résidant dans l’Union européenne,
en Islande, au Liechtenstein ou en Norvège.
500 millions de citoyens dans 31 pays se
connectent d’ores et déjà avec un site Internet
disposant du nom de domaine «.eu», devenu
aujourd’hui une extension clé, en particulier
pour les PME qui souhaitent développer leurs
activités au-delà de leurs frontières nationales.
Comptant à ce jour près de 4 millions de noms
de domaine enregistrés, EURid se dit prêt
pour franchir le seuil symbolique des 5 millions
d’extension en rejoignant EBRC.
Auprès d’EBRC, l’infrastructure aété sensiblement
renforcée et EURid disposera ainsi
des services en centre de données les plus
aboutis en matière de sécurité, de disponibilité
et d’éco-efficience. EBRC, seul fournisseur
de services au monde opérant trois centres
de données certifiés Tier IV Design dont
deux certifiés Tier IV Fault-Tolerant
Constructed Facility, propose à EURid un
écosystème unique au départ d’une offre
entièrement certifiée ISO 27001, mais aussi
ISO 20000, ISO 9001.
Yves Reding, CEO d’EBRC, souligne par ailleurs
son attachement profond aux préoccupations
environnementales: «EURid incarne
parfaitement l’une de nos valeurs d’entreprise,
la Responsabilité. Conscients de notre
responsabilité sociétale, nous sommes engagés
dans une démarche durable, au niveau
de notre gouvernance, en matière sociale,
mais aussi en veillant notamment à réduire
l’impact de notre activité sur l’environnement».
EBRC fonde en effet son programme
Green IT sur les certifications internationales
et les adhésions de valeur telles que:
ISO 14001 (gestion environnementale),
ISO 50001 (gestion de l’énergie).
14
LG - Décembre 2015

«Ces deux dernières années, l’environnement
DNS (Domain Name System) est
devenu de plus en plus compétitif. C’est
pourquoi il est primordial pour EURid de
pouvoir compter sur des partenaires compétents,
réactifs et dynamiques. Et ce, afin de
continuer à améliorer les services que nous
offrons à nos clients et partenaires», indique
Marc Van Wesemael, directeur général
d’EURid. «Nous sommes convaincus
qu’EBRC sera un excellent allié pour les défis
àvenir. Nous avons choisi ce prestataire non
seulement sur base de ses garanties en termes
de sécurité, mais aussi sur base de son
engagement social et environnemental qui
correspondent à notre recherche constante
de l’excellence».
Le Premier ministre et ministre des
Communications et des Médias, Xavier
Bettel, commente: «Le Luxembourg héberge
un grand nombre de sociétés actives dans la
gestion de noms de domaines et peut prétendre
au titre de capitale mondiale de la
gestion des noms de domaine. La décision
d’EURid de confier la gestion de sa plateforme
technique à un acteur luxembourgeois
souligne cette position. Grâce à ses Data
Centres Tier IV très sécurisés et à l’expertise
locale, le Luxembourg est un centre de
confiance pour la gestion électronique de
données. Avec Digital Lëtzebuerg nous
continuons de manière conséquente à
consolider ce positionnement».
Alors que Luxembourg préside actuellement
le Conseil de l’Union européenne, EBRC se
réjouit de compter EURid parmi ses clients et
contribuer à donner une résonance européenne
à la stratégie Digital Lëtzebuerg du
gouvernement.
EURid et le «.eu»
Le domaine «.eu» se classe parmi les domaines
de premier niveau les plus importants au
monde, reliant 500 millions de personnes
dans 31 pays européens à une seule identité
Internet. Plus de 3.9 millions de noms «.eu»
Marc Van Wesemael, Xavier Bettel et Yves Reding
ont été enregistrés depuis l'ouverture du
domaine. De nombreuses sociétés et marques
utilisent un site Internet avec l'extension
«.eu» comme solution pour véhiculer
clairement leur identité et leurs ambitions
européennes.
Nommée par la Commission européenne à la
suite d’une procédure d’appel d’offres,
EURid est une organisation à but non lucratif.
Elle travaille avec plus de 750 bureaux
d'enregistrement accrédités et assure un service
dans chacune des langues officielles de
l'Union Européenne.
EURid a obtenu un enregistrement EMAS
(Eco-Management and Audit Scheme) de
l’Union européenne pour son engagement
environnemental. Par ailleurs, EURid est certifié
ISO 27001 (sécurité de l’information)
depuis 2013. Outre son siège social basé à
Bruxelles (Belgique), EURid dispose également
de bureaux régionaux à Pise (Italie), à
Prague (République tchèque) et à Stockholm
(Suède).
LG - Décembre 2015 15

Coverstory
Yves Reding
Xavier Bettel
Peter Janssen, Technical Manager, EURid
et Marc Van Wesemael, General Manager, EURid
EBRC et sa maîtrise de l’ensemble de la
chaîne de valeur
Spécialiste ICT fondé en 2000 au
Luxembourg, EBRC est devenu un acteur
européen majeur qui répond aux défis de la
gestion de l'information et des infrastructures
sensibles avec six offres de confiance
"Trusted": Trusted Advisory Services,
Trusted Managed Services, Trusted Cloud
Europe, Trusted Security Europe, Trusted
Resilience Services et Trusted Data Centre
Services. Le contrôle de l’ensemble de la
chaîne de valeur permet aux clients de disposer
d’un point de contact unique.
de certification des collaborateurs et des
infrastructures ainsi que par la normalisation
des processus: ISO 20000, ISO 27001,
ISO 9001, ISO 14001, ISO 50001, Tier IV et
Payment Card Industry Data Security
Standard Level 1 (PCI DSS Level 1).
La maîtrise globale de la chaîne de valeur
assure aux clients un interlocuteur unique.
Depuis les besoins d’hébergement en Data
Centre jusqu’aux services intégrés de Cloud
Computing et de Managed Services, EBRC
se pose en garant du business client avec ses
propres équipes pour couvrir l’ensemble des
besoins.
EBRC répond aux attentes des clients locaux
et internationaux exigeant des garanties
considérables en termes de gestion des risques,
de niveau de service, de conformité
avec le cadre réglementaire et de qualité des
opérations ICT. La différenciation par la qualité
et la confiance repose sur une stratégie
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16
LG - Décembre 2015

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Technologies et protection des données
Le bouclier de nos données
La CJUE a invalidé le Safe Harbor, un accord encadrant la manière dont les données de
citoyens européens sont transférées vers les Etats-Unis. Pourquoi une telle décision?
Quelles en seront les conséquences? Thierry Lallemang, spécialiste juridique en protection
des données, nous répond à ce sujet et nous présente l’organe qui soutient les citoyens du
pays contre les abus relatifs à ce domaine, la CNPD, dont il est membre de la direction.
Le naufrage du Safe Harbor
«Avant d’expliquer cette décision, il faut en
connaitre le contexte», déclare Thierry
Lallemang. «A l’origine, un jeune juriste autrichien,
Max Schrems, a porté plainte contre
Facebook. Il mettait en cause la conformité -
au regard de la législation européenne - du
système en place qui permet le transfert des
données des utilisateurs vers les Etats-Unis».
«Le principe», explique notre expert, «est
qu’au sein de l’Union européenne les données
circulent librement. Elles peuvent être envoyées
vers un pays tiers uniquement si cet endroit dispose
d’un niveau de protection adéquat, que la
Commission européenne a jugé similaire au
nôtre». Dans ce cas, les échanges sont possibles.
Cependant, la situation des Etats-Unis est
différente. «Le niveau de protection du pays
n’est pas reconnu comme adéquat, mais peut
le devenir par un mécanisme spécifique, prévu
dans une décision de la Commission européenne»,
dit-il. En effet, le niveau de protection
adéquat pour le transfert de données vers les
USA est obtenu pour chaque compagnie qui
déclare defaçon autonome à la Federal Trade
Commission qu’elle respecte les normes de
l’accord Safe Harbor – en français "sphère de
sécurité" – relatifs à la protection de la vie
privée des consommateurs européens.
Il poursuit: «En l’occurrence, sur base entre
autres des révélations d’EdwardSnowden à propos
des programmes de surveillance de masse
de la NSA, Max Schrems a remis en cause cette
conformité. Il a donc introduit différentes plaintes,
dont une en Irlande contre Facebook qui y
tient le siège de sa branche européenne».
L’Irlande n’a pas analysé la plainte de Max
Schrems, jugeant que cela relevait des compétences
de la Commission européenne.
L’affaire a donc été renvoyée vers la Cour de
Justice de l'Union européenne (CJUE) qui a
alors invalidé, le 6 octobre dernier, le système
de transferts transatlantiques Safe Harbor.
Jusqu’en janvier pour se remettre à flot
Cette action entreprise par Max Scherms
peut-elle avoir un impact au Luxembourg?
Selon Thierry Lallemang, cela ne fait aucun
doute: «Vu que l’arrêt de la CJUE a déclaré
invalide cet accord, c’est tout comme si le
Safe Harbor n’avait jamais existé.
Conséquence: ce type de transferts est rendu
illégal. Aujourd’hui, nous sommes en train
d’informer les firmes luxembourgeoises
qu’elles ne peuvent plus agir de la sorte. Les
sociétés doivent donc réfléchir et trouver une
nouvelle base sur laquelle transférer leurs
données vers les USA».
Plusieurs outils se présentent à elles. Les clauses
contractuelles types par exemple sont une
forme alternative: un contrat modèle élaboré
par la Commission européenne selon lequel la
société en Europe s’accorde avec la société
importatrice de données dans un pays tiers
pour mettre en place des règles de protection
adéquates. «La plupart des entreprises vont
sans doute se tourner vers ce type de
modèle», commente-il.
En parallèle et avant même l’action de Max
Schrems, la Commission européenne avait
déjà engagé depuis longtemps de nouvelles
négociations avec les Etats-Unis pour revoir
ce système qui date tout de même de 2000.
Au vu des derniers événements, le groupe de
travail Article 29, qui rassemble toutes les
autorités européennes en matière de protection
de données, a décidé de laisser un peu
de temps à la Commission européenne afin
de négocier un Safe Harbor 2 avec les Etats-
Unis. «Le projet est sur les rails et devrait
avoir pris forme à la fin janvier. Mais s’il n’y a
pas de résultat à ce moment-là, les autorités
nationales vont commencer à agir de façon
concertées», déclare Thierry Lallemang.
Le rôle de l’organe national
Et l’avis de la CNPD - ou Commission nationale
pour la protection des données - sur
cette affaire? «C’est positif», déclare Thierry
Lallemang. «Les missions et les pouvoirs des
autorités nationales ont été confortées.
C’était en quelques sortes une invitation aux
autorités nationales de bien user des pouvoirs
dont ils disposent. De plus, à nouveau, l’importance
de la protection des données
comme droit fondamental a été reconnue».
La CNPD est un organe indépendant qui s’efforce
de protéger les individus quant au traitement
de leurs données personnelles. Elle est
chargée de veiller à l’application des lois qui
protègent les libertés des citoyens. La supervision,
l’investigation, l’intervention suite à
des violations de données dans le secteur des
communications électroniques, la sensibilisation
du public, l’explication du cadre légal et
le conseil font partie de ses missions.
18
LG - Décembre 2015

“
minuscule au départ
”
Notre équipe était
Thierry Lallemang
«D’abord, nous encadrons les entreprises qui
travaillent avec du traitement de données,
au niveau de formulaires et de formalités
d’usages, mais également en ce qui concerne
des autorisations. Dans ce cas de figure,
nous devons analyser au préalable chaque
situation, par exemple en cas de surveillance
d’outils informatiques, d’usage de la biométrie
ou encore de géolocalisation», expliquet-il.
Ensuite, la CNPD reçoit énormément de
demandes d’informations. «Nous faisons
alors un travail consultatif, de la simple guidance
à des renseignements juridiques très
poussés», ajoute-t-il.
«De plus, nous réceptionnons également les
plaintes, dont le nombre est d’ailleurs en
constante augmentation. Elles concernent
des entreprises, mais aussi le secteur public.
Un exemple courant est celui des enregistrements
de caméras vidéo: si elles se trouvent
dans des zones où elles n’ont pas été préalablement
autorisées, il y a un problème».
«En outre, nous devons aviser tous les projets
de règlements et lois grand-ducaux, si
leur thématique touche à la protection des
données», dit-il. Par exemple, la CNPD a
dernièrement coopéré sur la mise en place
du DSP, le dossier de soin partagé ou le dossier
électronique du patient. Ce système – en
phase pilote actuellement – sera déployé au
niveau national dans un avenir proche.
«Avant cette période de test, nous avons
accompagné l’Agence eSanté pendant plus
d’une année afin que la conception de ce
système se fasse dans les meilleures conditions»,
raconte-t-il.
Une naissance tardive et une révolution
proche
En 1995, une directive européenne rendait obligatoire
pour les Etats membres d’instaurer une
autorité de contrôle indépendante en matière de
protection des données. «Nous sommes donc
nés sous l’impulsion de cet impératif. A l’époque,
le Luxembourg a un peu trainé la patte: il a fallu
sept ans pour transposer la directive en droit
luxembourgeois. Le pays a même été condamné
par la CJUE car il n’a pas respecté le délai
imparti», commente le responsable du département
juridique. La CNPD existe depuis fin 2002
et emploie actuellement 16 personnes.
«La mise en place de l’organe tel qu’il est
aujourd’hui a demandé beaucoup de travail.
Notre équipe était minuscule au départ, insuffisante
au vu des missions qui nous étaient imparties.
En 2007, nous avons eu l’autorisation d’engager
plus de personnel, et heureusement nous
pourrons encorerecruter une dizaine de personnes
dans les cinq années à venir», ajoute-t-il.
Aujourd’hui, une réforme de la directive
initiatrice est en cours. Elle sera remplacée par
un règlement européen, directement applicable
dans les législations nationales. «C’est
heureux car la société évolue très vite, surtout en
informatique. Si tout va bien, au terme de la
Présidence luxembourgeoise du conseil de l’UE,
fin décembre, nous verrons apparaitre un texte
de compromis. On peut espérer voir appliquer
ce nouvel accordd’ici trois ans», se réjouit-il.
Les droits des citoyens devraient alors se voir
renforcer. «Un exemple», raconte Thierry
Lallemang, «lorsque vous vous inscrivez sur un
site, face aux conditions générales, soit vous
acceptez tout et vous y avez accès, soit vous ne
signez pas et vous passez alors votre chemin.
L’un des éléments de la réforme en cours est de
supprimer cette pratique, souvent abusive. Nous
désirons morceler le consentement et que les
compagnies fournissent plus d’options différentes
dans leurs conditions générales. Ainsi, adieu
l’unique choix du tout ou rien». SoM
LG - Décembre 2015
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Technologies et protection des données
S’y retrouver
dans la jungle des technologies
de protection de données
La croissance des données ainsi que leur prolifération posent de réels défis aux gestionnaires
de sauvegardes des Data Centres. Interview de Didier Annet, Head of Pre-sales chez
Fujitsu Luxembourg.
“
Beaucoup de sociétés
ont perdu le contrôle de
leur politique de sauvegarde
”
Que représente aujourd’hui la protection
des données, plus communément
appelée «Backup»?
La protection des données est antérieure à
l’informatique. De tout temps, l’être humain
acherché à «protéger» ses créations. Cela
peut paraître incongru et la similitude peut
faire sourire, mais au temps des moines et
des livres écrits à la main, des copies étaient
faites de manière régulière afin de les protéger
contre l’altération du temps, de l’humidité
ou des incendies. D’ailleurs, déjà à l’époque
ils faisaient du «Off-site». Remis dans le
contexte actuel, et en ajoutant l’état de fait
de la volatilité des données stockées de
manière informatique, la problématique est
encore plus cruciale, la perte de données
peut provoquer de graves impacts financiers,
pouvant aller jusqu’à la faillite d’une société.
Àce jour,la protection de données s’est donc
développée dans de multiples directions telles
que les cassettes, les disques Low-Cost, la
déduplication, le Snapshot, le Continuous
Data Protection pour ce qui touche au hardware,
mais aussi le full, l’incrémental, différentiel,
le Block Level, le Log Backup, le Log
Shipping pour la partie software. Et depuis
quelques années, nous devons également
ajouter les solutions de sauvegarde dans le
Cloud.
Pourquoi tant de technologies différentes
pour un besoin qui semble simple?
L’apparition de ces différentes méthodes est
la conséquence des évolutions technologiques.
La première est simplement l’accroissement
de la volumétrie, les fenêtres de temps
de sauvegarde restant identiques, cela
demande des performances accrues pour
une méthodologie donnée. La deuxième est
la limite de chaque méthodologie qui oblige
àrepenser structurellement celle-ci et de ce
fait d’en imaginer d’autres.
Il y a également un besoin d’intégration
maximum avec les particularités applicatives
où se trouvent stockées les données et les
évolutions de celles-ci. Le dernier point est
simplement la contrainte budgétaire qui
implique de faire mieux avec moins. En termes
business, cela se traduit par des SLAs à
respecter pour l’IT en relation avec des RPO,
RTO, versionning,…
Quelles sont les conséquences de cette
diversité et comment Fujitsu peut aider
les clients?
Les conséquences évidentes sont multiples,
certains clients se retrouvent vite avec de la
fragmentation par l’utilisation de plusieurs
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LG - Décembre 2015

produits, provoquant des surcoûts d’administration,
des coûts cachés ainsi qu’un manque
de visibilité. Le risque est que le département
IT perde le contrôle car il ne possède
plus de vue globale de la situation.
Afin d’aider les clients, Fujitsu se caractérise
sur ce marché par une approche holistique
de la protection de données, c’est-à-dire que
Fujitsu n’exclut aucune de ces tendances car
chacune d’elle a une raison d’être répondant
àdes besoins réels. Fujitsu s’appuie sur un
portefeuille de solutions combinant des technologies
propres combinées avec des alliances
partenaires fortes à la fois locales et globales.
Quels sont les avantages qu’apporte
Fujitsu?
Grâce au rôle unique de constructeur et d’intégrateur,
nous pouvons apporter des architectures
efficaces basées pour la partie software
sur les leaders du marché. Nous combinons
ces logiciels avec nos systèmes Fujitsu.
Le CS800 est une solution d’appliance de
déduplication pour le monde Open avec le
meilleur rapport qualité prix du marché; le
CS8000 est une solution haut de gamme,
parfaite pour les clients entreprises qui permet
de combiner en un seul repository, l’ensemble
des méthodologies du monde des
backups, c’est à dire backup to disk, backup
to tape, déduplication, connection Cloud
ainsi que l’archivage. De plus, le CS8000 est
également capable d’adresser les besoins
Mainframe.
Nous pouvons également offrir une solution
«all-in-one», le CS200c combine du hardware
Fujitsu en bundle avec le logiciel Commvault
préconfiguré. C’est une solution out-of-thebox,
configurable en très peu de temps et
disposant de toutes les fonctionnalités nécessaires.
C’est une machine particulièrement attractive
pour les services providers, les bureaux distants
et les clients de taille moyenne.
Il est donc possible de prendre le
contrôle de sa protection de données à
l’ère du Cloud!
Beaucoup de sociétés ont perdu le contrôle
de leur politique de sauvegarde du fait des
Didier Annet
évolutions rapides des technologies. Il est
important d’en prendre conscience et de réagir.
Fort d’une équipe locale experte et d’une
gamme de produits complète, Fujitsu est
capable de conseiller et de solutionner les
problématiques de sauvegarde que les clients
rencontrent aujourd’hui et de les aider à se
préparer aux défis de demain.
Fujitsu Technology Solutions Luxembourg
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch • L-8308 Capellen
Tél.: 26 099-1
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Technologies et protection des données
«Aider le pays,
c’est aider notre entreprise»
Pour Didier Wasilewski et Georges Muller, respectivement responsable des ventes et
directeur de Cegecom, l’avenir économique et numérique du Luxembourg passe par des
offres de produits et de services innovants, qui répondent aux défis d’affaires des
acteurs économiques du pays.
“
Àchaque époque
ses failles; il s’agit de
trouver les anti-virus
adéquats
”
Quelle est l’approche ICT de Cegecom?
DW: Dans ses cinq grands métiers
(connectivité, Internet, voix, datacenter et
Cloud), Cegecom continue de développer
ses offres de services: que ce soit avec
EASY|CONNECT (pour la connectivité),
EASY|ONLINE (pour l’Internet professionnel
ultra rapide) ou encore avec
EASY|COLOCATE et ses solutions de
connexions redondantes ultramodernes,
ses services Internet professionnels sur
mesure et ses infrastructures d’hébergement
sécurisées et performantes.
Nos gammes de services permettent à nos
clients (banques, assurances, PME, industries,
administrations et opérateurs télécoms) de travailler
en temps réel sur leurs infrastructures
informatiques et applications métiers, dans un
environnement stable, sécurisé et encrypté.
En février dernier, nous lancions notre plateforme
EASY|CLOUD, dotée de fonctionnalités
sécurisées de stockage de grands volumes
d’informations, de sauvegarde automatique,
de récupération des données critiques,
et des serveurs virtuels totalement
paramétrables.
Celle-ci offre en outre les garanties les plus
élevées en termes de sécurité, de confidentialité,
d’accessibilité, de traçabilité des données
et d’hébergement dans nos datacenters
luxembourgeois de type Tier IV.
GM: Par cette approche proactive et innovante,
Cegecom contribue même à attirer et à
ancrer des sociétés et grands groupes étrangers
dans le pays. Elle participe également à la promotion
des atouts ICT du pays hors de nos
frontières, tout en collaborant activement à la
stratégie numérique luxembourgeoise.
Le gouvernement s’est en effet donné un
objectif ambitieux: faire du Luxembourg une
«smart nation», un État moderne, ouvert,
hautement connecté et paré pour devenir
une société numérique. Aussi, il mise sur la
stratégie Digital Lëtzebuerg, qui vise à identifier
les opportunités et les approches
pragmatiques destinées à renforcer la position
ICT du pays au niveau international.
Il a pour cela fait appel à un certain nombre
d’experts de divers secteurs, dont Cegecom.
En tant qu’opérateur alternatif de télécommunications,
nous participons donc à cette vision:
en termes d’infrastructures, à travers nos offres
de produits, de services et d’expertises dans
les domaines de la connectivité nationale,
internationale et des centres de données.
Mais aussi dans le segment du Fintech, de par
nos infrastructures technologiques et nos services
innovants dédiés aux acteurs de la place
financière, à la fois pour leurs solutions de
paiements électroniques et pour le déploiement
de nouveaux services et de produits
qu’ils proposent à leurs propres clients. Aider
notre pays, c’est donc aider notre entreprise.
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LG - Décembre 2015

En termes de sécurité et de protection
des données, quelles garanties pouvezvous
apporter à vos clients?
DW: Tout légitimement, un opérateur comme
Cegecom doit répondre aux attentes de la
part de ses clients, en termes de sécurité.
Aussi, notre portefeuille produit compte une
solution dite d’encryption, que nous avons
développée pour nos clients, et qui leur
garantit une sécurité maximale. Et tout particulièrement
à l’ère du vol de données et face
au regain de la cybercriminalité, ces types de
produits sont de plus en plus demandés.
Àchaque époque ses failles: il s’agit donc de
trouver les anti-virus adéquats. Dans ce
domaine également, Cegecom a toujours
été, et reste encore, à la pointe des tendances
de son époque.
Cependant, la sécurité n’est pas un produit
standard vendu clé en main. Une banque
peut certes choisir le meilleur opérateur de
télécommunications, ce n’est cependant pas
suffisant. Elle doit également sensibiliser en
interne ses collaborateurs et managers aux
risques, elle doit se préparer à toute éventualité
d’incidents, et, en termes de prévention,
elle doit mettre en place une méthodologie
et des procédures simples.
GM: Cegecom collabore, de façon moins
visible certes, mais toutefois significative,
avec les organismes gouvernementaux chargés
de la sensibilisation, de la promotion de
la sécurité de l’information dans les entreprises
et de la coordination et des actions, en
cas d’incidents portant atteintes à la sécurité
des systèmes et des données.
Cette coopération réactive et proactive lui
permet de mieux affiner sa connaissance des
risques auxquels sont exposés ses clients, de
mieux répondre àleurs besoins, pour ainsi
mieux sécuriser leurs infrastructures et leurs
données.
La culturede confidentialité et de sécurité est
en effet inscrite dans les gènes de Cegecom,
tout comme elle est ancrée dans celles du
Grand-Duché. D’autant qu’en ces temps de
diversification sectorielle, la sécurité et la
protection des données constituent pour le
pays un argument de positionnement et de
différenciation fort, et un facteur d’attractivité
économique, face à la concurrence.
De par leurs activités, des opérateurs télécoms
tels que Cegecom contribuent ainsi à
mettre en place un écosystème de bonne
qualité technologique et hautement sécurisé,
dont le Luxembourg a besoin pour innover et
avancer.
Didier Wasilewski et Georges Muller
Quel bilan tirez-vous de l’année 2015?
DW: En 2015, nous avons lancé avec succès
notre produit Cloud. Dès le début, cette
infrastructure d’hébergement virtuel a rencontré
un beau succès auprès de nos clients;
car elle a su répondre de manière flexible et
dynamique à leurs défis d’affaires et aux
attentes de leurs propres clients.
GM: Poussée par l’innovation, Cegecom
compte bien poursuivre dans cette voie: en
investissant dans ses structures et dans le
savoir-faire de ses équipes, et en développant
des services et des produits, qui répondent
aux besoins actuels des acteurs bancaires
et d’assurance, notamment.
Cegecom S.A.
3, rue Jean Piret
B.P. 2708
L-1027 Luxembourg
Tél : (+352) 26 499-1
Fax : (+352) 26 499-699
www.cegecom.lu
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Technologies et protection des données
Cybersécurité:
un grand pas en avant au Luxembourg
L’étude "Cybersecurity landscape in Luxembourg" propose diverses pistes de réflexion sur le
sujet de la cybersécurité, approche totalement nouvelle ayant fait appel aux observations
de 30 acteurs du marché. Prérequis au développement économique, coïncidence entre les
attentes des entreprises et les outils de l’Etat, évolution proactive du cadre législatif et
réflexion sur le capital humain sont les grandes lignes tracées dans cette étude Fedil-ICT
réalisée en collaboration avec EY Luxembourg, que nous présentent Gérard Hoffmann,
président de FEDIL-ICT et Brice Lecoustey, Partner EY.
Quelle place pour l’ICT au Luxembourg?
BL: Le secteur ICT constitue un moteur de
développement - passé, présent et futur - du
pays. Une vaste industrie tourne autour du
digital et marque la diversification de notre
économie depuis une quinzaine d’années
déjà. Le Cluster ICT fonctionne bien dans
notre pays pour diverses raisons: un environnement
très réactif, des infrastructures de
pointe en télécommunication, un accès à des
fonds de type private equity, un coût énergétique
très bas, un cadre réglementaire bien
adapté et finalement un gouvernement qui
supporte le secteur. Il est clair qu’une concurrence
existe en Europe. Berlin, Londres et
Paris renferment aussi leur lot de jeunes
start-ups. Mais nous sommes capables de
rivaliser avec ce qui se fait dans ces pays.
Actuellement, nous entrons dans la seconde
phase de cette révolution digitale, marquée
par le concept de Fintech et l’omniprésence
grandissante des objets connectés. Mais
cette économie digitale renferme un potentiel
qui n’est pas encore complétement
exploité.
GH: L’ICT est un secteur important car il
pénètre toutes les sphères de notre société, à
commencer par celle du consommateur qui
profite de ses avancées, par exemple avec les
smartphones, mais aussi celle de l’entreprise
qui est "disruptée" par ces nouvelles technologies.
Cela s’applique à l’économie du
globe, mais particulièrement à l’économie
luxembourgeoise. En effet, le Grand-Duché
est un pays de services, un secteur qui représente
une très grande part de son économie,
ce qui explique que la révolution digitale l’affecte
particulièrement.
Comment est né "Cybersecurity landscape
in Luxembourg"?
BL: Cette étude à l’initiative de Fedil-ICT,
réalisée en collaboration avec EY
Luxembourg, a nécessité deux mois de travail.
Elle a été présentée au public ainsi qu’à
tous les membres de la Fedil-ICT et d’autres
fédérations du pays le 1 er décembre dernier à
la Confiserie Namur.
Concrètement, nous avons interrogé un
panel d’une trentaine d’entreprises représentatives
du tissu économique grand-ducal. La
question qui leur a été posée était double.
D’abord: quel est pour vous l’importance de
la cybersécurité dans votre quotidien et vos
perspectives de développement? Ensuite:
quels sont vos attentes par rapport au soutien
du gouvernement dans ce domaine, que
ce soit d’un point de vue de conseils techniques,
d’évolution réglementaire ou de support
en cas d’attaque.
Quelles en sont les conclusions?
BL: La premièreest que la cybersécurité est un
prérequis. Les entreprises la considèrent
comme un élément fondamental afin de permettre
le développement de leurs activités
ICT. C’est une vraie prise de conscience très
récente. Protéger leur savoir-faire, leurs
échanges de données et transactions nécessite
un environnement sécurisé. Pourquoi une
telle prise de conscience aujourd’hui?
Les attaques se sont faites plus fréquentes.
Les travailleurs y ont été confrontés concrètement,
qu’elles soient directes ou bien même
subtiles et découvertes uniquement après
avoir pris de bonnes mesures de prévention
et détection. Nous sommes heureux de
constater que le sujet de la cybersécurité n’est
plus seulement l’apanage des informaticiens.
Il concerne de plus en plus l’ensemble du personnel
d’une entreprise et se présente à
l’agenda de toutes sociétés technologiques
ou autres.
GH: Notre seconde conclusion est qu’il faut
rapprocher les attentes des compagnies et les
initiatives gouvernementales.
BL: En effet, nous avons constaté une méconnaissance
ou une mauvaise utilisation d’outils
performants qui existent déjà, notamment l’initiative
SMILE ou Security Made in Lëtzebuerg.
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LG - Décembre 2015

Brice Lecoustey et Gérard Hoffmann
Via cette initiative, l’Etat met en place des
activités régulières de prévention et de
réponse aux préoccupations des acteurs
locaux. D’une part, les compagnies doivent
mieux utiliser ce qui est disponible. D’autre
part, les pouvoirs publics doivent faire en
sorte que cette initiative SMILE soit plus visible
et lisible: il faut une meilleure centralisation
pour un support de qualité qui ne perde
pas le quidam dans les différents sous-services
et terminologies.
La prise de conscience est évidente au
niveau des services de l’Etat: accompagner
les entreprises au niveau de la cybersécurité
est l’un des piliers pour supporter le développement
du Cluster ICT du pays.
Quels sont alors les défis posés par
l’étude?
GH: Dans ce contexte, un défi majeur sera
l’évolution de la réglementation autour de la
cybersécurité. Tôt ou tard, une législation se
mettra en place. Le Luxembourgse doit donc
d’être proactif et d’établir lui-même une
réglementation « équilibrée », respectant
l’intérêt des entreprises, des citoyens et de la
protection nationale. L’ensemble des acteurs,
et pas seulement le secteur public, doit se
rassembler et créer un axe de réflexion
autour de ce sujet afin de façonner un cadre
national. Ainsi, en tant que précurseur, nous
contribuerons à créer un cadre européen.
BL: Et de facto, cela drainera chez nous plus
d’activités de cette nature. Cela peut sembler
paradoxal mais avoir un certain nombre
de règles imposées est un élément qui favorise
le développement économique. Un
cadre réglementaire et juridique est une clé
pour la compétitivité, un avantage attractif
vis-à-vis de compagnies étrangères ou d’investisseurs.
Un second challenge est ensuite posé: comment
continuer à développer un capital
humain autour du sujet de la cybersécurité?
Il nous faut une véritable pépinière de
talents si nous voulons développer le Cluster
ICT du pays. Pour une économie du futur
basée sur les nouvelles technologies, la
sécurité est un élément phare. Que ce soit à
travers des sensibilisations - par exemple au
travers de programmes scolaires, des cours
universitaires ou de la formation continue -
il faudra mettre en place une stratégie nationale
en ce sens, afin que nous ne nous
retrouvions pas en situation de pénurie.
Allez-vous poursuivre votre travail
ensemble?
GH: Nous avons décidé de poursuivre notre
route avec EY pour une nouvelle phase, toujours
liée à la cybersécurité. Notre première
étude touche au secteur public. Nous portons
un regard critique sur l’environnement réglementaire
et la relation entre les entreprises et
le secteur public. Notre deuxième étude prendra
davantage en compte le côté privé. Nous
voudrions analyser les comportements des
entreprises et les converger en une sorte de
"best practices". Tel un guide des bonnes pratiques,
le but serait de dégager certains grands
axes ainsi que les particularités luxembourgeoises.
BL: Le leitmotiv de ces deux études est finalement
de pouvoir créer de la confiance envers
le monde digital. Sans cette confiance, on ne
génèrera pas toutes les activités économiques
qui y sont liées.
Propos recueillis
par Sophie Marenne, journaliste
LG - Décembre 2015
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Brèves politiques
Dépôt électronique
pour la déclaration d’impôt
Au 29 décembre, les collectivités établies au
Luxembourg pourront transmettre leur déclaration
d’impôt via «MyGuichet.lu», la plateforme
interactive de «guichet.lu». Cela
concerne les 90.000 collectivités établies au
Luxembourg qui sont invitées chaque année à
envoyer leur fiche d’impôt à l’Administration
des Contributions Directes. L’idée est de rendre
le dépôt électronique progressivement
obligatoire en fonction de son utilisation et en
laissant le temps nécessaire aux collectivités
de se familiariser avec ce nouvel outil.
________________________________________
Climat et travail
Àquelques mois de la conférence mondiale
sur le climat qui se tient du 30 novembre au
11 décembre àParis, les syndicats OGBL et
LCGB ont écrit à Carole Dieschbourg, ministre
de l’Environnement. Ils déplorent le sort
réservé à la transition juste et au travail
décent en rappelant que la transition vers
une énergie bas-carbone «ne peut être faite
sans transformer en même temps le marché
du travail». Les enjeux de la conférence sont
de tailles puisqu’elle doit déboucher sur un
accord mondial et ambitieux pour contenir le
réchauffement climatique.
________________________________________
La Cop 21 victime
Suite aux attentats de Paris, l’Assemblée
nationale prolonge l’état d’urgence pour
trois mois qui interdit toute manifestation sur
la voie publique. La coalition Climat qui
regroupe 130 organisations (environnementales,
de solidarité et syndicales) ne ne peut
donc pas organiser de marches. Pourtant, de
nombreuses manifestations alternatives se
sont déroulées le 29 novembre à travers le
monde, même àParis.
________________________________________
Solidarité européenne
Jean Asselborn
Devant l’arrivée massive des réfugiés, les
gouvernements croate, serbe et slovène ont
fait une demande d’aide internationale via le
mécanisme européen de la protection civile.
Photo ©SIP
Le Luxembourg y a répondu favorablement;
la Protection civile en collaboration avec le
Haut-commissariat à la Protection nationale
ont envoyé une partie des aides demandées.
En date du 31 octobre un camion a quitté la
base nationale de Lingten avec à son bord
des lits de camp, masques respiratoires,
gants d’examen à usage unique, tenues de
protections et défibrillateurs. Valeur total de
l’aide apportée: 100.000 euros.
________________________________________
Trait d’union
avec le Maroc
En date du 31 octobre, le ministre des Affaires
étrangères et européennes, Jean Asselborn
s’est vu décerner le titre de docteur honoris
causa de l’Université internationale d’Agadir.
Les programmes d’études de Universiapolis
couvrent plusieurs domaines de savoir où
l’accent est mis sur la formation professionnelle.
Son président a salué l’engagement du
ministre dans les projets de l’université. Une
décoration, symbole du partenariat entre le
Luxembourg et le Maroc qui repose sur l’enseignement
supérieur et l’industrie.
________________________________________
Jean Asselborn
en Terre sainte
Sur invitation du ministre des Affaires étrangères
de l’Autorité palestinienne, Riyad Al-
Malki, le ministre des Affaires étrangères et
européennes du Luxembourg, Jean Asselborn,
aeffectué une visite de travail à Ramallah et
dans la bande de Gaza, en Palestine, les 7 et
8novembre 2015.
Dans un contexte de dégradation de la situation
sécuritaire sur le terrain et de regain des
violences intercommunautaires, le ministre
Asselborn adéploré l’impasse politique dans
laquelle se trouvent actuellement les efforts de
conciliation entre Israéliens et Palestiniens. «Une
troisième intifada n’est dans l’intérêt de personne»,
a-t-il déclaré.
Communiqué par le ministère des Affaires
étrangères et européennes

Tel. 26 55 00 54
repas-sur-roues@servior.lu
www.servior.lu
Iessen op Rieder

Société
La présidente équilibriste
Corinne Cahen, fraîchement élue comme nouvelle présidente du DP, joue avec agilité la
funambule, entre un portefeuille de la Famille nécessitant de nombreuses réformes et la
prise en charge de l’Intégration dont l’agenda est grignoté par l’afflux des demandeurs
d’asile. Elle s’est confiée à nous, le temps d’un retour en arrière sur ce qu’elle a déjà accompli
dans ces deux matières, après deux années au pouvoir du gouvernement de Xavier Bettel.
Tout juste désignée cheffe de file des
libéraux du pays, que ressentez-vous?
Je suis très contente évidemment. Bien sûr,
cela représente un immense challenge et j’espère
mener à bien cette tâche pour laquelle
j’ai un très grand respect. Mon équipe, considérée
comme assez jeune par le public et les
médias, est superbe. Je suis enchantée de travailler
avec ces personnes venues de toutes
circonscriptions, de tous âges, de toutes expériences
et responsabilités. L’objectif du DP
aujourd’hui doit être de mieux communiquer,
afin d'avoir une large base de membres pour
pouvoir ensemble se définir et se redéfinir.
Quelles sont vos principales réussites
dans le portefeuille ministériel de la
Famille?
Nous avons réussi en très peu de temps à
adapter nos politiques à la façon dont les
gens vivent aujourd’hui. En effet, nos familles
ne sont plus les mêmes qu’il y a quarante ans.
Le plus gros projet que nous sommes en train
de réaliser est la réforme du congé parental.
Très attendue, nous espérons pouvoir bientôt
la faire voter à la Chambre des députés.
Quelles est la conséquence capitale de
cet accord?
Une plus grande flexibilité.
Al’origine, nous avions demandé aux personnes
concernées "pourquoi" ils ne prenaient
pas ce congé. Deux raisons se sont
dégagées. La première est la trop grande
rigidité du concept: 6 mois à temps plein ou
12 mois à temps partiel, sans aucune adaptabilité.
La seconde raison est financière.
Si d’ordinaire votre salaire est plus élevé que
les 1.745 euros touchés, vous ne pouvez pas
toujours vous permettre 6 mois de congé
parental, lorsque vous avez par exemple un
gros loyer ou un prêt à rembourser.
Ces deux éléments seront donc modifiés.
Au niveau de la flexibilité, vous pourrez par
exemple prendre 4 mois de congé, à temps
plein ou partiel; ou bien répartir ces 4 mois
sur une plus longue période; ou encore
prendre un jour par semaine pendant
20 mois… Evidemment, le salarié et l’employeur
doivent toujours tomber d’accord sur
la façon de prendre ces congés flexibilisés.
Quant à la rémunération, nous avons fixé un
nouveau revenu de remplacement dont le
plafond maximum est de 3.200 euros. C’està-dire
que, jusqu’à cette somme, vous toucheriez
le même salaire que si vous travailliez.
Au-delà, il faudra vous en contenter…
Les grandes lignes de la rénovation des
allocations familiales sont connues.
Que répondez-vous à ceux qui sont
effrayés par le montant unique de 265
euros par enfant?
Nous désirons que chaque enfant reçoive la
même chose, peu importe qu’il soit le premier
ou le quatrième dans sa famille. Il n’y a aucune
raison d’en être effrayé. Tout d’abord, nous
réformerons les allocations uniquement pour
les enfants nés après une date X, probablement
la date de mise en vigueur de la loi.
En conséquence, personne ne perdra quoi que
ce soit: quelqu’un qui ne reçoit rien aujourd’hui
ne peut rien perdre à l’avenir. De plus, malgré
les adaptations, nous garderons les allocations
familiales les plus élevées d’Europe, et de loin!
Acôté de ce projet, nous sommes en train
d’instaurer la gratuité dans les crèches pendant
les heures scolaires pour les enfants de
un à quatre ans, ainsi que le bilinguisme dans
ces mêmes infrastructures. Ainsi les toutpetits
seront confrontés au français et au
luxembourgeois dès leur plus jeune âge.
Quels sont les grands chantiers à mettre
encore en place dans ce domaine?
Outre le congé parental et des allocations familiales,
un autre concept à réformer est le RMG
(revenu minimum garanti) sur lequel nous allons
beaucoup plancher en 2016. Le but principal sera
l’activation des gens et le self-empowerment.
Nous voulons encadrer ces personnes, les aider à
retrouver une certaine autonomie. En ce moment,
le complément qu’on peut toucher est le même si
l’on travaille 30 heures ou bien 20 heures. Nous
estimons que tout travail mérite salaire, donc le
montant du RMG devrait être adaptable.
28
LG - Décembre 2015

“
L’Allemagne, la Suède et
le Luxembourg ne peuvent
pas être les seules terres
d’accueil
”
Corinne Cahen
Selon un sondage que vous avez partagé
fin octobre, 76% de la population du
Grand-Duché serait favorable à l’accueil
de réfugiés. Pouvez-vous me commenter
les efforts du Luxembourg à ce niveau?
L’afflux massif de demandeurs de protection
internationale touche l’Europe entière. Il est de
notre devoir d’aider ces gens en situation de
crise, qui proviennent de pays en guerre et qui
ont tout perdu. Mais une cohérence est nécessaire
au sein de l’UE. Pour éviter une escalade du
problème, cette situation doit être résolue
ensemble. L’Allemagne, la Suède et le
Luxembourg ne peuvent pas être les seules terres
d’accueil, et la Grèce ne doit pas être abandonnée
également, délaissée par les autres pays.
Au Grand-Duché, nous disposons d’un foyer
de premier accueil d’une capacité de 120 lits,
le Lily Unden à Limpertsberg. C’est bien trop
petit. En septembre, lorsque la première
vague est arrivée, j’ai tout de suite cherché à
récupérer des bâtiments vides, qui sont destinés
à être détruits. Nous y avons installé
des lits et des douches pour y héberger les
nombreux primo-arrivants Ces solutions de
récupération sont éphémères et répondent
avant tout à une urgence.
Ensuite, ces personnes sont envoyées dans
des foyers. De nouveau, les places manquaient
et ceux dont nous disposions étaient
-pour certains - très vétustes. Bertrange et
Mersch abritent les deux centres que nous
avons ouverts le plus rapidement possible.
Photo ©SIP
Nous cherchons encore d’autres emplacements.
Peut-être que Dudelange sera le bon
endroit
Bien entendu, cette urgence est une préoccupation
majeure du ministère de l’Intégration.
Mais n’oublions pas également que nous travaillons
aussi à l’intégration des 46% d’étrangers
qui habitent déjà au Grand-Duché.
Environ 13.000 personnes viennent s’installer
ici chaque année. Le devoir quotidien
de notre ministère est d’encadrer et d’accueillir
ces personnes. La culture et, dans le
meilleur des cas, la langue sont des outils
qui aident à un mélange de la population
pour une meilleure cohésion sociale du
pays.
SoM
LG - Décembre 2015
29

Société
Bourses universitaires
pour les réfugiés
«Ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c’est
au football que je le dois», cette citation d’Albert Camus témoigne du lien causal qui peut
exister entre le sport et les réflexions intellectuelles. Jules César lui-même ne s’exerçait-il
pas à la nage de bon matin dans le Tibre avant de s’attabler aux affaires politiques de Rome?
C’est dans un contexte analogue que le Dr Alfred Steinherr, directeur académique de la
Sacred Heart University a pensé un projet de subventions universitaires à l’égard des réfugiés.
Rencontre avec un homme de sciences qui dirige une institution vieille de 25 ans d’expériences
dans la formation MBA.
“
Notre Conseil
de Régence est composé
de décideurs économiques
qui sont déjà disposés à
tenter l’expérience
”
Comment vous est venue l’idée d’une
bourse d’étude en faveur des réfugiés?
Après un match extraordinaire du Bayern face
àArsenal, je n’ai pas réussi à trouver sommeil.
Ne voulant pas passer ma nuit à refaire le
match et une réflexion en emmenant une
autre, je suis tombé sur le sujet des réfugiés.
Je me suis dit que la Sacred Heart University,
dans ses principes imbriquant théorie du
savoir et pratique du monde professionnel,
avait les formations adéquates pour eux.
Ces bourses participeront-elles à l’intégration
des réfugiés?
Je suis, comme beaucoup d’autres, conscient
que cette masse de réfugiés posera bientôt
des défis énormes pour notre société. Le premier
d’entre eux est bien évidemment lié aux
conditions d’accueil et à la vitesse de relocalisation
dans des résidences convenables.
Après quoi, vient à mon sens, un défi beaucoup
plus grand: celui de leur intégration dans la
force de travail. Car si à terme, beaucoup
retourneront dans leurs pays, aucun optimisme
actuel ne laisse présager une stabilité dans la
région, condition sine qua non aux retours.
L’intégration ne se limite pas uniquement à
les loger car les années durant, cela risquerait
d’entraîner des ghettos. Les intégrer sur le
marché du travail leur apporterait une certaine
autonomie.
D’autant plus qu’on dit des réfugiés
syriens qu’ils sont pour beaucoup, bien
formés?
Outre le fait qu’on a aucune statistique et
donc aucune certitude en la matière, on sait
d’ores et déjà que la plupart de ces formations
ne sont pas adaptées à notre marché.
Nous avons des standards qui sont parmi les
plus élevés et qui ne permettent pas une
reconnaissance de leurs diplômes. Un médecin
irakien ou syrien n’utilise pas les mêmes
instruments, outils et technologies que ses
homologues européens, il en va de même
pour les ingénieurs mais encore pour les
commerciaux qui devront se familiariser avec
les valeurs, us et coutumes de notre marché.
Il leur faut donc réapprendre leur métier.
Et l’institution Sacred Heart University que je
dirige au Luxembourg aune réelle expertise
dans ce domaine puisque notre MBA combine
travail et études, pratique et théorie.
30
LG - Décembre 2015

Dr Alfred Steinherr
Depuis 25 ans, la SHU propose des formations
en cours du soir qui permettent aux
professionnels de se perfectionner ou de
s’orienter vers d’autres domaines et nos
compétences peuvent profiter à certains
réfugiés. Nous leur trouverons des stages
rémunérés en journée pour qu’ils se familiarisent
avec les conditions de travail de
notre marché et puissent suivre nos cours
du soir.
Avez-vous une idée des coûts?
30.000 euros pour un MBA en 16 mois.
Ce chiffre est lié à notre méthode qui est
interactive et intensive. Le travail en petit
groupe permet d’identifier les forces, faiblesses
et limites de nos étudiants pour qu’ils
puissent se positionner au mieux sur le marché
du travail et concrétiser les ambitions qui
sont réalisables.
Ils bénéficient, dès le début de la formation, de
conseils d’un coach et très vite d’un professeur
qui les parraine. Ces conseils seront d’une
grande utilité aux réfugiés car la recherche d’un
emploi en Europe est relativement différente de
celle opérée en Syrie ou en Irak qui est intrinsèquement
liée au réseau de connaissances.
Quelles seront les conditions d’accès?
Il faut que les candidats aient une formation
universitaire, peu importe sa finalité. Nous
n’acceptons habituellement que les dix meilleurs
de leur promotion car nous formons de
futurs gestionnaires et il est normal que notre
petite structure reste élitaire.
Le marché luxembourgeois fonctionnant
essentiellement en trois langues, il sera impératif
que le candidat puisse communiquer aisément
en anglais. Le cas échéant, nous offrirons
des cours intensifs de remise à niveau.
Ensuite, puisque nous sommes une université
américaine, nous leur demanderont de signer
une charte qui les engage à respecter les
valeurs de la constitution américaine.
Enfin, ils devront bénéficier de papiers en
règles, d’un droit de séjour de 3 ans et d’un
support financier de l’Etat.
Comment allez-vous faire pour convaincre
les entreprises d’ouvrir leurs portes?
Je pense que ce sera le moins difficile à réaliser. Il
faut bien comprendre que nous parlons d’une
petite dizaine de personnes et notre Conseil de
Régence est composé de décideurs économiques
qui sont déjà disposés à tenter l’expérience. Le
programme dure seize mois et nous aurons alors
tout le temps de faire le point et d’envisager plus
d’étudiants. Mais cela impliquera pour la SHU de
trouver des partenaires qui soutiendront le projet
via des financements intégraux ou partiels. JuB
LG - Décembre 2015
31

Société
Les communes
au centre de l'accessibilité
Le ministère de la Famille élabore une nouvelle loi sur l'accessibilité. La partie "technique"
en a été confiée à l'ADAPTH, le Centre de Compétence National pour l'Accessibilité des
Bâtiments (CCNAB). Le projet se trouve dans sa phase de préparation. Les communes
sont dès à présent associées dans ce processus. Interview avec Magnus Koerfer, architecte
et responsable du CCNAB qui nous explique en quoi les communes sont concernées.
Pourquoi une nouvelle loi?
Pour commencer, il faut relever qu'il existe
déjà une loi et un règlement sur l'accessibilité.
Ces textes datent de 2001 et ne correspondent
plus aux besoins et attentes de notre société.
Il y a d'une part une évolution démographique
avec de plus en plus de seniors qui veulent
rester actifs, et d'autrepart des personnes handicapées
qui revendiquent à juste titre leur
droit de vivre de façon indépendante et de
participer pleinement à tous les aspects de la
vie. En presque quinze ans, il y a eu une évolution
dans la perception du handicap et dans
l'approche de l'accessibilité. Nous sommes
ainsi passés de l'intégration des personnes
handicapées à leur inclusion dans la société et
on ne parle plus d'accessibilité, mais plutôt de
conception universelle «design for all». Tous
ces aspects vont influencer cette nouvelle loi.
Àquelles nouveautés faut-il s'attendre?
Il est pour le moment trop tôt pour en divulguer
les détails, il reste encore du travail à faire.
Ce qui est sûr,c'est que la loi devra êtreen ligne
avec la Convention des Nations Unies relative
aux droits des personnes handicapées et plus
particulièrement à l'article 9 qui traite de l'accessibilité.
Aussi, il ne faut pas la considérer comme
une loi spécifique pour les personnes handicapées,
mais dans l'esprit de la conception universelle
«design for all» elle apportera un confort
d'utilisation amélioré pour tous les citoyens.
En conséquence, contrairement à l'ancienne loi
qui ne visait que les bâtiments relevant de l'État,
des communes et des établissements publics, la
nouvelle loi visera tous les lieux ouverts au
public et donc aussi des lieux privés. Les parties
communes des bâtiments d’habitation collective
devront elles aussi être construites de façon
àpouvoir être utilisées par tous.
N’y a-t-il rien de nouveau pour les
communes?
Eh bien, si. Jusqu'à présent, la loi ne concernait
que les nouvelles constructions ou les
rénovations importantes. Ce n'est cependant
pas suffisant. En signant la convention des
droits des personnes handicapées, le
Luxembourg s'est engagé à «prendre des
mesures appropriées pour leur assurer, sur la
base de l’égalité avec les autres, l’accès à
l’environnement physique […] tant dans les
zones urbaines que rurales». Il est donc
prévu que certaines parties des bâtiments
existants où des services sont offerts à la
population soient rendues accessibles dans
un délai qui reste encore àêtre défini.
D'autrepart, le texte prévoit dans sa mouture
actuelle que les autorités communales compétentes
ne pourront délivrer l'autorisation
de construire ou de rénover des lieux ouverts
au public ou de bâtiments d'habitation collective
que si le projet respecte les exigences
légales et réglementaires applicables en
matière d'accessibilité.
Vous avez dit que les communes sont
déjà concernées…
Pour avoir une idée du coût engendré par la
mise en œuvre de la nouvelle législation,
l’ADAPTH a réalisé sur demande du ministère
de la Famille une application Internet qui permet
à chaque commune de saisir leurs bâtiments,
d'en évaluer l'accessibilité à l'aide
d'un questionnaire et d'estimer les coûts
d'une mise en conformité. Actuellement, la
phase de saisie est en cours et nous comptons
sur l’engagement des communes et notamment
de leurs services techniques.
Avez-vous déjà des résultats?
Oui, il y a déjà plus d'un millier de bâtiments
qui ont été encodés. Une partie des résultats,
surtout celle qui concerne les statistiques
générales, est consultable par le grand public
en temps réel sur le site que nous avons créé
àl'adresse suivante: www.ccnab.net.
Cette opération est aussi une campagne de sensibilisation
à grande échelle. Bien que nous ayons
pu constater que plusieurs communes ont fait de
sérieux efforts en matière de construction accessible
ces dernières années, je ne pense pas que
beaucoup d'entreelles disposent d'un inventaire
sur l'accessibilité de leurs bâtiments.
Est-ce que toutes les communes y
participent?
32
LG - Décembre 2015

“
Il y a déjà plus
d'un millier de bâtiments
qui ont été encodés
”
Presque. Sur les 105 communes plus de
86 étaient inscrites début novembre 2015.
Les autres s'ajoutent au fur et à mesure de
leurs ressources disponibles.
Le projet se poursuit-il après la mise en
application de la nouvelle loi?
Sous cette forme non, car il y a peu d'intérêt
àdisposer uniquement des coûts de la mise
en conformité. Par contre, nous pensons
qu'il est intéressant de continuer à mettre à
jour le degré d'accessibilité des bâtiments.
Cela permettra d'une part de mesurer les
efforts accomplis, et d'autre part cette information
sera aussi disponible au public.
Naturellement, les responsables communaux
peuvent à tout moment mettre à jour les
données déjà introduites et encoder des bâtiments
supplémentaires.
Comment voyez-vous le rôle de
l’ADAPTH à l'avenir?
L’ADAPTH continuera de conseiller dans
le domaine de la conception universelle.
Il s’agit d’une expertise unique au
Luxembourg pour assister les professionnels
du bâtiment lors de la réalisation de projets
de construction ou de rénovation. Nos services
s'adressent aussi aux particuliers qui veulent
aménager leur logement.
Le rôle du CCNAB consiste dans un accompagnement
des professionnels du secteur de
la construction avec des formations et des
informations autour de la nouvelle législation.
ADAPTH asbl
36 route de Longwy • L-8080 Bertrange
T: +352 43 95 58 - 1 • www.adapth.lu
Magnus Koerfer
LG - Décembre 2015
33

Société
Livraison d’autonomie
«SERVIOR est réputé comme gestionnaire de centres pour personnes âgées. Mais nous
faisons bien plus», déclare Jean-Claude Schmidt. En effet, à côté de sa quinzaine de
centres au potentiel global de 1.600 lits, le groupe prend déjà soin des seniors à leur
propre domicile. «Grâce au service Repas sur roues, nous aidons 650 personnes à
conserver leur autonomie», explique le coordinateur administratif.
“
Depuis ce mois
de décembre, nos menus
sont également consultables
en ligne
”
La livraison de plats à domicile est une aide
précieuse pour les seniors qui souhaitent jouir
le plus longtemps possible du confort de leur
maison. Les Repas sur roues leur permettent
de profiter encore de leurs murs, et ce, même
s’ils ne disposent plus de toutes leurs forces
pour cuisiner. «Pour les personnes âgées,
c’est un réel soutien», argue Jean-Claude
Schmidt, «elles sont déjà 650 à bénéficier de
ce service porteur d’autonomie».
Des plats qui plaisent
Les clients sélectionnent à l’avance les repas
désirés sur un calendrier hebdomadaire. Et le
choix est large! Pour chaque journée, quatre
menus sont présentés: un menu traditionnel,
un menu du marché, un menu sans sel et un
menu végétarien. «Nous proposons également
des alternatives au niveau féculents et légumes,
afin de satisfairetout le monde», décrit le coordinateur.
Depuis ce mois de décembre, les
menus sont également consultables en ligne.
Les menus sans sel et végétarien sont élaborés
par une diététicienne. Jean-Claude Schmidt
commente à ce propos: «Notrespécialiste peut
aussi porter conseil en la matière. Par ailleurs,
nous proposons un dessertspécial pour les diabétiques,
ainsi qu’un dessert sans lactose».
En effet, SERVIOR se renseigne au préalable
sur les exigences alimentaires, intolérances ou
allergies de chacun. «De plus, nous fournissons
aussi des repas prédécoupés ou moulus, pour
ceux qui ont des difficultés de préhension ou
pour mâcher». Les connaissances poussées des
besoins des personnes âgées sont véritablement
le point fort des repas élaborés par
SERVIOR, spécialiste de ce public si particulier.
La monotonie est prohibée, et la qualité est de
mise. Un menu est composé d’une soupe,
d’un plat et d’un dessertainsi que d’une salade
de temps en temps. SERVIOR adhère à la campagne
"Sou schmaacht Lëtzebuerg". Bœuf,
porc, volaille, lait et pomme sont ainsi régulièrement
des produits du terroir. Les légumes et
fruits sont de saison. «Pour les fêtes, comme à
Pâques ou Noël, nous ajoutons aussi de petites
surprises», dit le coordinateur.
Un lien social
«Bien sûr, ce service a avant tout été mis en
place pour la santé physique des personnes
âgées: pour qu’elles aient accès à des plats
adaptés à leurs besoins. Mais la santé morale
des personnes nous préoccupe également
beaucoup», explique Jean-Claude Schmidt.
Lors de la livraison journalière des 400 à 450
repas, le contact social est donc très important.
«Souvent, nos clients sont des gens qui sortent
peu. Ils sont donc heureux de discuter, même
juste un peu, avec la personne qui leur livre
leur repas. Nos chauffeurs font également une
certaine veille. Ils regardent si la personne va
bien, et signalent les soucis s’il le faut. Ils observent
ce qui leur semble inhabituel».
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LG - Décembre 2015

Jean-Claude Schmidt
Simplicité et flexibilité
Tous les jours, une fois par semaine, un jour
sur deux,… Chaque rythme de livraison est
possible. «Et si un senior change d’avis, il
peut bien sûr annuler la livraison prévue. Il
doit cependant nous prévenir au plus tard la
veille, en matinée».
Les plats sont livrés entre 8h et 12h. Le système
pour les mettre à température est facile
àutiliser. Chaque client a reçu une petite plaque
à induction, spécialement conçue pour
nos plateaux. Le bénéficiaire du service
appuie sur un bouton 40 minutes avant de
passer à table. Il peut vaquer à ses occupations
jusqu’à ce que son menu soit prêt.
«Après les 40 minutes, la sonnerie retentit:
c’est prêt!», s’exclame le coordinateur.
La quantité et la texture des aliments sont
calculées pour un réchauffement optimal,
afin que les plats soient à parfaite température,
après le passage sur la plaque.
Ainsi, impossible de se brûler.«La seule consigne
est donc de ne pas changer la quantité
d’aliments dans l’assiette», ajoute-t-il.
Main dans la main avec les communes
Ce service n’est activé qu’avec un aval et une
gestion en partenariat avec les communes.
Des Repas sur roues sont déjà livrés dans
25 communes du pays, pour des montants
divers car c’est elles qui se chargent de la facturation.
«Vuque leur aide financière diverge
d’une à l’autre, le prix de ce service n’est pas
uniforme dans le pays». La dernière commune
à avoir rejoint ce réseau est celle de
Dippach, en mars dernier.
Des tournées jamais manquées
Onze camionnettes frigorifiques et 17 chauffeurs
sont disponibles pour les tournées
matinales, au nombre de neuf actuellement.
Les chauffeurs parlent tous luxembourgeois,
«afin que nos clients n’aient pas peur de la
barrière de la langue», dit-il.
«Excepté en cas de maladie d’un chauffeur,
ou d’une météo très mauvaise, nous ne sommes
jamais en retard. Nous sortons malgré la
neige et le verglas car un service tel le nôtre ne
peut pas être postposé. Nous ne pouvons tout
simplement pas priver les gens de repas»,
explique-t-il. Pour les dimanches, SERVIOR
livre la veille; cela ne pose pas de souci car les
box contiennent des repas consommable dans
les 36h. Le secret? Des ingrédients frais pour
des plats précuits, refroidis très vite mais
jamais congelés. Et les jours fériés, sauf exception,
ils travaillent. «Les 25 et 26 décembre,
nos camionnettes seront sur les routes».
SERVIOR
Repas sur roues
Tél.: 26 55 00 54
repas-sur-roues@servior.lu
www.servior.lu
LG - Décembre 2015
35

Santé
Nouvelle arme
dans la guerre contre le cancer
Spécialiste en oncologie médicale au CHL Luxembourg, président de la Société
Luxembourgeoise d’Oncologie (SLO) et de l’Institut National du Cancer (INC), le
docteur Guy Berchem nous fait le topo de la situation du cancer dans notre pays.
Il nous explique la grande révolution que représente l’immunothérapie dans le traitement,
et en particulier la nouvelle classe de médicaments découverte dans ce domaine.
Une rencontre teintée d’espoirs, mais aussi de réalisme.
“
Pour des raisons
inconnues, certaines de
ces tumeurs réussissent à
se rendre invisibles pour
le système immunitaire
”
Le cancer est malheureusement un problème
croissant. Entre 2.000 et 2.500 nouveaux cas
sont répertoriés par an dans notre pays.
«Cette maladie s’attaque surtout aux personnes
âgées et notre population est vieillissante»,
commente-il. «Bien que, par exemple,
le cancer du poumon soit une incidence
qui est en diminution, nous prévoyons une
augmentation constante du nombre de cancers
durant les 20 à 30 prochaines années».
Face à ce mal, Guy Berchem déclare que la
médecine dispose de plus en plus de médicaments
efficaces. «Résultat: nous sommes
davantage capables de soigner les patients».
Ses mots sont bien choisis: il utilise le terme
soigner et non guérir car, en règle générale, le
cancer est une situation incurable. «Même s’il
existe des exceptions, nous parlons de rémission
et non de guérison», dit-il. Ces meilleurs
traitements ont pour effet notamment qu’au
cours des 15 dernières années, l’espérance de
vie de personnes atteintes de cancer métastatique
du colon est passée de 8 à presque
25 mois. «On avance, clairement», conclut-il,
«mais il nous reste encore un long chemin».
Innovation en immunothérapie
«Habituellement nos défenses sont capables
de s’attaquer et de détruire les cellules
anormales ou cancéreuses quand elles se forment.
Cela se passe chaque minute, chez
vous et moi. Pour des raisons inconnues, certaines
de ces tumeurs réussissent à se rendre
invisibles pour le système immunitaire… et
continuent de croitre jusqu’à, parfois, causer
le décès du patient», raconte-il. Aujourd’hui,
explique le spécialiste, une nouvelle classe de
médicaments qui soutient directement le système
immunitaire dans son action contre les
cellules tumorales, a été développée. Son
effet: elle réactive le système immunitaire
afin qu’il reconnaisse à nouveau ces cellules
cancéreuses et les élimine. Les deux médicaments
de cette classe dont la médecine dispose
aujourd’hui se nomment Nivolumab et
Pembrolizumab.
«Le mélanome (cancer de la peau ou des
muqueuse) est la première indication reconnue
pour lequel cette récente sorte de soin
peut être utilisée. Il peut toucher tout le
monde, à tout âge. Cette maladie est déclenchée
par de trop fortes expositions aux UV.
«Le plus dangereux, ce sont les brûlures
durant l’enfance. Vous développez un mélanome,
non pas car vous avez fait la crêpe au
soleil en août dernier,mais parce que vous ne
vous êtes pas assez tartinés de crème étant
petit», vulgarise-t-il. Il ajoute: «C’est une
maladie qui est clairement en augmentation,
simplement car on s’expose de plus en plus».
36
LG - Décembre 2015

Par ailleurs, le cancer du poumon a, lui aussi,
été reconnu depuis comme une indication à
soigner de cette façon; d’ici quelques mois,
le traitement en sera remboursé également».
Acôté de ces deux cas, une immense liste
d’autres affections est étudiée pour le
moment. «En effet», complète-t-il, «nous
savons déjà que cette classe de médicaments
est efficace pour le cancer du rein, le cancer
de la vessie, le lymphome de hodgkin, et
bien d’autres. Ils ne vont pas rester l’apanage
du mélanome».
Effets secondaires plus légers
L’immunothérapie est un type de traitement
qui se prend en intraveineuse, «via un
Baxter, comme pour une chimiothérapie.
Le médicament coule en environ une heure,
puis le patient rentre chez lui», raconte-t-il.
Mais, à la différence d’une chimio classique,
le grand avantage de l’immunothérapie est
qu’elle ne comporte pas du tout la même
lourdeur d’effets secondaires: «On ne vomit
pas, on ne perd pas ses cheveux, on n’a pas
de diminution du nombre de globules blancs
entrainant de la fièvre». En revanche, d’autres
apparaissent, mais bien moins graves et
beaucoup plus rares. «Comme on "booste"
le système immunitaire, on se trouve parfois
en présence de petites réactions auto-immunes,
dont la plus fréquente est la diarrhée»,
explique le médecin.
«Au niveau des effets secondaires, ce type de
traitement est donc incomparablement plus
léger qu’une chimio; et toutes les études faites
jusqu’à présent ont montré qu’il est également
plus efficace! C’est un changement
complet dans la façon de traiter les cancers».
Il illustre ses propos par quelques chiffres:
concernant les mélanomes, environ 30% des
patients répondent vraiment bien au traitement.
«Parmi ces 30%, de nombreuses personnes
seront – je ne vais pas dire guérie, ce
n’est pas le terme adéquat – en rémission
prolongée. La maladie ne se représentera pas
pendant très longtemps», développe-t-il.
Ala question, «pensez-vous que dans le futur,ces
traitements remplaceront les chimiothérapies?»,
Guy Berchem
Guy Berchem répond qu’il l’espère. Bien
qu’ici, ils soient remboursés à 100% par la
Caisse Nationale de Santé, actuellement malheureusement
ces médicaments sont très
chers. On peut compter 8.000 euros par mois
pour un traitement qui peut durer jusqu’à
deux ans. Alors qu’une chimio coûte environ
2.000 à 3.000 euros par mois. Il commente:
«Mais aujourd’hui, ces traitements par immunothérapie
n’ont qu’une unique indication:
celle du mélanome, et bientôt les possibilités
de cas à traiter vont s’élargir.On peut espérer
que les industries pharmaceutiques vont alors
diminuer leurs prix».
Le meilleur outil de lutte contre le cancer
«Face au cancer, quel est votre plus grand
conseil?», lui a-t-on finalement demandé.
«Arrêter de fumer», a-t-il rétorqué comme
réponse nette et cinglante. «Le tabac n’affecte
malheureusement pas que les poumons:
la vessie, l’estomac,… Beaucoup d’autres
affections y sont liées. Arrêter ne peut
faire que du bien».
SoM
LG - Décembre 2015
37

Santé
Le “Laboratorium“ de Belval
Initié début 2012, le projet de déménagement du plateau technique des LaboratoiresKetterthill
devait répondre à la fois à un manque cruel de place pour les différents services techniques
et supports mais aussi à un environnement peu propice aux activités de laboratoire.
Les Laboratoires Ketterthill n’ont cessé de développer l’activité passant d’une centaine
d’employés à plus de 220 aujourd’hui. Après trois agrandissements successifs, le site
était arrivé à saturation et ne permettait plus le moindre développement. L’enjeu était
également d’améliorer les conditions de travail pour les salariés ainsi que l’accueil des
patients du centre de prélèvement.
“
La proximité
avec des voisins tels que
l’université et les établissements
de recherche est
un cadre favorable
”
Le Choix Belval
S’installer à Belval fait sens à plusieurs
niveaux. C’est un quartier en pleine expansion
qui a permis de construire un bâtiment
rapidement en répondant aux besoins et
attentes du laboratoire. La proximité avec
des voisins tels que l’université et les établissements
de recherche est un cadre favorable,
en adéquation avec les activités des
Laboratoires Ketterthill.
Le bâtiment construit sur sept étages est
composé de deux sous-sols et de cinq
niveaux supérieurs pour une surface totale
de 4800 m 2 .Un centre de prélèvement de
120 m 2 aété aménagé en plein cœur du bâtiment
au rez-de-chaussée.
Chaque extrémité de l’aile principale occupée
par les Laboratoires Ketterthill dispose d’une
entrée indépendante réservée pour l’une aux
collaborateurs et l’autre aux visiteurs et
patients du centre de prélèvement. Ce système
permet de faciliter le passage des salariés
dans les différents services et garantit aux
patients leur intimité lors des prélèvements.
Pour privilégier la source de lumièrenaturelle,
les bureaux ainsi que les espaces techniques
sont tous situés en façade par de larges baies
vitrées. Le rez-de-chaussée est également
vitré de part et d’autre du bâtiment pour
créer une connexion directe avec la rue.
Visite guidée
Les sous-sols abritent deux niveaux de parkings
destinés aux employés et aux visiteurs.
Le rez-de-chaussée est composé de trois espaces
définis. L’accueil et le centre de prélèvement avec
une salle d’attente dédiée et quatre salles de
prise de sang. Le service fertilité qui dispose d’un
environnement plus intime grâce à un accès spécial.
Il accueille les patients pour des consultations
préalables et pour la réalisation de tests
pour déterminer le niveau de fertilité masculine.
Et enfin la zone de réception et de prétraitement
des échantillons où les coursiers déposent les
prélèvements. Le secrétariat technique s’occupe
de la gestion des tubes, du tri, du tracking et
assure le préencodage des dossiers patients.
Les premier et deuxième étages regroupent les
espaces techniques de laboratoire. Plus d’une
trentaine de techniciens et sept biologistes composent
l’équipe médicotechnique dont la mission
est d’assurer aux patients et médecins des
résultats toujours plus fiables, précis et rapides.
En terme de services techniques, le premier
étage est composé de la microbiologie et de
la biologie moléculaire. L’équipe médicale se
partage un espace à cet étage. Le regroupement
de l’équipe permet une meilleuresynergie
des compétences. Il est composé d’une
salle de réunion et de bureaux individuels qui
garantissent la confidentialité des échanges.
38
LG - Décembre 2015

Dr Stéphane Gidenne
Le deuxième étage est destiné aux analyses
de sang et dispose d’un environnement totalement
ouvert d’une surface de 1.000 m 2 .
C’est à ce niveau que se concentre la majorité
des équipements de la nouvelle chaine
robotique.
Le département d’immunopathologie (LLIP)
est installé également au deuxième étage.
Le troisième étage accueille les services supports
(informatique, ressources humaines,
communication, comptabilité, achats et
logistique) et la direction. Deux salles de réunion
sont réservées à cet étage pour permettre
l’accueil des visiteurs.
Le réfectoire se situe également à cet étage.
D’une capacité de 60 couverts et composé
d’une cuisine équipée, il permet aux collaborateurs
de se retrouver pendant leur pause et
leur déjeuner. Une terrasse attenante au
réfectoire est à disposition des employés.
Le style de cet espace collectif se veut différent
du reste du laboratoire. L’attention a été
portée aux couleurs plus acidulées et à un
mobilier plus original et futuriste.
Un système innovant
Les Laboratoires Kettertill ont mis en place
un système innovant de chaine robotique
permettant l’automatisation des tâches de
prétraitement, d’acheminement et d’archivage
des échantillons sanguins. Ils deviennent
le quatrième laboratoire au monde à
se doter d’une telle technologie et les premiers
au Luxembourg.
Trois objectifs devaient ressortir de ce projet.
Maitriser le temps de traitement en
automatisant des tâches fastidieuses, répétitives
et sans grande valeur ajoutée:
manutention des tubes, centrifugation,
archivage etc. Le rendu des résultats peut
se faire dans la demi-journée suivante pour
des tests usuels voire plus rapidement pour
les urgences. Il fallait aussi maitriser la
qualité et la sécurité des résultats en automatisant
des tâches où l’intervention
humaine présente un risque. Et enfin
recentrer les équipes techniques et les biologistes
sur l’expertise scientifique et médicale.
Le temps libéré permet de se concentrer
sur des tâches à haute valeur ajoutée
telles que les examens qualitatifs non
automatisables nécessitant une expertise
humaine forte. En outre, il devient possible
de développer de nouvelles techniques
plus complexes et consommatrices de
temps.
Communiqué par les Laboratoires Ketterthill
LG - Décembre 2015
39

Le travail c’est aussi la santé
«La gestion de la santé en entreprise: plus qu'une simple tendance», tel était le titre de la conférence
organisée par DKV Luxembourg le mercredi 18 novembre au TRIFOLION à Echternach. Stefan Pelger, CEO
de DKV Luxembourg S.A., et Harald Holzer, CEO de vitaliberty GmbH, ont présenté à l’assemblée le portail
«moove – Fais-le pour toi!», une solution numérique innovante de gestion de la santé en entreprise.
Ils ont également insisté sur ce qui fait de la santé un instrument majeur dans le cadre d'une stratégie
d'entreprise moderne et efficace, ainsi que sur les possibilités immenses offertes par les solutions
numériques à chaque employé en matière de santé. Leader en matière d'assurance maladie privée au
Grand-Duché, DKV Luxembourg devient avec ce produit le premier acteur luxembourgeois à offrir une
telle solution numérique.
1
2
3
4
1. Harald Holzer, CEO de vitaliberty GmbH
2. Stefan Pelger, CEO de DKV Luxembourg S.A
3. Harald Holzer, CEO de vitaliberty GmbH; Stefan Pelger, CEO de DKV Luxembourg S.A. et Katja Grunenberg,
Produktmanagement Corporate Health | Produktentwicklung de ERGO Versicherungsgruppe AG
4. Alberto Kunkel, Executive Vice-President de Luxair Group et Max Chorus, Managing Director de Streff

LES BONS
COMPTES
FONT
LES BONS
PROFITS.
Bien plus qu’une fiduciaire.

Brèves économiques
Exclus
de la liste noire
de l’OCDE
Le Luxembourg vient de recevoir la note globale
«largement conforme» par le Forum
mondial sur la transparence fiscale; même
notule pour les Etats-Unis, l’Angleterre et
l’Allemagne. En 2014, le Grand-Duché avait
abandonné le secret bancaire pour adopter
l’échange automatique d’informations pour
les résidents de l’Union européenne, c’est
également l’un des premiers pays à l’avoir
ratifié au niveau de l’OCDE.
________________________________________
Nos politiques
s’en réjouissent
Le jour de la remise des copies, le ministre
des Finances, Pierre Gramegna, a déclaré sur
son compte Twitter que «c’est un bon jour
pour la réputation du Luxembourg». De
même pour le premier ministre, Xavier Bettel
qui se dit «heureux de la reconnaissance […]
de nos efforts en matière de transparence fiscale».
Une bonne nouvelle donc, qui tombe
au moment où le Luxembourg conteste la
sanction de 20 à 30 millions d’euros infligée
par l’Union européenne à Fiat pour avoir
bénéficié d’un avantage fiscal illégal au
Grand-Duché.
________________________________________
«Un an après LuxLeaks,
rien n’a changé»
Des personnalités politiques et économiques
ont signé une tribune dans Libération pour
réclamer aux Etats membres, plus de «transparence
et coopération» contre l’évasion fiscale.
Ils soutiennent notamment la proposition
de «reporting pays par pays» qui oblige
les entreprises cotées à rendre publiques des
informations sur leurs activités et leurs
impôts.
Des journalistes internationaux avaient
révélé en novembre 2014 que plus de 300
multinationales avaient conclu entre 2002 et
2010, des accords secrets au Luxembourg
dans le but de réduire le montant de leurs
impôts.
Des “entreprises,
partenaires
pour l’emploi“
Ces conventions bilatérales entre l’ADEM
et les entreprises signataires sont un
élément clé de l’accord conclu entre le
Gouvernement et l’UEL en janvier.
L’ambition est de renforcer la compétitivité
des entreprises et de contribuer à la réduction
du chômage et à la croissance économique.
Les premières entreprises ont reçu
le label «partenaire pour l’emploi» ce
5novembre 2015. Ces 22 entreprises proviennent
de différents secteurs, avec un
focus sur la grande distribution. Le ministre
Nicolas Schmit s’est réjoui de l’esprit de
dialogue qui est à la base de la labellisation.
Source: ADEM / UEL
________________________________________
Projet de loi
sur l’archivage
Maggy Naggel, ministre de la Culture aprésenté
au 4 novembre, le projet de loi sur l’archivage.
Selon la ministre, la mémoire collective
du Luxembourg et des générations futures
avaient besoin d’une nouvelle législation,
l’actuelle étant trop «lacunaire».
Le projet de loi prévoit que les Archives
nationales soient en charge de la surveillance
et la création d’un Conseil des archives. Les
producteurs ou détenteurs d’archives publiques
détermineront celles qui sont dignes
d’une conservation en collaboration avec les
Archives nationales dans un délai de sept
ans. Les communes resteront en charge de la
conservation et de la gestion de leurs archives
tout comme la Chambre des députés, le
Conseil d’Etat et les juridictions les gèreront
eux-mêmes mais avec la possibilité de les
faire conserver et gérer par les Archives
nationales.
________________________________________
La poste
va fermer des bureaux
Le ministre de l’Economie, Etienne Schneider
aannoncé devant la commission de l’économie
que Post allait fermer certains de ses bureaux
pour remédier à ses «25 à 30 millions» de
pertes par ans. Sur les 94 bureaux de poste
disséminés sur l’ensemble du territoire, il faut
distinguer les plus petits, isolés et ouverts
que quelques heures par jours des dits «normaux»
mais aussi des grosses structures.
Le chiffre d’affaire du groupe en 2014 est de
691.5 millions d’euros pour un résultat net
de 41.3 millions d’euros.
________________________________________
Avis budgétaire
de la Chambre de Commerce
Les investissements seront ambitieux, la
sécurité sociale demeure «durablement
périlleuse» et le solde structurel-cible est
trop faible pour asseoir la soutenabilité budgétaire
tels sont les grands messages qui
émergent de l’analyse de la Chambre de
Commerce. Celle-ci est complétée par des
propositions de mesures de consolidation
qui permettent, d’ici 2019, d’endiguer le
déficit de l’Administration centrale. Seul un
redoublement des efforts portant sur les
comptes publics permettra à redonner
confiance aux entreprises, aux citoyens et
aux investisseurs.
Communiqué par la Chambre de Commerce
________________________________________
Enfants connectés
Le ministre de l’Education nationale, de
l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch,
invite à la présentation du projet BEE CREA-
TIVE et des six premiers makerspaces au
Luxembourg.
Le projet BEE CREATIVE vise à préparer les
enfants et les jeunes aux défis du
Luxembourg digital. Mis en œuvre dans
l’éducation formelle et non-formelle, il
amène les enfants et les jeunes à utiliser les
outils techniques et nouveaux médias pour
créer, apprendre, découvrir, réaliser des projets
(«digital literacy»). Le projet a également
pour but de développer la créativité, les
talents et l’esprit d’entreprise dans le
contexte des TIC.
Communiqué par le ministère
de l’Education nationale

Fujitsu supports
companies to
digitalize their
business
Improve business efficiency by moving your on-premises manual processes
to a Cloud based on-demand applications platform.
docSphere is a Luxembourg Cloud based platform delivering key accelerator for applications, business processes and
long term archiving.
Connecting the Digital Supply
Chain
Unifying Applications Digital
Experience
Empowering the
Organization
Long Term Archiving
End to End process
Digitalization & integration
via API connectors and cloud
scanning capture
Applications on demand
with unified user experience
through devices channels
Accelerated enterprise
processes via cloud based
automation platform
Long term preservation of
the archives and evidence
information
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www.fujitsu.com/lu
www.fujitsu-solutions.lu/
Contact :
info.luxembourg@ts.fujitsu.com

PSF
PSF: leGrand-Duché
devra se réinventer
La conférence annuelle de l’APSFS, l’Association des PSF de support, du 26 novembre
dernier était l’occasion idéale pour dresser un bilan de ce statut qui fait toujours parler
de lui après pourtant plus de dix ans d’existence. Thierry Seignert, directeur général
d’IBM Services Financial Sector et président de l’Association des PSF de Support, en est
convaincu: cet outil non-négligeable de notre paysage économique doit évoluer.
Il avance quelques pistes dans cette interview.
Le statut PSF, cadre législatif relatif aux
Professionnels du Secteur Financier, a
été créé il y a plus de 12 ans. Est-il
encore nécessaire d’en discuter?
La loi encadrant le statut PSF a très peu évolué
depuis 2003. Doit-elle rester telle quelle,
sachant que le monde change? Le marché
actuel est extrêmement globalisé et le
Luxembourg a pris le parti d’une large présence
internationale: certaines de nos banques
couvrent l’Asie ou les Etats-Unis et
compétitivement, nous sommes tout de
même le second pays en termes de fonds.
Cet écosystème très favorable du Grand-
Duché doit être protégé. Nous - Association
des PSF de support (APSFS) - pensons que
cette régulation doit s’adapter à l’époque
actuelle. En cela oui, il est nécessaire d’en
discuter.
notre paysage économique. Bien sûr, il aura
toujours ses détracteurs, le voyant comme
un frein à la compétitivité. Mais je ne suis pas
de leur avis: je suis un supporter optimiste de
cette régulation qui permet de travailler en
confiance avec des sociétés IT et des fournisseurs.
Quelles sont les mesures à prendre
pour moderniser ce statut?
Premièrement, il faut permettre aux banques
d’avoir des fournisseurs de services à l’agrément
PSF plus competitifs financièrement.
C’est une priorité pour la protection de l’emploi
et du business du pays. Deuxièmement,
il faut autoriser les PSF à s’affranchir de certaines
obligations légales qui sont parfois
lourdes pour un retour plus limité.
protection de données collent plus aux tendances
internationales, et ce pour attirer de
façon proactive des investisseurs étrangers.
Par ailleurs, nous voulons une régulation par
types d’activités, et non plus par entreprises
au sein même d’une société. Il n’est pas normal
qu’une firme de vente de logiciels IT soit
soumise aux mêmes obligations légales
qu’une société qui gère l’informatique d’une
banque.
Pierre Gramegna, ministre des Finances,
nous a confirmé pendant notre conférence
annuelle que le gouvernement était prêt à
travailler avec nous vers un statut «moins
régulé». Il a déclaré que nous n’aurions sans
doute pas de difficulté à trouver des solutions
plus flexibles, le tout grâce à des échanges
fructueux préalables avec la CSSF.
A-t-on des preuves que cette régulation
est un avantage compétitif pour le
pays?
Ce secteur représente 9.000 employés et
génère un milliard de chiffre d’affaire. Il est
un élément reconnu et non-négligeable de
Nous avons en conséquence fait quelques propositions
au gouvernement afin d’assouplir
cette législation. D’abord, nous souhaiterions
la création d’un statut «volontaire» allégé de
certaines contraintes qui se rapporterait à des
compagnies qui ne sont pas en ligne avec le
cœur de la loi des PSF du 2 Aout 2003.
De plus, nous désirons que les obligations en
Comment prévoyez-vous l’évolution
de ce statut?
La loi réglementant les PSF doit changer,
c’est sûr. Mais deux questions doivent être
posées dans cette transformation. D’abord,
où le secteur financier du Luxembourg veutil
se retrouver sur l’échiquier mondial de la
44
LG - Décembre 2015

Thierry Seignert
“
Les modèles que
nous avons eus jusqu’ici
ne sont plus les modèles
de demain
”
finance dans le futur? Ensuite, «Pourquoi
voulons-nous être reconnus dans les prochaines
années?», Une fois ces questions
posées et analysées, par le gouvernement et
les acteurs du domaine, le cadre règlementaire
des PSF pourra alors être revu de
manière structurelle. De façon tactique, les
propositions d’évolution que je viens juste
d’exposer sont des réformes qui peuvent être
rapidement mises en place.
En ce moment, le Luxembourg vit un changement.
Il doit réagir, se positionner au mieux
pour le futur. Les modèles que nous avons eus
jusqu’ici ne sont plus les modèles de demain.
Le Grand-Duché devra se réinventer, comme
il l’a toujours fait par le passé. Il lui faudra
trouver d’autres axes de développement: les
Fintech, la sécurité et confidentialité des données
en sont le parfait exemple. L’expertise et
la notion de services seront toujours les assises
de nos entreprises; la promotion à l’étranger
devra continuer à se faire et certaines sociétés
le font déjà très bien. J’ai le souvenir d’un
patron de banque qui un jour m’a dit: «Mon
marché n’est pas entre Thionville, Arlon et
Trèves. Mon marché c’est la planète Terre».
Cette ambition, nous sommes capables d’en
faire notre leitmotiv.
SoM
LG - Décembre 2015
45

Les pistes d’évolution
du statut PSF sont tracées
Le 26 novembre, l’APSFS a rassemblé ses membres afin de discuter des priorités, possibilités d’évolution
et de l’avenir de leur statut. L’association est chargée de l’information, de l’aide, de l’encouragement des
synergies entre les entreprises membres, ainsi que du traitement proactif des sujets directement liés au
développement de l'industrie des PSF de support. Au sein de l’auditorium KPMG, des discours de cette
conférence annuelle ont été tenu par Thierry Seignert, Chairman de l’organisme, mais aussi Pierre
Gramegna, ministre des Finances et Tom Théobald, Deputy CEO de Luxembourg for Finance.
1
2
3
4
1. Pierre Gramegna, ministre des Finances
2. Thierry Seignert, Chairman, APSFS
3. Marc Hemmerling, Member of Management Board, ABBL et David Hagen, CIO, CSSF
4. Tom Théobald, Deputy CEO, Luxembourg for Finance

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Finance
Une luxembourgeoise
àl’international
Le groupe MAS International a été fondé en 2003 et compte aujourd’hui 9 Partners et un
team d’experts pluridisciplinaires de plus de 80 salariés. Notre centre de décision ainsi
que notre principale entité opérationnelle sont à Luxembourg. Concernant l’international,
nous avons établi des bureaux en France, aux Etats-Unis et à l’Ile Maurice et des alliances,
en Allemagne et aux Pays-Bas. «Dans le futur, notre approche restera entrepreneuriale
et opportuniste», nous assure Sébastien Cassot, Partner chez MAS International.
Quelles sont vos activités?
Notre «core business» est le Service
Administratif et Comptable de société et
l’accompagnement de groupe souhaitant
établir leur siège social ou une entité opérationnelle
majeure àLuxembourg. Pour être
plus précis, notre offre de services couvre
notamment leurs besoins en matière de gestion
opérationnelle, administrative et
sociale, de comptabilité, de déclarations fiscales
ainsi que leurs besoins en moyen
humain et espace de bureaux. Nous sommes
aussi très sollicités dans le domaine de la
gouvernance et de la compliance.
Nous avons une forte exposition au secteur
immobilier en Europe car notre clientèle institutionnelle
a un fort appétit pour ce type
d’actifs mais aussi sur les instruments de
dettes et le capital investissement. Notre
organisation nous permet d’accompagner
les investisseurs dans la gestion opérationnelle
et administrative de leur holding
luxembourgeoise et/ou de leurs entités opérationnelles
par exemple en France ou en
Allemagne.
Quels sont vos atouts?
La spécificité de notre groupe est d’être
détenue à 100% par son top management,
ce qui est, pour nos clients, un gage d’indépendance,
de responsabilité et de proximité.
Cela nous permet aussi d’avoir des processus
de décision très courts et donc une certaine
agilité. Nous avons la chance d’avoir des collaborateurs
fidèles ayant une forte culture
entrepreneuriale. Leur professionnalisme et
leur réactivité sont plébiscités par nos clients
et nous en sommes fiers.
Enfin, MAS International est un concentré de
multiculturalisme, ce qui nous permet de
nous adapter aux contextes culturels de nos
clients, un facteur critique dans la pratique
des affaires surtout avec la mondialisation de
la place de Luxembourg.
Quel intérêt à devenir PSF?
La vocation de MAS International est de contribuer
aux succès de nos clients car nous croyons
au cercle vertueux des relations de long terme.
Devenir PSF «Spécialisé» est l’étape incontournable
pour pouvoir offrir des services
d’administration de fonds à Luxembourg.
Nous avons introduit une application auprès
de la CSSF cette année et espérons être opérationnels
dans le courant de l’année 2016.
Notre cible est l’industrie des fonds alternatifs
où nous visons plus particulièrement le
trio «Real Estate-Private Equity-Debts».
Est-ce que le statut de PSF est un réel
atout à l’international?
Certes le statut de PSF est un gage de qualité
reconnu par les acteurs de l’industrie des
fonds d’investissement ayant une présence à
Luxembourg. Cependant, ce statut reste une
certification nationale qui doit être complété
par des certifications reconnues internationalement
comme par exemple, ISAE 3204.
A ma connaissance, aucun autre pays
n’a dupliqué la législation relative aux PSFs.
Il y a donc encore beaucoup d’efforts de
communication et d’éducation à effectuer
pour que le PSF connaisse, au niveau
48
LG - Décembre 2015

“
MAS, un groupe
indépendant détenu par
son management
”
Sébastien Cassot
international, la même notoriété que le label
«UCITS». Il faudra surtout veiller à ce que la
place de Luxembourg continue à être perçue
comme un centre financier d’excellence pour
continuer à générer des opportunités commerciales
aux prestataires de services labélisés PSF.
Quel regard portez-vous sur le changement
de politique économique du
Luxembourg?
Vous voulez parler de l’image de la place à l’international
je suppose. Force est de constater
que la démarche «Nation branding» initiée par
le gouvernement commence à porter ses fruits.
Le Luxembourg est en passe de réussir à faire
évoluer son image et plutôt dans le bon sens.
On aurait pu imaginer qu’après LuxLeaks, le
pays soit pour toujours affublé d’une image
négative, or c’est tout le contraire. En effet, le
dernier évènement organisé par Luxembourg
For Finance à Paris a démontré qu’il y avait une
demande et un intérêt réel des 300 participants
qui voient dorénavant le Luxembourg comme
un centre d’expertise, financier et technologique
d’importance.
MAS International était pour la première fois
l’un des sponsors principaux d’un évènement
de place majeur et nous sommes heureux
de contribuer à faire le lien entre deux
acteurs majeurs de l’industrie de l’Asset
Management.
MAS International
6C, rue Gabriel Lippmann • L-5365 Munsbach
Tél.: 26 25 88 88 • Fax: 26 25 88 79
www.masinternational.com
Source photo: MAS International
LG - Décembre 2015
49

Finance
Un géant invisible
mondialement reconnu
Les fonctions administratives nécessaires, l’évolution du milieu, les événements liés,…
Le secteur des fonds Luxembourgeois en bref par Josée-Lynda Denis, présidente du
ALFI TA & Distribution Forum.
Les prestataires
de services financiers
maintiennent et servent
environ 8 millions de
comptes d'actionnaires
de fond
“
”
Le plus de front office des back office
La distribution mondiale des fonds d’investissements
continue d'être le moteur de la croissance
des fonds communs de placement dans
le monde entier. Pour supporter cette importante
industrie du secteur financier, les administrateurs
de fonds proposent une large
gamme de services d’administration destinée
aux gestionnaires de fonds internationaux
situés dans les principaux marchés mondiaux.
Ces fournisseurs de services aux fonds d’investissements,
notamment les Agents de
Transfert («TA»), ceux qui maintiennent et
administrent les données et les transactions
des investisseurs, ainsi que ceux qui soutiennent
les distributeurs de ces fonds, le service
de support à la Distribution (Distribution
Support Services «DSS»), s'efforcent en permanence
d'améliorer et de développer des
services innovants pour prendre en charge
les stratégies de distribution globale de leurs
clients, les gestionnaires de fonds.
Les fournisseurs de services TA et DSS étant les
plus importants car ils sont le lien le plus direct
aux investisseurs et aux distributeurs de fonds.
Un géant invisible mondial
Le Luxembourg a développé un service d’administration
de fonds mondialement reconnu de
par le monde depuis plus de 25 ans. Ce modèle
opérationnel représente toute la chaine de
valeurs qui soutient l’industrie des fonds d’investissement
dans leur entièreté. Connu sous le
nom de «Fund Services/Asset Servicing», il
comprend toutes les fonctions administratives
nécessaires pour soutenir la vie sociale d’un
fond, depuis son lancement jusqu’aux services
journaliers aux investisseurs et distributeurs.
Les prestataires de services financiers de
Luxembourg apportent les services TA &DSS
depuis que l’industrie des fonds existe.
Aujourd'hui, ils maintiennent et servent environ
8 millions de comptes d'actionnaires de
fonds, plus de 55.000 accords de distribution
couvrant plus de 70 pays de vente et la liste ne
s’arrête pas là. Ajoutez à cela la croissance de
l'espace de fonds d'investissement alternatifs,
l'évolution de la réglementation dans ce secteur
et les tendances technologiques et
demandes du marché plus récentes et à venir,
de plus en plus de nouveaux pays ou territoires
de distribution tels que la Chine, apportant
de nouveaux produits d'investissement et de
devises tels que le RQFII et le renminbi.
50
LG - Décembre 2015

Inutile de dire que ce secteur entre dans un
monde nouveau aujourd'hui. Non seulement
du point de vu réglementaire, mais avec le
développement croissant des plates-formes de
distribution de fonds qui touchent directement
la valeur des opérations du TA et DSS. On pourrait
même dire que l'ensemble de la «logistique»
entourant la chaîne de valeurs du modèle
opérationnel de la distribution de fonds passent
par un changement majeur, àdevoir évoluer
continuellement avec l'expansion de l'industrie
des fonds dans le monde, vers de nouveaux
pays et territoires et leurs principaux collaborateurs,
le distributeur de fonds et l'investisseur.
Il ne faut pas oublier que la naturedu Luxembourg
en tant que centremondial de service aux fonds
est en – adaptation constante – pour subvenir
aux besoins croissants des gestionnaires d'actifs,
leurs distributeurs et, le plus important, les investisseurs,
où qu'ils soient dans le monde.
Ne mettons surtout pas de côté que le service
TA &DSS place une partie si importante
du cycle de vie du fonds luxembourgeois que
le Luxembourg alancé sa propre communauté
des opérationnels des fonds en 1999 -
l'ALFI TA &Distribution Forum.
Facilité de faire des affaires en fonds
domiciliés au Luxembourg
Le TA Forum assure la liaison avec la communauté
des prestataires de services et autres
associations similaires dans le monde, réunissant
des pairs de l'industrie à partager leurs
expériences et discuter de questions liées aux
opérations de distribution de fonds mondiaux.
Un Comité de pilotage dédié, le ALFI TASC
(TA Steering Committee) traduit les exigences
réglementaires et l'évolution du marché
lorsqu'elle se présente, conseille et fournit les
directives règlementaires aux professionnels
de l'industrie, en fournissant des lignes directrices,
des rapports d’analyse et autres en partageant
ces informations par l'intermédiaire
de moyens de communication dédiés.
Josée-Lynda Denis
Egalement, à travers un événement annuel
de l'ALFI TA & Forum Distribution, le TASC
communique l'influence des réglementations
et les développements de l’industrie sur la
manière dont nous effectuons les services liés
au TA & DSS, comment nous façonnons
notre modèle opératoire et les capacités en
développement pour assurer la facilité de
faire des affaires en fonds domiciliés au
Luxembourg.
La distribution transfrontalière des fonds
d’investissements restera la pierre angulaire
de l'industrie des fonds. Les praticiens de
cette industrie continueront toujours d'être
challengés par sa complexité croissante.
Toutefois, pour paraphraser le poète américain
Wallace Stevens «tout est compliqué;
Si ça n’était pas le cas, la vie et tout le reste
seraient bien ennuyeux».
Communiqué par l’ALFI
LG - Décembre 2015
51

Finance
“The largest bank in terms of capital”
ICBC Luxembourg S.A ("Luxembourg Branch"), established in 1999 is the second subsidiary
of ICBC in Europe. Luxembourg Branch moves ahead progressively and sustains steady
growth. The internal management continues to improve. Luxembourg Branch makes
numerous milestones in business performance. Interview with Ms. Qinyi Qu, General
Administration Department of ICBC (Europe) S.A. & ICBC Luxembourg Branch.
Can you introduce us ICBC Europe?
ICBC, the largest bank in terms of capital in
the world, established its Luxembourg
Branch in 1999 and ICBC (Luxembourg) S.A
in 2006, which afterwards on January 1st
2011 changed its name to ICBC (Europe)
S.A., and has expanded its presence steadily
and sure-footedly ever since.
With Luxembourg as its hub, ICBC (Europe)
S.A. has drawn on the company’s global
resources to reach out across the continent. In
2011 alone, ICBC (Europe) S.A. made clear its
intention to expand progressively and strategically,
building upon its strong start in the
European market by opening six branches
simultaneously in Paris, Amsterdam, Brussels,
Milan and Madrid. Together with its latter
establishment of branches in Barcelona,
Warsaw,and Roma, ICBC (Europe) S.A. is currently
operating in major markets in Europe.
What are your activities?
ICBC (Europe) S.A. values the diversification of
businesses and seeks innovation via delicacy
management, localized innovation and standardized
services, and has launched the full
business lines of ICBC including retail banking,
bankcard, e-Banking, clearing, specialized
financing, global cash management, investment
banking, asset management and trade
finance. After the establishment of Private
Banking Center (Europe), ICBC (Europe)
Investment Banking Center and ICBC Europe
Cash Management Center, our diversified service
system has been further strengthened,
aiming to emphasize on low capital utilization
and high capital return business, which would
play an increasingly important role in contributing
to our profit in the future.
Was it strategically important to
choose Luxembourg as the European
level first place for investment funds?
First of all, Luxembourg has historically
played a role as entry gate into European
market for Chinese players. Luxembourg is
the largest recipient of Chinese Foreign
Direct Investment flows to Europe with a
share of approximately 28% in 2014. Some
of this investment is re-invested in other EU
countries through EU single passport regime,
which is the model adopted by ICBC to tap
the EU market through its Luxembourg hub.
Secondly, Luxembourg offers an attractive legal
framework and business environment with political
and social stability, a well-regulated financial
industry and friendly regulatory environment,
a skilled multilingual and multicultural
workforce together with the favourable tax
regime and convenient geographic location.
Further, Luxembourg is one of the few remaining
European countries with an AAA sovereign
debt rating from all the major rating agencies.
Last but not least, Chinese banks could develop
their asset management business by leveraging
Luxembourg’s dominant role in the European
investment fund industry and UCITS brand
name around world. Luxembourg is the
European investment fund centre and many
market players who are present in Luxembourg
for cross-border fund distribution use their
Luxembourgplatform also to launch RMB denominated
investment vehicle when the international
investor community shows particular hunger
for RMB products. Luxembourgalso has the largest
pool of RMB in the Eurozone and the RMB
denominated assets held by Luxembourg domiciled
investment fund exceeds RMB 250bn
which greatly facilitates Chinese bank in leveraging
its RMB strength with local market competitiveness
including, inter alia, UCITS brand recognition
with aim of global distribution.
In October 2014, ICBC (Europe) launched its
first RQFII UCITS in Luxembourg which was
also distributed through its branches in
France, Belgium, the Netherlands, Italy and
Spain through UCITS passporting regime,
which further strengthened Luxembourg’s
role to be the RMB investment fund hub in
Europe. In 2015, ICBC (Europe) launched the
first sub-fund under its SIF platform, which
entitles itself to become the first Chinese
bank involved in both UCITS and AIF world.
After moved into the first group of RQFII
holders in Luxembourg in November, ICBC
(Europe) commits itself to be more actively
involved into Luxembourg investment fund
industry and further promote the role of
Luxembourg as one of the most important
offshore RMB centers in the world.
Replies from ICBC (Europe)
52
LG - Décembre 2015

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Finance
Supporting investors
at the Luxembourg Stock Exchange
The Luxembourg Stock Exchange (LuxSE) is today the uncontested leader in international
securities listing with a global market share of 20% and a European market share of 40%
of all internationally listed securities. More than 40.000 securities from issuers more
than 100 countries and 55 currencies are listed on the Luxembourg Stock Exchange.
LFF spoke with Robert Scharfe, the CEO of the LuxSE to find out more about its crossborder
strategy and-and its solutions in terms of flexibility and market exposure.
The listing of the world's first Eu robond at
LuxSE was key to the development of
crossborder expertise in Luxembourg.
How has your international cross-border
offering developed over the years?
Indeed, the LuxSE really became international
with the first listing of a Eurobond in 1963. Since
then we have been at the forefront of new
developments in the international capital markets
and today the LuxSE is a synonym for innovation
and transparency. Over the years, the
LuxSE has listed a wide range of products ranging
from plain vanilla bonds to Asset-Backed
Securities (ABS). The latest development worth
mentioning are products with a different ethical
code, like sukuk and green bonds, as well as
securities denominated in various restricted currencies,
such as Dim Sum (CNY) and Masala
(INR) bonds.
What cross-border expertise is the LuxSE
able to offer to international clients and
what differentiates this expertise from
what is on offer in other jurisdictions?
How do you reduce crossborder complexity?
With more than 90% of the 40.000 securities listed
by issuers not domiciled in Luxembourg,
LuxSE is serving truly international clients.
In this respect, the Luxembourg Stock Exchange
takes a leading position for the listing of international
securities, based on a competitive, efficient
and client-oriented business model, making
"Listing in Luxembourg" a globally recognised
label. We are also supporting further standardisation
with the aim of simplifying the listing process
and making it morepredictable.
How do the cross-border ecosystem and
marketplace in Luxembourg supportcompanies
as they list on the LuxSE?
A well-oiled ecosystem is very important to
enable issuers to tap the international capital
markets. That's why LuxSE maintains close links
with all the financial intermediaries involved in
the listing and trading of securities, both here in
Luxembourg and abroad. This national and
international network is formed by a mix of listing
agents, law firms, custodians, clearing and
settlement entities, regulators and consulting
firms.
To illustrate this diverse network of participants,
it would not be uncommon that a security listed
on the LuxSE can be a truly international operation
with a corporate issuer from South Africa,
law firms from London and New York, an adviser
from Luxembourg and a syndicate of banks
from Germany, the US and Turkey and targeting
investors in the Middle East.
Can you give a recent case study of a new
company listing shares on LuxSE?
Edify is a good example. It is a branch of the
French company Somfy and is a private equity
company specialised in the investment of nonlisted
SMEs located in France, Switzerland,
Luxembourg and Belgium. The shares were listed
at the LuxSE on the 19th of December 2014.
Why has this company chosen Luxembourg
as opposed to other jurisdictions?
Luxembourg is one of the natural places for the
domiciliation of a private equity structure. That's
why an international investment company like
Edify chose to list on the LuxSE and not in Paris,
which is their home market.
How does the LuxSE keep on diversifying
by responding to new market needs such
as Coco bonds, Dim Sum bonds, Indexed
bonds, Tier one issues and Loan participation
notes, Sukuk (Islamic bonds)?
The LuxSE has been handling new and innovative
products for more than 50 years building
up a high level of know-how. This enables us
to benefit from a reliable expertise that we
share with our clients. As both a market-leader
54
LG - Décembre 2015

Vos besoins
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Finance
and an innovator, the Luxembourg Stock
Exchange is committed to continuous development
and improvement, and looks for the
opportunity to embrace new products, like the
first "Schengen Bond" denominated in CNY
last year.
Capital markets keep evolving at a fast
pace and are subject to structural changes
that require forward-looking ideas and
solutions. How has LuxSE sought out
newways to help develop capital markets?
We have always been close to the international
floor, interacting on a regular base with
various actors in this market. In this respect,
the LuxSE is participating in a number of
national and international working groups
within the Ministry of Finance, ABBL, ALFI,
FESE and WFE and is actively involved on hot
topics like CMU (Capital Market Union) or
crypto currencies. Furthermore, through our
subsidiary Fundsquare, we manage to keep
in touch with the newest evolutions in the
fund industry and we are ready to react
quickly to the continuously changing environment
of today's markets.
How has the LuxSE been attracting RMB
business and what is the potential for
RMB in capital markets?
The LuxSE is very successful in terms of RMB
business, as we have already listed more
than 110 RMB-denominated bonds and
investment funds since the first listing of an
RMB security in 2011. Our current market
share amounts to over 50% of listings outside
Asia, which ranks Luxembourg as the
3rd largest listing venue for RMB-denominated
bonds after Hong Kong and Singapore.
Source photo: LFF
One driver of this success resides in the fact
that the LuxSE has again been the first to list
such a product in Europe. This firstmover
advantage should not be a surprise as the
LuxSE lists bonds denominated in 55 other currencies,
including some restricted currencies.
Also, strong relationships with Chinese banks,
both with their local establishments in
Luxembourg and with their headquarters and
other branches globally as well as partnerships
with other Chinese exchanges, including
Shanghai, Shenzhen, Hong Kong and Taipei,
are very important, as they open up doors to
their domestic market. These efforts have
already led to new listings of Chinese issues
from ICBC, Bank of China and China
Construction Bank on the LuxSE.
Luxembourg's track record as a nimble first
mover encourages it to proactively develop
additional services and new ways to help grow
fastchanging capital markets.
Who are the emerging new clients and
why are they coming to list on the LuxSE?
Robert Scharfe
We are constantly observing the international
markets and we arepresent in emerging regions
all over the world. Besides the Asian and Islamic
markets, South America is developing well. In this
particular region of the world, we are experiencing
a great deal of support and long lasting relations
with US law firms for the listing at LuxSE.
Besides that the label "listed in Luxembourg" is a
well-recognised assurance of quality, both with
issuers and with investors all over the world.
What are the challenges ahead for the
LuxSE and how are you positioning
yourself for the future?
Competition between exchanges is present more
than ever.However,the LuxSE is well prepared for
the future, as our business model is built on innovation,
while respecting the needs of our clients.
In order to keep up with the fast evolving international
capital markets, the LuxSE is modernising its
infrastructure, its product range and investing
heavily into continuous staff training. GM
Source: Luxembourg for Finance
56
LG - Décembre 2015

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Entrepreneuriat
Une ruche
aux multiples attractivités
La reprise et la création d’entreprise mais peut-être aussi plus largement l’esprit
entrepreneurial constituent l’un des socles sur lequel une politique efficace de
diversification de l’économie doit reposer. C’est pourquoi, la Chambre de Commerce et
la Chambre des Métiers organisent en collaboration avec le ministère de l’Economie,
les Journées Création, Développement et Reprise d’Entreprises qui réunissent chaque
année, plusieurs centaines de créateurs et de chefs d’entreprise déjà établis.
Francine Closener et Carlo Thelen
Un lieu d’échange
Le secteur des PME représente 29.000 entreprises
au Grand-Duché, ce qui constitue une
part importante de notre économie. Laquelle
ne saurait évoluer que si de jeunes entrepreneurs
venaient enrichir le secteur en reprenant
ou en créant de nouvelles entreprises.
Durant ces trois semaines, une série d’évènements
ont été pensés pour créer un lieu
d’échange intergénérationnel entre tous les
acteurs-clés du secteur.
Du 12 novembre au 3 décembre, les entrepreneurs
de demain ont pu, sur le même
espace, bénéficier de nombreux conseils et
d’un accompagnement personnalisé pour
affuter et mener à bien leurs projets. Le planning
était riche, il s’est adapté aux disponibilités
et a été élaboré dans le but d’informer
via des conférences et des tables rondes sur
des thèmes comme le marketing et le financement
d'entreprise, le développement
d'une start-up innovante, la place des femmes
dans les organes de décisions des grandes
entreprises ou le recouvrement de créances.
La journée d’ouverture ou l’esprit entrepreneurial
L’évènement a débuté par les “Entrepreneur’s
Day“. Occasion de rencontrer au fil des stands,
les acteurs clés de l’entrepreneuriat luxembourgeois.
Un autre espace, cette fois exclusivement
réservé aux entretiens personnalisés, a
permis de recueillir les informations et les
conseils les plus adaptés aux différents projets.
Le site web www.journees.lu détaillait le programme
et permettait de choisir les journées,
les conférences et les acteurs les plus utiles aux
différents projets. Les porteurs de projet, les
créateurs, repreneurs et dirigeants d’entreprises
souhaitant être renseignés sur des problématiques
relatives à leur projet d’entreprise sont les
publics ciblés.
JuB
58
LG - Décembre 2015

Entreprises, professions libérales
& indépendants : Innovez l’esprit libre.
Raiffeisen est une banque coopérative. Et ça change tout ! Vous mobilisez votre énergie dans le
développement de votre activité. C’est pourquoi notre banque est à vos côtés, au quotidien, pour que
vous puissiez innover, créer, travailler l’esprit libre. Découvrez nos services « entreprises » en prenant
rendez-vous avec un conseiller dans votre agence Raiffeisen la plus proche ou du département
Entreprises ou encore sur www.raiffeisen.lu. Chez nous, c’est vous le patron !
www.raiffeisen.lu

Entrepreneuriat
Parler leur langage
Les PME sont des clients particuliers pour les banques. La Banque Raiffeisen, une banque
coopérative dont les origines remontent à 1925, s’est lancée avec succès sur ce segment
de la clientèle professionnelle. Flexibilité, réactivité et excellente connaissance du milieu
lui ont permis de devenir un acteur très en vue pour ce secteur. Interview de Laurent
Zahles, directeur adjoint et responsable entreprises.
La Banque Raiffeisen a pour slogan
«naturellement ma banque». Que
signifie une telle affirmation?
Notre banque a ses racines dans le secteur
agricole et viticole. Nos activités se sont
néanmoins considérablement diversifiées
durant les dernières décennies, explorant
notamment le champ de la clientèle privée.
Depuis une dizaine d’années, nous avons
également fortement développé notre offre
dédiée aux clients professionnels.
Actuellement, les activités de la Banque
Raiffeisen s’articulent autour de trois métiers
commerciaux. D’un côté le service aux particuliers,
grâce à notre réseau d’agences et de
caisses avec au total plus de 40 points de
vente répartis à travers le pays et complété
par notre département Gestion Patrimoniale
spécialisé dans le domaine des placements et
des gestions de fortune. De l’autre, notre
activité tournée vers la clientèle professionnelle,
avec nos conseillers spécialisés pour ce
type d’exigences.
Cette organisation nous permet d’être
«naturellement la banque» de tous les
clients. Avec une telle couverture d’activités,
nous pouvons assurer la gestion globale
d’une relation avec nos clients quels qu’ils
soient et quels que soient leurs cycles de vie,
privés ou professionnels. Notre concept nous
permet non seulement d’assurer un conseil
avisé et de proposer des produits adaptés à
une entreprise, mais aussi d’accompagner
efficacement ses dirigeants-associés et leurs
familles ainsi que les employés.
Que pouvez-vous apporter de particulier
à un jeune entrepreneur ou à une
start-up naissante?
L’actualité de cette période est tournée vers
les Journées Création, Développement et
Reprise d’Entreprises. Nous y avons participé
notamment lors de l’Entrepreneur's Day du
12 novembre en y tenant un stand d’informations,
comme à notre habitude. Il est
important pour la Banque Raiffeisen d’être
présent à ce genrede manifestation pour à la
fois soutenir ce type d’initiatives dynamiques
et également affirmer notre présence auprès
de la clientèle professionnelle: nous sommes
disponibles pour les personnes qui souhaitent
nous rencontrer, poser leurs questions
ou demander des conseils.
Plus concrètement, la Banque Raiffeisen a de
quoi apporter aux start-upers ou repreneurs
de sociétés.
Premièrement, en tant que banquiers, nous
voyons défiler de nombreux dossiers. Sans
être experts dans tous les domaines, nous
avons l’expérience, les connaissances et les
capacités d’analyse indispensables pour
considérer en profondeur un dossier et
notamment son business plan. Nous sommes
donc à même de conseiller de futurs entrepreneurs
et nous les rendons attentifs aux
points qu’ils auraient oubliés ou négligés.
Disposer du regard d’un expert, au moins au
niveau financier, est rassurant pour ces jeunes
pousses.
Deuxièmement, au-delà du conseil financier,
nous orientons ceux qui le désirent. Lancer
son business ou reprendre une activité
requiert beaucoup de travaux préparatifs.
Nous avons la capacité d’aiguiller les futurs
entrepreneurs vers les organes dont ils ont
précisément besoin. Tous ne connaissent pas
forcément les acteurs qui gravitent autour de
cette sphère ou encore les initiatives qui
pourraient les aider.
Avec presque 30.000 PME au Grand-
Duché, ce marché est-il réellement
intéressant?
Lorsqu’on creuse un peu plus ce chiffre, on
remarque que les PME représentent plus de
99% des sociétés au Luxembourg. Ce qui est
encore plus remarquable, c’est que les PME
abritent plus de 60% de l’emploi total de
l’économie marchande du pays et créent
presque 70% de la valeur ajoutée ce qui est
largement au-dessus de la moyenne de
l’Union européenne. Ce marché est par
conséquent un secteur très important, qui
mérite toute notre attention.
60

“
Encore plus remarquable,
les PME abritent plus de
60% de l’emploi total de
l’économie marchande
”
En quelle mesure les PME sont-elles
des clients particuliers?
Cela fait presque 15 ans que je travaille
dans le domaine et le contact avec les
entrepreneurs m’a toujours passionné. J’ai
eu la chance de rencontrer des gens qui ont
une vision, une énergie, un courage qui
sont impressionnants. Ces personnes créent
une vraie richesse; elles doivent parfois
prendre des risques et en assumer les
conséquences. Pour cela, je les respecte
énormément.
Servir des PME est un travail particulier car
elles évoluent constamment. Elles peuvent
passer par différents cycles de vie: certaines
périodes leur sont plus creuses, d’autres non;
il y a parfois des transitions ou des reprises à
assurer. Accompagner les PME à travers ces
différents stades est un défi mais aussi un
plaisir pour un banquier. Notre but n’est pas
de les accompagner uniquement sur le court
terme sur des projets isolés mais bien de
développer une relation basée sur une
confiance réciproque et d’assurer un partenariat
sur le long terme.
Afin de servir ce secteur au mieux, nous
avons développé un département spécialisé
d’une quinzaine de personnes qui travaillent
quotidiennement au contact de la clientèle
professionnelle. Mais nous avons également
des conseillers qui portent cette casquette au
sein même de nos agences locales. Nos
clients peuvent donc soit contacter un expert
de notre département spécialisé, soit s’adresser
à un conseiller dans une de nos agences.
Nous répondons ainsi au mieux aux besoins
de nos clients en leur assurant une proximité
et une réactivité sans faille. Il est en effet
impératif de réagir rapidement aux demandes
de cette clientèle. Lorsqu’un entrepreneur
a une idée, il veut savoir rapidement si
son banquier va le suivre dans son projet. La
Banque Raiffeisen peut se targuer d’être un
partenaire idéal de dialogue, qui essaie au
maximum d’être sur la même longueur
d’onde que ces entrepreneurs et de parler
leur langage. Comprendre nos clients et
Laurent Zahles
communiquer correctement avec eux
demande une grande flexibilité, de la rapidité
et une connaissance profonde du marché
et du contexte dans lequel ils évoluent.
Banque Raiffeisen
Société coopérative
4, rue Léon Laval
L-3372 Leudelange
Tél.: 24 50 1
Fax: 22 75 41
info@raiffeisen.lu
www.raiffeisen.lu
Source: «Enterprise and Industry, 2014 SBA Fact Sheet Luxembourg, European Commission»

Entrepreneuriat
«Nation Branding»
Quel impact pour les PME?
Fiabilité, dynamisme et ouverture seraient la base de l’image de marque du Grand-Duché
àl’étranger, avec en aboutissement, la promesse «Plus loin ensemble» qu’offrirait le
Luxembourg et ses entreprises à tous leurs partenaires. Les PME, hautement majoritaires
par rapport aux autres types d’entreprises rencontrées à travers le pays, ont également
un rôle à jouer en ce sens. Explication de Jeremy Spoidenne, directeur au sein de la
Fiduciaire Générale de Luxembourg.
“
Les pays jouissant
d’une bonne image de
marque attirent plus facilement
entreprises, visiteurs,
clients, talents et
investisseurs
”
L’initiative Nation Branding
Le gouvernement luxembourgeois a initié en
2014 une démarche de Nation Branding (ou
«façonnage de l’image de marque du
pays»). Cette initiative, basée sur un processus
participatif impliquant des acteurs clés
des secteurs économique, financier, culturel,
touristique mais également des membres de
la société civile et le grand public, a débouché
cet été sur la définition des composantes
de la «marque Luxembourg».
L’ouverture et la fiabilité ayant été révélées
comme forces de base, l’archétype de l’allié
s’est imposé naturellement. L’allié véhicule
des valeurs de respect, de serviabilité
et d’amitié; il est ouvert d’esprit, empathique,
modeste, intègre et possède des qualités
de rassembleur et de médiateur.
Conjugué au dynamisme, le message que
veut faire passer le pays est qu’il est facile
d’entamer des relations et des alliances, de
les faire croître et donc d’avancer avec un
partenaire luxembourgeois.
Ce processus a permis d’identifier les forces
ou valeurs de la «marque Luxembourg», qui
se sont révélées être fiabilité, dynamisme et
ouverture. Celles-ci correspondent aux
caractéristiques différenciatrices les plus
importantes du pays. La définition des
valeurs d’une marque n’est toutefois pas suffisante
pour que la stratégie soit gagnante. Il
convient également d’adopter une forme de
communication claire et intelligente.
Au niveau de l’initiative luxembourgeoise,
ceci a été appréhendé par une définition de
la personnalité de la marque via la théorie
des archétypes de Carl Gustav Jung* et en
choisissant une option de positionnement, la
transformation dans le cas d’espèce.
Ceci découle sur la promesse de la «marque
Luxembourg»: «Plus loin ensemble».
Ainsi le partenaire qui fera usage de la
«marque Luxembourg» rentrera dans une
relation gagnant-gagnant qui lui offrira de
nouvelles opportunités et dont les deux
–le partenaire et le Luxembourg –tireront
avantage.
Impact sur les PME
L’idée du gouvernement lors de l’élaboration
de cette stratégie d’image de marque
est de promouvoir une nouvelle image,
plus positive, du pays dans un environnement
mondial concurrentiel et global.
62
*Selon cette théorie, l’utilisation intelligente d’un archétype reconnu permet de déclencher une impression de reconnaissance
et de familiarité avec la marque.

Jeremy Spoidenne
En effet, les pays jouissant d’une bonne
image de marque attirent plus facilement
entreprises, visiteurs, clients, talents et investisseurs.
Ceux dont l’image est moins flatteuse
se voient pénalisés par un manque
d’attention des médias et gouvernements
étrangers mais aussi par des relations internationales
plus complexes et plus onéreuses.
Pour contribuer à l’image de marque du pays,
les acteurs des différents secteurs doivent jouer
un rôle actif dans la diffusion de cette image. De
par la qualité de leurs prestations, ils y contribuent
de manière positive. Le Luxembourg
étant une «terre de PME» - 97% des entreprises
emploient moins de 50 employés - ces dernières
ont clairement un rôle à jouer.
Pour les y aider, le label «Made In
Luxembourg» peut être un vecteur important.
Ce label, constitué d’une marque et
d’un logo, permet aux membres de la
Chambre de Commerce ou de la Chambre
des Métiers d’identifier l’origine luxembourgeoise
de leurs produits ou services. Ainsi, il
permet aux consommateurs nationaux de
reconnaître les produits locaux mais également
de différencier les produits luxembourgeois
à l’international.
Le label «Made In Luxembourg» peut donc
se transformer en instrument de promotion
et dès lors contribuer à l’image de la «marque
Luxembourg». De facto, si l’image du
Luxembourg est bonne, les porteurs du label
en tireront profit. Nous pouvons dès lors
entrer dans un cercle vertueux, l’un tirant
l’autre vers le haut.
Communiqué par
Fiduciaire Générale de Luxembourg
63

Entrepreneuriat
Les meilleures techniques
de vente et marketing utilisées
par les startups à succès
Lancée en 2015 au Luxembourg, la série de conférences «How to start a Startup» de la
Stanford University* combine des courts-métrages de discours d´entrepreneurs américains
àsuccès et d´investisseurs renommés, suivis de témoignages et de tables-rondes animées
par des entrepreneurs locaux sur des sujets touchant à la création d´entreprise, tels que la
conception de produits, la levée de fonds,…. Le partage d´idées innovantes et d´expériences
est au centre de ces événements qui ont rassemblé plus que 800 personnes lors des
21 séances organisées depuis le début de cette année. Le 18 novembre chez nyuko,
une soixantaine de personnes s´était déplacée pour discuter des meilleures techniques
de la vente et du marketing, objectif: conversion et croissance!
“
Une bonne stratégie
de vente serait de se
focaliser sur la commercialisation
d’un seul produit
au départ
”
Etaient prévues au programme, une vidéo de
Tyler Bosmeny, fondateur et PDG de Clever
qui développe des logiciels éducatifs, suivie
d’une discussion avec Jérôme Bloch
(360Crossmedia) et Laurent Maillard
(Adoraweb). Pour prospecter des nouveaux
clients, Tyler Bosmeny a souligné l’importance
de faire du réseautage, de cibler les
bonnes personnes (c’est-à-dire les décideurs)
et de faire un follow-up conséquent. Pour
lui, dans un pitch commercial, «less is more»:
il faut savoir se taire et laisser le client s’exprimer
pour connaitre ses besoins.
Selon Jérôme Bloch, entrepreneur créatif
et fondateur de l´agence de communication
360Crossmedia (éditeur de plus de 80
magazines), l´échec est encore trop souvent
pénalisé au Luxembourg. Pour lui,
une bonne stratégie de vente serait de se
focaliser sur la commercialisation d’un
seul produit au départ. Par ailleurs, il faut
faire un «180 degree turn» lors de l’approche
de nouveaux clients et se mettre à
leur place. Ancien joueur professionnel de
golf, Jérôme Bloch a publié trois livres:
“Illusion of simplicity” (2015), “Dealing
with the mess” (2012), “Golf means
Business” (2007).
De son côté, Laurent Maillard, fondateur de
l’agence web Adoraweb, a recommandé de
structurer son travail, de fixer des objectifs
et d´établir un plan d´action. Son conseil: ne
pas développer le produit avant d´avoir au
moins 10 clients potentiels. AdoraWeb est
une agence Web orientée croissance, prête
pour aider les entrepreneurs à lancer, gérer
et accélérer leurs affaires.
64
*organisée par Luxinnovation, en collaboration avec nyuko, la Chambre de Commerce, l’Université de Luxembourg, Silicon
Luxembourg, Jonk Entrepreneuren Luxembourg asbl, luxfuturelab, Technoport et LPEA.

Jérôme Bloch
La thématique «How to talk to investors» a été
abordée lors d’une nouvelle session chez
nyuko, le 26 novembre. Le dernier rendez-vous
du cycle «How to start a Startup» s’est tenu le
9décembre dernier à Esch-Belval à la Halle des
Poches à fonte et était dédié à la croissance et
à l’épanouissement de la start-up en tant
qu’entreprise avec la participation de Jérome
Wittamer (LPEA & Expon Capital) et Marco
Houwen Marco Houwen (BHS Services).
Pour connaître les événements à venir:
www.nyuko.lu
Laurent Maillard
nyuko
Start-Up Nation
Luxembourg
Plateforme unique d'expertise entrepreneuriale,
nyuko entend propulser l'écosystème
entrepreneurial luxembourgeois en
créant un environnement favorable à
l'émergence du nouveau. nyuko s'adresse
àtous les entrepreneurs, indépendamment
du stade de création ou de développement
de l'entreprise.
L'activité de nyuko s'articule autour de
quatre positionnements ambitieux:
changemaker / startup supporter / training
hub and knowledge network / community.
Formations à l’entrepreneuriat, coaching
personnalisé dans la création d’entreprise,
networking, soutien dans la levée de fonds,
nyuko est tout cela mais surtout: une communauté
vibrante d’entrepreneurs innovants!
Source photos: nyuko
65

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La suite des chaises
musicales à Dudelange
Le vendredi 13 novembre, Alex Bodry a été
nommé bourgmestrehonoraire de Dudelange.
Après plus de dix années en place, il avait
démissionné de son poste de bourgmestre
l'an passé. Le socialiste de 56 ans avait été
remplacé par Dan Biancalana. A 37 ans, ce
dernier était donc devenu le plus jeune bourgmestre
de l’histoire de Dudelange.
________________________________________
Alors Ettelbruck danse
Selon nos confrères du Tageblatt, la décision
a été entérinée par le conseil communal:
Ettelbruck aura sa discothèque. Elle sera
créée dans une partie de l'ancienne menuiserie
Schwalen et aura une capacité d'accueil
de 1.000 personnes.
________________________________________
700 jeunes brevetés
Le 25 novembre, environ 700 brevets d’animateur
ont été distribués à des jeunes et aux
membres des organisations de jeunesse, au
Centre Culturel de Bonnevoie. C’est le
Service national de la jeunesse qui a remis les
distinctions pour des activités de loisirs, en
présence du ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude
Meisch.
Dan Biancala
©www.dudelange.lu
Une nouvelle école
pour les professionnels
de la santé
François Bausch, ministre du Développement
durable et des Infrastructures et Claude
Meisch, ministre de l’Éducation nationale, ont
inauguré le lundi 16 novembre le nouveau
Lycée technique pour professions de santé à
Bascharage. Au vu du nombre grandissant
d’élèves dans ce secteur, un agrandissement et
une rénovation de la structure existante était
nécessaire. L’ensemble accueille dorénavant 18
salles de classe, des laboratoires, des salles
d’enseignement clinique et une bibliothèque.
________________________________________
Foire du livre
La 21e édition des "Walfer Bicherdeeg" s’est
déroulée les 21 et 22 novembre: deux journées
idéales pour dénicher le bouquin désiré, flâner
entre les nombreux bacs de livres ou rencontrer
des auteurs en dédicace. Véritable lieu
d’échanges et de débats littéraires, le salon du
livre de Walferdange a cependant été endeuillé
par le décès de Lex Jacoby, auteur et l’un des
initiateurs de cette manifestation annuelle.
________________________________________
Santa Claus
is coming to town
Saison oblige, les marchés de Noël ont fait leur
apparition lumineuse et colorée un peu partout
dans le pays. Luxembourg-ville et Eschsur-Alzette
ont donné le top départ dès le
20 novembre. Ils seront suivis par Differdange
et Dudelange mi-décembre. Les autres villes ne
sont pas en reste: Remich, Ettelbrück, Diekirch,
Clervaux, Wiltz, Medernach, Martelange-Haut
ou encore Vianden organisent elles-aussi leurs
festivités hivernales, ponctuées de vin chaud et
de Gromperekichelchers.
:Winterlights 2010 ©Ville de Luxembourg Andrés Lejona

Parce qu’il n’y a rien de mieux
que de se sentir chez soi dans
une atmosphère douillette,
nous fabriquons et posons des
portes et fenêtres sur mesure,
résistant aux climats les plus
extrêmes.
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et de votre budget, nous
respectons toujours vos
exigences. Alors si vous avez
un projet, n’hésitez pas, nous
vous conseillons aussi dans les
travaux de rénovation et de
construction.
La menuiserie extérieure, c’est WAKO

Actualité communale
Quatre luxembourgeoises
vraiment Green
En collaboration avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures et
du Parc de l’Our, myenergy a organisé une remise de certifications “Pacte Climat“.
Seize communes se sont vues remettre le précieux sésame et ont ainsi rejoint les
42 autres déjà certifiées. C’est dans les locaux du verdoyant Parc Naturel de l’Our que
le “European Energy Award Gold“ a été remis à quatre communes: Beckerich, Parc
Hosingen, Tandel et Schifflange.
Un trophée de poids
Toutes les communes primées ont réussi leur
audit depuis mai 2015. Le premier niveau
requiert un total de 40% et le deuxième 50%.
Pour obtenir la plus haute certification, il faut
plus de 75% de points acquis. Ce troisième
niveau équivaut au label international
“European Energy Ayard Gold“ utilisé par
d’autres pays européens comme l’Allemagne,
la France, l’Italie, Monaco, l’Autriche et la
Suisse. Jugées au niveau national mais également
par des auditeurs certifiés au niveau
international, les communes ont été récompensées
d’un standard reconnu à l’étranger.
Les quatre luxembourgeoises se sont rendues
par la suite à Leipzig pour la remise des certificats
internationaux qui fut également l’occasion
de dialogues intercommunaux, entre
très bons élèves donc.
Une politique à long terme
Le premier plan communal pour l’énergie a
débuté dès 1997 à Beckerich. L’objectif étant
l’autonomie énergétique mais également la
volonté d’incarner le rôle de précurseur dans
la protection du climat. La commune s’est
donnée les moyens d’y parvenir avec sa
68

coopérative pour l’installation de bio méthanisation,
sa chaudière à copeaux de bois et son
réseau de chaleur qui alimente 200 foyers. Elle
ainstallé des panneaux photovoltaïques sur
les bâtiments communaux et permis à ses
habitants d’en acquérir des parts pour contribuer
à la production d’énergie renouvelable.
La commune rurale de Parc Hosingen a une
approche durable du développement de son
territoire. Elle collabore ainsi dans le cadre du
Pacte Climat avec le Parc Naturel de l’Our
dans l’objectif de sensibiliser ses citoyens. Un
projet éolien est actuellement en pleine planification
dans l’optique d’accéder à une
autonomie énergétique d’ici 2018.
Enfin Schifflange a été la première commune
luxembourgeoise à instaurer une limitation de
vitesse à 30km/h dans toutes les zones d’habitation.
Prêt de la moitié de ses bâtiments
sont alimentés par un système de chauffage
urbain à cogénération électricité-chaleur. Via
de nombreuses rénovations énergétiques de
bâtiments et l’achat d’électricité verte pour
tous ses locaux communaux, Schifflange a
divisé ses émissions de CO 2 par deux depuis
2000. À l’avenir, la commune souhaite encourager
ses concitoyens à entreprendre la rénovation
énergétique de leur propre habitation.
Au cœur de la soirée
Puisque c’est la commune de Parc Hosingen
qui a obtenu la meilleure note durant la
période d’évaluation, la cérémonie s’est
tenue dans son centre écologique. Le président
du Parc Naturel de l’Our, Emile Eicher a
prononcé un mot de bienvenue qui a précédé
le discours du secrétaire d’Etat au
Développement durable et aux
Infrastructures. Dans un contexte de préparation
à la conférence mondiale de Paris - la
fameuse COP 21 - Camille Gira a rappelé le
rôle majeur que jouent les communes dans la
protection de l’environnement.
Les conseillers climat ont présenté les différents
projets de leurs communes respectives
avant que les représentants politiques des
communes certifiées exposent à leur tour
leurs atouts.
Une jolie soirée qui s’est terminée avec la
remise des trophées et clôturée autour d’un
verre de l’amitié.
JuB
Source: Portail de l’environnement
du gouvernement
“
Beckerich, ParcHosingen,
Tandel et Schifflange, toutes
lauréates de l’'European
Energy Award Gold‘
”
Copyright des illustrations ©Ministère de l'Environnement
LG - Décembre 2015
69

Construction
Itinéraire d’une réussite
Lorsque la famille Lopes quitte le charme des paysages escarpés du Nord portugais
pour des prairies plus vertes, le père travaille dans la construction générale avant de se
spécialiser dans les chapes. Il passe chef d’équipe, puis technicien et en 2001, à force
de travail, le rêve luxembourgeois devenant réalité, il devient chef d’entreprise.
Son fils, Philippe Lopes a 30 ans et c'est un enfant du Luxembourg diplômé du
Lycée des Arts &Métiers de Mamer. Il a déjà de longues années d’expérience dans la
construction puisqu’à ses 12 ans, il suivait son père sur les chantiers, le regardant
coucher les mortiers de ciment, de chaux et de terre-argile. Il rejoint l’entreprise
familiale à ses 19 ans et depuis un an maintenant, il s’est à son tour lancé dans
l’entrepreneuriat en créant Chapes Bâtiments et Plâtres Bâtiments.
“
Chaque client
requiert des besoins différents,
nous essayons d’y
répondre avec le même
sérieux et sans rien ajouter
de superflu
”
Sociétés familiales
Même si Philippe Lopes est le seul dirigeant
des deux entreprises, il peut néanmoins profiter
des conseils avisés de son père. Créées
en juin 2014, les deux entités ont été pensées
distinctement dans un but d’efficacité
optimale. «La pluralité des activités n’est pas
le but recherché», nous dit-il, «nous voulons
rester les spécialistes dans ce que nous
savons faire». Ainsi, le carrelage, la maçonnerie
ou les installations techniques ne figurent
pas au catalogue des services. Les
ouvriers restent eux-aussi, cantonnés à leur
spécialité respective.
Le Fonds du Logement, la Société Nationale
des Habitations à Bon Marché, de gros promoteurs
comme Wiesen-Piront, C. Jans,
Crea Haus, Stugalux et des privés sont quelques-uns
des clients qui reconnaissent le
savoir-faire de Chapes Bâtiments et Plâtres
Bâtiments. La pluralité réside dans le genre
de chantiers qui sont réalisés. De la maison
unifamiliale aux bâtiments d’entreprises, «on
fait de tout», affirme le dirigeant.
Après seulement un an d’exploitation, les
deux entreprises comptent un effectif total de
36 ouvriers. Philippe Lopes les connait tous,
et pour cause puisqu’il travaille avec eux
depuis des années, bien avant qu’il eût créé
les entreprises. Il les appelle par leurs prénoms,
connait leurs problèmes du quotidien
mais aussi et surtout, leur manière de travailler
et leurs qualités en tant qu’artisans. «Nos
chapistes connaissent leur job et ne s’occupent
que de la chape. Et c’est pareil pour nos
plâtriers qui tous les jours, ne font que du plâtre».
C’est pour cela que le jeune chef d’entreprise
a décidé de scinder ces deux activités
dans des entreprises bien distinctes.
Deux entreprises et une multitude de
services
Il avoue sans gêne que ce rôle de patron est
tout nouveau pour lui mais il se fie à son expérience
du terrain et aux qualités de ses équipes.
Douze hommes sont affectés aux chapes talochées
et lissées, sur chauffage par sol, aux sols
industriels et rampes striées, aux préchapes et
préchapes isolantes et les activités ne manquent
pas. Philippe Lopes connait ses hommes
mais aussi le travail qu’ils fournissent, c’est le
genre de patron qui se déplace sur chantier
pour vérifier et contrôler l’avancé des travaux.
70
LG - Décembre 2015

Philippe Lopes

Construction
Et il en va de même pour les ouvrages de
plâtrerie où dix équipes de deux hommes s’attachent
quotidiennement aux plafonds et faux
plafonds, isolations, cloisons et enduits.
En un an d’activités, «nous avons déjà réalisé
beaucoup de chantiers. La chape d’une maison
unifamiliale est réalisée en un jour». À l’heurede
l’interview, trois équipes de chapes sont à
Oberkorn, au nord du pays, une à Maulusmühle
et l’autre à Reimberg. Les plâtriers eux-aussi sont
dispatchés un peu partout sur le territoire.
Luxembourg en perpétuel chantier
«Le travail ne manque pas au Luxembourg»,
nous explique-t-il, «mais qui dit travail, dit
aussi concurrence». Il n’y a qu’une seule possibilité
pour se démarquer,c’est «le travail bien
fait». Si une chape se coule en une journée,
elle est néanmoins un lien à long terme avec le
client. À chaque fois qu’il regarde le sol, il doit
être content du travail établi. Une bosse, une
fissure ou n’importe quel autre défaut peut lui
faire regretter son choix d’entrepreneur.
Un réseau de clientèle dense et un carnet de
commandes rempli demandent un professionnalisme
exemplaire. C’est un métier où
la partie commerciale se fait aussi par le bouche
à oreille; les erreurs se savent, s’ébruitent,
s’échangent et collent à l’image d’une
entreprise plus fortement encore que les
enduits aux plafonds. Surtout dans un petit
pays comme le Luxembourg, «cela nous
contraint à la qualité et c’est tant mieux».
C’est la stratégie de Philippe Lopes pour se
différencier de la concurrence. Être à l’écoute
des clients et de leurs besoins, ne pas vendre
de service inutile et être à la hauteur du professionnalisme
que le client place en l’entreprise:
«Chaque client requiert des besoins
différents, nous essayons d’y répondre avec
le même sérieux et sans rien ajouter de
superflu».
D’où l’importance de bénéficier de la marque
collective “Made in Luxembourg“.
Ce gage de qualité est un label de confiance
et l’ambition de Philippe Lopes est de le
renouveler tous les 5 ans.
Chapes Bâtiments
54, op Zaemer • L-4959 Bascharage
Fax: 26 65 09 75 • Tél.: 26 50 09 34
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Plâtres Bâtiments
54, op Zaemer • L-4959 Bascharage
Fax: 26 37 58 23 • Tél.: 26 37 58 21
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72
LG - Décembre 2015

RÉSIDENCE ALIZÉE
Rue de la Montagne à Differdange
9appartements / duplex et penthouses
De 1 à 2 chambres avec terrasse
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Livraison “clés en main”
CLASSE ENERGETIQUE BB
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Cabinet d’architecture: AREATECH SÀRL
Renseignements & vente
IMMODA
Tél. 58 49 17
secretariat@immoda.lu
www.immoda.lu

Construction
Un appel à la synergie
Diplômée en ingénierie financière et expérimentée dans le secteur de la construction en
tant que “Business Developer“, Nora Harouchi a créé BCM GROUP. Elle a constaté que
sans le bon effectif, les résultats ne suivent pas. Cet à priori l’a amenée à se demander
«quelles sont la taille et la structure adéquates à la rentabilité d’une entreprise dans le secteur
de la construction». Rencontre avec Nora Harouchi, fondatrice de BCM GROUP SARL.
“
La créativité naît
en empruntant d’autres
processus que les sentiers
traditionnels
”
Comment définir BCM GROUP?
Notre business model se présente en deux
axes. Build Partners est le département
construction de BCM GROUP. Notre activité
principale est la construction de maisons
individuelles et de résidences. Nous réalisons
également des rénovations énergétiques.
La valeur d’une entreprise est avant tout son
capital humain. Celle-ci pourra se développer
et se réaliser au sein d’une structure adaptée.
C’est pourquoi j’ai décidé de mettre en place
un département consacré aux services de
conseils destinés aux professionnels du secteur.
Aquelles fins?
La créativité naît en empruntant d’autres
processus que les sentiers traditionnels.
En tant que cheffe d’entreprise, je suis
convaincue des avantages qu’apporterait le
“crowdsourcing“. Je souhaite mettre en
place une plateforme de partage de
connaissances entre des professionnels
expérimentés qui disposent d’un large
savoir-faire et de nouveaux entrepreneurs
qui ont l’énergie et le goût du challenge.
Cette initiative donnera naissance à des projets
créatifs et novateurs.
BCM s’inscrit-elle dans le développement
durable?
Les fondements de mon entreprise s’inscrivent
dans cette démarche.
Le secteur de la construction est de plus en
plus exigeant en matière de sécurité et de
performances énergétiques. Grâce à Internet,
le client est surinformé. On ne construit plus
comme avant et la bonne volonté ne suffit
plus.
La formation des ingénieurs et chefs de chantier
aux techniques de “PassivHaus“ et
“EnerPHit“ est une condition sine qua non à
notre activité. On ne peut pas rénover un
bâtiment existant de manière inappropriée.
Je prends pour exemple le remplacement d’anciens
châssis par de nouveaux châssis étanches
àl’air. Sans un système de ventilation, l’humidité
de l’air ne peut pas être évacuée, le risque
étant l’apparition de moisissures.
Lors d’une nouvelle construction, il faudra
être attentif au pont thermique. Il ne suffit pas
de le minimiser mais il est question de le supprimer.
Un autre cas de figure est de veiller à
une température de l’eau supérieure à60°c
dans le circuit fermé d’eau chaude, sans quoi
le risque est l’apparition de la légionellose.
74
LG - Décembre 2015

Nora Harouchi
L’entrepreneur ne peut jamais être considéré
comme un simple exécutant incompétent.
D’où provient votre idée de «l’utilisation
efficiente d’un bien immobilier»?
Elle est issue d’un constat. Nous avons participé
au salon “Home & Living“ en octobre.
Suite aux discussions avec les clients, la principale
préoccupation était l’aspect financier.
Nous leur avons fait part du concept d’utilisation
efficiente d’un bien immobilier.
Le principe est simple. Lors de la conception
du projet de construction d’une maison unifamiliale,
il s’agit de convertir le grenier non
exploité en un appartement destiné à la
location. Cette initiative aurait deux avantages.
D’une part, le client bénéficiera d'une rentrée
financière complémentaire sous forme de
loyer qui allègera sa charge de crédit. D’autre
part, cet investissement engendrera une
plus-value de la maison. Ce principe pourra
faciliter l’accès à la propriété en parallèle à
d’autres avantages fiscaux.
Build Partners – BCM Group propose à ses
clients une construction clés en main, dont la
conception, en collaboration avec l’architecte,
aura été pensée en fonction des
besoins actuels et futurs.
L’utilisation efficiente d’un bien immobilier est
une idée simple et qui peut répondreefficacement
à la pénurie de logements du pays. C’est
dans cette optique que je lance un appel aux
entrepreneurs du pays: «If you want to go fast,
go alone. If you want to go far, go together».
BuildPartners BCM GROUP SARL
3, rue Thomas Edison
L-1445 Strassen
Mobile : 691 94 99 94
Tél.: 20 21 14 40
Email : info@bcmgroup-lux.com
www.bcmgroup-lux.com
LG - Décembre 2015 75

Construction
Prenez le pouls
de vos installations techniques
80% des systèmes de chauffage et de climatisation des grands bâtiments ne fonctionnent
pas convenablement. Ce constat montre un manque d’efficacité d’exploitation dû à une
mauvaise gestion de la production, de la distribution et de l’utilisation de l’énergie.
AIO propose des solutions reprises en une seule technologie afin de remédier aux
déperditions substantielles et régulières, voici la promesse faite par Charles Hames,
administrateur délégué d’All In One Technologies. Ce Maître électricien de formation a
créé la société en 2008 avec 10 employés, elle en compte aujourd’hui 62. Une expansion
considérable qui ne cesse d’œuvrer à proposer un service le plus complet possible. Tout comme
dans un restaurant, plus la carte est grande, plus il faut une équipe compétente en cuisine.
Nous surveillons,
documentons et comparons
les consommations
d’énergies théoriques calculées
dans les passeports
énergétiques par rapport
àla consommation d’énergie
réelle dans les bâtiments
“
”
Pouvez-vous nous présenter AIO?
Nous proposons des solutions pour une
consommation énergétique optimisée que
nous pouvons résumer en cinq points. Tout
d’abord le “Facility Management“ permet
un accompagnement complet des biens
immobiliers. Nous réalisons l’entretien, la
gestion technique et locative ainsi que celle
des déchets et de la sécurité des bâtiments.
Ensuite, nos équipes de professionnels qualifiés
réalisent les installations techniques à
savoir: sanitaires, ventilation, chauffages et
climatisations de haute qualité. Nous proposons
également un portail de gestion des
biens avec Energie Monitoring intégré qui est
une solution simple et intuitive disponible à
tout moment sur ordinateur, tablette ou
smartphone. De plus, la “Blue Building Box“
est un système de gestion technique centralisée
qui permet d’administrer un ou plusieurs
biens immobiliers à distance. C’est une
unité intelligente de régulation énergétique
optimisée qui peut être installée dans tout
type d’immeuble. Avec la “Blue Building
Box“ nous avons débuté les activités d’AIO
et n’avons cessé depuis de l’améliorer. Nos
investissements sont pour une grande part
liés à la ressource; quatre de nos employés
sont affectés au développement permettant
l’amélioration des produits et services.
En dernier lieu, nous proposons l’installation
de panneaux photovoltaïques pour un investissement
durable et un rendement garanti.
Pouvez-vous nous dire un mot sur
votre service HVAC Solutions?
Quelle que soit la taille de votre projet, nous
prenons en charge l’installation de chaudières,
boilers, radiateurs mais aussi de systèmes de
ventilation, la climatisation et sanitaires.
Spécialiste dans les énergies renouvelables, les
pompes à chaleur, le chauffage solaire thermique,
nous proposons un confort thermique
qui assure santé et bien-être tout en assurant
une optimisation énergétique, le tout proposé
avec un service clé en main. Nous choisissons
avec les clients, les meilleurs matériaux, étudions
ensemble les solutions économiques et
écologiques. Nous nous engageons au respect
du planning et du budget prévisionnel en
accompagnant les projets au-delà de la livraison
avec un service après-vente disponible
7jours sur 7 et 24 heures sur 24.
76
LG - Décembre 2015

Charles Hames
Qu’est-ce qui vous différencie de la
concurrence?
Nous avons la confiance de beaucoup de grands
clients et un certain nombre de communes,
notamment grâce à notre “Blue Building Box“
qui permet de connecter tous les bâtiments d’une
commune sur un seul système et reste très facile
d’utilisation sans aucune formation technique.
Atravers cet outil connecté, nous surveillons toutes
les données des installations techniques et
d’alarmes prévenant les éventuels défauts.
La “Blue Building Box“ permet de régler,
visualiser, gérer et contrôler les paramètres
techniques et énergétiques des installations
en temps réel via une interface accessible sur
internet. Elle fonctionne en complémentarité
du “Portail“ qui est notre moniteur énergétique
suivant la norme DIN EN 50001 et qui,
via une connexion sécurisée, permet de surveiller,
gérer et piloter les installations.
Vos services ne se limitent donc pas
uniquement à la pose du matériel, il y
aun suivi dans le temps. Est-ce une
demande de vos clients?
C’est en effet un suivi à long terme. Nous
constatons chez nos clients, une demande de
sous-traitance concernant le suivi technique
du bâtiment. C’est une évolution du marché
qui permet une plus grande efficacité de la
gestion des immeubles. Les occupants et
propriétaires peuvent ainsi se consacrer pleinement
à leur métier, le nôtre consistant à
s’occuper de cette tâche en proposant un
service le plus complet possible.
L’optimisation technique nous oblige à réagir
au moindre défaut, dès la première alarme et
ce en collaboration avec les services techniques
de nos clients.
Constatez-vous une prise de conscience
écologique chez vos clients?
C’est une prise de conscience environnementale
avec la diminution du CO 2, mais
aussi économique pour la réduction des
coûts. Les communes sont, elles aussi engagées
dans ce processus, d’où leur attrait pour
un regroupement central de plusieurs bâtiments
alimentés par une seule chaudière, à
bois par exemple, via un réseau urbain.
Pouvez-vous nous expliquer l’ECG des
installations techniques?
Avec notre partenaire allemand Ratioservice,
nous réalisons des analyses approfondies sur
les systèmes de chauffage et de production
froide. Les installations techniques sont les
laissés-pour-compte des travaux d’assainissements,
les façades et les fenêtres ayant la
priorité; ce qui engendresouvent des surconsommations
importantes.
Nous réalisons ainsi des mesures pendant
une durée de 24h sur les installations chaudières,
productions de froid et eau chaude
grâce aux capteurs qui enregistrent les données
toutes les douze secondes. Ainsi, nous
détectons si la production est trop importante,
(pompes surdimensionnées, problèmes
hydrauliques, etc.). Après une seule
journée de test, nous présentons un rapport
qui résume la situation et identifie les causes
du problème.
Bien que nous soyons le partenaire exclusif
de ce système au Luxembourg, l’entreprise
qui réalise l’étude est totalement indépendante,
nous ne participons à aucun moment
au rapport émis. L’objectif est de montrer au
client où se trouve le problème de façon
neutre. Par la suite, rien ne l’engage à commander
les travaux d’optimisation auprès de
notre société, il s’agit d’une question d’honnêteté
commerciale.
All In One Technologies S.A.
35, Rue Gabriel Lippman
Parc d’activité Sydrall 3
L-5365 Munsbach
Tél.: 27 84 54 - 1
Fax: 27 84 54 24 - 45
www.aio.lu
LG - Décembre 2015
77

La brochure «À la carte»
Il s’agit d’un catalogue bilingue allemand et français comprenant un encart prestige
représentant six compagnies avec leurs philosophies respectives: Hapag Lloyd
Kreuzfahrten, Ponant, Sea Cloud Cruises, Seabourn, Seadream Yacht Club et Silversa.
Les clients peuvent ainsi s’inspirer et se laisser concocter une offre sur mesure et adaptée
àleurs attentes personnelles dans leur agence de voyages.
Neptun Cruises
met en avant un choix
de croisières à bord des
bateaux les plus renommés
”
Frank Linster
Gilbert Lentz
“
PäischtCroisière 2016
En allemand & français avec un grand programme
d’animations et de spectacles. Pour
la 31 e édition de la PäischtCroisière, la MSC
ORCHESTRA prend la mer pour 8 jours, le
15 mai 2016. Une route classique à travers
les plus belles destinations de la Grèce, un
programme d’animation et des prix pour
toute la famille. Pour l’année 2016, Neptun
Cruises a organisé un programme de spectacle
sensationnel: des stars comme Francine
Jordi, Isaac Roosevelt «The Voice of
Germany», Pascal Krieger, les «Dorfrocker»
aussi bien que le comédien Matze Knop sont
àbord. Des stars et artistes luxembourgeois
comme par exemple la «Neptuns
Houseband» ou Andy Schleck ne manqueront
sous aucun prétexte. Neptun Cruises
propose en nouveautés, des tarifs spéciaux
«monoparental» et des tarifs jeunes en
cabine extérieure.
Croisières 2016/2017 de Neptun
Cruises: Luxembourg sous un nouvel
éclat
partenaires principaux, MSC Croisières pour
les croisières maritimes et CroisiEurope dans
le domaine des croisières fluviales.
Réagissant à une demande croissante en 2016,
7croisières mènent vers des pays nordiques
et baltiques. La mer Méditerranée et les pays
nordiques sont les plus demandés. Un large
éventail regroupant 10 croisières y est proposé.
La 8 e “Summercoisière“ incarne la croisière
en famille pour les grandes vacances.
D’autres voyages mènent vers l’Amérique du
Nord, le Canada, les Caraïbes et Îles
Canaries.
En collaboration avec son partenaire
CroisiEurope, Neptun Cruises propose au
total 11 croisières fluviales, dont des croisières
thématiques comme le «Rhin en flammes»
ou un voyage gourmand en collaboration
avec A-ROSA. Pour la première fois la
Amadeus Classic de Lüftner Cruises s’arrête
àGrevenmacher.
Les informations sont disponibles dans les
agences de Voyages Flammang et sur
www.flammang.lu
Dans ses différents catalogues, l’offre va du
Yacht 5 étoiles, du navire d’expédition
jusqu’à la croisière en famille, chacun pourra
ytrouver son compte.
Neptun Cruises présente une grande variation
d’offres proposant au total 38 croisières,
dont 23 maritimes et 15 fluviales. Les deux
Voyages Flammang
58 rue de l’Alzette
L-4010 Esch-sur-Alzette
Fax: 54 91 92
Tél.: 54 20 20
www.flammang.lu
78
LG - Décembre 2015

à p.d.
2325€
p.p. en
chambre double
Les merveilles de Bali
L’île des dieux avec des paysages paradisiaques et des cultures exotiques
12 jours: 25.03. - 05.04.16 / 16.04. - 27.04.16 / 01.05. - 12.05.16 (F) / 20.06. - 01.07.16 / 18.07. -
29.07.16 / 14.09. - 25.09.16 / 05.10. - 16.10.16 / 17.08. - 28.08.16 (F) / 31.08. - 11.09.16
◆ Vols avec KLM
◆ 4 nuits à l’hôtel Nusa Dua Beach***** demi-pension comprise
◆ 5 nuits en hôtels 4* à 5* avec petit déjeuner inclus lors du circuit
◆ 9 x le petit déjeuner, 4 x le déjeuner, 4 x le dîner
Informations et réservations:
Infotél.: 31 81 32
bertrange@flammang.lu

Portrait du mois
«Chacun son truc»
Au départ gérante d’une petite station d’essence frontalière, Christiane Wickler est
aujourd’hui à la tête de la grande entreprise Shopping Village Pall Center et ses ramifications
régionales, boutiques et supermarchés. Cette business woman voit son accomplissement
comme une formidable aventure humaine à travers laquelle elle peut distiller ses valeurs
d’écologie, d’égalité et d’accueil.
Vous êtes née dans une famille d’entrepreneurs.
N’était-ce pas beaucoup
de pression de vivre dans un tel entourage?
Durant notre enfance, l’atmosphère n’était
pas synonyme de pression mais de compétition
positive. Nous avons eu la chance d’être
élevés au sein d’une entreprise familiale,
c’est-à-dire en contact direct avec tous les
différents partenaires et salariés. En nous
frottant au monde cosmopolite entrepreneurial
luxembourgeois, l’énergie et la motivation
pour nous lancer, ànotre tour, dans une
aventure humaine nous sont venues.
La compétition est toujours présente entre
mon frère, ma sœur et moi. Nous sommes
un peu comme les poissonnier et forgeron,
dans Astérix et Obélix: en apparence, nous
nous tapons dessus mais dans le fond, nous
sommes unis au sein d’un même petit village
fortifié. Nous sommes une équipe et nous
aimons surtout partager nos expertises et
expérience.
Quelle est la recette qui a permis au
Pall Center de devenir le centre rayonnant
qu’il est aujourd’hui?
D’une part, il faut savoir encaisser les échecs.
Si vous voulez réussir, vous devez être capable
de vous battre plutôt que d’abandonner.
D’autre part, il faut constamment rechercher
la différence, le petit plus qui rend unique.
En outre, la réussite du Pall Center est également
liée à notre capacité à comprendre tout
le monde, non pas linguistiquement mais
d’un point de vue culturel. Chaque communauté
a ses besoins propres que nous nous
efforçons d’écouter et de servir au mieux.
Par exemple, si nous désirons que des anglophones
boivent du lait Luxlait, nous devons
leur proposer leurs céréales habituelles.
Actuellement, nos projets de développement
futur sont plutôt de l’ordre de la diversification
de nos activités. En effet, en tant que
petite fille d’agriculteur, je n’aime pas mettre
tous mes œufs dans le même panier.
Comment trouvez-vous l’équilibre
pour travailler sereinement avec vos
enfants?
J’ai quatre enfants. Mes deux garçons bossent
déjà dans l’entreprise, et leurs sœurs
sont encore étudiantes. Mes fils ne m’appellent
pas «patron». Ils jouent parfois la carte
bonus «maman»… à laquelle ils ont droit
évidemment; je suis avant tout leur mère. Je
dirais que je ne suis ni plus ni moins critique
avec eux qu’avec les autres salariés. Comme
pour tout le monde, je suis exigeante avec
eux, mais ils ont aussi le droit à l’erreur.
Quel est votre plus beau souvenir de
votre expérience en tant que députée
en 2014?
Le plus positif à la Chambreest que nous faisons
tout pour faire avancer le Luxembourg. Cette
volonté de faire bouger les choses, et également
l’écoute attentive liée à cette fonction, me
séduisaient particulièrement. Par conséquent,
ça m’agace quand les gens tapent sur le dos des
politiques. Il faut les laisser travailler: ils sont nos
élus, pas nos boucs émissaires!
Ces quelques mois m’ont également permis
d’apprendre beaucoup sur moi-même.
Premièrement, j’ai découvert que l’être
humain a des limites, malgré les passions qui
nous animent. Ensuite, j’ai constaté qu’en tant
que business woman, j’avais mon mot à dire
dans le consensus. Enfin - et même surtout -
j’ai appris que ma place était ici, dans ma
compagnie. J’aide plus mon pays en créant de
l’emploi. Chacun son truc. Nos boutiques,
supermarchés et restaurants font vivre 300
personnes, réparties sur la Belgique
et le Luxembourg. C’est déjà
un bel accomplissement.

Christiane Wickler

Portrait du mois
“
Les femmes
peuvent apprendre énormément
des hommes…
Et vice-versa
”
Je dirais plutôt des valeurs d’égalité.
Cette association est une plateforme
d’échanges à travers laquelle nous pouvons
discuter de nos succès et échecs de façon
professionnelle et sans tabou. Cette organisation
nous permet de nous fédérer afin que
nous apportions notre pierre à l’édifice économique,
de la même façon que les hommes.
Je souhaite, par cette responsabilité,
montrer notre complémentarité sur le marché
du travail. Je pense que les femmes peuvent
apprendre énormément des hommes…
Et vice-versa.
A quelle qualité tenez-vous le plus
pour votre société?
Etre députée au sein Déi Gréng est marqué
par une idéologie verte: comment l’assumez-vous
dans votre vie quotidienne?
En clair, et même si cela peut sembler radical,
je suis écologiste et pas écolo. Nous n’avons
qu’une planète et nous devons la préserver.
Bien que la nature soit – j’en suis sûre – ce
que nous avons de plus précieux, je ne me
punis pas non plus pour autant. Je vois l’écologie
non pas comme une obligation mais
plutôt comme une immense opportunité
d’ajuster notre mode de vie, et d’ainsi changer
le monde.
Dans notre entreprise, nous privilégions les
chemins courts d’approvisionnement, le
commerce équitable et les partenaires régionaux.
Nous accordons surtout notre
confiance à des producteurs artisanaux mais
également innovants. En outre, notre personnel
est formé régulièrement à cette philosophie.
Vous êtes aussi Présidente de la
Fédération des femmes cheffes d'entreprise
au Luxembourg. Vous partagez
donc aussi des valeurs féministes?
J’apprécie les belles choses, comme la mode
et le design: il est important pour moi que
cette beauté se reflète dans notre centre de
shopping. Dès qu’un client pose ses pneus
sur le parking, il doit voir que celui-ci est propre.
Il doit se sentir bienvenu, dès l’entrée. Je
dirais donc premièrement l’accueil. C’est
ainsi que mes parents m’ont élevée. Par
exemple, le facteur recevait toujours un café
ou une tartine lorsqu’il entrait chez nous. Cet
état d’esprit régnait dans mon enfance et je
veux le faire régner dans mes magasins.
Acôté de l’accueil, je suis également une fervente
adepte de la multi-culturalité. Un événement
tel que l’arrivée massive des réfugiés
de ces derniers mois est une superbe opportunité
pour notre pays. Je crois que c’est une
occasion pour nous, non pas de perdre notre
identité - comme certains populistes crient -
mais de la faire grandir, de la partager et de
la construire ensemble.
SoM
82
LG - Décembre 2015